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== Esthétique ==
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=== le champ de la sensualité ===
=== le champ de la sensualité ===
Les photographies de Jean-François Jonvelle ne sont ni des photographies érotiques, « de charme », ni de simples nus distants. Elles baignent toutes dans une grande sensualité. Un désir puissant les traverse, pas un désir simple de posséder, mais plutôt un désir qui laisse la place au désir de l'autre, un désir amoureux. Elles donnent envie de désirer et d'aimer.
Les photographies de Jean-François Jonvelle ne sont ni des photographies érotiques, « de charme », ni de simples nus distants. Elles baignent toutes dans une grande sensualité. Un désir puissant les traverse, pas un désir simple de posséder, mais plutôt un désir qui laisse la place au désir de l'autre, un désir amoureux.


=== la question du respect ===
=== la question du respect ===

Version du 6 octobre 2011 à 12:15

Jean-François Jonvelle (, Cavaillon - , Paris) est un photographe de mode français.

Biographie

Il a réalisé de nombreux portraits de femmes, souvent ses amies. Son travail est marqué par une profonde sensualité, un grand respect pour ses modèles, et une impudeur qui permet de manifester une vérité.[réf. nécessaire] Il est mort à 58 ans d'un cancer foudroyant, 15 jours après qu'une tumeur fut détectée.

Technique

  • Matériel: Il utilise un appareil lourd, peu maniable, mais avec un très large objectif. Cette large ouverture lui permet de travailler en lumière naturelle. Et sans trépied jusqu'à un temps de pose d'1/15 de seconde.
  • Lumière: Le photographe n'utilise jamais de flash. Il travaille uniquement avec la lumière naturelle. L'usage de cette lumière est remarquable.
  • le décor: Les éléments extérieurs au modèle sont généralement discrets, et très communs. Ils jouent cependant un rôle fondamental dans la composition du cadre.

Esthétique

le champ de la sensualité

Les photographies de Jean-François Jonvelle ne sont ni des photographies érotiques, « de charme », ni de simples nus distants. Elles baignent toutes dans une grande sensualité. Un désir puissant les traverse, pas un désir simple de posséder, mais plutôt un désir qui laisse la place au désir de l'autre, un désir amoureux.

la question du respect

Il émane des photographies de Jean-François Jonvelle un très grand respect pour ses modèles. Elles ne sont jamais à son service. C'est plutôt lui qui se met à leur service, à leur écoute. Les femmes qu'on y voit ne sont pas de simples projections, réduites à n'exister que pour un consommateur, un mateur, ou un produit à vendre. Elles existent pleinement. En même temps, ce respect n'existe que parce que Jean-François Jonvelle ne fait pas de différence entre vie professionnelle et vie privée. Pour lui cette distinction ne tient pas. C'est pourquoi tout le tact qui se révèle dans ses photos a sa face cachée : une intrusion, une vie mêlée à celles de ses modèles.

la vérité singulière

Jonvelle est un artiste parce qu'il montre dans chaque femme qu'il photographie une vérité qui n'appartient qu'à elle. Tout son art est de montrer avec une grande évidence un geste, un trouble, un regard. Dans ce mouvement saisi l'existence ne tient que dans un point d'une grande intensité. La beauté apparaît. Cet art est extrêmement difficile. Ce qu'il montre n'apparaît presque jamais sur les autres photographies, même si c'est l'élément sur lequel repose la vie amoureuse. Il donne à voir à tous une vérité que chacun ne connaît la plupart du temps que pour soi.

un radicalisme libertaire

D'un point de vue politique, l'oeuvre et la vie de Jean-François ne sont possibles qu'à partir d'une éthique libertaire. Cette attitude est loin de tout engagement intellectuel, de prise de parole publique. Pourtant, elle manifeste en acte un refus, sinon une indifférence radicale pour les codes et institutions qui légitiment les rapports amoureux. La vie de Jean-François Jonvelle est un exemple ainsi qu'un témoin de la libération des codes sexuels de l'après-guerre.

Campagnes

Avenir 1981

En 1981, trois photographies servent de support à une campagne réalisée pour l'afficheur Avenir. C'est un grand scandale et succès grâce au procédé du teasing utilisé pour la première fois en France. Le nom du photographe demeure attaché aux deux slogans qui accompagnaient ses photographies : « Demain j'enlève le haut », « Demain j'enlève le bas ».

Bibliographie

publiées de son vivant

  • Celles que j’aime, 1983, Edition Filipacchi
  • Jonvelle Bis, 1989, Éditions de La Martinière, (et une édition japonaise)
  • Jonvelle à Venise, 1986, Éditions du Chêne
  • Jonvelle à Saint Barthélemy, 1986, Éditions du Chêne
  • Jonvelle à Marrakech, 1986, Éditions du chêne
  • A la Parisienne, 1992, pour Nice Claup (Japon)
  • Avril Mai Juin, 1994, Éditions de La Martinière, (new cloth), Folio
  • Fou d'Elles, 1996, Éditions de La Martinière, collection Petit Format
  • Seiko Matsuda in Paris, Suntex publications, 1997 (édité exclusivement au Japon) - 30 x 22 cm, approx. 80 p, photos couleur et n/b, couverture cartonnée
  • Jonvelle(s), 1998, Ipso Facto Publisher NYC, bilingue anglais-français
  • Balcons, 1999, Ipso Facto Publisher NYC, bilingue anglais-français, en collaboration avec Nathalie Garçon, 112p., 40 photos N&B

éditions posthumes

  • Photographies, 138 p., 208 photos N&B

Lien externe