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== Carrière ==
== Carrière ==
Élève du [[Prytanée national militaire|Prytanée de La Flèche]] de 1957 à 1959 où il obtient son baccalauréat, il entre ensuite à l'[[université d'Aix-Marseille]] où il soutient son doctorat en 1968, puis rejoint le [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) à [[Saclay]] où il reste jusqu'en 2002<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Prix Nobel de physique 2023 : l'un des lauréats, Pierre Agostini, a obtenu son baccalauréat au Prytanée de La Flèche |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/sarthe/le-mans/prix-nobel-de-physique-2023-l-un-des-laureats-pierre-agostini-a-obtenu-son-baccalaureat-au-prytanee-de-la-fleche-2849696.html |site=France 3 Pays de la Loire |date=2023-10-03 |consulté le=2023-10-03}}</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |titre=Pierre Agostini {{!}} Optica |url=https://www.optica.org/history/biographies/bios/pierre_agostini/ |site=optica.org |consulté le=2023-10-03}}</ref>.
Élève du [[Prytanée national militaire|Prytanée de La Flèche]] de 1957 à 1959 où il obtient son baccalauréat, il entre ensuite à l'[[Université d'Aix-Marseille]], [https://sciences.univ-amu.fr/sites/sciences.univ-amu.fr/files/ressources_docs/FS_CP_%20Nobel%20Physique%202023.pdf il soutient son doctorat le 5 mai 1967 sur le sujet : "Appareillage permettant la réalisation de filtres multi-diélectriques UV. Études des couches Sb2O3. Cryolithe."], puis rejoint le [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) à [[Saclay]] en 1967, où il reste jusqu'à son départ en retraite en 2002<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Prix Nobel de physique 2023 : l'un des lauréats, Pierre Agostini, a obtenu son baccalauréat au Prytanée de La Flèche |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/sarthe/le-mans/prix-nobel-de-physique-2023-l-un-des-laureats-pierre-agostini-a-obtenu-son-baccalaureat-au-prytanee-de-la-fleche-2849696.html |site=France 3 Pays de la Loire |date=2023-10-03 |consulté le=2023-10-03}}</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |titre=Pierre Agostini {{!}} Optica |url=https://www.optica.org/history/biographies/bios/pierre_agostini/ |site=optica.org |consulté le=2023-10-03}}</ref>, tout en restant [https://iramis.cea.fr/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast.php?t=fait_marquant&id_ast=3586 conseiller scientifique de l'organisme jusqu'en 2004].


Pendant cette période, il occupe aussi des positions de chercheur invité à l'[[université de Californie du Sud]], à la Fondation pour la recherche fondamentale sur la matière<ref>{{Lien web|url=https://universitypositions.eu/universities/the-netherlands/foundation-for-fundamental-research-on-matter-fom|titre=Foundation for Fundamental Research on Matter (FOM)|consulté le=02-10-2023}}.</ref> d'Amsterdam et au [[Laboratoire national de Brookhaven]], entre autres<ref name=":0" />.
Pendant cette période, il occupe aussi des positions de chercheur invité à l'[[université de Californie du Sud]], à la Fondation pour la recherche fondamentale sur la matière<ref>{{Lien web|url=https://universitypositions.eu/universities/the-netherlands/foundation-for-fundamental-research-on-matter-fom|titre=Foundation for Fundamental Research on Matter (FOM)|consulté le=02-10-2023}}.</ref> d'Amsterdam et au [[Laboratoire national de Brookhaven]], entre autres<ref name=":0" />.


Depuis 2005 il est professeur de physique à l'[[université d'État de l'Ohio]]<ref name=":0" />.
En 2005, il a souhaité poursuivre une activité scientifique comme Professeur de physique à l'[[Université d'État de l'Ohio]]<ref name=":0" />.


Il est colauréat du [[prix Nobel de physique]] 2023 pour ses contributions à la [[science attoseconde]], aux côtés de [[Ferenc Krausz]] et d'[[Anne L'Huillier]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Nobel Prize in Physics 2023 |url=https://www.nobelprize.org/prizes/physics/2023/press-release/ |site=NobelPrize.org |date=2023-10-03 |consulté le=2023-10-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Pierre Agostini, Ferenc Krausz et Anne L’Huillier sont honorés du Prix Nobel de physique|périodique=Le Temps|date=2023-10-03|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/physique-chimie/pierre-agostini-ferenc-krausz-et-anne-l-huillier-sont-honores-du-prix-nobel-de-physique|consulté le=2023-10-06}}</ref>.
Il est colauréat du [[prix Nobel de physique]] 2023 pour ses contributions à la [[science attoseconde]], aux côtés de [[Ferenc Krausz]] et d'[[Anne L'Huillier]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Nobel Prize in Physics 2023 |url=https://www.nobelprize.org/prizes/physics/2023/press-release/ |site=NobelPrize.org |date=2023-10-03 |consulté le=2023-10-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Pierre Agostini, Ferenc Krausz et Anne L’Huillier sont honorés du Prix Nobel de physique|périodique=Le Temps|date=2023-10-03|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/physique-chimie/pierre-agostini-ferenc-krausz-et-anne-l-huillier-sont-honores-du-prix-nobel-de-physique|consulté le=2023-10-06}}</ref>. Anne L'Huillier et Pierre Agostini, étaient tous deux chercheurs au CEA<ref>{{Article|titre=Nobel de physique 2023 pour Anne L'Huillier et Pierre Agostini pour leurs travaux initiés et conduits au CEA|périodique=Site WEB CEA|date=3 octobre 2023|lire en ligne=https://www.cea.fr/Pages/actualites/sciences-de-la-matiere/nobel-physique-2023-pour-anne-l-huillier-et-pierre-agostini-travaux-inities-et-conduits-au-CEA.aspx}}</ref> lors de leurs travaux qui leur valent le Prix Nobel. Leurs travaux effectués en tant que membre du même laboratoire [https://iramis.cea.fr/LIDYL/ le CEA-Lidyl]<ref>Le CEA-Lidyl était dénommé en 1986, le SPAS (Service de Physique des Atomes et des Surfaces), puis CEA-SPAM (Service de Physique des Atomes et des Molécules), pour devenir aujourd'hui [https://iramis.cea.fr/LIDYL/ le CEA-LIDYL.] </ref>, ont cependant été obtenus à 15 années de distance :

* En 1986, Anne L'Huillier (CEA/SPAS) a découvert la possibilité de générer des impulsions laser ultra-courtes, par un mécanisme qui n'a été bien identifié qu'en 1996. Anne L'Huillier a travaillé au laboratoire du CEA entre 1982 et 1995.
* En 2001, Pierre Agostini (CEA/SPAM) a démontré comment mesurer des durées d'impulsions laser attosecondes (10<sup>-18</sup> s).

Pierre Agostini a publié en 1979 les premières observations expérimentales d'ionisation de gaz sous fort champ infrarouge (référence à ajouter). A partir de 1994, les travaux de son équipe sur ‘l’ionisation assistée par laser’, en collaboration avec Harm Muller de l’Institut FOM à Amsterdam sur la plateforme laser du LOA (Laboratoire d’Optique Appliquée de l’ENSTA à Palaiseau) ont posé les jalons de la méthode RABBIT qui permet de mesurer la durée d'une impulsion attoseconde (référence à ajouter). La méthode, initialement proposée par une équipe de théoriciens (référence), consiste à analyser par spectroscopie électronique les photo-électrons résultant de l'interaction sur des atomes d'argon, d'un mélange entre les harmoniques et une fraction du faisceau initial infrarouge. Les interférences entre les différentes voies d'ionisation permettent d'avoir accès à la phase relative des différentes harmoniques, ce qui permet de remonter, connaissant l'intensité, la fréquence et la phase de ces harmoniques, à la largeur temporelle des impulsions. En 2001, son équipe a ainsi publié l'observation d'un train d'impulsions de 250 as.

Les deux percées expérimentales bien distinctes d'Anne L'Huillier et de Pierre Agostini ont ainsi ont ouvert la voie à la physique de l'attoseconde, permettant les études aujourd'hui ultimes de la dynamique des électrons.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 19 octobre 2023 à 14:24

Pierre Agostini
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Université d'État de l'Ohio (depuis )
CEA Saclay (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Pierre Agostini, né le à Tunis, est un physicien français. Il est colauréat du prix Nobel de physique 2023 pour ses contributions à la science attoseconde, aux côtés de Ferenc Krausz et d'Anne L'Huillier.

Carrière

Élève du Prytanée de La Flèche de 1957 à 1959 où il obtient son baccalauréat, il entre ensuite à l'Université d'Aix-Marseille, où il soutient son doctorat le 5 mai 1967 sur le sujet : "Appareillage permettant la réalisation de filtres multi-diélectriques UV. Études des couches Sb2O3. Cryolithe.", puis rejoint le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Saclay en 1967, où il reste jusqu'à son départ en retraite en 2002[1],[2], tout en restant conseiller scientifique de l'organisme jusqu'en 2004.

Pendant cette période, il occupe aussi des positions de chercheur invité à l'université de Californie du Sud, à la Fondation pour la recherche fondamentale sur la matière[3] d'Amsterdam et au Laboratoire national de Brookhaven, entre autres[2].

En 2005, il a souhaité poursuivre une activité scientifique comme Professeur de physique à l'Université d'État de l'Ohio[2].

Il est colauréat du prix Nobel de physique 2023 pour ses contributions à la science attoseconde, aux côtés de Ferenc Krausz et d'Anne L'Huillier[4],[5]. Anne L'Huillier et Pierre Agostini, étaient tous deux chercheurs au CEA[6] lors de leurs travaux qui leur valent le Prix Nobel. Leurs travaux effectués en tant que membre du même laboratoire le CEA-Lidyl[7], ont cependant été obtenus à 15 années de distance :

  • En 1986, Anne L'Huillier (CEA/SPAS) a découvert la possibilité de générer des impulsions laser ultra-courtes, par un mécanisme qui n'a été bien identifié qu'en 1996. Anne L'Huillier a travaillé au laboratoire du CEA entre 1982 et 1995.
  • En 2001, Pierre Agostini (CEA/SPAM) a démontré comment mesurer des durées d'impulsions laser attosecondes (10-18 s).

Pierre Agostini a publié en 1979 les premières observations expérimentales d'ionisation de gaz sous fort champ infrarouge (référence à ajouter). A partir de 1994, les travaux de son équipe sur ‘l’ionisation assistée par laser’, en collaboration avec Harm Muller de l’Institut FOM à Amsterdam sur la plateforme laser du LOA (Laboratoire d’Optique Appliquée de l’ENSTA à Palaiseau) ont posé les jalons de la méthode RABBIT qui permet de mesurer la durée d'une impulsion attoseconde (référence à ajouter). La méthode, initialement proposée par une équipe de théoriciens (référence), consiste à analyser par spectroscopie électronique les photo-électrons résultant de l'interaction sur des atomes d'argon, d'un mélange entre les harmoniques et une fraction du faisceau initial infrarouge. Les interférences entre les différentes voies d'ionisation permettent d'avoir accès à la phase relative des différentes harmoniques, ce qui permet de remonter, connaissant l'intensité, la fréquence et la phase de ces harmoniques, à la largeur temporelle des impulsions. En 2001, son équipe a ainsi publié l'observation d'un train d'impulsions de 250 as.

Les deux percées expérimentales bien distinctes d'Anne L'Huillier et de Pierre Agostini ont ainsi ont ouvert la voie à la physique de l'attoseconde, permettant les études aujourd'hui ultimes de la dynamique des électrons.

Notes et références

  1. « Prix Nobel de physique 2023 : l'un des lauréats, Pierre Agostini, a obtenu son baccalauréat au Prytanée de La Flèche », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le )
  2. a b et c « Pierre Agostini | Optica », sur optica.org (consulté le )
  3. « Foundation for Fundamental Research on Matter (FOM) » (consulté le ).
  4. (en) « The Nobel Prize in Physics 2023 », sur NobelPrize.org, (consulté le )
  5. « Pierre Agostini, Ferenc Krausz et Anne L’Huillier sont honorés du Prix Nobel de physique », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. « Nobel de physique 2023 pour Anne L'Huillier et Pierre Agostini pour leurs travaux initiés et conduits au CEA », Site WEB CEA,‎ (lire en ligne)
  7. Le CEA-Lidyl était dénommé en 1986, le SPAS (Service de Physique des Atomes et des Surfaces), puis CEA-SPAM (Service de Physique des Atomes et des Molécules), pour devenir aujourd'hui le CEA-LIDYL.

Liens externes