Saran Sérémé

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 juillet 2015 à 21:23 et modifiée en dernier par Neatnik (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Saran Sérémé est une dirigeante d'entreprise et personnalité politique burkinabée, née le à Ouagadougou.

Biographie

Saran Sérémé naît à Ouagadougou. Son père, Tombo Sérémé, est gendarme. Elle commence des études de médecine, abandonnées à cause de ses activités militantes[1]. En 1983, elle manifeste pour la libération du premier ministre Thomas Sankara, qui a été mis au arrêts. Sankara accède à la présidence après la première révolution burkinabée, et est assassiné durant le coup d'État organisé en octobre 1987 par Blaise Compaoré. Sérémé fait partie des manifestants demandant à ce qu'il soit élevé au rang de héros et reçoive une sepulture digne. Elle s'exile ensuite au Mali, où elle effectue des études de sciences économiques à l'école nationale d'administration. De retour au Burkina, Sérémé fonde une entreprise de travaux publics[1],[2].

Saran Sérémé est élue députée de la Boucle du Mouhoun en 2002, puis de la province du Sourou en 2007[1]. Elle siège au bureau politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le principal parti burkinabè, fondé en 1996[2]. En 2012, le parti lui refuse son soutien en vue des prochaines élections législatives[3]. Confrontée à un système qu'elle estime corrompu, elle démissionne et fonde le Parti pour le développement et le changement (PDC)[2]. Opposée au projet de Blaise Compaoré, qui souhaite amender l'article 37 de la Constitution limitant le nombre de mandats présidentiels, elle organise le 29 octobre 2014 une marche de femmes dans la capitale du pays, Ouagadougou[3],[4]. La marche est suivie d'autres manifestations, qui aboutissent à la chute du président burkinabè[2].

En novembre 2014, Sérémé déclare que ses supporters l'ont conduite dans les locaux de la RTB, et lui ont demandé de se proclamer présidente du régime de transition[3],[5]. En juillet 2015, à l'issue du congrès du PDC, elle obtient l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de 2015[1],[2].

Références