Ferenc Erkel

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Ferenc Erkel
Description de l'image Erkel Ferenc Györgyi Alajos.jpg.

Naissance
Gyula, Drapeau de la Hongrie Hongrie
Décès (à 82 ans)
Budapest, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Activité principale Compositeur, pianiste et chef d'orchestre
Formation Université de musique Franz-Liszt
Descendants Gyula Erkel,
Elek Erkel,
László Erkel,
Sándor Erkel

Ferenc Erkel (né le à Gyula et mort le à Budapest) était un compositeur, pianiste et chef d'orchestre hongrois du XIXe siècle, père de l'opéra national.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hymne national hongrois[modifier | modifier le code]

Ferenc Erkel met en musique l'hymne national hongrois d'après un poème de Ferenc Kölcsey (1790-1838) écrit en 1823 "Dieu bénisse les Hongrois" Himnusz. Erkel remporte le concours de 1844 pour sa mise en musique. Elle est interprétée pour la première fois à l'Opéra National de Budapest, mais ne devient officielle qu'en 1903. Quatre de ses sept fils ont fait carrière dans la musique : Gyula (1842-1909), Elek (1843-1893), László (1845-1896) et Sándor (1846-1900).

Rencontre avec Berlioz[modifier | modifier le code]

Lors de sa venue à Budapest en 1845, Hector Berlioz le rencontre et se montre très élogieux à son égard : « M. Erkel est un excellent et digne homme d'un grand talent : j'ai entendu (...) [son] opéra Hunyady (...). Il y a dans cette œuvre une foule de choses remarquables par leur originalité et surtout par la profondeur du sentiment qui les a dictées. C'est d'ailleurs purement écrit et instrumenté d'une façon très intelligente et très fine[1] ».

Fort joueur d'échecs[modifier | modifier le code]

Ferenc Erkel est considéré comme l'un des joueurs d'échecs hongrois les plus forts du milieu du XIXe siècle. Il commence à étudier sérieusement les échecs à partir de la fin des années 1830 et participe au match par correspondance Pest - Paris de 1842 à 1845 (les coups sont discutés collectivement avant d'être joués) que les Hongrois gagnent 2 à 0. En 1859, il fonde avec d'autres joueurs hongrois le premier club d'échecs de Pest, qu'il dirigera jusqu'à la fin de sa vie.

Hymne national hongrois[modifier | modifier le code]

Le poème se compose de huit strophes mais est régulièrement réduit à la première lors des évènements officiels.

Bénis le Hongrois, ô Seigneur,
Fais qu’il soit heureux et prospère,
Tends vers lui un bras protecteur
Quand il affronte l’adversaire!
Donne à qui fut longtemps broyé,
Des jours paisibles et sans peines,
Ce peuple a largement payé
Pour les temps passés ou qui viennent.
(...)

Le poème Exhortation de Mihály Vörösmarty (1800-1855) mis en musique en 1843 par le compositeur Béni Egressy (1814-1851) tend à être considéré comme un second hymne national.

Reste fidèle à ta patrie,
Hongrois, c’est ton berceau.
De sa chair elle t’a nourri
Et sera ton tombeau.
Au vaste monde, ailleurs qu’en elle,
Pas de place pour toi.
À vivre et mourir là, t’appelle
Ton destin quel qu’il soit.
(...)

Opéras[modifier | modifier le code]

  • Bátori Mária (en deux actes, 1840) Mária Bátori est l'amante de László, fils de Coloman de Hongrie
  • Hunyadi László (en quatre actes, 1844)
  • Erzsébet (en trois actes, 1857, seul le second est de Erkel)
  • Bánk bán (en trois actes, 1861) Bánk bán est le conseiller du roi (Palatine) André II
  • Sarolta (en trois actes, 1862)
  • Dózsa György (en cinq actes, 1867)
  • Brankovics György (en quatre actes, 1874)
  • Névtelen hősök (en quatre actes, 1880, « les Héros anonymes »)
  • István király (en quatre actes, 1885, « le Roi Étienne », inspiré de la vie d'Étienne Ier de Hongrie)
  • Kemény Simon (fragments ; prévu pour comporter trois actes)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mémoires, Berlioz, p. 458-59, Edition Harmoniques Flammarion, 1991.

Liens externes[modifier | modifier le code]