Paul Viallaneix

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 12 avril 2023 à 13:30 et modifiée en dernier par CodexBot (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Paul Viallaneix
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
TulleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Nelly Viallaneix (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Distinction

Paul Viallaneix, né le à Gumont en Corrèze et mort le à Tulle[1], est un historien français de la littérature et professeur de littérature française à l'université Blaise-Pascal. Il est spécialiste de Jules Michelet et de la littérature romantique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Viallaneix est le fils de Baptiste et Yvonne Viallaneix, instituteurs à Chanac (Corrèze). Il passe son baccalauréat à Tulle en 1942[2], puis est élève de khâgne au lycée Louis-le-Grand. Sa scolarité est interrompue par sa décision de s'engager dans la Résistance, en Corrèze dans les corps francs de Tulle, de novembre 1943 à septembre 1944[3]. Il est admis à l'École normale supérieure (promotion L1946)[4],[5], puis agrégé de lettres (1950)[6].

Il est assistant à la Sorbonne, prépare une thèse sur Michelet qu'il soutient en 1959 sous la direction de René Jasinski, puis fait sa carrière universitaire à l'université de Clermont-Ferrand, où il est nommé assistant en 1952 puis professeur[2] jusqu'à sa retraite en 1985[3]. Il est l'époux de Nelly Viallaneix, philosophe, universitaire et spécialiste de Kierkegaard[2].

Il meurt le à Tulle. Il repose au cimetière de Seilhac[3] (Corrèze), où il possédait une maison.

Éditeur des œuvres de Michelet[modifier | modifier le code]

Il dirige le Centre de recherches révolutionnaires et romantiques de l'université (1967)[7], qui coordonne l'édition critique des œuvres complètes de Jules Michelet[8], dont il est le principal spécialiste[9], et dont il édite également le Journal et les Cours au Collège de France (1838-1851)[10]. Il publie également une biographie de cet auteur, Michelet, Les travaux et les jours 1798-1874 (1998)[11],[12], dans lequel Michelet apparaît comme « un érudit classique, un savant et un archiviste »[13].

Il est aussi spécialiste de Jules Supervielle[14], et d'Albert Camus[15], dont il édite des textes de jeunesse dans le deuxième numéro des cahiers Albert Camus[16].

Engagements en lien avec le protestantisme[modifier | modifier le code]

Né dans une famille catholique non pratiquante, et non baptisé dans son enfance, il devient protestant au début des années 1950[2]. Il exerce par la suite des responsabilités au sein du protestantisme, comme délégué au conseil national de l'Église réformée de France, puis comme directeur de l'hebdomadaire Réforme de 1985 à 1992[5],[17]. Il prononce une allocution à l'assemblée du Musée du Désert en [18].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Vigny par lui-même, Seuil, 1963.
  • Michelet, Les travaux et les jours 1798-1874, Gallimard/NRF, 1998, 598 p.

Éditions scientifiques[modifier | modifier le code]

  • Jules Michelet, Œuvres complètes, Flammarion
  • Jules Michelet, Journal, Gallimard, 4 volumes (les tomes III et IV sont édités par Claude Digeon)
    • Journal, tome I : 1828-1848, 1959
    • Journal, tome II : 1849-1860, 1962
  • Jules Michelet, Cours au Collège de France, avec la collaboration d’Oscar A. Haac et Irène Tieder, Paris, Gallimard, 1995, 2 vol.
    • t. I : 1838-1844
    • t. II : 1845-1851
  • Paul Viallaneix, Le premier Camus suivi de Écrits de jeunesse d'Albert Camus, Cahiers Albert Camus, Gallimard, 1973 (ISBN 2070282503).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c et d Philippe-Jean Catinchi, « La mort de l’historien Paul Viallaneix », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c Paule Petitier, « Renaissance, j’écris ton nom, Paul Viallaneix (1925-2018) ».
  4. Recherche sur archicubes.ens.fr
  5. a et b « Paul Viallaneix (1925 - ) », sur wiki19.lac.univ-paris-diderot.fr.
  6. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  7. Notice BNF [1]
  8. Nicole Taillade, « Jules Michelet, Œuvres complètes, éditées par Paul Viallaneix, tome XX (1866-1871), 1987 », Littératures, no 19,‎ , p. 184-187 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Paule Petitier, «Révolutions, résurrections et avènements. Mélanges offers à Paul Viallaneix, SEDES, 1991 », in Romantisme, 1994, no 84. « Le primitif », p. 106-108, [lire en ligne]
  10. Claire Gaspard, « Les cours de Michelet au Collège de France (1838-1851) », Histoire de l'éducation, vol. 120,‎ , p. 99-112 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Agnès Spiquel, « Paul Viallaneix, Michelet, les travaux et les jours, 1798-1874 », Romantisme, no 107,‎ , p. 113-115 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Jean-Claude Caron, « Paul Viallaneix, Michelet, les travaux et les jours. 1798-1874 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 47, no 3,‎ , p. 660-662 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Nicolas Weill, « Michelet, comme un moderne », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  14. Paul Viallaneix, Le Hors-venu ou le personnage poétique de Supervielle, Klincksieck, , 176 p. (ISBN 2-252-01422-9) lire en ligne sur Gallica [2].
  15. Sassi 2010, p. 121.
  16. Paul Viallaneix, Le premier Camus suivi de Écrits de jeunesse d'Albert Camus, Cahiers Albert Camus, Gallimard, 1973 (Compte rendu : Marie-Thérèse Goosse, « Viallaneix (Paul), Le premier Camus. Suivi de Écrits de jeunesse d'Albert Camus », in Revue belge de philologie et d'histoire, tome 54, n°2, 1976, p. 664-666, [lire en ligne]).
  17. « Hommages au pasteur Paul Viallaneix, ancien directeur de Réforme ».
  18. Paul Viallaneix, « Peuple du Désert », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 140,‎ , p. 297-303 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Décret du 13 juillet 1999, JORF n°161 du 14 juillet 1999, p. 10480 [3].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Simone Bernard-Griffiths et Stéphane Michaud (dir.), Révolutions, résurrections, avènements : Mélanges offerts à Paul Viallaneix, SEDES, , 340 p..
  • Samir Marzouki (dir.), Mélanges offerts au professeur Paul Viallaneix, École normale supérieure de Tunis, coll. « Études de littérature, langue et civilisation » (no 7), , 166 p. (ISBN 9973-9940-6-X).
  • Marielle Sassi, « L'étudiante et son professeur, Paul Viallaneix », Cahier Robert Margerit, no XIV,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • Jean Ehrard et Michel Lioure, « Viallaneix (Paul) », L'Archicube, no 25b,‎ , p. 93-95 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]