François-Auguste de Thou

Données clés
Nom de naissance	François-Auguste de Thou
Naissance	24 août 1604 ; Paris
Décès	12 septembre 1642 (à 38 ans) ; Lyon
Nationalité	Français
Activité principale	Magistrat
Autres activités	Conseiller au parlement de Paris; Conseiller d'État; Maître de la Librairie
Ascendants	Jacques-Auguste de Thou, Gasparde de la Chastre

François-Auguste de Thou (Paris, 24 août 1604 - Lyon 12 septembre 1642) est un magistrat français. Il meurt décapité sur ordre de Richelieu pour avoir gardé le secret dans la conspiration du marquis de Cinq-Mars avec les Espagnols.

Présentation

Fils aîné de Jacques-Auguste de Thou et de Gasparde de la Chastre, il a pour parrain le cardinal François de Joyeuse.

Il est conseiller au parlement de Paris en 1626 et conseiller d'État peu de temps après. En 1617, il hérite de son père de la charge de maître de la Librairie mais laissera Nicolas Rigault, garde de la Bibliothèque du roi, l'assumer. Collectionneur, il possédait le Minuscule 601, un manuscrit d'une partie du Nouveau Testament rédigé en grec ancien datant du XIII^e siècle, dont Colbert fit don à la Bibliothèque royale et qui est aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France (cote Gr. 104).

De 1632 à 1635, il est intendant de Bourgogne et intendant des armées auprès du cardinal Louis de Nogaret de La Valette.

Il commet l'imprudence de se lier avec Gaston d'Orléans, frère du roi, le marquis Louis d'Astarac de Fontrailles et d'autres ennemis du cardinal de Richelieu, qui de fait, lui retire toutes ses charges. Son entremise coupable entre la reine Anne d'Autriche et la duchesse de Chevreuse est pardonnée, mais il chute avec le marquis de Cinq-Mars, favori du roi Louis XIII, surnommé Monsieur le Grand. Il ne révèle pas les intelligences avec l'Espagne, et ce silence lui est compté pour crime de fait.

Richelieu ordonne alors leur transport à Lyon et leur emprisonnement au château de Pierre Scize, le 3 septembre 1642.^[1]

François-Auguste Thou est exécuté à Lyon, place des Terreaux, le même jour que le coupable principal^[2]. Leur supplice devient un massacre, leur bourreau étant inexpérimenté. Le corps de François-Auguste Thou fut enseveli dans l"église des Carmélites de Lyon, son coeur à Paris, en l'église Saint-André-des-Arts, aujourd'hui disparue.

Une statue de François-Auguste Thou se trouve dans la cour Napoléon du Louvre de Paris.^[3]

Notes et références

↑ Particularites Remarquées en la Mort de Mess.rs De Cinq Mars, & De Thou, arriuée a Lyon un jour de Vendredy 12.e Septembre 1642. A Lyon par P.C
↑ Encyclopédie Larousse du XX^e siècle, Paris, 1932
↑ https://www.traces-h.net/statuaire/louvre/img1651.htm

Bibliographie

Philippe Hamon, La chute de la maison de Thou,

Alfred de Vigny, Cinq-Mars, ou une conjuration sous Louis XIII [1826], Gallimard, Paris 1999.

Articles connexes

Conspiration de Cinq-Mars

Histoire de la Bibliothèque nationale de France

Portail du royaume de France

[1] Particularites Remarquées en la Mort de Mess.rs De Cinq Mars, & De Thou, arriuée a Lyon un jour de Vendredy 12.e Septembre 1642. A Lyon par P.C

[2] Encyclopédie Larousse du XX^e siècle, Paris, 1932

[3] ttps://www.traces-h.net/statuaire/louvre/img1651.htm

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