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| légende = monnaie d'Yves de Nesle émise entre 1146 et 1178. <br>Légende : Ivo Comes Svessionis{{Sfn|Hourlier|Dhénin|1998|p=284}}.
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'''Yves de Nesle''', ou '''Ives de Nesle''' est seigneur de [[Nesle]] et [[Liste des comtes de Soissons|comte de Soissons]] de 1141 à sa mort en 1178.
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== Biographie ==
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Yves de Nesle est le premier comte de Soissons qui fait frapper son nom sur ses monnaies{{Sfn|Hourlier|Dhénin|1998|p=248}}.
Yves de Nesle est le premier comte de Soissons qui fait frapper son nom sur ses monnaies{{Sfn|Hourlier|Dhénin|1998|p=248}}.


Yves de Nesle, sans postérité, désigne son neveu Conon comme héritier en 1157, dans un acte confirmé ensuite par le roi Louis VII. Il associe Conon à l'administration de ses fiefs puisque ce dernier porte dès 1176 et 1177 les titres de comte de Soissons et de seigneur de Nesle. Yves de Nesle meurt en {{date-|août 1178}} et Conon lui succède{{Sfn|Hourlier|Dhénin|1998|p=284}}.
Yves de Nesle, sans postérité, désigne son neveu Conon comme héritier en 1157, dans un acte confirmé ensuite par le roi Louis VII. Il associe Conon à l'administration de ses fiefs puisque ce dernier porte dès 1176 et 1177 les titres de comte de Soissons et de seigneur de Nesle. Yves de Nesle meurt en {{date de décès-|août 1178}} et Conon lui succède{{Sfn|Hourlier|Dhénin|1998|p=284}}.


== Références ==
== Références ==

Version du 28 avril 2024 à 15:37

Yves de Nesle
monnaie d'Yves de Nesle émise entre 1146 et 1178.
Légende : Ivo Comes Svessionis[1].
Fonction
Comte de Soissons
-
Renaud III de Soissons (en)
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Décès
Père
Raoul de Nesle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Yolande de Hainaut (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Yves de Nesle, ou Ives de Nesle est seigneur de Nesle et comte de Soissons de 1141 à sa mort en .

Biographie

Yves de Nesle est le fils de Raoul de Nesle[2].

Yves de Nesle, qualifié de baron, est l'un deux plus importants vassaux de la maison des comtes de Vermandois[3]. Il y apparaît dès 1133, mais est au début peu présent, notamment parce qu'il est occupé à diriger son comté de Soissons puis à cause de son départ en croisade[4].

Yves II de Nesle devient comte de Soissons en 1141, investi par l'évêque de Soissons Josselin de Vierzy. En effet, le comté de Soissons, qui dépend de l'évêché de Soissons, est vacant à cause de l'entrée dans un monastère en 1141 du comte lépreux Renaud III, sans postérité[5].

Yves de Nesle fait partie de l'entourage du roi de France Louis VII, avec qui il part en croisade en 1147[5]. En 1150, le roi de Jérusalem Baudouin III propose Yves de Nesle comme conjoint à Constance d'Antioche, princesse d'Antioche et veuve de Raymond de Poitiers. Celle-ci le refuse, comme d'autres prétendants, et choisit plus tard Renaud de Châtillon[6],[7].

À son retour de croisade, Yves de Nesle est désigné par le comte Raoul Ier de Vermandois comme tuteur de ses enfants. Par ce geste, ce dernier choisit à la fois un de ses vassaux pour ses possessions en Vermandois et l'un de ses égaux comme comte de Soissons. Yves de Nesle exerce sa tutelle du à 1158, mais reste présent dans la plupart des chartes de son pupille Raoul II de Vermandois jusqu'à la mort de ce dernier en 1167[4].

Yves de Nesle introduit dans l'entourage des comtes de Vermandois son jeune frère, Thierry de Nesle, archidiacre et prévôt de la cathédrale Notre-Dame de Cambrai en 1158/1159[8].

Yves de Nesle est le premier comte de Soissons qui fait frapper son nom sur ses monnaies[9].

Yves de Nesle, sans postérité, désigne son neveu Conon comme héritier en 1157, dans un acte confirmé ensuite par le roi Louis VII. Il associe Conon à l'administration de ses fiefs puisque ce dernier porte dès 1176 et 1177 les titres de comte de Soissons et de seigneur de Nesle. Yves de Nesle meurt en et Conon lui succède[1].

Références

  1. a et b Hourlier et Dhénin 1998, p. 284.
  2. Waroquier 2021, p. 574.
  3. Waroquier 2021, p. 572.
  4. a et b Waroquier 2021, p. 575-576.
  5. a et b Hourlier et Dhénin 1998, p. 283.
  6. Claude Cahen, La Syrie du nord à l’époque des croisades et la principauté franque d’Antioche, Paris-Damas, Librairie orientaliste Paul Geuthner - Institut français de Damas, coll. « Bibliothèque orientale » (no 1), , 768 p. (ISBN 978-2-35159-418-6, DOI 10.4000/books.ifpo.6169, lire en ligne), p. 391.
  7. Pierre Aubé, Un croisé contre Saladin : Renaud de Châtillon, Paris, Fayard, , 304 p. (ISBN 978-2-213-63243-8), p. 53-54.
  8. Waroquier 2021, p. 568.
  9. Hourlier et Dhénin 1998, p. 248.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Hourlier et Michel Dhénin, « Monnaies médiévales de Soissons », Revue numismatique, vol. 6, no 153,‎ , p. 245–295 (DOI 10.3406/numi.1998.2199, lire en ligne, consulté le ).
  • William Mendel Newman, Les seigneurs de Nesle en Picardie (XIIe – XIIIe siècle) : Leurs chartes et leur histoire, Philadelphie, The American Philosophical Society, coll. « Memoirs of The American Philosophical Society » (no 91), , 358 p. (lire en ligne).
  • Romain Waroquier, « Les hommes du pouvoir. L’entourage des comtes de Vermandois au XIIe siècle », Le Moyen Age, vol. CXXVII, nos 3-4,‎ , p. 559–604 (ISSN 0027-2841, DOI 10.3917/rma.273.0559, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes