Doré jaune
Intérêt commercial
Cette espèce est peu usitée en aquaculture et l'est généralement à des fins d'ensemencement. Une pêche commerciale existe au Canada. Sa chair, très estimée, se vend assez cher. L'habitude de vendre ce poisson avec la peau dégrade légèrement la qualité du poisson du commerce par rapport à celui issu de la pêche sportive. Effectivement le limon de ce poisson possède une odeur forte qui laisse un goût désagréable à la chair.
Une importante industrie se concentre autour de la pêche sportive.
Pêche sportive
Le doré jaune est une espèce de poisson qui est beaucoup pêchée par les amateur de pêche sportive. Lucifuge, cette espèce se pêche souvent le soir, de nuit ou à l'aube. En eau turbide, il est actif toute la journée. Les appâts vivants (petit poissons) sont très efficaces mais souvent interdits. Il est aussi possible de le capturer à la mouche. Il va chercher des insectes à la surface de l'eau à la tombée de la nuit. Le doré jaune est très recherché pour sa chair et pour le combat qu'il peut offrir lors de sa capture.
A bien noter que les yeux du doré jaune ainsi que ceux du noir possèdent une couche de pigments réfléchissant la lumière appelé tapis choroïdien. Cette couche procure au poisson une excellente vision nocturne et les oblige à éviter les lumières trop vives.
Il arrive que les 2 espèces s'hybrident pour former une sous-espèce nommé "saugeye" en anglais.
Pêche commerciale
Le doré Jaune a une très grande valeur commerciale. C'est une espèce recherchée pour les qualités de sa chair. Le doré est notamment pêché dans le Saint-Laurent. Autrefois la variété bleue était pêchée en grand nombre dans les grands lacs (Lac Ontario notamment) mais l'extinction de l'espèce ou de la variété (le statut d'espèce ou de variété du doré bleu est toujours inconnue) a mis fin à cette pêche commerciale.
Dynamique des populations
Elle pourrait être affectée par la pollution lumineuse (espèce lucifuge), par des pollutions par les métaux, pesticides et biocides ainsi que par des perturbateurs endocriniens.
Une étude récente (2009) a été faite dans un lac nord-américain ("South Manistique Lake", supposé relativement épargné par les grandes sources de pollution)[1]. Elle a porté sur les taux de PCB des dorés jaunes adultes. Les PCB ont été dosés dans les gonades de mâles et de femelles adultes[1]. Ce taux était de 34% plus élevé chez les mâles que chez les femelles adultes. La même étude a montré que l'excrétion des gamètes conduit à un accroissement de 1% de la quantité de BPC chez les mâles et à et 5% chez les femelles. L'excrétion de gamètes n'explique donc pas directement un taux de PCB beaucoup plus élevé chez les mâles de dorés mâles adultes[1]. Une modélisation bioénergétique laisse penser que la différence sexuée des concentrations de PCB dans ces poissons est attribuable au moins en partie, à une différence sexuelle dans l'efficacité de la croissance (Gross growth efficiency été estimée à jusqu'à 17% supérieure à chez la femelle que chez le mâle[1].
Notes et références
- Charles P. Madenjian, Patrick A. Hanchin, Sergei M. Chernyak, Linda J. Begnoche (2009), Sexual difference in PCB concentrations of walleyes (Sander vitreus) from a pristine lake ; Science of The Total Environment ; Volume 407, Issue 15, 2009-07-15, Pages 4526–4532 (résumé)
Voir aussi
Liens externes
- Doré jaune (MRNFQ)
- Informations sur le doré bleu (Environnement Canada)
- (en + fr) Référence FishBase :
- (fr + en) Référence CITES : espèce Sander vitreus (Mitchill, 1818) ssp. glaucus (Hubbs, 1926) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC)
- (en) Référence Catalogue of Life : Sander vitreus (Mitchill, 1818)
- (fr + en) Référence ITIS : Sander vitreus (Mitchill, 1818)
- (en) Référence UICN : espèce Sander vitreus (Mitchill, 1818) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Sander vitreus (taxons inclus)
Bibliographie
- (en) Charles P. Madenjian, Patrick A. Hanchin, Sergei M. Chernyak, Linda J. Begnoche (2009), Sexual difference in PCB concentrations of walleyes (Sander vitreus) from a pristine lake ; Science of The Total Environment ; Volume 407, Issue 15, 2009-07-15, Pages 4526–4532 (résumé)
- SCOTT, W.B. et CROSSMAN, E.J., 1974. Poissons d’eau douce du Canada. Ministères de l’environnement Service des pêches et des sciences de la mer. Ottawa. 1026p.