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Gérard Buzen

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Gérard Buzen, fils d'un médecin distingué, naquit à Schyndel (Brabant-Septentrional), le 22 septembre 1784, général français.

Entré au service à l'âge de 19 ans, dans le 13e régiment de chasseurs à cheval , il fut bientôt sous-officier.

Blessé et fait prisonnier après la bataille d'Iéna, il fut conduit en Pologne, y resta longtemps dans un hôpital, parvint à s'évader, et rejoignit l'armée française. Le lieutenant-colonel de La Roche se l'attacha comme secrétaire. Deux ans après il devint maréchal-des-logis au 1er régiment de chasseurs, et lieutenant le 26 juillet 1813. Il avait déjà fait sept campagnes et avait été blessé deux fois, et avait reçu la croix d'honneur.

En 1811, il rentra en France, fut nommé lieutenant au 8e de hussards, assista à la bataille de Waterloo, fut promu au grade de capitaine en septembre 1815, et, deux ans après, devint aide-de-camp du général baron Duvivier, sous les ordres duquel il avait servi en France.

La révolution de 1830 le fit lieutenant-colonel et commandant supérieur de Mons, puis commandant militaire du Luxembourg. Menacé par les excursions de la garnison de la forteresse fédérale, il sut rendre la tranquillité à la province et reçut du gouvernement provisoire le titre de colonel.

En 1831, lorsque l'importante citadelle d'Anvers fut confiée au général Chassé, le colonel Buzen fut nommé commandant supérieur d'Anvers, où, malgré les menaces du général Chassé, il organisa les armements les plus formidables qui préservèrent la ville du bombardement, lors du siège de l'armée française.

Sa belle conduite lui valut le grade de général de brigade.

A la suite des pillages d'avril 1834, il fut appelé au commandement supérieur de Bruxelles.

Choisi par le roi comme ministre de la guerre, il était déjà l'un de ses aides-de-camp.

Une main inconnue alla fouiller dans la vie passée du général Buzen, et trouva qu'au lieu d'être inscrit comme prisonnier suc la matricule du 13e régiment des chasseurs à cheval, il avait été porté, en 1806, comme déserteur. On donna à ce fait, considéré sans correctifs, la plus grande publicité. L'on ajouta qu'il portait indûment la croix de la Légion-d'Honneur, et enfin qu'il n'était rentré dans sa patrie qu'en 1814 avec les Cosaques.

Son ancien général, le baron Duvivier, ayant gardé sur cette affaire un silence qui fut mal interprété, et quelques représentants de l'opposition s'étant rendus chez-lui pour l'engager à confondre la calomnie, le général ministre, profondément affecté de cette démarche, se tua d'un coup de pistolet, laissant à un ami les documents nécessaires pour prouver la fausseté des accusations dont il avait été l'objet.