Littérature française du XIXe siècle
Si le XIXe siècle est important par le nombre de chef-d’œuvre que la littérature française a engendrés, cette période littéraire, proche de nous, reste encore difficile a appréhender. Pour de nombreux historiens de la littérature, le XIXe siècle littéraire français demeure celui du romantisme.
Ce mouvement de création artistique et son foisonnement peuvent trouver partiellement leur cause dans certains points de vue. Certains mettent l’accent sur l’élan de liberté qu’a suscité la Révolution française, élan de liberté suivi d’un désordre, d’une confusion entraînés par l’instabilité, l’incertitude politique qui émane de la première moitié du siècle. Dans cette optique, on voit l’écrivain avec ses idéaux, manifestant son opposition à l’ordre politique et social. Pour d’autres, la place de la Révolution française et des troubles politiques qui s’ensuivront n’explique pas ou pas entièrement l’efflorescence du romantisme français, prenant pour preuve la naissance antérieure des romantismes anglais et allemand dans des pays qui ne furent pas secoués par la moindre révolution. Ils insistent plutôt sur l’influence qu’ont exercé l’étude et la lecture des littératures anglaise et allemande par les hommes de lettre français, plus particulièrement des auteurs suivants :
- Le poète irlandais Thomas Moore (1779-1852), auteur du poème oriental Lalla-Rookh (1817)
- Les écrivains anglais William Wordsworth (1770-1850), Samuel Coleridge (1772-1834) et Robert Southey (1774-1843), appelés aussi les lakistes
- L’écrivain écossais James Macpherson ( 1736-1796), auteur de traductions de poèmes écrits en gaélique attribués à un barde celte nommé Ossian
- Le poète anglais Percy Shelley (1792-1822)
- Le poète anglais John Keats (1795-1821)
- L’écrivain écossais Walter Scott (1771-1832)
- L’écrivain allemand Johann von Goethe (1749-1832), auteur des Souffrances du jeune Werther et de Faust
- L’écrivain allemand Friedrich von Schiller (1759-1805)
- Le poète allemand Friedrich Klopstock (1724-1803), auteur de l’épopée La Messiade
- L’écrivain allemand Johann Herder (1744-1803)
Enfin, le romantisme est souvent opposé au classicisme : le premier représente l’émancipation, la liberté, l’instabilité, le désordre alors que le second prône l’ordre, la soumission aux lois. Il s’agit cependant d’une distinction plutôt artificielle : Alphonse de Lamartine (1790-1869), par exemple, demeure ancré dans le classicisme même si on le classe parmi les romantiques.
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