Forces armées néerlandaises

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Forces armées néerlandaises
Fondation 1572 (Pays-Bas espagnols)
1814 (Royaume des Pays-Bas)
Branches Armée de terre royale
Marine royale
Forces aériennes royales
Maréchaussée royale
Commandement
Commandant en Chef Souverain des Pays-Bas (commandant honorifique)
Gouvernement des Pays-Bas (commandant exécutif)
Ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert
Chef d'État-Major Tom Middendorp
Main-d'œuvre
Âges militaires 17 ans minimum
Disponibles au service militaire 3 911 098 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
Aptes au service militaire 3 201 328 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 103 462 (2010)[1]  hommes
98 383 (2010)[1] femmes
Actifs 70 000 (2009)[2]
Budgets
Budget 8 525 000 000 
Pourcentage du PNB 1,34 % (2012)

Les Forces armées néerlandaises (Nederlandse krijgsmacht) sont composées de la Koninklijke Landmacht (Armée de terre royale néerlandaise), de la Koninklijke Luchtmacht (Forces aériennes royales néerlandaises), de la Koninklijke Marine (Marine royale néerlandaise) et de la Koninklijke Marechaussee (Maréchaussée royale). L'ensemble des forces néerlandaises emploie environ 59 346 personnes en 2015, 4 692 réservistes étant mobilisables directement. Il s'agit d'une force volontaire, le service militaire ayant été suspendu (mais pas aboli).

Selon l'article n°97 de la Constitution, elles ont pour rôle de « défendre le Royaume des Pays-Bas et de défendre ses intérêts dans le monde » et de « protéger et promouvoir la primauté du droit international ». Les Pays-Bas sont davantage actifs tactiquement au sein de l'OTAN et de l'ONU que physiquement, les soldats envoyés sur le terrain étant principalement des formateurs et secouristes.

Histoire

Elles furent fondées le lors de la chute du Premier Empire. Durant la Première Guerre mondiale, les Pays-Bas sont restés neutres.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, ceux-ci sont envahis par le Troisième Reich du 10 au lors de la bataille des Pays-Bas qui voit la capitulation de l'armée néerlandaise. D'anciens soldats des forces armées rejoindront alors la résistance et combattront aux côtés des Américains et des Britanniques lors de la libération en 1944-45.

Depuis la guerre froide, dans le cadre de l'OTAN, les États-Unis entrepose aux Pays-Bas des armes nucléaires afin que l'armée néerlandaise puisse les utiliser en cas d'urgence.

Engagements internationaux

Base mobile de missiles Fennek Stinger d'interception sol-air.

Depuis le début de la décennie 1990, l'armée néerlandaise s'est engagée résolument dans une politique de « sécurité active » consistant à participer à des missions de maintien de la paix internationales pour garantir la paix et le respect du droit international dans le monde. La défense de celui-ci fait en effet partie de l'intérêt national néerlandais comme l'indique la Constitution. Les forces armées ont donc pour mission d'assurer la défense de principes à l'échelle mondiale. Dès lors, les forces néerlandaises s'impliquent grandement dans les missions de l'ONU du début des années 1990 au Cambodge et dans les Balkans notamment. Toutefois, à la suite du massacre de Srebrenica, la gestion politique du gouvernement néerlandais est jugée responsable de l'échec de l'action du contingent néerlandais de 400 hommes. Cet événement conduit aussi à une remise en cause de l'efficacité des missions de l'ONU. Cet échec conduit à la démission du gouvernement néerlandais de l'époque et à un changement de la politique étrangère des Pays-Bas. Celle-ci va alors s'orienter vers une participation plus active aux missions de l'OTAN et de l'Union européenne qui sont jugées plus réalistes. En effet, les missions de l'ONU sont soumises à des impératifs de consensus entre les différents membres permanents du Conseil de sécurité dont les intérêts sont souvent divergents. Or ces impératifs conduisent à limiter l'efficacité des Casques bleus. Ainsi, si les Pays-Bas font partie des dix premiers contributeurs financiers aux missions de maintien de la paix de l'ONU, le pays se classe entre la 50e et la 70e place en ce qui concerne les effectifs déployés au sein de telles missions alors même que l'armée néerlandaise est activement engagée dans des missions de l'OTAN et de l'UE[3].

À l'heure actuelle, l'armée néerlandaise est engagée sur plusieurs théâtres d'opérations au sein de missions de l'Union européenne, de l'OTAN et de l'ONU. Les chiffres ci-dessous sont en date du 31 août 2013[4] :

  • Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine : 3 militaires au sein de la mission EUFOR Althea ;
  • Drapeau du Kosovo Kosovo : 7 militaires au sein de la mission KFOR ;
  • Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan : 500 militaires au sein de la mission FIAS de l'OTAN. De 2006 à l'été 2010, 1 950 soldats néerlandais sont présents au sud de l'Afghanistan et appliquent la politique des 3D (défense, diplomatie, développement). Cela signifie qu'en plus de missions purement militaires, le contingent néerlandais mène des missions de formation de l'Armée nationale afghane et différentes opérations destinées à favoriser l'éducation et la vaccination de la population afghane. Ils étaient par ailleurs aidés de véhicules blindés Bushmaster et d'hélicoptères Apache. Toutefois, le gouvernement néerlandais chute sur la question de la participation à la FIAS en février 2010 et en conséquence, une très grande partie des forces néerlandaises sont rapatriées l'été de la même année. Au total, 25 militaires néerlandais sont morts en Afghanistan ;
  • Drapeau de la Géorgie Géorgie : 6 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie ;
  • Drapeau de l'Égypte Égypte : 4 observateurs militaires au sein de la FMO ;
  • Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud : 7 militaires au sein de la MINUSS ;
  • Drapeau de la Somalie Somalie : 11 militaires au sein de l'EUTM ;
  • Drapeau du Mali Mali : 1 militaire au sein de l'EUTM-Mali.

Elle a depuis cette date envoyé un contingent de plusieurs centaines de soldats en Irak pour contrer la menace de l'État islamique. Ils n'affrontent cependant pas les terroristes au sol en combat direct, la plupart étant des techniciens maitenant les 10 jets F-16 bombardant le territoires, et des tacticiens militaires.

Depuis 2013, le pays a envoyé 380 militaires et 4 Boeing AH-64 Apache en soutien à la MINUSMA.

Composition

Les forces armées néerlandaises sont divisées en quatre corps: l'armée de terre, les forces aériennes, la marine et la force de police au statut militaire (maréchaussée).

Organigramme

Le Chef d'État-Major actuel est Tom Middendorp.

L'Armée de terre royale

Mercedes Benz 280G.

L'Armée de terre royale (Koninklijke Landmacht) est la composante principale de l'armée néerlandaise. Elle a pour mission de défendre le territoire, de venir en aide aux personnes sinistrées à la suite d'une catastrophe naturelle et de participer aux missions des organisations internationales dont les Pays-Bas sont membres. L'armée de terre royale néerlandaise peut aussi assister les forces de l'ordre dans le maintien de l'ordre interne si cela est nécessaire[5].

Les Forces aériennes royales

F-16 de l'escadrille 322.

À la suite de la fin de la guerre froide et de la menace d'un conflit généralisé en Europe, les forces aériennes royales (Koninklijke Luchtmachts) sont orientées vers une mission de soutien aux différentes missions internationales de maintien de la paix ou humanitaires. Des appareils néerlandais sont ainsi intervenus en Afghanistan, au Kosovo, en Libye, et sont actuellement en mission en Irak et en Syrie. Les hélicoptères des forces aériennes peuvent aussi être utilisés dans les missions de recherche au sein du territoire néerlandais et les forces aériennes doivent plus généralement assurer la défense de l'espace aérien national. En outre, l'armée de l'air participe à plusieurs programmes de coopération avec ses voisines européennes[6].

La Marine royale

Le navire de classe De Zeven Provinciën F803 HNLMS Tromp.

La Marine royale néerlandaise est le plus ancien corps des forces armées néerlandaises et fut longtemps l'un des fers de lance de la puissance militaire et économique des Provinces-Unies. Au , la Marine néerlandaise est composée d'un effectif de 10 993 personnes dont 9 946 militaires (6 886 marins et 3 060 fantassins de marine). La Marine néerlandaise est notamment présente au sein des Antilles néerlandaises. Certaines des îles (Aruba, Saint-Martin et Curaçao) sont des États autonomes dans le royaume et gèrent d'elles-mêmes leurs affaires internes mais les affaires étrangères et la défense restent aux mains des Pays-Bas. La Marine néerlandaise y mène notamment des missions de lutte contre le narcotrafic et peut intervenir dans le maintien de l'ordre[7]. Enfin, l'armée de mer participe à la formation de la police antillaise au sein de ces territoires.

La Marine néerlandaise peut être divisée en trois corps : la force maritime, les fantassins de marine et les garde-côtes. Ce dernier corps est une organisation civile séparée agissant pour le compte de sept ministères différents mais dont le commandement opérationnel est détenu par la Marine néerlandaise[8].

La maréchaussée royale

Gendarmes à cheval.

La maréchaussée royale (Koninklijke Marechaussee) créée en 1814 est un corps similaire à la gendarmerie française. Elle effectue en effet des missions de police mais ses membres ont un statut militaire. Elle est composée de 6 800 personnes chargées entre autres des missions douanières. La maréchaussée néerlandaise participe aussi au maintien de l'ordre (notamment lors des manifestations), à la sécurité des ports et aéroports, elle mène des opérations de police dans les domaines relevant du ministère de la Défense, elle peut mener des enquêtes criminelles et peut être déployée dans des missions internationales[9].

Références

Liens externes