Économie de la Suède

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Économie de la Suède
Monnaie couronne suédoise
Année fiscale calendaire
Organisations internationales Union européenne, OCDE, Organisation mondiale du commerce, et autres
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 354 milliards $
Rang pour le PIB en PPA en volume du PIB : 33e
Croissance du PIB 4,1 %
PIB par habitant en PPA 39,000 $
PIB par secteur agriculture : 1,7 %
industrie : 26,1 %
services : 72,2 %
Inflation (IPC) 1,4 %
Population active par secteur agriculture : 1,1 %
industrie : 28,2 %
services : 70,7 %
Taux de chômage 8,3 %
Finances publiques
Dette publique 40,8 % du PIB
Sources :
« Suède sur CIA factbook » (consulté le Date invalide (4 février 2011. les données sont des estimations de l'année 2010))

L'économie de la Suède est celle d'un pays industrialisé avec un niveau de vie très élevé. Le pays dispose d'excellentes infrastructures de transport et de communication et d'une main-d'œuvre hautement qualifiée. L'exploitation du bois, de l'hydroélectricité et de gisement de fer, ainsi qu'une importante industrie (construction automobile et de poids lourds, aéronautique, industrie papetière) sont les constituants de base de l'économie suédoise. Environ 80 % de la population salariale est syndiquée. La Suède est actuellement la 22e puissance économique mondiale[1].

Histoire

Époque contemporaine

En 1992-1993, le système bancaire suédois est en faillite généralisée à l'issue de l'éclatement d'une double bulle, immobilière et financière. Au total, le coût pour l'État du sauvetage des banques s'élève à 4 % du PIB, soit un montant comparable aux 700 milliards de dollars du plan Paulson. Dès 1994, l'activité repart et, en 1997, la quasi-totalité des actifs douteux (bad bank) est vendue, souvent avec plus-value, limitant le coût final du plan pour l'État à 2 % du PIB. À la suite de cette crise, une politique de rigueur budgétaire est adoptée par le gouvernement. En 2003, l'adoption de l'Euro fut rejetée dans un référendum où les opposants de l'Euro remportèrent une victoire convaincante[2]. La majorité des partis politiques fut officiellement en faveur de l'adoption.

Le taux de croissance pour 2004 devrait s’élever à 3,5 %, confirmant une santé économique remarquable par rapport à la moyenne des pays de l’Union européenne. Le chômage atteint 6,2 % selon les statistiques officielles en 2008 mais serait plus proche des 15 % d'après un article du Financial Times[3]. Attention cependant, cette dernière statistique provient d'une étude qui inclut aussi les personnes pouvant travailler mais ne désirant pas forcément le faire ce qui gonfle les chiffres et va à l'encontre de la définition du chômage: "le chômage se définit comme l'état d'une personne sans emploi, apte au travail et désireuse de travailler"[4].

En 2013, à la différence de la Finlande, décrite comme le « pays malade » de la Scandinavie, la Suède ne subit pas de récession et l'augmentation de son PIB est prévue à 2,4 %. Toutefois, sa monnaie est au plus bas depuis dix-huit mois[5].

Analyse sectorielle

Agriculture et pêche

Le secteur agricole représente encore 3 % de la population active en Suède, alors que les terres cultivées recouvrent uniquement 10 % du pays. Le restant étant notamment couvert de forêts qui sont pour les deux tiers, quand elles sont exploités, transformées en pâte à papier. Les terres agricoles se concentrent surtout au sud du pays, avec des spécialisations dans les céréales et dans l'élevage intensif notamment de porc, ailleurs, c'est la production de fourrage, de produits laitiers et de viande qui domine. La superficie moyenne des exploitations agricoles suédoises est de 30 hectares, alors que le fermage concerne plus de 40 % des terres arables.

Industrie

En 1960, 43,9 % de la population employée, l'était dans le secteur secondaire mais ce chiffre passe à 29,1 % en 1987[6]. L'électricité en Suède est 40 % d'origine nucléaire. La suède a une longue tradition métallurgique, grâce à ces gisements ferreux, à la ressource en bois abondantes et à son important potentiel hydraulique. L'industrie minière reste toujours importante pour le pays, qui est encore le premier producteur de fer européen, et notamment pour la région du Norrland. Le pays était aussi connu pour sa production industrielle dans les domaines de la construction automobiles et navales avec des centres industriels à Göteborg, Trollhättan, Linköping et Södertälje.

PIB par habitant, par comté

PIB par habitant, par län 2004.
Rang Comté Totale¹ Par Habitant² Part du PIB national
1 Comté de Stockholm 669 900 363 000 28,54 %
2 Comté de Västra Götaland 386 538 257 000 16,47 %
3 Comté de Skåne 278 254 244 000 11,85 %
4 Comté d'Östergötland 97 387 236 000 4,15 %
5 Comté de Jönköping 79 761 243 000 3,40 %
6 Comté d'Uppsala 69 631 234 000 2,97 %
7 Comté de Dalarna 62 604 226 000 2,67 %
8 Comté de Västernorrland 61 540 251 000 2,62 %
9 Comté de Halland 61 339 221 000 2,61 %
10 Comté d'Örebro 61 203 224 000 2,61 %
11 Comté de Gävleborg 60 417 218 000 2,57 %
12 Comté de Västmanland 60 287 233 000 2,57 %
13 Comté de Norrbotten 59 875 236 000 2,55 %
14 Comté de Värmland 59 497 217 000 2,53 %
15 Comté de Västerbotten 55 534 218 000 2,37 %
16 Comté de Kalmar 53 381 227 000 2,27 %
17 Comté de Södermanland 52 235 202 000 2,23 %
18 Comté de Kronoberg 43 256 245 000 1,84 %
19 Comté de Blekinge 34 566 231 000 1,47 %
20 Comté de Jämtland 27 628 215 000 1,18 %
21 Comté de Gotland 12 154 212 000 0,52 %
  Extra régional 413   0,02 %
  Totale 2 347 400 263 000 100,00 %
1/ Million SEK
2/ SEK
Source: Statistics Sweden (2004)

Références

  1. PIB 2010 par pays, par le Fonds monétaire international
  2. 55,9 % contre et 44,1 % pour
  3. (en) 'Real Swedish jobless rate 15%'
  4. Introduction à la macroéconomie moderne, M. Parkin et R. Bade, 3ème édition, 2005, ERPI, p107
  5. Fabrice Nodé-Langlois, « La Finlande, pays malade de la Scandinavie », in Le Figaro, encart « Économie », vendredi 13 décembre 2013, page 21.
  6. selon les chiffres du BIT