John Herbert King

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John Herbert King
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Bureau des Affaires étrangères (d)
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John Herbert King, alias « MAG », était un fonctionnaire britannique du Foreign Office qui s’occupait du chiffrement des communications. Il fournit les communications du Foreign Office à l'Union soviétique entre 1935 et 1937. Il fut condamné à 10 ans de prison en tant qu'espion en [1].

King fut recruté par le Foreign Office en tant qu’employé temporaire en 1934 et envoyé à la délégation britannique de la Société des Nations à Genève. Là, ses problèmes financiers le rendirent vulnérable à une approche par Henri Pieck, un citoyen néerlandais qui travaillait pour le renseignement soviétique. Pieck le recruta comme espion, en prétendant que les informations qu’il fournirait seraient utilisées à des fins commerciales par une banque néerlandaise. King retourna à Londres au début de 1935. Pieck continua à être son officier traitant grâce à des visites régulière à Londres jusqu'en 1936, lorsque la responsabilité de King fut confiée à Theodore Maly. King continua à transmettre des copies des messages télégraphiques du Foreign Office à Maly jusqu'à , quand ce dernier fut rappelé à Moscou. En , le transfuge soviétique Walter Krivitsky révéla à l'ambassade britannique à Washington, que King était un espion à la solde de l'Union soviétique. Coïncidence, un associé de Pieck à Londres signala ses activités suspectes et décrivit un homme semblable à King comme celui qui avait donné des informations à Pieck. King fut ensuite interrogé, ce qui aboutit à une confession.

Bien que les archives britanniques officielles n'impliquent que King n'a transmis des informations aux Soviétiques que de 1935 à 1937, ces informations auraient donné à Joseph Staline un aperçu précieux des activités diplomatiques britanniques visant à contenir Adolf Hitler en 1939. Parfois, les informations furent transmises par les Soviétiques à l'ambassade d'Allemagne à Londres, dans le but d'accroître la tension entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne[2]. Parfois, il s'écoulait cinq heures entre un télégramme reçu au Foreign Office et la transmission du résumé de son contenu à Berlin[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « The National Archives – The Catalogue – Full Details – KV 2/815 », Nationalarchives.gov.uk (consulté le )
  2. Hitler and Stalin: Parallel Lives by Alan Bullock, published by Harper-Collins, 1991, page 674.
  3. D. Cameron Watt, « Francis [sic] Herbert King: A Soviet Source in the Foreign Office », Intelligence and National Security, vol. 3, no 4, 1988, p. 62-82, (DOI 10.1080/02684528808431970).