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Après avoir été consul à Rome, [[Jules César]] (''Caius Julius Caesar''), est nommé [[Proconsul (Rome antique)|proconsul]] de Narbonnaise en [[-58|58 av. J.-C.]]. En conflit avec les conservateurs, il va utiliser ce poste pour son ambition politique : diriger Rome. Le moyen le plus évident est de faire la guerre (et de la gagner), afin d'acquérir la gloire, la richesse et la fidélité d'un grand nombre de soldats.
Après avoir été consul à Rome, [[Jules César]] (''Caius Julius Caesar''), est nommé [[Proconsul (Rome antique)|proconsul]] de Narbonnaise en [[-58|58 av. J.-C.]]. En conflit avec les conservateurs, il va utiliser ce poste pour son ambition politique : diriger Rome. Le moyen le plus évident est de faire la guerre (et de la gagner), afin d'acquérir la gloire, la richesse et la fidélité d'un grand nombre de soldats.


Il va donc utiliser la province comme base pour conquérir les régions de [[Guerre des Gaules|Gaule]] hors de Narbonnaise : l'Aquitaine, la Celtique et, au nord de la Seine, la Belgique.
Il va donc utiliser la province comme base pour conquérir les régions de [[Guerre des Gaules|Gaule]] hors de Narbonnaise : l'Aquitaine, la Celtique et, au nord de la Seine, la Belgique. Il y réussit au bout de sept ans : en 52, la grande coalition réunie par [[Vercingétorix]] est battue à [[Siège d'Alésia|Alésia]] ; en 51, le dernier bastion de résistance, l'oppidum cadurque d'[[Siège d'Uxellodunum|Uxellodunum]] est pris.

Deux ans plus tard, César, à la tête de ses légions, quitte la Narbonnaise et, après avoir traversé la Gaule cisalpine, « franchit le [[Rubicon]] », ruisseau qui marque la limite de l'Italie au sens strict, ce qui le place dans l'illégalité la plus totale. C'est le début de la guerre civile contre le Sénat, dont le bras militaire est [[Pompée]]. César l'emporte à [[Bataille de Pharsale|Pharsale]] en -48, devenant de fait le maître de Rome.
À la suite de la guerre civile qu'il mène contre [[Pompée]], vaincu à [[Bataille de Pharsale|Pharsale]] en -48, il met fin à l'indépendance de Marseille, qui a pris le parti de son adversaire.

il met fin alors fin au statut d'allié de Marseille, qui a pris le parti de son adversaire. Marseille devient une simple cité de Gaule narbonnaise.


=== Le règne d'Auguste et la période de la paix romaine ===
=== Le règne d'Auguste et la période de la paix romaine ===

Version du 23 mars 2024 à 01:03

Gaule narbonnaise
(la) Gallia Narbonensis

IIe siècle av. J.-C – 418

Description de cette image, également commentée ci-après
La province romaine de Narbonnaise vers l'an 120
Informations générales
Statut Empire romain d'Occident
Capitale Narbo Martius
Langue(s) Latin vulgaire
Gallo-roman
Histoire et événements
418 Fœdus de 418

Entités précédentes :

Entités suivantes :

L'expression Gaule narbonnaise (en latin Gallia narbonensis) désigne dans l'historiographie française la province romaine établie dans le sud-est de la Gaule après la fondation de la colonie romaine de Narbonne en 118 av. J.-C.. Elle s'étend de Toulouse à Vienne en passant par Narbonne, Nîmes et Orange.

Après la conquête de la Gaule chevelue par Jules César en 58-52 av. J.-C., cette province romanisée reste à part des Trois Gaules (Lyonnaise, Aquitaine, Belgique), dont les cités sont représentées chaque année à la cérémonie impériale qui a lieu au sanctuaire fédéral de Lyon, mais, à la suite des réformes de Dioclétien vers 300, elle est intégrée au diocèse de Vienne (chef-lieu : Bordeaux) et à la préfecture du prétoire des Gaules (capitale : Trèves).

« Province » romaine de Gaule par excellence, elle transmet ce nom à la Provence au début du Moyen Âge.

Noms successifs de la Narbonnaise

Juste après la conquête, cette province est d'abord nommée ou surnommée :

Après les conquêtes de Jules César, elle est dite :

Géographie

Telle qu'il apparait une fois la situation stabilisée, le territoire de la Narbonnaise va de l'est des Pyrénées aux Alpes et de Toulouse (inclusivement) sur la Garonne au lac Léman en contournant le Massif central.

Provinces et peuples limitrophes

Au sud des Pyrénées, en Hispanie, c'est la province de Tarraconnaise (Tarragone). La limite est à Port-Vendres et au col du Perthus.

À l'ouest de la Narbonnaise, se trouve la région de Gaule que les Romains appellent Aquitaine[1], au sud et à l'ouest de la Garonne, où le peuplement est marqué par la civilisation basque (cf. le nom ancien d'Auch : Elimberri), bien qu'il y ait aussi des Celtes (Lugdunum Convenarum, Saint-Bertrand-de-Comminges). Les peuples limitrophes en Aquitaine sont les Convènes (Saint-Bertrand-de-Comminges) et les Ausques (Auch).

Au nord, s'étend la région que les Romains appellent Celtique (entre la Garonne et la Seine), avec les peuples gaulois limitrophes (du sud-ouest vers le nord-est) des Nitiobroges (Agen), des Cadurques (Cahors), des Ruthènes (Rodez), des Gabales (Javols), des Vellaves (Ruessio, Saint-Paulien), des Arvernes, des Ségusiaves, des Ambarres, des Séquanes et des Helvètes .

Les Alpes restent pour une large part hors de Narbonnaise, étant habitées par des populations que les Romains soumettront seulement à partir du règne d'Auguste et qui formeront ensuite les provinces des Alpes maritimes, des Alpes cottiennes, des Alpes grées et des Alpes pennines.

Relief, hydrographie et villes

La province de Narbonnaise inclut donc

Histoire

Avant la conquête

Dans l'ensemble que les Romains appellent la Gaule (Gallia), qui s'étend des Pyrénées aux Alpes et au Rhin, les habitants, que les Romains appelle « Gaulois » est principalement d'origine celte ou celtisée. Cette population est divisée en de plusieurs entités politiques indépendantes (en général dirigées par une aristocratie guerrière), les cités gauloises, dont certains sont bien connues des Romains dès le IIe siècle avant notre ère (Arvernes, Éduens, notamment).

Un certain nombre des peuples de Gaule ne sont cependant pas celtes. En ce qui concerne la Narbonnaise d'avant la conquête, on trouve quelques cités grecques, issues de la colonisation de la période archaïque. La principale est Marseille (Massalia), colonie de la cité ionienne de Phocée, mais aussi Nice (Nikaia), Antibes (Antipolis), Agde (Agathè), Monaco (Monoïkos), anciennement colonie phénicienne, etc., dont le rôle économique est fondamental.

Parmi les autres cités (celtes ou préceltiques) de Narbonnaise, on peut citer les suivantes : les Volques Tectosages (Toulouse), les Volques Arécomiques (Nîmes), les Sardones (Elne), Élisyques (Béziers), les Salyens (Entremont, vers Aix), les Voconces (Vaison, Die), les Helviens (Alba), les Allobroges (Vienne) etc.

Ces cités gauloises et ligures de cette régions sont très tôt influencées par la culture grecque. Les Romains interviennent assez peu en Gaule avant la fin des guerres puniques (-146).

La conquête

Origines

En -146, Rome conclut les guerres puniques par la destruction de la cité-État de Carthage. Les Romains s'installent en Afrique du Nord où ils créent la province d'Afrique (chef-lieu : Utique). Ils sont largement implantés en Hispanie, où les Carthaginois avaient de fortes positions. L'Italie du Nord, c'est-à-dire la Gaule cisalpine (de peuplement celte ou celtisé), au nord de l'Étrurie, est sous leur contrôle depuis -190.

Les relations entre l'Italie et l'Hispanie ont donc lieu par mer, le sud de la Gaule n'étant pas sûr.

Rome conclut une alliance avec Marseille et avec la cité des Éduens (capitale : Bibracte), adversaires des Arvernes, dont le roi Bituitos a l'ambition d'accroitre son influence en Gaule.

La conquête et ses suites immédiates (de -125 à -118)

En 125, Marseille appelle Rome à l'aide face aux attaques des Salyens. C'est le début de l'intervention romaine dans la région.

En 122, le consul Gnaeus Domitius Ahenobarbus décide de prendre la guerre en main. Menacés, les chefs salyens se réfugient chez les Allobroges, alliés des Arvernes. Bituitos essaie de négocier, mais Domitius refuse. En 121, son consulat achevé, il est nommé proconsul en Gaule, assisté par le consul Quintus Fabius Maximus, afin de terminer cette guerre. Malgré leurs rivalités, les deux hommes réussissent à vaincre les Allobroges et quelques autres peuples. Ils ont droit à un triomphe en 120 et Quintus Fabius reçoit le titre d'Allobrogicus.

La construction de la voie Domitienne (via Domitia, du nom de Domitius Ahenobarbus) est entreprise dès -118 afin d'établir une liaison terrestre entre l'Italie et l'Hispanie. Au sens strict, la voie Domitienne va des Pyrénées (deux branches : col du Perthus et Port-Vendres) au Rhône, fleuve dépourvu de pont[4] en passant par Nîmes. Au-delà du Rhône, le trajet principal suit la vallée de la Durance jusqu'à Briançon, puis franchit les Alpes par le col de Montgenèvre et redescend ensuite vers Plaisance, nœud routier en Italie du Nord. À cette époque en effet, la route du littoral (par Vintimille) n'est pas praticable, ces territoires étant encore insoumis, ce qui oblige à un assez long détour. Ce n'est que sous Auguste que la voie Aurélienne (de Rome à Gênes) sera prolongée jusqu'en Narbonnaise, aux environs d'Arles.

Dès la fin de la conquête, sont fondées des villes ou des colonies, parfois associées sur des sites celtes ou ligures :

La Gaule narbonnaise avant la guerre des Gaules (-58/-52)
La Gaule narbonnaise (A.H. Dufour, La Gaule sous l'Empire romain, 1846).

Période de la République romaine (118-26 avant notre ère)

Organisation de la province

La province est confiée à un gouverneur, le premier étant Gnaeus Domitius. Le gouverneur réside à Narbonne.

L'armée romaine est présente dans un certain nombre de camps, notamment à Toulouse et à Narbonne.

Au-dessous du niveau de la province, les cités reconnues par Rome ne sont pas dirigées par un magistrat roamin. Elles s'administrent elles-mêmes, assurant le maintien de l'ordre en liaison avec l'armée et s'assurant que la cité réponde aux exigences fiscales ou autres de Rome. Les dirigeants des cités sont des notables locaux, dotés du statut de décurion. Les décurions se réunissent à la curie, située au chef-lieu de la cité, formant une sorte de petit Sénat romain. Un des devoirs des décurions est de doter la cité des bâtiments caractéristiques de la civilisation romaine : des basiliques, un temple de Rome, les thermes, un amphithéâtre, notamment.

Les habitants gaulois libres sont sujets de Rome (pérégrins), mais certains peuvent accéder à la citoyenneté romaine, notamment les décurions, s'ils font preuve de loyauté et de comptétence.

Crise de la guerre des Cimbres (109-102) et rôle de Caius Marius

À partir de 109 av. J.-C., la province est touchée par la guerre des Cimbres et de leurs alliés (Teutons, Tigurins, etc.).

Au moment cette défaite, une révolte éclate dans la cité des Volques Tectosages contre la garnison romaine de Toulouse. Elle est réprimée en 106 par Quintus Servilius Caepio, gouverneur proconsulaire. Selon la légende[pas clair], celui-ci aurait pillé les sanctuaires gaulois, où il aurait trouvé 70 tonnes d'or. Ce trésor, connu sous le nom de l’« or de Toulouse », contenait des objets pris lors des pillages en Grèce, notamment dans les sanctuaires de Delphes, lors de la « Grande Expédition » des Celtes dans les Balkans en 280 av. J.-C.

En 105, Rome envoie des renforts à Servilius Caepio, sous le commandement du consul Mallius Maximus. Mais Caepio est un « noble » et Maximus un « homme nouveau ». Caepio refuse de coopérer avec lui, et cela aboutit à un désastre dans la région d'Orange.

  • Bataille d'Orange (105) : défaite romaine (84 000 légionnaires et auxiliaires tués, les plus lourdes pertes depuis Cannes)

Envoyé en Narbonnaise à la suite de la défaite d'Orange, alors que les Cimbres sont partis en Hispanie, Marius établit un camp près d'Arles et attend le retour des envahisseurs. C'est alors qu'il occupe ses troupes en faisant creuser le canal de Fos (Fossae Marianae). Vers 104 est créé le port de Fos.

Lorsque les Cimbres reviennent (sans doute par la voie Domitienne), Marius les rencontre et les bat à Aix, et de nouveau l'année suivante à Verceil.

La Narbonnaise sous Jules César

Après avoir été consul à Rome, Jules César (Caius Julius Caesar), est nommé proconsul de Narbonnaise en 58 av. J.-C.. En conflit avec les conservateurs, il va utiliser ce poste pour son ambition politique : diriger Rome. Le moyen le plus évident est de faire la guerre (et de la gagner), afin d'acquérir la gloire, la richesse et la fidélité d'un grand nombre de soldats.

Il va donc utiliser la province comme base pour conquérir les régions de Gaule hors de Narbonnaise : l'Aquitaine, la Celtique et, au nord de la Seine, la Belgique. Il y réussit au bout de sept ans : en 52, la grande coalition réunie par Vercingétorix est battue à Alésia ; en 51, le dernier bastion de résistance, l'oppidum cadurque d'Uxellodunum est pris.

Deux ans plus tard, César, à la tête de ses légions, quitte la Narbonnaise et, après avoir traversé la Gaule cisalpine, « franchit le Rubicon », ruisseau qui marque la limite de l'Italie au sens strict, ce qui le place dans l'illégalité la plus totale. C'est le début de la guerre civile contre le Sénat, dont le bras militaire est Pompée. César l'emporte à Pharsale en -48, devenant de fait le maître de Rome.

il met fin alors fin au statut d'allié de Marseille, qui a pris le parti de son adversaire. Marseille devient une simple cité de Gaule narbonnaise.

Le règne d'Auguste et la période de la paix romaine

Réorganisation de la province par Auguste

En 22 av. J.-C., Auguste réorganise l'administration de la province de Gaule transalpine, qui, désormais considérée comme totalement pacifiée et sûre, devient une province sénatoriale, placée sous l'autorité du Sénat.

La capitale étant fixée à Narbonne, la province prend le nom de « Gaule narbonnaise » ou, comme l'indique Pline ci-après, Province narbonnaise.

Elle est divisée en vingt-deux cités (civitates) de taille très inégale. Les plus grandes reprennent à peu près les limites des anciens peuples : il en est ainsi pour la cité des Allobroges (Vienne), la cité des Volques Arécomiques (Nîmes), la cité des Cavares (Avignon, Cavaillon et la colonie d’Orange) ou la cité fédérée des Voconces (Vaison).[pas clair]

Prospérité de Narbonne

Narbonne devient un grand port de commerce, au carrefour de deux grandes routes terrestres, la Voie Domitienne d'Italie en Espagne et la via Aquitania de Narbonne vers Toulouse et Bordeaux. Les campagnes alentour sont partagées de grands domaines agricoles esclavagistes, où on cultive le blé, l’olivier et la vigne, qui produit des vins réputés[réf. nécessaire].

Narbonne connaît une période de splendeur aux deux premiers siècles de l'ère chrétienne, l'époque de la « paix romaine ».

Prospérité de la province

Sous le règne d'Auguste, la voie Aurélienne reliant Rome à Gênes est prolongée jusqu'en Narbonnaise par la voie Iulia Augusta, qui vient par Vintimille jusqu'aux environs d'Arles, où elle se raccorde d'une part à un embranchement de la voie Domitienne, d'autre part à la voie d'Agrippa qui part vers Vienne, Lyon et au-delà.

La prospérité de la province apparaît à travers les constructions d'époque romaine. La Narbonnaise est la province de Gaule où elles sont les plus nombreuses et relativement bien conservées, aujourd'hui encore utilisables dans certains cas. C'est l'époque où est construit le pont du Gard, en fait une partie d'un aqueduc de plusieurs dizaines de kilomètres ravitaillant Nîmes en eau.

On peut aussi citer l'amphithéâtre de Nîmes, les théâtres d'Orange et de Vienne, le temple de la Maison carrée à Nîmes, etc.

Un éloge de la Narbonnaise par Pline l'Ancien

Un texte de Pline l'Ancien dans son livre Histoire naturelle' évoque la Gaule narbonnaise, nous donnant des indications sur la façon dont elle était perçue à Rome au Ier siècle[5] :

« Narbonensis provincia appellatur pars Galliarum quae interno mari adluitur, Bracata antea dicta, amne Varo ab Italia discreta Alpiumque vel saluberrimis Romano imperio iugis, / a reliqua vero Gallia latere septentrionali montibus Cebenna et Iuribus, / agrorum cultu, virorum morumque dignatione, amplitudine opum nulli provinciarum postferenda breviterque Italia verius quam provincia »[6].

« On appelle province Narbonnaise, autrefois nommée Bracata, la partie des Gaules qui est sur le littoral de la mer Intérieure, séparée de l'Italie par le fleuve Var et par les hauteurs des Alpes, rempart naturel le plus sûr pour l'Empire romain. Mais du côté du septentrion, elle est séparée du reste de la Gaule par les montagnes des Cévennes et du Jura. En ce qui concerne la qualité de ses productions agricoles, la respectabilité de ses habitants et de leurs traditions et l'abondance de ses ressources, elle ne doit pas être considérée comme la dernière des provinces et, en bref, elle ressemble plus à l'Italie qu'à une province ».

La réforme de Dioclétien et ses suites

Au IVe siècle, sous la tétrarchie, la Gaule narbonnaise est divisée en trois provinces, toutes rattachées à la préfecture du prétoire des Gaules :

Ces trois provinces relevaient du diocèse de Vienne, si bien que la Viennoise était parfois appelée Viennoise première (Viennensis prima) ; la Narbonnaise première, Viennoise seconde (Viennensis secunda) ; la Narbonnaise seconde, Viennoise troisième (Viennensis terta) ; les Alpes-Maritimes, Viennoise quatrième (Viennensis quarta).

Au Ve siècle, la Viennoise est divisée à son tour en deux provinces :

La période des invasions (Ve siècle)

Tracés des grandes invasions entre le IIe et le VIe siècle.

Lors des grandes invasions suivant l'année 406, la Narbonnaise première fut progressivement occupée par les Wisigoths, qui firent de Narbonne la capitale du royaume de Toulouse[7].

La Viennoise et la Narbonnaise seconde formèrent le dernier carré romain avec l’Italie, avant d’être partagées vers 476 entre le royaume burgonde et le royaume d’Odoacre. Celui-ci, maître de l'Italie et de la Dalmatie, l'abandonne bientôt au profit des Wisigoths.

Listes

Gouverneurs de Narbonnaise (de -18 à 235)

  • Cnaeus Pullius Pollio (-18/-16)
  • Titedius Labeo (sous Tibère)
  • Manius Vibius Balbinus (15/17)
  • Torquatus Novellius Atticus (30/34)
  • Titus Mussidius Pollianus (34/37)
  • Titus Vinius (sous Néron)
  • Lucius V(...)bius Bassus (vers 77)
  • Caius Iulius Cornutus Tertullus (avant 78)
  • Aulus Larcius Priscus (103/109)
  • Marcus Acilius Priscus Egrilius Plarianus (118/120)
  • Lucius Annius Sextius Florentinus (vers 124)
  • Lucius Aurelius Gallus (124/127)
  • Lucius Novius Crispinus Martialis Saturninus (144/145)
  • Caius Seius Calpurnius Quadratus Sitianus (avant 150)
  • Lucius Cestius Gallus (entre 165 et 183)
  • Cnaeus Cornelius Aquilius Niger (entre 138 et 192)
  • Lucius Fabius Cilo (entre 180 et 192)
  • (...)dius T.F. (IIe siècle)
  • Lucius Ranius Optatus Novatus (entre 193 et 217)
  • inconnu, exécuter pour son allégeance à Geta (vers 210)
  • (...)us (entre 210 et 230)
  • Titus Claudius Paullinus (216/217)
  • Caius Aemilius Berenicianus Maximus (entre 222 et 235)
  • Julianus (entre 222 et 235)

Villes de Narbonnaise

Sites archéologiques

Notes et références

  1. César, La Guerre des Gaules, 1. L'Aquitaine préromaine est plus petite que l'Aquitaine romaine, qui s'étend des Pyrénées à la Loire.
  2. Nom d'origine probablement basque. Cf. Tolosa, province de Guipuscoa.
  3. Georges Duby (dir.), Atlas historique, Paris, Larousse, 1978, page 22, carte de « La Gaule vers -60 ». Selon cette carte, la haute vallée de la Garonne (en amont de Saint-Gaudens) est tenue par la cité des Convènes, non intégrée à la Narbonnaise.
  4. En aval de Vienne, le plus ancien pont est celui de Pont-Saint-Esprit, du XIIIe siècle. Les Romains ont par la suite installé un pont de bateaux à Arles, qui a duré plusieurs siècles (dates à préciser).
  5. Le texte latin étant dépourvu de points, la position des points du texte français est indiquée par les slash.
  6. (la) Pline l'Ancien, Naturalis Historia, Livre 3, Chapitre 20.
  7. André Bonnery, « La Septimanie sème la zizanie », Historia,‎ , p. 26-30

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Bats, Bernard Dedet, Pierre Garmy, Thierry Janin, Claude Raynaud et Martine Schwaller, Peuples et territoires en Gaule méditerranéenne - Hommage à Guy Barruol, Montpellier, Revue archéologique de Narbonnaise - Suppl. 35, 2003, 586 p.
  • Michel Christol, Une histoire provinciale. La Gaule narbonnaise de la fin du IIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle après J.-C., Paris, Publications de la Sorbonne, 2010, 702 p.
  • Dom Devis et Dom Vaisette, Histoire générale de Languedoc - tome premier, Éditions Privat et Claude Tchou pour la Bibliothèque des Introuvables, 2003, (1re édition au XIXe siècle), 1290 p.
  • Stéphane Drémont, M. David Louka (sous la direction de), Entre Rhône et Pyrénées : Aspects de la vie matérielle en Gaule Narbonnaise entre la fin du Ier siècle av. J.-C. et le VIe siècle apr. J.-C., à paraître aux Éditions M. Mergoil, coll. Archéologie et Histoire romaine, Montagnac.
  • Stéphane Drémont, « Romanisation et occupation du sol en Gaule Transalpine (IIe – Ier siècles av. J.-C.) », in M. Nier Benoit, M. Passelac, Ch. Pellecuer, P. Garmy dir., « Signes de la romanisation », chronique I, Revue arch. de Narbonnaise 31, 1998, p. 301-306.
  • M. Gayraud, « Le proconsulat de Narbonnaise sous le Haut-Empire », Revue des études anciennes, 72, 1970.
  • Pierre Gros, La Gaule Narbonnaise. De la conquête romaine au IIIe siècle apr. J.-C., Paris, Picard, 2008, 166 p.
  • Ella Hémon, « Le problème des sources de la conquête de la Gaule Narbonnaise », Dialogues d'histoire ancienne, 1978, p. 135-169. [1]
  • Stéphane Morabito, « Rome et la conquête des territoires du futur département des Alpes-Maritimes », in Carte Archéologique de la Gaule 06 : Les Alpes-Maritimes, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, 2010, p. 106-107.

Articles connexes

Antiquité romaine tardive

Liens externes