Histoire des transports en France

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En quelques siècles, le système de transport français a beaucoup évolué, successivement par une amélioration du transport hippomobile, maritime et fluvial, puis par l'apparition du chemin de fer au XIXe siècle, enfin par l'apparition au XXe siècle de l'automobile, de l'avion et le développement du transport par conduites.

Époque romaine

Transport fluvial et maritime

À l'époque romaine, malgré l'amélioration du réseau de transport routier, le transport maritime et fluvial demeure privilégié pour le transport de personnes et de marchandises à longue distance. Il permet en effet de transporter des quantités nettement plus importantes de marchandises que la route, à des vitesses souvent plus élevées. Cependant, le transport maritime reste essentiellement l'affaire des ports de la Méditerranée comme Marseille.

Transport routier

Bien qu'un réseau routier existât dans la Gaule pré-Romaine, la conquête romaine de la Gaule (achevée en 52 av.J-C) entraîne la création d'un premier réseau de transport à échelle nationale. À l'instar de ce qui a été fait en Italie, des voies romaines sont en effet créées pour relier les principales villes de la Gaule entre elles et aux autres régions de l'Empire, notamment la ville de Rome.

En -188, la Voie Domitienne (Via Domitia) relie l'Italie du Nord à l'Hispanie en traversant les Alpes et la Narbonnaise ; elle est plus tard doublée de la Voie Aurélienne (Via Aurelia) qui suit le littoral méditerranéen. Mais c'est ensuite la ville de Lugdunum (aujourd'hui Lyon) qui est choisie sous l'Empereur Auguste comme cœur du réseau routier gaulois : le réseau de la Via Agrippa relie ainsi la cité rhodanienne à l'Atlantique (par Saintes), à la Mer du Nord (par Reims), au Rhin (par Trèves) et à la Méditerranée. D'autres voies s'ajoutent à cette étoile, notamment la Via Aquitania reliant Narbonne à Bordeaux, créant ainsi un premier maillage du réseau de transport.

Moyen Âge

Ancien Régime

Transport fluvial

La Saône à Lyon à la hauteur du château de Pierre Scize, lithographie française du XVIIIe siècle.

Dans le royaume de France, le transport fluvial est grevé par une multitude de péages et douanes intérieures dépendant soit du fisc royal, soit des seigneuries, villes, couvents et autres puissances locales. À partir de Charles VIII, le pouvoir royal s'efforce de réduire leur nombre et de les concentrer entre ses mains. Louis XIII, par deux édits de 1633 et 1635, supprime les péages sur la Seine, la Loire et leurs affluents et, sur les autres cours d'eau, interdit d'en établir de nouveaux ou de restaurer ceux interrompus. Louis XIV, en 1669, proclame toutes les rivières navigables et flottables comme partie du domaine royal ; les péages privés peuvent subsister moyennant le versement d'un vingtième des recettes au trésor royal. On compte encore 3 120 péages dans le royaume en 1724 et 1 600 en 1789 ; il y en a 30 sur le Rhône entre Arles et Lyon, 11 de Lyon à la frontière de Savoie, 18 sur la Saône de Lyon à Auxonne et 7 sur l'Ain. Ils entraînent beaucoup de frais, de retards et de contestations. Ils sont soumis à un régime d'affermage qui rend leur suppression difficile malgré les plaintes des négociants[1].

Le transport par voie fluviale ou par canal connaît un essor sous la monarchie absolue grâce à la construction de nombreux canaux, notamment dans le nord-est de la France. Le Canal royal du Languedoc (actuel canal du Midi) est ainsi construit à la fin du XVIIe siècle sous la direction de l'ingénieur Pierre-Paul Riquet.

Transport routier

Entre le XVIIe siècle et le début du XXe siècle, les gens roulaient en carrosse. Le réseau routier français se développe largement au cours du XVIIIe siècle. Le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées, organisé par l'arrêt du , y a largement contribué, bénéficiant du soutien à la fois du pouvoir royal et des hommes des Lumières comme Condillac, pour qui un développement des transports devait permettre un accroissement des échanges et par là un enrichissement du royaume[2]. Le budget du corps des Ponts et Chaussées est ainsi multiplié par douze au cours du siècle, passant d'une moyenne de 771 200 livres à la fin du XVIIe siècle à 9,4 millions de livres en 1786[3].

Les routes étaient généralement tracées en ligne droite : c'est pourquoi le XVIIIe siècle connut la construction de grands ouvrages d'art, dont au moins 400 grands ponts[4].

XIXe siècle

Évolution de la répartition modale du transport de marchandises en %[5].

Périodes 1841-1844 1845-1854 1855-1864 1865-1874 1875-1884 1885-1894 1895-1904
Rail 2 10 38 57 68 66 68
Fluvial 31 36 27 19 14 19 20
Route 67 54 35 24 18 15 17


L'apparition du chemin de fer

Le développement des transports urbains

L'apparition du vélocipède

XXe siècle

Le développement de l'automobile

Le développement du transport aérien

Le développement du transport par conduites

La décadence puis le renouveau du transport ferroviaire

Apogée et déclin du vélo comme mode de déplacement

Notes et références

  1. Roland Mousnier, Les Institutions de la France sous la monarchie absolue, 1598-1789, Paris, Tallandier, 1974 (réimpr. 2005), p. 987-992.
  2. Étienne de Condillac, Le Commerce et le Gouvernement, cité par François Caron, Histoire des chemins de fer en France, Tome 1 : 1740-1883 [détail de l’édition], p.13.
  3. François Caron, op.cit., p.15.
  4. Selon Félix Lucas, Étude historique et statistique sur les voies de communication en France, Imprimerie nationale, 1873, cité par François Caron, op.cit., p.23.

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Annexes

Bibliographie

  • François Caron, Histoire des chemins de fer en France, Tome 1 : 1740-1883, Fayard,
  • François Caron, Histoire des chemins de fer en France, Tome 2 : 1883-1937, Fayard, (ISBN 2 213 62315 5)
  • Les transports terrestre en France, Histoire, économie et société, 1990, 9e année, n°1.
  • Nicolas Neiertz, La coordination des transports en France de 1918 à nos jours, Paris, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, (ISBN 2 11089 8275)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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