Christianisme nicéen

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Le christianisme nicéen est le nom courant du christianisme ancien issu du premier concile de Nicée.

Place du christianisme nicéen dans le schéma diachronique (non exhaustif) de la diversité des christianismes : l'épaisseur des branches évoque l'importance numérique approximative des fidèles de chaque confession.
Adoption de l'arianisme par les royaumes germaniques à l'Ouest, et du christianisme nicéen par l'Empire romain d'Orient à l'Est.

Présentation

Trinitaire, il définit son orthodoxie en opposition à l'arianisme ou le christianisme homéen[1]. Le christianisme nicéen devint religion d'État en 380 dans l'Empire romain (soit près d'un siècle après l'Arménie, premier État officiellement chrétien en 301) quand Théodose Ier imposa une législation abolissant les cultes païens et interdisant tout comportement païen dans l'Empire.

L'opposition entre ces deux tendances dogmatiques perdure pendant plusieurs siècles, se traduisant souvent en une opposition politique : l'homéisme est largement adopté par les dirigeants des royaumes barbares à la suite de l'influence de Wulfila tandis que les chrétiens issus du monde non barbare, particulièrement les élites romaines, ont adopté le christianisme nicéen[1]. Ce dernier, qui s'imposera progressivement par l'activité des puissants évêques nicéens souvent issus de la noblesse sénatoriale[1], adhère à l'orthodoxie définie au premier concile de Nicée de 325[2].

Évolution

Dans les écrits issus de la mouvance orthodoxe moderne, l'expression « christianisme orthodoxe » est souvent employée dans le sens de « christianisme nicéen » ; par contraste, dans les écrits issus de la mouvance catholique moderne, c'est l'expression « Église catholique » qui est employée pour dire « christianisme nicéen »[3]. Les deux Églises reconnaissent le premier concile de Nicée, mais la culture historique de chaque auteur l'amène à considérer la continuité de l'Église nicéenne d'avant la séparation de 1054 comme maintenue par « son » église, plutôt que par l'autre[4].

Notes et références

  1. a b et c Sylvie Joye, L'Europe barbare : 476-714, Armand Colin, , p. 160
  2. Catherine Vincent, Église et société en Occident : XIIIe-XVe siècles, Armand Colin, , p. 12
  3. Par exemple chez Michel Rouche : Clovis, histoire et mémoire : actes du Colloque international d'histoire de Reims, 19-25 septembre 1996, Volume 1, Presses Paris Sorbonne (1997)
  4. Comme cela apparaît clairement en comparant, par exemple, des ouvrages comme L’Église des premiers temps de Jean Daniélou (Points Histoire, Seuil 1985) et Histoire de la séparation de l'église aux IX-XI siècles d'A. P. Lebedev (История разделения Церквей в IX, X и XI веках, Saint-Petersbourg 1911, réédité 1999).

Voir aussi

Articles connexes