Les Échos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 décembre 2004 à 15:12 et modifiée en dernier par 82.125.236.227 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Les Échos est un quotidien écononomique français d’information.

Les origines

L’ancêtre des Échos naît dans le quartier du Sentier et de la rue du Temple à Paris. Dans les années 1880, un ancien secrétaire de Bismarck, Joseph Schreiber fonde, avec l’un de ses amis, la société Schreiber-Aronson, spécialisée dans la représentation commerciale. Il propose aux commerçants de son quartier les divers produits (quincaillerie, bonneterie, etc.) que fabriquent ses amis restés en Prusse. Son fils, Robert, soucieux de s’épargner un démarchage ennuyeux et parfois vain, a l’idée de publier un bulletin grâce auquel il peut informer ses clients des nouvelles marchandises disponibles. C’est le 2 mai 1908 que paraît le premier numéro d’un journal de quatre pages de petit format titré les Échos de l’exportation.

Un an plus tard, la publication compte 135 abonnés, tire à 1 000 exemplaires et traite des grands événements susceptibles de menacer la bonne marche du commerce entre les nations. Elle devient bimensuelle en 1910 et hebdomadaire en 1912. En 1914, les deux codirecteurs, Émile et Robert Servan-Schreiber, sabordent les Échos de l’exportation et partent au front ; cinq ans plus tard, ils relancent le journal, vendu avec des suppléments dans toutes les langues.

Naissance du quotidien

En 1928, l’hebdomadaire fait paraître une feuille quotidienne ronéotypée, dont le tirage atteindra les 10 000 exemplaires dès 1934. La Seconde Guerre mondiale interrompt à nouveau la parution : les Échos de l’exportation sont mis sous séquestre. Lorsque le journal reparaît après la guerre, son contenu rédactionnel s’étoffe : dans les années cinquante en effet, l’information économique et financière prend une place plus importante que la défense de la petite industrie, et la rubrique import-export est remplacée par une dernière page d’informations politiques et de nouvelles pages spécialisées. Durant ces années-là, le journal se fait le porte-parole d’un esprit moderniste et progressiste et défend des idées aussi neuves que la semaine anglaise (avec le congé de fin de semaine, samedi et dimanche), les quarante heures, la participation des salariés aux bénéfices, les congés payés, la simplification fiscale ou la généralisation du chèque bancaire.

Une nouvelle direction

C’est en 1963 qu’une crise majeure éclate à la direction des Échos : un différend, dû à des divergences politiques, oppose en effet Émile Servan-Schreiber et son fils Jean-Jacques Servan-Schreiber, fondateur, avec Françoise Giroud, de l’Express, à Robert Servan-Schreiber et à son fils Jean-Claude Servan-Schreiber. Les deux clans feront des concessions : Émile et ses enfants céderont leurs actions à Pierre et Jacqueline Beytout, qui deviendront propriétaires du journal en 1966.

C’est pour assurer cette pérennité que Jacqueline Beytout décide de vendre, en 1988, la publication à un groupe susceptible de maintenir son indépendance et sa qualité, Pearson PLC, déjà possesseur du célèbre Financial Times.

Les dix années suivantes vont voir les effectifs, la pagination et la diffusion doubler. Aujourd’hui, les Échos est le premier quotidien économique français. Il est lu par plus de 600 000 cadres supérieurs et dirigeants d’entreprises. Par ailleurs, le groupe publie un mensuel, 6 lettres professionnelles, des études sectorielles, etc. Les Échos est depuis 90 ans une référence en matière économique et financière en France.

Liens externes

Site internet du quotidien