Andrée Bordeaux-Le Pecq
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Andrée Simone Gabrielle Le Pecq |
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Andrée Bordeaux-Le Pecq, (, Laval - 5 janvier 1973, Paris), est une artiste peintre, graveur et cartonnier de tapisseries, française.
Biographie
Originaire d'une famille angevine et bretonne, fille de Michel Le Pecq à Laval, elle termine ses études secondaires en Angleterre, d'où elle revient diplômée de l'université d'Oxford. Elle épouse en 1935 un jeune avocat, Me Jacques Bordeaux de Noyant, et vient habiter à Mayenne où elle crée un cours de dessin et de peinture. Son fils, Jean-Luc, est né en février 1937 à Laval.
En 1940, élève d'Othon Friesz à la Grande-Chaumière, elle est influencée par Jacques Villon, Léopold Survage et surtout, plus tard, Jean Bazaine.
La Seconde Guerre mondiale la frappe durement : exécution de son frère, le fameux pilote de chasse Bernard Le Pecq, grand résistant entre Londres et la France, emprisonné par la Gestapo, puis fusillé à Paris en octobre 1943 ; captivité de son mari, Jacques Bordeaux de Noyant, un jeune avocat originaire de Fougères et Saint-Malo, parti à la guerre en décembre 1939 comme officier du Cadre noir de Saumur, blessé et prisonnier pendant cinq années, et, en 1944, soumis aux expériences des « médecins » nazis.
Sa jeune sœur, Françoise, elle aussi résistante, épousa plus tard le comte Stanislas de Villèle qui fit une belle carrière diplomatique dans diverses ambassades, dont celles de Rome, Le Caire et Mexico.
Son œuvre d'artiste
Andrée Bordeaux Le Pecq participa ensuite à de nombreuses expositions, et obtint ses premières récompenses en qualité de peintre, graveur sur cuivre, et cartonnier. Sa carrière artistique s'affirme et de nombreuses expositions, tant à Paris qu'à l'étranger (Bruxelles, Munich, Vienne, Genève, Florence, Rome, Ankara, Madrid, Barcelone, Dublin, Mexico, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Sao Paulo, Bangkok, Tokyo, et près d'une dizaine de villes des États-Unis dont New York) consacrent le talent d'une artiste délicate et sensible, bien que virile par la force de l'expression. Elle est inspirée tout d'abord par le sud-est de la France, la Provence, mais surtout par les côtes de la Bretagne et de la Normandie. Elle participe au Salon des artistes français, au Salon d'automne et au salon de Nika-Kaï à Tokyo . On distingue trois périodes dans sa production : une période réaliste, une période géométrique-cubiste et une période « peintre de la mer » légèrement abstraite et très colorée.
On note à son actif de nombreuses décorations murales de groupes scolaires (laves volcaniques émaillées et tapisserie d'Aubusson), à Laval, Tours, Blois, Caen, Lisieux et Saint-Brieuc. Elle fonde le premier musée français d'art naïf (musée du Vieux-Château) à Laval, ville natale du Douanier Rousseau. Elle a aussi travaillé pour le Mobilier National (manufacture de Beauvais), exécuté de nombreux cartons de tapisserie pour Feltin a Aubusson et illustré de nombreux livres. Pierre Restany, Henri Galy-Carles, Raymond Cogniat, Jean-Jacques Lévêque et Jean Cassou ont écrit de très belles pages sur Bordeaux Le Pecq.
Parmi ses œuvres peintes les plus marquantes, on peut citer de nombreuses natures mortes, des scènes portuaires, des scènes très colorées de pêche côtière, des paysages mexicains, des scènes de neige, des portraits, des vues de Saint-Tropez, de Saint-Malo, de Paris, etc. Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées, à Paris, Vienne, São Paulo, Téhéran, Reykjavik, Tel Aviv, Phoenix (Arizona), Mexico, Rio de Janeiro, Djakarta et Tokyo.
La présidente du Salon « Comparaisons »
Elle devient sociétaire du salon de mai à Paris, et chargée de mission auprès de Jean Cassou, conservateur en chef du musée d'art moderne de la ville de Paris (palais de Tokyo).
En 1954, Andrée Bordeaux-le-Pecq a été l'une des deux fondatrices du Salon Comparaisons dont elle a été élue présidente l'année suivante. Elle y était entourée d'un comité constitué d'artistes Jacques de La Villegle, Rodolphe Caillaux, un vice-président, Robert G. Schmidt, François Baboulet comme trésorier, André Sablé, Paul Braig, Jean-Pierre Alaux, Maurice Boitel, Henri Cadiou, Bernard Mougin, Isidore Isou, Georges Delplanque, Jean Feugereux, un autre vice-président.
Pour contrebalancer l'art officiel institutionnalisé par André Malraux, elle a élaboré une véritable politique internationale des arts plastiques libres en invitant notamment des groupes de peintres de l'Allemagne Fédérale, de l'Autriche, du Japon, du Mexique, de l'Iran à exposer au musée d'art moderne avec les peintres français. Obtenant une totale réciprocité, elle a permis à des peintres figuratifs, abstraits lyriques et géométriques de se faire connaître et de vendre un grand nombre d'œuvres peintes en France, au Japon, au Mexique et aux États-Unis, notamment en étendant les « Prix Air France » dans ces pays.
Texte anglais à traduire :
In 1964, to celebrate a ten year anniversary, Bordeaux Le Peck organized a major exhibition covering all the styles of the day at the Musee d'Art Moderne prefaced by Jean Cassou, one of the most influential writers on modern art of his generation and chief curator of the Musee National d'Art Moderne. Pierre Restany and Michel Seuphor were invited to put a selection of the most avant-garde and significant artists of the time ( Nouveau Realisme, Art Experimental, etc....). Christo, Yves Klein, Martial Raysse, Niki de de Saint-Phalle, Armand, Daniel Spoerri, Aristide Caillaud, Leonor Fini, Max Ernst, Vasarely, Seuphor, Poliakoff, Henri Michaux, Agam, etc... exhibited their works. For two or three weeks, lines of visitors stretched back on the way back to Place d'Iena. Never seen before at that time in Paris. A colossal Trojan horse by ? ( unknown artist marked the entrance to the show on the parvis of the museum.
Bordeaux Le Pecq passed away on January 1973 in Paris after a long battle with leaking heart valves.
Bibliographie
- Yves Sjoberg, Bordeaux Le Pecq. Paris: Editions Chassard, 1961 ;
- René Barotte, Andrée Bordeaux-Le Pecq. Les Cahiers d'Art - Documents 233. P. Cailler, Genève (1966).
- René Huyghe et Jean Rudel, L'art et le monde moderne. Larousse, 1970.
- Bordeaux Le Pecq. Catalogue de la vente de l'atelier de l'artiste le lundi 9 juin 1980 à l'Hôtel Drouot par Me Claude Robert, commissaire-priseur, 5 avenue d'Eylau à Paris XVIe.
- Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture. Editions de l'amateur, 1981.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'Automne de 1903 à nos jours. Les éditions Arts et Images du Monde, Paris 1992.
- Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1985, Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Gründ, 1999.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains. Gründ, 2001. Voir page 148.
Livres illustrés
- Théophile Briant, Les pierres m'ont dit, Paris, Librairie celtique. 1955. 24 gravures au burin ;
- Henri Louis-Mill, Histoire sans tendresse, Editions de Navarre. Collection du Blason. Paris. 1956 ;
- Grazia Deledda, Les tentations. Editions Rombaldi. Prix Nobel. 1968 ;
- Œuvres de Joseph Kessel.[1], en 12 volumes. Paris, Lidis, 1964-1966.
Notes et références
- Avec un portrait de l'auteur par Jean Cocteau. Illustrations originales de Edy Legrand, Walter Spitzer, Yvette Alde, Cassigneul et Bordeaux le Pecq, reproduites en couleurs et en pleine page