Taux de chômage

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 décembre 2017 à 10:18 et modifiée en dernier par 2a04:cec0:108e:b989:a55a:9794:4c8a:dc76 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Taux de chômage dans les pays de l'Union européenne en janvier 2009

Le taux de chômage est le pourcentage des personnes faisant partie de la population active qui sont au chômage. La population active est la population en âge de travailler et qui travaille ou souhaite travailler.

Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi et qui en recherche un. La définition du taux de chômage peut varier d'un pays à l'autre, les comparaisons brutes des taux officiels de chaque pays sont donc inappropriées. La définition du taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est une définition reconnue mais sujette à petites différences d'interprétation. Certaines institutions, comme l'OCDE, calculent des taux de chômage harmonisés permettant les comparaisons internationales.

Le taux de chômage est calculé dans les différents pays grâce à l'enquête emploi.

Le taux de chômage est une statistique économique fortement employée par les médias pour présenter la situation économique d'un pays. Le taux d'emploi, qui prend en compte la répartition de la population entre actifs et inactifs, reflète plus fidèlement l'utilisation de la main-d'œuvre d'un pays.

Estimations

Note : il est difficile de comparer directement le taux de chômage de différents pays car les méthodes de calcul ne sont pas toujours les mêmes. Exemple : en septembre 2014, le taux de chômage au Canada s'élevait à 6,8 % tandis qu'aux États-Unis il s'élevait à 5,9 %. Pourtant, en utilisant les mêmes méthodes de calcul qu'aux États-Unis, le taux de chômage au Canada se retrouve finalement au même niveau à 5,9 %[1],[2].

Taux de chômage dans les principaux pays de l'OCDE
Pays 2000[3] 2002[3] 2004[3] 2006[3] 2008[4] 2010[4] 2012[4] 2014[4] 2016[4]
Allemagne 7,9 % 8,6 % 10,4 % 10,1 % 7,4 % 7,0 % 5,4 % 5,0 % 4,3 %
Australie 6,3 % 6,4 % 5,5 % 4,9 % - - - - 5,8 %
Autriche 3,9 % 4,4 % 5,5 % 5,3 % 4,1 % 4,8 % 4,9 % 5,6 % 6,1 %
Belgique 6,9 % 7,5 % 8,4 % 8,3 % 7,0 % 8,3 % 7,6 % 8,5 % 8,4 %
Canada 6,8 % 7,7 % 7,2 % 6,3 % 5,8 % 8,0 % 7,2 % 6,7 % 6,9 %
Corée du Sud - 3,4 % 3,8 % 3,6 % - - - - 3,7 %
Espagne 11,9 % 11,5 % 11,0 % 8,5 % 11,3 % 19,9 % 24,8 % 24,5 % 19,7 %
États-Unis 4,0 % 5,8 % 5,5 % 4,6 % 5,8 % 9,6 % 8,1 % 6,2 % 4,7 %
France[5] 8,6 % 7,9 % 8,9 % 8,8 % 7,4 % 9,3 % 9,8 % 10,3 % 9,7 %
Italie 10,0 % 8,5 % 8,0 % 6,8 % 6,7 % 8,4 % 10,7 % 12,7 % 11,4 %
Japon 4,7 % 5,4 % 4,7 % 4,1 % 4,0 % 5,1 % 4,4 % 3,6 % 3,2 %
Pays-Bas 3,7 % 3,7 % 5,7 % 5,0 % 3,7 % 5,0 % 5,8 % 7,4 % 6,0 %
Pologne 16,1 % 20,0 % 19,1 % 13,9 % 7,1 % 9,7 % 10,1 % 9,0 % 9,6 %
Royaume-Uni 5,4 % 5,1 % 4,7 % 5,4 % 5,6 % 7,8 % 7,9 % 6,1 % 4,8 %
Suède 5,6 % 6,0 % 7,4 % 7,1 % 6,2 % 8,6 % 8,0 % 7,9 % 6,9 %
Suisse 2,7 % 3,1 % 4,4 % 4,1 % 3,4 % 4,5 % 4,2 % 4,5 % 3,3 %
Turquie 6,4 % 10,3 % 10,5 % 8,8 % 9,7 % 10,7 % 8,2 % 10,0 % 10,9 %

Variations régionales

Taux de chômage locaux en Allemagne, en 1997.

Le taux de chômage peut varier fortement d'une région à une autre.

Préconisations pour faire baisser le chômage

L'OCDE préconise, pour les pays qui connaissent un chômage élevé de manière récurrente, des réformes du marché du travail avec[6] :

  • un assouplissement de la protection de l'emploi et la réduction des contraintes règlementaires du droit du travail, ce qui encouragerait la création de nouveaux emplois ;
  • une flexibilité accrue du temps de travail ;
  • le développement des possibilités de travail à temps partiel, en particulier pour permettre de concilier activités professionnelles et responsabilités parentales ;
  • le développement des formations professionnelles tout au long de la vie active car « les travailleurs qui reçoivent une formation (...) ont plus de chance de conserver leur emploi que ceux qui n'en reçoivent pas » ;
  • la transformation des emplois temporaires en emplois permanents, en réduisant les écarts entre les différents types de contrat de travail ;
  • la mise en place par les États d'une stratégie des « obligations mutuelles », par lequel le bénéficiaire de prestations sociales devrait en échange d'un service de très haute qualité, s'engager à mener une recherche active d'emploi (aussi appelé workfare par l'équipe du premier ministre britannique Tony Blair);
  • la généralisation du système de la flexicurité, initié par le Danemark. La flexsécurité allie facilité d'embauche et de licenciement avec une indemnisation élevée du chômage, des obligations d'accepter des emplois et des programmes de formation professionnelle efficaces.

Notes et références

  1. Statistique Canada - Enquête sur la population active, septembre 2014
  2. (en)This is why it’s so hard to define unemployment
  3. a b c et d Sources : OCDE. Voir [PDF] statistiques détaillées (Economic Outlook 2007, p. 245-246)
  4. a b c d et e [1] Eurostat - Taux de chômage - moyennes annuelles, dernière mise à jour: 30-01-2015
  5. voir aussi : Chômage en France
  6. « Economic Outlook », OCDE, .

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes