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Prière de saint François

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La prière de saint François est une prière chrétienne pour la paix, communément mais erronément attribuée à François d'Assise

L’auteur et la date de création de ce texte restent inconnus. Cependant l’abbé Bouquerel pourrait en être l’auteur, car sa revue eucharistique contient ess« Cette prière résume merveilleusement la physionomie extérieure du véritable Enfant de Saint François et les traits saillants de son caractère. Que tous les Tertiaires du district de Reims en fassent leur programme de vie. Le plus sûr moyen de le réaliser est encore de réciter pieusement cette formule tous les jours et de demander à Dieu, avec ferveur, la grâce de la mettre en pratique »[1].

Dès 1927 : texte attribué à saint François

Le cardinal Spellman.

En cette prière est pour la première fois associée à saint François d'Assise par des pacifistes protestants français, les Chevaliers du Prince de la Paix du pasteur réformé Étienne Bach (1892-1986). La diffusion du texte s’élargit mais reste limitée[2].

En 1936, Kirby Page (en), ministre de l’Église des Disciples du Christ, publie la prière dans son livre Vivre courageusement[3] et l’attribue à saint François d’Assise. C'est le début d’une large diffusion dans les milieux protestants américains.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des Américains, dont le cardinal Spellman, archevêque de New York, la diffusent à des millions d'exemplaires. En 1946, elle est lue au Sénat par le sénateur Albert W. Hawkes[4].

Traductions et diffusion

Il existe en 2001 près de cent versions françaises différentes du texte et bien plus encore de versions anglaises. Elle a été mise en musique par plus d'une centaine de compositeurs différents rien qu'aux États-Unis.

Elle a été récitée ou mentionnée par des personnalités nombreuses et éminentes dont Mère Teresa, la princesse Diana, Margaret Thatcher, Don Hélder Câmara, le pape Jean-Paul II et Bill Clinton[5], et commentée par plusieurs auteurs dont Lanza del Vasto ou Leonardo Boff.

Elle est intégrée dans le Programme des Douze Étapes des Alcooliques anonymes.

La « prière de Saint-François » est aujourd'hui une des prières les plus célèbres au monde[réf. nécessaire].

Texte

--------------- colonne 1 --------------

Plus ancienne version connue

Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer,
car c’est en donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

La Clochette, n° 12, déc. 1912, p. 285.

Traduction anglaise la plus courante

Lord, make me an instrument of Thy peace;
where there is hatred, let me show love;
where there is injury, pardon;
where there is doubt, faith;
where there is despair, hope;
where there is darkness, light;
and where there is sadness, joy.
O Divine Master,
grant that I may not so much seek to be consoled as to console;
to be understood, as to understand;
to be loved, as to love;
for it is in giving that we receive,
it is in pardoning that we are pardoned,
and it is in dying that we are born to Eternal Life.

Bibliographie

  • Christian Renoux, La prière pour la paix attribuée à saint François, une énigme à résoudre, Paris, éditions franciscaines, coll. « Présence de saint François » (no 39), , 210 p. (ISBN 978-2-85020-096-0).

Références

  1. Renoux 2001, p. 72-73.
  2. Renoux 2001, p. 81-82.
  3. Kirby Page, Living courageously, New York, Farrar & Rinehart, 1936.
  4. Renoux 2001, p. 94-96.
  5. Renoux 2001, p. 111-125.