Canadiens de Montréal
Modèle:Infobox Équipe de Hockey sur glace
Les Canadiens de Montréal sont une franchise professionnelle de hockey sur glace de Montréal, métropole du Québec au Canada. Elle est membre de la Division Nord-Est de la Conférence de l'Est de la Ligue nationale de hockey (également désignée par le sigle LNH). Bien que le nom le plus utilisé pour désigner cette équipe soit les « Canadiens de Montréal », son nom officiel est le « Club de hockey Canadien ». De plus, de nombreux surnoms servent souvent à désigner l’équipe : le Canadien, le Bleu-blanc-rouge, le Tricolore, les Glorieux, les Habs (pour « habitants »), le CH, le Grand Club ou la Sainte-Flanelle (faisant référence à l’uniforme)[1].
Fondés en 1909, les Canadiens de Montréal sont la plus ancienne équipe de hockey au monde toujours en activité. Elle fait partie des six équipes originales de la LNH, groupe de franchises ayant formé la LNH connue sous le nom anglais de Original Six. L'équipe a remporté 24 Coupes Stanley, ce qui en fait l’équipe la plus titrée de toute l'histoire de la LNH, loin devant les Maple Leafs de Toronto, la seconde équipe la plus titrée de la LNH avec une récolte de treize Coupes Stanley. En termes de pourcentage, en 2008, les Canadiens de Montréal étaient la troisième équipe la plus titrée, tous sports professionnels confondus, en Amérique du Nord, avec 24,7 % de tous les championnats remportés. Seuls les Celtics de Boston (basket-ball) (26,2 %) et les Yankees de New York (baseball) (25 %) ont un meilleur pourcentage de réussite.
Les Canadiens disputent leurs matchs à Montréal au Centre Bell, qui se nommait Centre Molson jusqu’en 2002. Auparavant, les Canadiens jouaient au Forum de Montréal jusqu'en 1996, où l'équipe a reçu les équipes adverses pendant sept décennies et remporté 22 de ses 24 Coupes Stanley[2]. C'est pourquoi certains amateurs de partout dans le monde l'ont considéré comme un véritable temple du hockey.
Un siècle d’histoire
Le Club de hockey Canadien a remporté vingt-quatre Coupes Stanley, un record de la Ligue nationale de hockey. Il détient aussi le record de cinq Coupes Stanley consécutives[3], de 1956 à 1960, exploit qu’il a failli répéter de 1976 à 1979 alors qu’il remporte quatre championnats d’affilés. Cette marque ne fut égalée que par une seule autre équipe, les Islanders de New York entre 1980 et 1983. L’équipe arrive aussi au premier rang quant au nombre total de spectateurs, et ce depuis 1996 (hormis une saison où le Canadien termine deuxième derrière les Red Wings de Détroit), l'année de l’inauguration du Centre Molson, qui est devenu le Centre Bell, l’un des plus grands arénas de hockey en Amérique du Nord situé au 1260 de la Gauchetière Ouest.
Montréal, ville de hockey
Montréal est, dès la fin du dix-neuvième siècle, ce qu’il convient d’appeler une ville de hockey. C’est d’ailleurs dans cette ville que les premiers règlements du jeu sont rédigés et que le premier match codifié[4] se déroule, le 3 mars 1875 au Victoria Skating Rink et pour lequel de la publicité est faite[5]. À cette époque, ce sont les propriétaires de patinoires qui organisent les rencontres entre des clubs amateurs avec qui ils partagent les revenus. Le hockey est alors un sport joué entre anglophones à Montréal et n’acceptaient pas dans leurs rangs des joueurs parlant français. Les étudiants francophones durent pratiquer le hockey en compagnie des Irlandais qui partageaient les mêmes établissements scolaires catholiques de Montréal. C’est en partie à cause des liens qui se tissèrent entre les francophones et les anglophones irlandais qu’il fut possible à des joueurs francophones d’incorporer les rangs de certaines équipes, comme les Shamrocks de Montréal, équipe qui militait en faveur d’une équipe francophone dans les rangs du hockey senior. En 1884, un groupe d’hommes d’affaires francophones fondait l’Association athlétique d’amateurs nationale, par la suite appelée simplement le National, association qui alignait deux équipes exclusivement composées de francophones pour jouer des parties hors concours. Les représentants des quatre « clubs » que comptait déjà Montréal — le Victoria, le McGill, l’Association athlétique amateur de Montréal (MAAA) et le Crystal — et les Sénateurs d’Ottawa, se rencontraient lors de tournois et de « défis » lancés entre eux et décidèrent, en 1886, de fonder l’Amateur Hockey Association of Canada, l’association de hockey amateur du Canada également désignée par l’acronyme AHAC. Toutefois, ces équipes n’alignaient presque exclusivement que des joueurs anglophones.
Les premières années
Le , à la suite d’un différend qui opposait les propriétaires des clubs membres de l’Eastern Canadian Hockey Association (nouveau nom de l’AHAC depuis 1905) et les nouveaux propriétaires des Wanderers de Montréal (équipe ainsi nommée, car elle avait été formée des joueurs mécontents qui avaient abandonné le Victoria et le MAAA en 1903), on décide de former une nouvelle ligue : la Canadian Hockey Association (qui se fusionne en 1910 à la National Hockey Association of Canada, ancêtre direct de la LNH). Dans la foulée de cette fondation, l’un des directeurs des Wanderers, Jimmy Gardner, et John Ambrose O’Brien eurent l’idée d’exploiter commercialement les rivalités entre anglophones et francophones et d’établir un club de hockey montréalais qui compterait en majorité sinon en totalité des joueurs d’expression française. Pour ce faire, ils chargèrent Jean-Baptiste « Jack » Laviolette de recruter des francophones afin de former un nouveau club de hockey : le « Club Athlétique Canadien ».
Laviolette pouvait compter sur l’aide financière d’O’Brien afin de bâtir sa nouvelle équipe. Il pouvait aussi disputer au National les meilleurs joueurs francophones du Québec.
Un club de joueurs canadiens-français
Au début de la deuxième saison des Canadiens, en 1910, le club est cédé[6] à George Kennedy (de son vrai nom George Kendall) à la suite d’un litige à propos de la propriété du nom « Club canadien ». Kennedy obtient alors la franchise pour la somme de 7 500 $. Poursuivant lui aussi l’ambition commerciale de former un club de hockey exclusivement canadien-français, Kennedy s’adjoint les services d’Adolph Lecours, président de l’Association athlétique d’amateurs, le National. Cette équipe fusionna avec le Canadien, permettant ainsi de poursuivre l’objectif d’un club de hockey composé de seuls francophones. Un règlement de décembre 1911 stipulait même que le Canadien ne pouvait « employer que des joueurs francophones »[7]. Bien qu’amendé en 1912, ce règlement mena le Canadien à obtenir, le , « le premier droit sur tout joueur canadien-français se trouvant sur le territoire de la ligue » (la LNH). Bien que connaissant des succès mitigés sur la glace, succès qui les ont néanmoins portés à leur première Coupe Stanley en 1916, les Canadiens viennent à bout de leurs rivaux anglophones, les Wanderers, qui disparaissent en 1917.
La Ligue nationale de hockey
Le , la Ligue nationale de hockey (LNH) fut fondée pour remplacer la National Hockey Association. Elle comptait alors les clubs suivants : les Canadiens de Montréal, les Wanderers de Montréal, les Sénateurs d’Ottawa, les Bulldogs de Québec et les Arenas de Toronto.
Les premières Coupes Stanley
Après leur premier triomphe en 1916, les Canadiens connurent une seconde présence en finale de la Coupe Stanley en 1919. Cette finale fut toutefois annulée à cause de l’épidémie de grippe espagnole et le trophée ne fut pas attribué cette année-là. Cette année-là, Joe Hall, atteint de la grippe espagnole, insistait pour jouer en finale de la Coupe Stanley. Il rendit l’âme deux jours après le match qui fut annulé.
À partir de 1918, la LNH divisa la surface de jeu afin de créer les zones de jeu et permit les passes vers l’avant. Cette innovation engendra un jeu plus rapide et enlevant.
Le , après le décès de George Kennedy, les Canadiens passent aux mains d’un ancien arbitre de la NHCA, Léo Dandurand, de Joseph Cattarinich, un joueur de hockey et de Louis-A. Létourneau qui faisait des affaires dans les courses de chevaux en Ohio. Cecil Hart était l’intermédiaire du groupe d’achat Dandurand-Cattarinich-Létourneau lors de l’achat de l’équipe. Le montant de la transaction est de 1 100 000 $.
Le nouveau conseil d’administration en 1921
- Président : Athanase David
- Vice-président : Joseph Cattarinich
- Gérant : Cecil Hart
- Secrétaire-trésorier/entraîneur : Léo Dandurand
- Directeur : Louis A. Létourneau
C’est pourquoi les nouveaux propriétaires misèrent sur la vitesse et recrutèrent des joueurs réputés pour leur excellent coup de patin. Sylvio Mantha et Georges Mantha, Alfred Lépine (« Pit »), Aurèle Joliat et, surtout, Howie Morenz (la fusée de Stratford) incorporent les rangs de l’équipe qui file vers une autre conquête de la Coupe Stanley en 1924. Le rôle d’un jeune gardien de Chicoutimi, Georges Vézina, fut aussi essentiel au succès du club à cette époque. Bien qu'atteint de tuberculose, Vézina insista pour défendre les couleurs de l’équipe jusqu’à ce qu’il s’affaissa sur la glace durant un match. Il s’éteignit quatre mois plus tard, en mars 1926.
Sous Léo Dandurand, les Canadiens remporteront de nouveau les grands honneurs en 1930 et 1931.
Les années noires
Les années trente apportent leur lot de difficultés. À partir de la saison 1931–1932 jusqu’à la saison 1942–1943, le Canadien ne parvient pas à dépasser les demi-finales et se trouve même écarté des séries éliminatoires en 1935–1936 et en 1939–1940.
Durant ces dures années, le club fut vendu pour la somme de 165 000 $ à la Canadian Arena Company qui possédait le Forum et l’équipe des Maroons de Montréal, récipiendaire de deux Coupes Stanley, club de hockey qui venait en relève des défunts Wanderers à partir de 1924. Même la grande vedette des Canadiens, Howie Morenz, ne semble plus capable de trouver le fond du filet, si bien qu’il est échangé aux Blackhawks de Chicago juste avant la saison 1934–1935. Morenz ne joua qu’une saison à Chicago avant de joindre les Rangers de New York. Il revint à Montréal pour la saison 1936–1937, mais mourut le pendant son hospitalisation pour une fracture à la jambe. Son chandail, le numéro 7, fut le premier chandail retiré de l’alignement. Puisque les recettes du Canadien étaient supérieures à celles des Maroons, le , les dirigeants de la LNH autorisent les Maroons à suspendre leurs activités et à disposer de leurs joueurs. Six hockeyeurs se joindront alors aux Canadiens. Pour surmonter les problèmes de l’équipe, les dirigeants comptent, lors de la saison 1940–1941, sur un nouvel entraîneur : le légendaire Dick Irvin.
Les trente glorieuses
Dick Irvin travaille à la reconstruction du Canadien. C’est en 1943–1944 qu’il met au point un trio d’impact exceptionnel : la « Punch line » composée de Toe Blake, Elmer Lach et d’un joueur francophone qui deviendra l’idole d’une nation : Maurice Richard. Irvin comprend aussi qu’il n’est pas possible d’avoir une équipe gagnante sans un excellent gardien de but. Il s’assura donc les services d’un gardien de but ambidextre : Bill Durnan (gagnant du trophée Vézina à sa première année et capitaine du Canadien, fait inusité pour un gardien). C’est à partir de Durnan que débuta la tradition des grands gardiens de but au sein du club. Ainsi, en 1943-1944, le Canadien remporte le championnat de la Ligue et la Coupe Stanley. Sous la direction d’Irvin, le Canadien remportera trois Coupes Stanley en plus de dominer parfois outrageusement le classement général. En 1944–1945, sur cinquante matchs, le Canadien accumule quatre-vingt points. Son plus proche rival, les Red Wings de Détroit (une autre grande équipe), n’en accumulèrent que soixante-sept. Artisan de ce succès, Maurice Richard entre dans l’histoire en réalisant un exploit inédit : marquer 50 buts en 50 matchs.
Irvin, toutefois, n’hésitait pas à apostropher ses joueurs et pratiquait un style de gestion très rude, exploitant les rivalités anglophones-francophones au sein de l’équipe et de la LNH, afin d’augmenter la combativité et la soif de vaincre de ses joueurs. Frank Selke considérait d’ailleurs qu’Irvin était plus ou moins responsable, par son attitude, des altercations de Maurice Richard avec des joueurs et des arbitres, dont celle qui, en 1955 à Boston, lui a valu une suspension et qui va mener à l’émeute de la Saint-Patrick au Forum. Ainsi, malgré ses succès, Dick Irvin sera remplacé lors de la saison 1955-1956 à la barre du Grand Club par un ancien joueur, Hector « Toe » Blake. En 1957, les frères Tom et Hartland Molson, propriétaires de la Brasserie Molson, achètent l’équipe.
Animé de la même fureur de vaincre que son prédécesseur, mais étant plus tolérant et patient, Toe Blake conduira l’équipe vers huit Coupes Stanley, dont une série consécutive de cinq victoires de 1956 à 1960, contribuant ainsi à faire du Club de hockey Canadien l’icône sportive qu’il est encore aujourd’hui auprès des amateurs. Pour ce faire, il s’appuiera sur de nouveaux joueurs talentueux, comme Jean Béliveau (surnommé « Le Gros Bill »), Dickie « Digger » Moore, Doug Harvey, Bernard « Boum Boum » Geoffrion, le gardien de but Jacques Plante et le Pocket Rocket, Henri Richard, frère cadet de Maurice.
Une telle série de succès n’aurait cependant pas été possible sans un changement de philosophie à propos de la façon même de construire un club de hockey. Tandis que dans les années 1920 et 1930, on procédait à des reconstructions périodiques de l’équipe — avec ses inévitables traversées du désert en termes de succès — à partir des années 1940 apparaît au sein du club la notion de « reconstruction continue ». Plutôt que d’exploiter un noyau de joueurs et, après certains succès, partir à la recherche de nouveaux espoirs, Frank Selke, mais surtout Sam Pollock, mettent sur pied un réseau de clubs-écoles qui servirent de véritables pépinières de talents pour le Canadien, assurant ainsi son succès à long terme[8]. C’est ainsi que naît la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et tout un réseau d’équipes, de l’est à l’ouest du Canada, dont certaines (les Royals de Montréal, par exemple) glanent un grand nombre de spectateurs. C’est ainsi que vers 1952, le Grand Club est associé à quelque cinquante équipes juniors au Canada et aux États-Unis, et a accès à environ 1 500 jeunes joueurs prometteurs. C’est ce système, où les jeunes sont initiés à la mentalité, à la discipline et à la soif de vaincre de l’équipe qui fera la différence jusqu’à l’expansion de 1967. L’équipe en récoltera les fruits jusqu’à la fin des années 1970.
Le Rocket Richard prend sa retraite en 1960, mais les Canadiens ne s'arrêtent pas pour autant : ils sont tout prêt de gagner une sixième Coupe en 1961, mais ils sont arrêtés en demi-finale par les Blackhawks de Chicago (qui remportent finalement la Coupe Stanley, grâce à leur ailier gauche Bobby Hull). La période de domination s’achève alors et Montréal doit attendre 1965 pour conquérir un nouveau titre, réitéré la saison suivante.
1967-79 : L’expansion et la dynastie des années 70
En 1967, le Canada fête son centenaire et l’exposition universelle se déroulant à Montréal, les Canadiens promettent de rapporter la coupe au pavillon du Québec. La finale de la Coupe Stanley de cette année oppose les Canadiens contre les Maple Leafs. Montréal est largement favori, en particulier depuis que Toronto utilise deux gardiens ayant la trentaine, Terry Sawchuk et Johnny Bower. Toutefois, c’est bien les Leafs qui remportent la série et au lieu de trôner dans le pavillon québécois, la coupe parade dans les rues de Toronto.
Depuis, les Leafs n’ont plus jamais atteint la finale et suite à l’expansion de 1967, les Canadiens défont facilement en finale les jeunes Blues de Saint-Louis au cours des deux saisons suivantes. Ils ratent de justesse les séries l’année suivante à la dernière journée : Lors du dernier match contre les Blackhawks, ils sont à égalité de points avec les Rangers (qui ont déjà joué tous leur match). Pour participer aux séries, ils doivent marquer cinq buts ou plus, peu importe le résultat. C’est ainsi que mené 5-2 à huit minutes de la fin, l’entraîneur Claude Ruel retire son gardien. Chicago marque cinq buts dans un filet désert, mais le CH ne marque aucun but et est éliminé des séries pour la première fois depuis 1948.
Toutefois, Montréal revient vite à la victoire en remportant dès 1971 une nouvelle coupe, grâce à la recrue Ken Dryden et à l’ancienne vedette des Leafs, Frank Mahovlich. Le capitaine Jean Béliveau, qui pense à prendre sa retraite depuis la saison précédente et n’avait continué qu’à cause de l’insistance du directeur général Sam Pollock, raccroche sur ce titre. Bien que Dryden n’ait joué seulement que six match lors de la saison régulière, Al MacNeil, qui a remplacé Ruel à mi-parcours de la saison, choisit de le conserver face aux puissants Bruins, choix qui s’avérera judicieux. Dryden devient un élément important de la conquête de la Coupe, remportant au passage le trophée Conn Smythe. Malgré ce succès, MacNeil démissionne suite à des accusations de favoritisme envers les joueurs anglo-saxons du Tricolore, et à un différend avec Henri Richard. Il est remplacé par l’entraîneur des Blues de Saint-Louis, natif de Montréal, Scotty Bowman.
Après avoir perdu en quart de finale contre les Rangers de New York en 1972 (première saison de Guy Lafleur), ils remportent une nouvelle Coupe en 1973. Nouvel échec face aux Rangers en 1974 (premier tour) et échec en demi-finale face à aux Sabres de Buffalo en 1975, bien que faisant suite à un titre de division (premier depuis le passage à 8 équipes par division). Henri Richard prend sa retraite après cette saison, concluant la série de trente-trois saisons consécutives avec un Richard parmi l’effectif.
En 1976, sous la direction de l’entraîneur-chef Scotty Bowman, ils sont allés gagner la Coupe une nouvelle fois, contrecarrant les Flyers de Philadelphie pour un troisième championnat consécutif. L’équipe était dirigée par Lafleur (qui était au milieu d’une série record de six saisons de cinquante buts et cents points par saison), Cournoyer, Dryden, Pete Mahovlich (frère de Franke), Steve Shutt, Serge Savard, Guy Lapointe et Larry Robinson (les trois derniers formant un trio puissant de défenseurs surnommé The Big Three). En 1976-77, le Canadien établit un record actuel en perdant seulement huit matchs au cours d’une saison de 80. Les Canadiens gagnent trois Coupes consécutives à la fin des années 1970. Bowman quitte l’équipe après la quatrième Coupe consécutive. Plus tôt au cours de la décennie, on lui aurait promis le poste de directeur général après la retraite de Sam Pollock, mais les Molson seraient revenus sur leur parole.
1980-2000 : Période de transition
Les meilleurs joueurs quittent l’équipe au début des années 1980, mais restent tout de même Bob Gainey, Robinson et Lafleur. De plus, se joignent à l’organisation l’ailier suédois Mats Näslund et Guy Carbonneau. À partir de la saison 1985-86, les Canadiens peuvent également compter sur les recrues Chris Chelios à la ligne bleue et, surtout, Patrick Roy devant le filet. Roy s’avère déterminant pour l’équipe et permet au CH de remporter sa seule Coupe Stanley de la décennie, en battant les Flames de Calgary en finale. Les glorieux se rendront d’ailleurs en finale de la Coupe Stanley en 1989 contre ces même Flames de Calgary, mais grâce aux recrues explosives comme Joe Nieuwendyk, Brett Hull et Al MacInnis, ainsi qu’au vétéran guerrier Lanny McDonald, les Canadiens s’inclineront en 6 matches. C’est d’ailleurs la dernière finale de la Coupe Stanley opposant deux équipes canadiennes jusqu’à ce jour.
Les Canadiens de Montréal remportent leur dernière coupe, la vingt-quatrième, contre les Kings de Los Angeles de Wayne Gretzky en 1993, lors du 100e anniversaire de la Coupe Stanley.
Mais en 1995, les Canadiens manquent les séries éliminatoires pour la première fois depuis 25 ans et seulement pour la troisième fois en 54 ans. En décembre de la même année, lors d’un match perdu 11-1 à domicile face aux Red Wings, l’entraîneur-chef Mario Tremblay refuse de retirer Patrick Roy du jeu, après la neuvième but, malgré les demandes répétées du gardien. Après être finalement sorti, Roy s’approche alors du président Ronald Corey et lui dit : « Ceci est mon dernier match dans l’uniforme des Canadiens de Montréal[9]. ». Il est alors échangé à l’Avalanche du Colorado avec Mike Keane, en échange de Jocelyn Thibault, Andrei Kovalenko et Martin Rucinsky.
Le , le Canadien remporte une victoire 4-1 contre les Stars de Dallas, lors du dernier match de l'équipe dans l’historique Forum de Montréal. Les Stars sont choisis comme adversaire car l'un de leurs joueurs, Guy Carbonneau, et leur directeur général, Bob Gainey, sont tous les deux d’anciens capitaines du Canadien. Suivant le match, une cérémonie de clôture a lieu, au cours de laquelle les différents capitaines en vie des Canadiens, portant l’uniforme actuel avec leur ancien numéro, se passent une torche, du plus ancien au plus récent : Émile Bouchard, Maurice Richard, Jean Béliveau, Henri Richard, Yvan Cournoyer, Serge Savard, Bob Gainey, Guy Carbonneau et enfin Pierre Turgeon. Trois capitaines en vie n'étaient pas disponibles, car encore en activité avec d’autres équipes : Mike Keane (Avalanche du Colorado), Kirk Muller (Islanders de New York) et Chris Chelios (Blackhawks de Chicago). L’équipe déménage dans le nouveau Centre Molson (rebaptisé Centre Bell en 2003) et vainc les Rangers de New York 4 à 2, le , lors du match inaugural.
Montréal rate les séries éliminatoires trois saisons consécutives entre 1999 et 2001. Le propriétaire de l’équipe, la brasserie Molson, décide de se recentrer sur son cœur de métier et de vendre les Canadiens. Après avoir échoué à intéresser un investisseur canadien, Molson vend 80,1 % de l’équipe et 100 % du Centre Molson à l’Américain George N. Gillett Jr. pour 275 millions de dollars canadiens. La transaction inclut des clauses empêchant le déménagement de l’équipe de Montréal[10].
21e siècle
À l’automne 2001, on apprend que Saku Koivu, membre de l’équipe depuis 1995 et capitaine depuis 1999, est atteint d’un cancer et manquerait la saison. Toutefois, il revient au jeu pour les 3 derniers matchs de la saison (et remporte le trophée Bill Masterton récompensant la persévérance, l’esprit sportif et le dévouement au hockey), et grâce à l’excellent travail du gardien de but José Théodore (qui remporte les trophées Roger-Crozier, Hart et Vézina cette saison), les Canadiens arrivent cette fois à atteindre les séries éliminatoires, finissant à la dernière place qualificative. Ils éliminent au premier tour leurs éternels rivaux, les Bruins de Boston, avant de s’incliner face aux Hurricanes de la Caroline au deuxième tour.
Le , le CH participe à la Classique Héritage, premier match en extérieur de l’histoire de la LNH. Le Canadien défait les Oilers d’Edmonton 4-3 devant plus de 55 000 partisans, un record d’affluence de LNH à l’époque, au Commonwealth Stadium d’Edmonton. L’équipe termine la saison à la septième place de la conférence de l’Est et affronte à nouveau les Bruins en séries éliminatoires, pour la 30e fois. De retour d’un déficit de 3-1, le Canadien remporte les trois derniers matchs pour éliminer à nouveau Boston. Toutefois, il ne fait pas le poids devant le futur champion, le Lightning de Tampa Bay, qui balaye le Tricolore en quatre matchs.
Le , on annonce que d’autres numéros supplémentaires seront retirés : le 12 de Dickie Moore et Yvan Cournoyer (retirés le 12 novembre avant le match contre les Maple Leafs de Toronto) et le chiffre 5 porté par Bernard « Boum Boum » Geoffrion (retiré le , avant l’affrontement contre les Rangers de New York, l’autre équipe pour laquelle il avait joué). Malheureusement, Geoffrion décède le jour même où la cérémonie était prévue. Celle-ci a tout de même eu lieu, à la demande de sa famille.
Le , l’entraîneur Claude Julien est congédié et remplacé à titre intérimaire par Bob Gainey, directeur général. Plus tard dans la saison, on échange José Théodore à l’Avalanche du Colorado, après un début de saison décevant, en échange de David Aebischer. Les Canadiens participent aux éliminatoires, mais perdent en six matchs face aux futurs champions, les Hurricanes de la Caroline.
Lors de la saison 2006-07, Guy Carbonneau devient entraîneur-chef de l’équipe. Les numéros 18 (Serge Savard, le 18 novembre) et 29 (Ken Dryden, le 29 janvier) sont retirés.
En décembre 2006, John Ambrose O’Brien est introduit, à titre inaugural, au sein de « l’Allée des Bâtisseurs » du Centre Bell. L’équipe a également intronisé le conseiller William Northey, l’ancien président de l’équipe Donat Raymond et les anciens propriétaires Léo Dandurand, Joseph Cattarinich, Louis A. Letourneau, et Hartland de Montarville Molson[11]
En prélude des célébrations du centenaire, les numéros 19 de Larry Robinson (19 novembre 2007) et le 23 de Bob Gainey (23 février 2008) sont également retirés.
À l’approche de la saison 2007-2008, avec 24 coupes au compteur, tous les partisans rêvent d’un 25e titre pour les 100 ans du club. L’équipe est cependant loin d’être favorite, on lui prédit même la 13e place de la conférence de l’Est[12] durant la pré-saison. Toutefois, l’équipe déjoue les pronostics et finit la saison régulière à la 1re place de la conférence de l’Est. Malheureusement, les Canadiens, après avoir passé le premier tour face aux Bruins, sont arrêtés en demi-finale de conférence par les Flyers de Philadelphie.
En 2009, on célébrera le centenaire de l’équipe et plusieurs évènements sont d’ores et déjà prévus :
- L’organisation retirera une série de chandails, dont cinq l’ont déjà été depuis 2005-2006.
- La programmation prévoit un film de deux heures sur l’histoire du Canadien, intitulé Pour toujours, les Canadiens!, qui sera réalisé au coût de six millions de dollars canadiens pour souligner l’événement. Celui-ci devrait sortir en salle le , le même jour où le Canadien a disputé son premier match en 1909[13].
- Le club organisera aussi le 57e Match des étoiles de la LNH. La dernière fois que Montréal fut l’hôte du Match des étoiles remonte en 1993, soit la même année que leur dernière conquête de la Coupe Stanley.
- C’est aussi à Montréal que se tiendra la séance de repêchage amateur de la même année.
- Un Anneau d’honneur rend hommage aux 44 anciens joueurs des Canadiens de Montréal, qui font partie du Temple de la Renommée du hockey, ainsi qu’aux dix Grands Bâtisseurs.
Alors qu'ils célèbrent leur centenaire, les Canadiens de Montréal remportent leur 3000e victoire en saison régulière de leur histoire le lors d'un match les opposant aux Panthers de la Floride[14]. Montréal remporta ce match 5 à 2 alors que Maxim Lapierre effectua, dans l'uniforme du Canadien, son premier tour du chapeau de sa carrière dans la LNH[15].
Argent et richesse
Les Canadiens de Montréal ne sont pas seulement l’une des meilleures équipes de la LNH sur la glace. L’équipe montréalaise est aussi l’une des plus solides du circuit Bettman au plan financier.
Selon une étude publiée le par le magazine financier Forbes, le Canadien se classe au troisième rang des équipes les plus riches de la LNH[16]. Le Tricolore vaudrait 334 millions de dollars américains, une hausse de 18 % par rapport à 2007. Seuls les Maple Leafs de Toronto (448 millions dollars américains) et les Rangers de New York (441 millions dollars américains) auraient une plus grande valeur que l’équipe montréalaise[16].
Au chapitre des profits, le Canadien est arrivé au deuxième rang du circuit Bettman la saison dernière. Selon Forbes, l’équipe du propriétaire George Gillett aurait engendré des profits de 39,6 millions dollars américains. Seuls les Maple Leafs (66,4 millions de dollars américains) ont généré davantage de profits.
Même s’il n’a pas gagné la Coupe Stanley au printemps dernier, le Canadien a pris sa revanche sur les champions en titre, les Red Wings de Détroit. Cette année, le Canadien a délogé les Red Wings, qui doivent composer avec les difficultés économiques de l’industrie automobile de Détroit, au troisième rang des équipes de hockey les plus riches.
Le Canadien devance aussi ses tombeurs des dernières séries éliminatoires, les Flyers de Philadelphie, cinquièmes au classement de Forbes. Comme quoi les résultats financiers d’une équipe de la LNH ne sont pas identiques à ceux obtenus sur la glace. « La valeur d’une équipe est liée à ses performances récentes, mais, surtout, avec les performances qu’on attend d’elle au cours des cinq prochaines années, dit l’économiste Pierre Emmanuel Paradis, du cabinet montréalais Groupe d’analyse. Sur ce point, le Canadien n’a pas à s'inquiéter car il a une super équipe pour l’avenir. »
Autre facteur qui joue en faveur du Canadien au plan financier cette saison : le 100e anniversaire de l’équipe. « Les célébrations du centenaire de l’équipe provoquent un engouement supplémentaire qui se traduit par d’autres revenus dans les coffres de l’équipe », dit Pierre Emmanuel Paradis.
Comme toutes les équipes canadiennes, le Canadien a profité de la vigueur du huard, à parité avec le billet vert américain pendant toute la saison dernière. « Les équipes canadiennes étaient avantagées par le taux de change, dit Pierre Emmanuel Paradis. Leurs revenus étaient en dollars canadiens et plusieurs de leurs dépenses, dont les salaires, en dollars américains. C’est tellement vrai qu’aucune équipe canadienne n’a perdu de l’argent la saison dernière selon Forbes. »
Contes et légendes : le CH mythique
Les Flying Frenchmen sur le chemin de la gloire
À l’origine, ce club était majoritairement composé de francophones, chose visée lors de sa genèse, d’où son nom de Canadiens de Montréal. En effet, ce sont les francophones qui étaient alors étiquetés comme canadiens, les anglophones se considérant toujours comme britanniques. C’est aussi pour cette raison que les couleurs officielles du club sont le bleu-blanc-rouge : le « Tricolore », symbole rappelant aux supporteurs francophones la filiation de l’équipe avec les origines françaises du peuple « canadien ». Le but : créer un nouveau club de hockey pouvant rivaliser avec les Wanderers de Montréal du quartier McGill College, bastion anglophone de l’époque (ce qui n’est plus le cas de nos jours). Bien entendu, plusieurs joueurs anglophones marquèrent la gloire de cette équipe à ses débuts (ainsi que les débuts de la LNH), notamment Howie Morenz et Joe Malone, autant que plus tard avec les Frank et Pete Mahovlich, Steve Shutt, Ken Dryden, Larry Robinson, Dickie « Digger » Moore, Doug Harvey, Bob Gainey, Toe Blake, Elmer Lach, l’entraîneur Scotty Bowman, pour ne nommer que les plus connus.
Les grandes équipes du Club de hockey Canadien virent ses hordes de francophones dominer les autres équipes par leur vitesse et leur habileté. Rappelons que le hockey sur glace représentait alors l’une des rares portes offertes aux Québécois de l’époque, leur permettant de s’affranchir d’un statut de citoyen de seconde classe qui leur était attribué ; de s’affirmer jusqu’à la limite de l’émancipation sociale et ce en se dirigeant vers la Révolution tranquille qui marqua le début des années 1960. Bref, c’est ainsi que naquirent les légendaires et mythiques Flying Frenchmen (« Français volants ») du CH, des « conquérants » longtemps redoutés à travers la LNH jusqu’au jour où le privilège bien avantageux d’obtenir le premier choix québécois à chaque début de saison fut retiré au CH dans les années 1970. Sous l’inspiration du fougueux Maurice « Rocket [17] » Richard, puis plus tard celle des autres Flying Frenchmen menés par Jean « La Classe » Béliveau (dit aussi Le Gros Bill), Yvan Cournoyer, le Démon Blond Guy Lafleur et le Big Three, la plus célèbre dynastie du hockey fit sa place parmi les moments mémorables du sport moderne.
Maurice Richard, la fierté d’un peuple
Maurice Richard[18], aussi appelé The Rocket ou Monsieur Hockey, fut l’un des joueurs les plus marquants du hockey. Aux États-Unis, on parle de lui comme étant le Babe Ruth de son sport. Il fut adulé dans toutes les villes de hockey nord-américaines, grâce à sa vision unique du jeu et son talent surprenant, seule sa présence suffisait à remplir les amphithéâtres : à New York au Madison Square Garden, le gros Earl Seibert s'accroche à ses épaules afin de le ralentir et éventuellement le faire tomber, mais le Rocket réussi néanmoins à le traîner ainsi jusqu'au but de Harry Lumley, en maniant son bâton (et la rondelle) d’une seule main, pour finalement terminer cette chevauchée par un but[19] ; son fameux combat contre le rude Bob Dill ; son but marqué en se traînant sur les genoux contre le gardien Emile Francis des Blackhawks de Chicago alors qu’il tirait deux défenseurs adverses accrochés à lui depuis la ligne bleue[20] ; ses huit points obtenus dans un match après avoir passé une journée éreintante à déménager des meubles[21], établissant un nouveau record de LNH pour le plus grand nombre de points en un match (huit : cinq buts et trois passes); sa résurrection suite à une commotion cérébrale subie lors d’un match qui lui permit à la toute fin de marquer le but donnant la victoire de la série demi-finale contre les Bruins de Boston[22]... Il fut le tout premier joueur à marquer cinquante buts en cinquante matchs, d’où le fait que le trophée remis au meilleur compteur de la LNH durant la saison porte son nom.
Aux côtés de ses coéquipiers Elmer Lach et Toe Blake, il était le pilier de la glorieuse Punch Line, la plus célèbre et spectaculaire ligne d’attaque de la LNH. Vedette populaire de la Grande Noirceur[23] et victime de son époque, il devient malgré lui porte-étendard de l’émancipation des Québécois. À travers ses actes qualifiés d’héroïques, Maurice Richard a su influencer les Canadiens-français de l’époque en leur fournissant une source d’inspiration leur permettant d’envisager une dignité nouvelle que le climat social de jadis leur refusait.
L’émeute, premier pas vers la Révolution tranquille
Le , le président de la ligue, Clarence Campbell, impose à Richard une suspension qui l’empêcha de participer aux séries éliminatoires. Deux jours plus tard, Campbell se présente au Forum de Montréal pour assister à un match du Tricolore. S’éveille alors une rumeur grandissante dans tout le Forum : la foule ne pardonnait pas à Campbell d’avoir puni si sévèrement son idole et considérait sa présence au match (annoncée sur un ton de défi) telle une arrogance élitiste. L’étincelle mit le feu aux poudres : une bombe lacrymogène fut alors lancée en sa direction, forçant les policiers à faire évacuer le Forum[24]. Par la suite, des gens saisirent cette occasion pour renverser et brûler des voitures, fracasser les vitrines des commerces et piller cette « zone de l’exploiteur » que représentait l’ouest de la rue Sainte-Catherine à leurs yeux. Montréal n’avait pas vécu de telles scènes depuis les manifestations contre la conscription. Dès lors confronté aux excès populaires que le contexte social provoquait, le peuple s’éveilla et se mit en marche vers la Révolution tranquille après qu’un groupe d’artistes, Les Automatistes[25], eut mis la table à l’aide d’un manifeste intitulé Refus global[26], dont Maurice Richard était l’un des éléments déclencheurs. Bien malgré lui, lors d’une soirée de hockey dans un amphithéâtre de sport, Maurice Richard lance un appel au calme à la radio[27].
Jacques Plante : le gardien masqué
Outre la manière innovatrice de jouer au hockey, la plus spectaculaire des innovations du CH pourrait être le port du masque protecteur rigide pour gardien de but, mis de l'avant par le cerbère Jacques Plante à la fin des années 1950, années où le CH gagna cinq Coupes Stanley consécutives (durant les dernières années de Maurice Richard).
New York, Madison Square Garden, le 1er novembre 1959. Un tir foudroyant du joueur de centre Andy Bathgate fracture le nez de Jacques Plante. Heureusement, aux portes de la pause entre deux périodes du jeu, ce dernier peut retourner au vestiaire et s'y fait poser de nombreux points de suture afin de refermer la plaie ouverte. À cette époque, les gardiens de but ne portaient pas encore de masque protecteur car on croyait que ceux-ci nuiraient à leur vision. Seul Plante l'utilisait durant les séances d'entraînement. À sa sortie de la clinique, Plante interpella son entraîneur, Toe Blake, et lui mentionna qu’il reviendrait dans la joute sous condition d’utiliser son masque (à l’époque chaque équipe ne possédait qu’un seul gardien de but régulier). Alors Toe, qui ne voulait rien entendre depuis près de quatre saisons, n’eut d’autre choix que d’accéder à sa demande. Le Canadien est revenu de l’arrière pour remporter la joute ainsi que les onze rencontres suivantes, pour finalement remporter la Coupe Stanley au terme de la saison. Par la suite, plus jamais on a demandé à Plante d’enlever son masque, les adversaires en étaient d'ailleurs intimidés. Une légende était née...
Boom Boom et le lancer frappé
Si Jacques Plante est reconnu comme l'instigateur du masque pour gardien de but, tous reconnaissent que c'est Bernard Geoffrion qui a inventé le lancer frappé [28]. Effectivement, lors d'un match où Geoffrion était frustré de rater la cible avec des lancers du poignet et des lancers du revers, il se met à frapper la rondelle comme si c'était une balle de golf. Le résultat fut que la rondelle fusa vers le filet pour finalement marquer un but, ce qui médusa tous les spectateurs présents au match! Une nouvelle manière foudroyante de lancer une rondelle de hockey venait de naître. Alors que Geoffrion pratiquait ses lancers pendant un entraînement au Forum, un journaliste du journal The Gazette nommé Charlie Moore épiait ses gestes. Après avoir entendu le son des lancers frappés de Geoffrion, un son lorsqu'après l'élan arrière, le bâton frappe la glace au contact de la rondelle (un premier "Boom"), puis un autre lorsque la rondelle percute la bande de bois en bout de parcours (un second "Boom"), Moore lui colla dès lors le sobriquet de « Boom Boom Geoffrion », qui devint plus tard Le Boomer.
Le Forum de Montréal, Temple du Hockey
Le Forum de Montréal fût construit en 1924 pour les Maroons de Montréal, l'équipe anglophone de la ville. Vers la fin des années trente, les Maroons quittent la scène montréalaise et le Forum devient le domicile des Canadiens, l'équipe francophone de Montréal. Les Canadiens gagneront vingt-deux de leurs vingt-quatre Coupes Stanley dans ce prestigieux aréna. Le Forum verra évoluer les Howie Morenz, Aurel Joliat, Toe Blake, Maurice Richard, Doug Harvey, Jacques Plante, Bernard Geoffrion, Ken Dryden, Guy Lafleur, Patrick Roy et plusieurs autres. Le fameux édifice ferma ses portes le après une victoire des Canadiens sur les Stars de Dallas. Il est aujourd'hui converti en centre commercial comportant plusieurs salles de cinéma et s'appelle désormais le Forum Pepsi.
Les Super Séries de 1975
L'inoubliable 31 décembre 1975[29] : le CSKA Moscou contre le Canadien de Montréal. Le rouge-bleu-blanc contre le bleu-blanc-rouge, les deux meilleurs clubs de hockey au monde à cette époque[30]. Vu par plusieurs comme le plus grand duel de l'histoire du hockey, ce fut un match d'anthologie dont on se souvient encore plusieurs décennies plus tard. Le hockey à son meilleur, tout en finesse et rapidité, viril mais sans animosité, contrairement aux rencontres précédentes entre les autres équipes de la LNH et les Soviétiques (particulièrement aux États-Unis). Trois jours plus tôt, le club de l'Armée rouge a aisément vaincu les Rangers de New York 7 à 3. En pleine Guerre froide, le match revêt dès lors un certain caractère politique : pour les joueurs des deux meilleures équipes au monde, il est impératif de gagner[31], et à talent brut contre talent brut, tous se préparaient à vivre une grande soirée de hockey[32]. Ce qui est considéré comme l'un des plus beaux matches de l'histoire n'a pas fait de vainqueur (une nulle de 3 à 3), mais continue d'alimenter les discussions dans les salons et les bars trente ans plus tard. Yvan Cournoyer et Vladislav Tretiak, auteur de trente-cinq arrêts, furent choisis joueur par excellence de leur camp respectif. Aux yeux de l'entraîneur Viktor Tikhonov, Bob Gainey est cependant le joueur le plus complet au monde. Ken Dryden, qui garda les filets du Canadien lors de cette rencontre, soutint dans son livre The Game, qu'il a joué cette partie avec un équipement abîmé. Cela aurait permis à l'Armée rouge de marquer deux de leurs trois buts.
Déjà couronnée championne en 1971 et 1973, en cette veille du Jour de l'An, Montréal s'apprêtait à vivre une séquence de quatre conquêtes consécutives de la Coupe Stanley, un exploit que seul le Canadien avait pu accomplir par le passé[33].
Premières diffusions à la télévision
Alors que le hockey était présenté seulement à la radio, la chaîne de télévision francophone de Radio-Canada présente le premier match télévisé de l’histoire du hockey au Canada, lors d’un match opposant les Canadiens de Montréal aux Red Wings de Détroit le [34]. Cependant, seule la troisième période est diffusée afin de ne pas nuire à la vente de billets et le Canadien emporta le match avec la marque de 2 à 1[34].
René Lecavalier et Dick Irvin : les voix du CH
Au Forum, à partir de 1952 jusqu’à sa retraite en 1982, René Lecavalier commente les rencontres du Canadien pour la Télévision de Radio-Canada[35] à l’émission La soirée du hockey. Lecavalier francisa également les termes du hockey en développant un vocabulaire francophone propre au hockey (hors-jeu, mise en échec, etc.).
Chez la CBC, la version anglophone de Radio-Canada, Dick Irvin couvre les parties du Canadien lors de l’émission Hockey Night in Canada[36]. Irvin a voyagé avec le Canadien pendant plus de trente ans en tant que leur commentateur radio et a couvert près de 3000 matches à la télévision et à la radio.
Avec l’avènement du hockey télévisé, de plus en plus de personnes peuvent savoir à quoi ressemble un match de hockey professionnel puisqu'ils peuvent regarder le hockey à la télévision, ce qui provoque la faillite de certaines équipes amatrices des régions pour lesquelles l’assistance baisse de manière fulgurante.
Le Démon Blond Guy Lafleur
Guy Lafleur est le tout premier joueur de la LNH à marquer plus de cinquante buts en une saison durant six années consécutives. Il fut le pilier de l'équipe de Montréal qui remporta quatre Coupes Stanley d'affilée entre 1975-1976 et 1978-1979. Outre ses nombreux jeux dignes d'anthologie, il fit les manchettes avec Mireille Mathieu, sa chanteuse préférée (Mme Mathieu semblait apprécier ce sport rapide et viril) : cette dernière, assistant à un match au Forum de Montréal et ne pouvant plus se contenir, vint presque à enjamber la bande afin de donner un bisou à cet athlète qu'elle admirait tout autant... Guy Lafleur marqua trois buts ce soir là, un tour du chapeau en toute révérence de gentleman.
On a volé la Coupe Stanley : le Démon Blond démarre une nouvelle tradition. Durant la saison de 1979, tout de suite après la parade dans les rues de Montréal célébrant la victoire de la Coupe Stanley, Lafleur prit cette dernière et parti en voiture sans avertir le responsable officiel. Lafleur se présenta à la maison de ses parents à Thurso, puis plaça la Coupe sur le parterre à l'avant de la maison où tous les gens pouvaient venir se faire photographier en sa compagnie. Guy Lafleur rendit la Coupe Stanley plus tard ce soir là et reçu un avertissement de la part de la Ligue lui ordonnant de ne plus recommencer. Dès ce jour, chaque joueur et membre de l'organisation de l'équipe gagnante a le droit de disposer de la Coupe Stanley à sa guise durant deux jours, pour la présenter à son village, sa ville natale, son lieu de résidence. Elle fut déjà transportée aux plus hautes cimes des montagnes rocheuses canadiennes par un joueur et visita plusieurs contrées d'Europe de l'Est.
Le CH, terreau pour gardiens de but
Le Canadien a souvent su profiter d'excellents entraîneurs de gardiens de but, tels que François Allaire et Roland Melanson. Ainsi pourvu d'un tel atout, le Canadien de Montréal a toujours pu compter sur un solide gardien de but pouvant le mener loin durant la saison régulière mais surtout dans les séries éliminatoires, lorsque chaque match est excessivement important pour accéder à la ronde suivante. De plus, les bons gardiens du Tricolore lui ont souvent permis de « sauver les meubles » lorsque les parties commençaient à mal tourner pour l'équipe, puisque le gardien de but est souvent le joueur qui peut faire la différence pour sceller l'issue d'un match. En passant de Georges Vézina, Bill Durnan, Jacques Plante, Ken Dryden à Patrick Roy les gardiens de but du Club de hockey Canadien ont marqué l'histoire de ce sport.
Identité visuelle
Couleurs d'équipe
Les couleurs actuelles des Canadiens de Montréal sont le rouge, le bleu et le blanc, d'où le surnom populaire de l'équipe « le bleu-blanc-rouge ».
Logo
Les classiques « C » et « H » du Canadien de Montréal furent utilisés ensembles pour la première fois lors de la saison 1917-18. Le logo évolua au cours des années et prit sa forme actuelle pour le début de la saison 1952-53.
Le logo est en fait composé de trois lettres :
- un « C » blanc ;
- un « H » blanc ;
- un « C » rouge.
Ces trois lettres forment les initiales « CHC » pour Club de Hockey Canadien, le nom officiel de l’équipe. Le tout est bordé de bleu pour que toutes les couleurs de l’équipe soient présentes à la fois, offrant aussi un contour esthétique.
De 1913 à 1917, le nom de l’équipe était « Club Athlétique Canadien », ce pourquoi un « A » était placé au centre du logo de l’époque. Le surnom Habs (pour « Habitants ») ne provient donc pas du « H », contrairement à la croyance populaire. L’erreur serait en fait survenue en 1924, alors qu’on l’aurait rapporté à Tex Rickard, ancien propriétaire du Madison Square Garden, qui l’aurait à son tour répétée à un journaliste, créant ainsi la confusion[37].
De 1909 à 1917
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Logo de 1909-10
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Logo de 1910-11
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Logo de 1911-12
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Logo de 1912 à 1917
De 1917 à nos jours
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Logo de 1917 à 1919
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Logo de 1919 à 1921
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Logo de 1922 à 1925
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Logo de 1926 à 1952
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Logo de 1952 à nos jours
Uniforme
Le concept de l'uniforme actuel remonte aux dernières années du « Club Athlétique Canadien ». En entrant dans la LNH nouvellement formée en 1917, l'équipe revient au nom original pour « Club de Hockey Canadien » et adopte donc son fameux logo « CH ».
À domicile
Ce chandail à prédominance rouge est porté lors des matchs à domicile. Toutefois, il était porté à l’étranger de 1971 à 2003, avant que la ligue ne revienne à l’ancien règlement.
Cette variante comporte un style de rayures horizontales propres au Canadien, qu’aucune autre équipe de la LNH ne possède :
- une large bande bleu, bordée de deux bandes blanches plus minces sur la poitrine et les bras ;
- deux bandes minces, l’une blanche et l’autre bleue sur le ventre ;
- au dos du chandail, le nom du joueur y est inscrit en blanc ;
- le numéro du joueur est blanc aux bordures bleues.
À l’étranger
Ce chandail est porté lors des matchs à l’étranger. Selon la tradition puis le règlement, il est presque entièrement blanc.
Ce chandail comporte quelques particularités :
- le rouge est conservé sur les épaules et le bout des manches ;
- trois bandes minces : une rouge, une blanche et une bleue sur le ventre ;
- au dos du chandail, le nom du joueur y est inscrit en bleu ;
- le numéro du joueur est bleu aux doubles bordures blanches puis rouges.
Le chandail de promotion
Le chandail de promotion est porté lors de matchs spéciaux où les deux équipes portent leur « troisième chandail » respectif. Pour la saison 2007-2008, le programme des chandails de promotions est suspendu en raison de l’introduction des nouveaux uniformes RBK Edge.
Ce chandail est presque identique au chandail à domicile :
- le rouge et le blanc sont inversés ;
- les bandes bleues restent intactes ;
- au dos du chandail, le nom du joueur y est inscrit en rouge ;
- le numéro du joueur est rouge aux doubles bordures blanches puis bleues.
C’est en fait l’un des rares chandails de promotion de la ligue à être majoritairement blanc.
Mascotte
Youppi![38] est, depuis la saison 2004-2005, la mascotte officielle du Club de hockey Canadien. Youppi! est aussi leur première et seule mascotte à ce jour.
Elle a porté les couleurs des Expos de Montréal et est la seule mascotte du baseball majeur à avoir été expulsée lors d’un match. En 2004, les Expos déménagent à Washington D.C. et prennent le nom de Nationals. La relocalisation de l’équipe n’incluait toutefois pas la mascotte, l’équipe ayant d’autres plans à ce sujet.
Youppi! est ainsi devenue la première mascotte à changer de ligue et de sport au niveau professionnel.
Folklore
Les fantômes du Forum
Les « fantômes » font partie d’un petit groupe très sélect de joueurs qui « hanteraient » le Forum de Montréal, mais qui, selon certains, n’ont pas encore déménagé vers le Centre Bell. Ce groupe serait effectivement composé de Georges Vézina, Newsy Lalonde, Joe Malone, Howie Morenz, Aurel Joliat, Hector « Toe » Blake, Bill Durnan, Jacques Plante, Doug Harvey: ces derniers visitaient souvent le Forum à différents moments, surtout lors des séries éliminatoires.
De par l’habitude qu’avaient les plus grands joueurs de l’histoire de venir épauler les plus jeunes, c’est aussi à eux et tous les autres « Glorieux » de l’équipe que fait référence le fameux verset gravé dans le bronze au centre de la chambre des joueurs :
« Nos bras meurtris vous tendent le flambeau, à vous toujours de le porter bien haut... »
Des photographies de tous les joueurs de l’histoire du CH admis au Temple de la renommée du hockey y sont aussi affichées, juste au-dessus de l’inscription. La plus grande victime des fantômes du Forum fut le coloré entraîneur des Bruins de Boston, Don Cherry. À son grand désarroi, son équipe ne réussissait jamais à vaincre les Canadiens de Montréal durant les séries éliminatoires pour la Coupe. Le Canadien arrivait toujours à éclipser l’excellence de Boston, la plus grande rivalité de la LNH à l’époque.
Anecdotes
- Les fameuses couleurs des Canadiens de Montréal font partie intégrante de la culture des Québécois. Dans le conte « Le chandail de hockey », écrit par Roch Carrier, le chandail du principal rival du CH, les Maple Leafs de Toronto, est accidentellement livré à un jeune Québécois. Un extrait de ce conte se retrouve sur le billet de cinq dollars canadien :
« Les hivers de mon enfance étaient des saisons longues, longues. Nous vivions en trois lieux: l’école, l’église et la patinoire; mais la vraie vie était sur la patinoire. »
- En 1947, après le cinquième match, la série finale entre le Canadien de Montréal et les Maple Leafs de Toronto se transporte à Toronto avec les Leafs en avant 3-2. Malheureusement pour eux, la Coupe Stanley fut oubliée à Montréal et les Leafs ont été privé de cette dernière pour célébrer leur triomphe après leur victoire dans le sixième match. Le célèbre trophée annonçait ses couleurs pour les décennies à venir.
Les arénas
Les Canadiens de Montréal ont élu domicile dans cinq arénas différents au cours de leur longue histoire.
- L’aréna Jubilée : Situé dans le quartier Hochelaga, cet aréna a été celui ayant accueilli les Canadiens lors de leur premier match en 1909. À l’époque, le Jubilée était considéré comme l’un des plus beaux et des plus spacieux aréna. La construction de cet édifice s’est terminée le , soit un an à peine avant la création des Canadiens de Montréal. Cet aréna a été détruit par le feu en 1919, dû à un problème électrique, et ne fut jamais reconstruit.
- L’aréna de Westmount : Situé dans le quartier Westmount, cet aréna a été construit en 1898 et pouvait contenir deux fois plus de personnes que le Jubilée (6 000 places assises au lieu de 3 000). Le Canadien commence à y jouer au début de la saison 1910-1911 et y joue durant huit saisons. Il y remportera sa première Coupe Stanley en mars 1916 contre les Rosebuds de Portland. Cet aréna était partagé avec les Wanderers de Montréal. À l’instar du Jubilée, l’aréna de Westmount connu une fin tragique le alors qu’il fut anéanti par le feu. Toutefois, la raison de l’initiation de l’incendie ne fut jamais déterminée. L’aréna ne fut pas reconstruit et le CH retourna jouer au Jubilée pendant un an.
- L’aréna Mont-Royal : Dû à la perte des deux domiciles possibles du Canadien, l’aréna Mont-Royal est construit en l’espace de trois mois seulement. Il est situé au centre-ville de Montréal (au coin des rues Mont-Royal et St-Urbain) et peut accueillir jusqu’à 8000 personnes assises. Caractéristique spécifique à cet aréna : une glace artificielle y fut installée pour la première fois en 1924. Toutefois, puisque les rénovations ont pris du retard, lors de l’inauguration de la saison 1924-1925, il n'y avait pas de glace et le CH dû aller inaugurer un nouvel aréna : le Forum de Montréal.
- Le Forum de Montréal : Avec une capacité de 9 300 places assises, le Forum était considéré à l’époque comme étant l’édifice le plus adéquat pour les matchs de hockey et faisait l’envie de plusieurs équipes de hockey sur glace. Avant que les Canadiens ne s’y établissent le , cet aréna servait déjà de domicile aux Maroons de Montréal. La première version du Forum était surnommée la « patinoire du Montagnard » et sa construction a été complétée au coût de 1,25 millions de dollars canadiens en environ cinq mois, juste à temps pour que le Canadien y dispute son premier match. En 1949, des premières rénovations de l’ordre de 600 000 $ y sont effectuées afin de porter la capacité à 13 551 places assises. Puis, en 1968, une deuxième cure de rajeunissement évalué à 9,5 millions de dollars canadiens est entreprise. On ne conservera que la structure, les gradins et les bancs de l’édifice original. On y ajouta une dizaine de loges corporatives, une galerie de presse, des guichets de vente regroupés ainsi qu’un accès par escaliers mobiles. La capacité totale de l’édifice est alors montée à 16 200 places assises. Un total de 22 Coupes Stanley y seront remportées. L’histoire entre le Canadien et le Forum se terminera le . Depuis mai 2001, le Forum est devenu un centre de divertissement avec 22 salles de cinéma et a été renommé Forum Pepsi.
- Le Centre Molson/Centre Bell : La construction du Centre Molson débuta à l’été 1993 et fut terminée pour la fin de saison 1995-1996 au coût de 230 millions de dollars canadiens. La raison pour laquelle on quitta le Forum pour venir s’installer dans ce nouvel aréna était de se mettre au même niveau que les autres amphithéâtres beaucoup plus luxueux de la Ligue nationale de hockey. Le Centre Molson peut accueillir 21 273 personnes assises et compte 135 loges corporatives avec des salons de grand luxe, ce qui en fait le plus grand amphithéâtre de hockey de la LNH. Les gradins en hauteur éloignent cependant les spectateurs du jeu et on a dû installer des micros à la hauteur de la patinoire afin que les spectateurs entendent le bruit de la rondelle qui frappe la bande. Il se trouve en plein centre-ville de Montréal sur la rue de La Gauchetière, tout près de la gare Windsor et les stations de métro Bonaventure et Lucien L’Allier, et est constitué d’un immense réseau de galeries souterraines avec magasins et restaurants. C’est le que le Centre Molson est inauguré avec Pierre Turgeon qui est arrivé au centre de la glace avec le flambeau qui avait été transmis de capitaine en capitaine lors de la fermeture du Forum. Maurice Richard aura le droit à la toute première ovation de l’édifice. C’est durant la saison 2002-2003 que le Centre Molson a changé son nom pour Centre Bell, question d’avoir de nouveaux commanditaires dans l’entourage de l’équipe. Étant maintenant établis au Centre Bell, les Canadiens de Montréal semblent y avoir trouvé un domicile qui convient aux exigences du hockey sur glace moderne. Encore aujourd’hui, le Centre Bell continue de se moderniser. À l’occasion du centenaire de l’équipe, le Centre Bell s’est doté d’un tout nouveau tableau d’affichage, le plus grand dans la LNH jusqu’à maintenant.
Trophées
Coupe Stanley
Ultime trophée pour une équipe de hockey, la Coupe Stanley[39] est remise au champion des séries éliminatoires de la LNH depuis 1926-1927.
Le Canadien détient actuellement le record de la LNH pour le plus grand nombre de championnats remportés.
Durant toute son histoire, il a remporté 24 Coupes Stanley :
Trophées d’équipe
Voici la liste des trophées d’équipe remis par la Ligue nationale de hockey aux équipes ayant accompli des exploits spécifiques ainsi que les années où le Canadien de Montréal a remporté chacun d’eux :
Trophée Prince de Galles
Depuis la saison 1993-1994, le trophée Prince de Galles est remis à l’équipe remportant la finale de la Conférence de l’Est durant les séries éliminatoires. Le trophée Prince de Galles est le trophée qui a changé le plus souvent de définition au cours de son histoire. Le Canadien est l’équipe l’ayant remporté le plus grand nombre à vie avec 25 gains et est suivi de loin par les Bruins de Boston avec 15 remises.
Trophée du Président
Le trophée du Président est remis à l’équipe ayant accumulé le plus de points au classement général durant la saison régulière. Sa première attribution s’est faite durant la saison 1985-1986. Depuis l’avènement du trophée Président, les Canadiens de Montréal ne l’ont jamais remporté. Toutefois, s’il avait existé depuis le début de la création de la LNH, il l’aurait remporté à 22 reprises.
N.B. La Coupe Stanley (voir ci-dessus) fait aussi partie de cette catégorie, mais est infiniment plus prestigieuse que tous les autres trophées d’équipe.
Trophées individuels
Voici la totalité des trophées individuels remis par la LNH aux joueurs (excepté le Trophée Jack Adams remis à des entraîneurs) ainsi que ses récipiendaires chez le Canadien de Montréal :
Trophée Art Ross - Trophée remis au joueur qui inscrit le plus de points au cours de la saison.
- 1948 – Elmer Lach (61 points)
- 1955 – Bernard Geoffrion (75 points)
- 1956 – Jean Béliveau (88 points)
- 1958 – Dickie Moore (84 points)
- 1959 – Dickie Moore (96 points)
- 1961 – Bernard Geoffrion (95 points)
- 1976 – Guy Lafleur (125 points)
- 1977 – Guy Lafleur (136 points)
- 1978 – Guy Lafleur (132 points)
Gagnants avant la création du trophée
- 1918 – Joe Malone (44 points)
- 1919 – Newsy Lalonde (32 points)
- 1921 – Newsy Lalonde (41 points)
- 1928 – Howie Morenz (51 points)
- 1931 – Howie Morenz (51 points)
- 1939 – Toe Blake (47 points)
- 1945 – Elmer Lach (80 points)
Trophée Bill Masterton[40] - Cette récompense est remise au joueur ayant démontré le plus de qualité de persévérance et esprit d’équipe. C'est l'association des journalistes de hockey professionnel qui donne les votes dans le but d'attribuer ce trophée.
Trophée Calder[41] - Ce trophée récompense le joueur qui a su démontrer des qualités exceptionnelles durant sa première saison en tant que joueur dans la LNH. Pour être éligible, le joueur ne doit pas avoir joué plus de 25 matches dans la saison régulière précédente à celle en cours et pas plus de six matches durant les deux autres saisons précédentes dans aucune ligue professionnelle. Le joueur ne peut pas être âgé de plus de 26 ans.
- 1941 – Johnny Quilty
- 1952 – Bernard Geoffrion
- 1959 – Ralph Backstrom
- 1962 – Bobby Rousseau
- 1964 – Jacques Laperrière
- 1972 – Ken Dryden
Trophée Conn Smythe[42] - Ce trophée récompense le meilleur joueur de toute les séries éliminatoires (MVP).
- 1965 – Jean Béliveau
- 1969 – Serge Savard
- 1971 – Ken Dryden
- 1973 – Yvan Cournoyer
- 1977 – Guy Lafleur
- 1978 – Larry Robinson
- 1979 – Bob Gainey
- 1986 – Patrick Roy
- 1993 – Patrick Roy
Trophée Frank J. Selke[43] - Trophée remis au meilleur joueur d'avant ayant su démontrer des qualités défensives dans l'aspect de son jeu. C'est l'association des journalistes de hockey professionnel qui donne les votes dans le but d'attribuer ce trophée.
- 1978 – Bob Gainey
- 1979 – Bob Gainey
- 1980 – Bob Gainey
- 1981 – Bob Gainey
- 1988 - Guy Carbonneau
- 1989 – Guy Carbonneau
- 1992 – Guy Carbonneau
Trophée Hart[44] - Une des plus belles récompenses pour un joueur de la LNH : ce trophée récompense le joueur jugé le plus utile à son équipe durant la saison régulière. C'est l'association des journalistes de hockey professionnel qui donne les votes dans le but d'attribuer ce trophée.
- 1927 – Herb Gardiner
- 1928 – Howie Morenz
- 1931 – Howie Morenz
- 1932 – Howie Morenz
- 1934 – Aurel Joliat
- 1937 – Babe Siebert
- 1939 – Toe Blake
- 1945 – Elmer Lach
- 1947 – Maurice Richard
- 1956 – Jean Béliveau
- 1961 – Bernard Geoffrion
- 1962 – Jacques Plante
- 1964 – Jean Béliveau
- 1977 – Guy Lafleur
- 1978 – Guy Lafleur
- 2002 – José Théodore
Trophée Jack Adams[45] - Trophée remis à l'entraîneur ayant contribué le plus aux succès de son équipe. Le gagnant est choisi par un vote à travers l'association des diffuseurs.
Trophée James Norris[46] - Trophée remis au meilleur défenseur de la saison régulière qui a su démontrer qu'il était un maître à sa position. C'est l'association des journalistes de hockey professionnel qui donne les votes dans le but d'attribuer ce trophée.
- 1955 – Doug Harvey
- 1956 – Doug Harvey
- 1957 – Doug Harvey
- 1958 – Doug Harvey
- 1959 – Tom Johnson
- 1960 – Doug Harvey
- 1961 – Doug Harvey
- 1966 – Jacques Laperrière
- 1977 – Larry Robinson
- 1980 – Larry Robinson
- 1989 – Chris Chelios
Trophée King Clancy[47] - Trophée remis au joueur qui a su démontrer des qualités de leader sur et en dehors de la glace tout en faisant des contributions humanitaires notables.
Trophée Lady Byng[48] - Ce trophée récompense le joueur considéré comme ayant le meilleur esprit sportif tout en conservant des performances remarquables. C'est l'association des journalistes de hockey professionnel qui donne les votes dans le but d'attribuer le trophée en tenant compte à la fois des performances et du nombre de minutes de punitions accumulées.
Trophée Lester B. Pearson[49] - Une autre des récompenses les plus prestigieuses pour un joueur : le titre de meilleur joueur de la LNH voté par l'association des joueurs.
- 1976 – Guy Lafleur
- 1977 – Guy Lafleur
- 1978 – Guy Lafleur
Trophée Maurice Richard[50] - Ce trophée récompense le joueur ayant compté le plus de buts durant la saison régulière. Ce trophée portant le nom de l'ancienne vedette de l'équipe n'a jamais été gagné par un joueur du Canadien depuis sa mise en place.
Trophée Roger Crozier[51] - Ce trophée récompense le gardien de but ayant conservé le meilleur pourcentage d'efficacité pendant la saison régulière. Il était auparavant nommé le prix Trico.
Prix Trico
- 1989 - Patrick Roy
- 1990 - Patrick Roy
Trophée Roger Crozier
Trophée Vézina[52] - De 1926-1927 à 1980-1981 inclusivement, ce trophée était remis au gardien de l’équipe ayant alloué de moins de but durant la saison régulière. Depuis 1981-1982, le Vézina est attribué au meilleur gardien de but jugé par les directeurs généraux de la LNH.
- 1927 – George Hainsworth
- 1928 – George Hainsworth
- 1929 – George Hainsworth
- 1944 – Bill Durnan
- 1945 – Bill Durnan
- 1946 – Bill Durnan
- 1947 – Bill Durnan
- 1949 – Bill Durnan
- 1950 – Bill Durnan
- 1956 – Jacques Plante
- 1957 – Jacques Plante
- 1958 – Jacques Plante
- 1959 – Jacques Plante
- 1960 – Jacques Plante
- 1962 – Jacques Plante
- 1964 – Charlie Hodge
- 1966 – Gump Worsley et Charlie Hodge
- 1968 – Rogatien Vachon et Gump Worsley
- 1973 – Ken Dryden
- 1976 – Ken Dryden
- 1977 – Ken Dryden et Michel Larocque
- 1978 – Ken Dryden et Michel Larocque
- 1979 – Ken Dryden et Michel Larocque
- 1981 – Denis Herron, Michel Larocque et Richard Sevigny
- 1989 – Patrick Roy
- 1990 – Patrick Roy
- 1992 – Patrick Roy
- 2002 – José Théodore
Trophée William M. Jennings[53] - Ce trophée récompense le gardien de but ayant conservé la meilleure moyenne de buts alloués par match durant la saison. Ce trophée ne datant que de 1982 avant cette date, les gardiens qui avaient la meilleur moyenne gagnaient le trophée Vézina (voir ci-dessus).
- 1982 – Rick Wamsley et Denis Herron
- 1987 – Patrick Roy et Brian Hayward
- 1988 – Patrick Roy et Brian Hayward
- 1989 – Patrick Roy et Brian Hayward
- 1992 – Patrick Roy
Trophées de l’organisation
Coupe Molson
Le nom du trophée tire son origine des brasseries Molson, principaux commanditaires de l’équipe depuis 1957, lors de l’acquisition du club la première fois par Hartland de Montarville Molson. La compagnie Molson resta associée au Canadien malgré le changement de propriétaire dans les années 1970, d’autant plus qu’elle était commanditaire de l’émission La Soirée du hockey de Radio-Canada.
La Coupe Molson est remise au joueur ayant amassé le plus de points au classement des trois étoiles établi à la fin de chaque match. Chaque première étoile donne cinq points au classement, chaque deuxième étoile en donne trois et chaque troisième étoile en donne un. En cas d’égalité, le joueur qui aura amassé le plus de premières étoiles sera le vainqueur.
Les joueurs ayant obtenu le plus grand nombre de Coupes Molson en carrière sont :
- Guy Lafleur (7)
- Patrick Roy (4)
- José Théodore (4)
La liste des récipiendaires est la suivante :
- 1973 - Ken Dryden
- 1974 - Wayne Thomas
- 1975 - Guy Lafleur
- 1976 - Guy Lafleur
- 1977 - Guy Lafleur
- 1978 - Guy Lafleur
- 1979 - Guy Lafleur
- 1980 - Guy Lafleur
- 1981 - Larry Robinson
- 1982 - Guy Lafleur
- 1983 - Mario Tremblay
- 1984 - Guy Carbonneau
- 1985 - Steve Penney
- 1986 - Mats Näslund
- 1987 - Mats Näslund
- 1988 - Stéphane Richer
- 1989 - Patrick Roy
- 1990 - Stéphane Richer
- 1991 - Russ Courtnall
- 1992 - Patrick Roy
- 1993 - Kirk Muller
- 1994 - Patrick Roy
- 1995 - Patrick Roy
- 1996 - Pierre Turgeon
- 1997 - Mark Recchi
- 1998 - Mark Recchi
- 1999 - Jeff Hackett
- 2000 - Jeff Hackett
- 2001 - José Théodore
- 2002 - José Théodore
- 2003 - José Théodore
- 2004 - José Théodore
- 2005 - Année du lock-out aucun récipiendaire
- 2006 - Saku Koivu
- 2007 - Cristobal Huet
- 2008 - Alex Kovalev
Trophée Jacques Beauchamp
Jacques Beauchamp, un journaliste pionnier du défunt journal le Montréal-Matin et un des fondateurs du Journal de Montréal, reçut une offre pour prendre en charge la section des sports. Ayant toujours été affecté à la couverture du Canadien et étant très près de l’organisation, Beauchamp aura même l’occasion de signer un contrat avec l’organisation à titre de gardien substitut à Jacques Plante en 1959. Il participera régulièrement aux entraînements de l’équipe mais il ne sera jamais appelé à remplacer Plante durant de vrais matches. Il est un des premiers journalistes de la presse écrite admis au Temple de la Renommée en 1984.
Le trophée Jacques Beauchamp est remis au joueur ayant joué un rôle déterminant dans les succès de l’équipe sans en retirer d’honneur particulier. Le vote est recensé auprès des journalistes de Montréal.
Les joueurs ayant obtenu le plus grand nombre de trophées Jacques Beauchamp en carrière sont :
- Craig Ludwig (3)
- Mike McPhee (3)
- Benoît Brunet (2)
- Mark Streit (2)
La liste des récipiendaires est la suivante :
- 1982 - Doug Jarvis
- 1983 - Craig Ludwig
- 1984 - Jean Hamel
- 1985 - Craig Ludwig
- 1986 - Craig Ludwig
- 1987 - Rick Green
- 1988 - Mike McPhee
- 1989 - Petr Svoboda
- 1990 - Mike McPhee
- 1991 - Mike McPhee
- 1992 - Brent Gilchrist
- 1993 - Mike Keane
- 1994 - Lyle Odelein
- 1995 - Benoît Brunet
- 1996 - Peter Popovic
- 1997 - Stéphane Quintal
- 1998 - Patrice Brisebois et Marc Bureau
- 1999 - Benoît Brunet
- 2000 - Eric Weinrich
- 2001 - Oleg Petrov
- 2002 - Joé Juneau
- 2003 - Jan Bulis
- 2004 - Francis Bouillon
- 2005 - Année du lock-out, aucun récipiendaire
- 2006 - Steve Bégin
- 2007 - Mark Streit[54]
- 2008 - Mark Streit[55]
Trophée Jean Béliveau
Jean Béliveau a commencé sa carrière à titre de joueur avec le Canadien en 1953 et y passera plus de dix-huit saisons. Au cours de sa carrière, le « Gros Bill » a remporté la Coupe Stanley à dix reprises, le trophée Hart deux fois (en 1956 et 1964) et le trophée Conn Smythe, dont il est le tout premier récipiendaire, une fois (en 1965). Ce joueur extrêmement talentueux sera sélectionné à quatorze occasions pour participer au match des étoiles de la LNH en plus d’obtenir onze sélections sur l’une ou l’autre des équipes d’étoiles partantes.
Il a été capitaine du Canadien de 1961 à 1971 ce qui fait de lui le plus longtemps en poste avec l’équipe jusqu’à aujourd’hui. Quelques mois après sa retraite, son chandail (le numéro 4) a été retiré par l’organisation. Béliveau fut vice-président des opérations hockey avec le CH. Il s’est retiré de cette fonction en 1993 pour devenir ambassadeur de l’équipe.
Ayant actuellement plus de cinquante années d’association avec les Canadiens de Montréal et ayant toujours été un symbole de respect, le Club de hockey Canadien a décidé de nommer un trophée de l’organisation à son nom. Pour choisir un gagnant, un comité de sélection composé des membres du conseil d’administration de la fondation du Club de hockey Canadien pour l’enfance se réunit pour évaluer le niveau d’engagement communautaire de chacun des joueurs, peu importe que cet engagement soit au Québec ou non. En plus de remporter le trophée, le gagnant reçoit la somme de 25 000 dollars qu’il peut verser à un organisme de bienfaisance au Québec qui appuie la cause des enfants.
Le trophée Jean-Béliveau est remis au joueur du Canadien de Montréal s’étant démarqué le plus par son engagement communautaire. Sa première attribution s’est faite tout récemment, durant la saison 2004-2005. Ce trophée est remis annuellement en septembre.
Les joueurs ayant obtenu le trophée Jean-Béliveau sont :
- 2005 - Saku Koivu
- 2006 - Année suivant le lock-out, aucun récipiendaire
- 2007 - Francis Bouillon
- 2008 - Alex Kovalev
Livre des records
L’équipe
- Plus grand nombre de Coupes Stanley gagnées dans la LNH (24 coupes)
- Plus grand nombre de buts dans la LNH marqués en une rencontre (16 buts)[56]
- Le gain avec la plus grande différence dans l’histoire de l’équipe (16-3 contre les Bulldogs de Québec, 13 buts de différence)[56]
En carrière
- Plus de saisons : Henri Richard et Jean Béliveau, 20
- Plus de matchs : Henri Richard, 1256
- Plus de buts : Maurice Richard, 544
- Plus d’aides : Guy Lafleur, 728
- Plus de points : Guy Lafleur, 1246 (518B, 728A)
- Plus de minutes de pénalité : Chris Nilan, 2248
- Plus de jeux blancs : George Hainsworth, 75
- Plus de matches consécutifs : Doug Jarvis, 560
- Plus de Coupes Stanley : Henri Richard, 11
En une saison
- Plus de buts : Steve Shutt et Guy Lafleur, 60 (1976-1977, 1977-1978)
- Plus de buts (défenseur) : Guy Lapointe, 28 (1974-1975)
- Plus de buts (avantage numérique, défenseur) : Sheldon Souray, 19 (2006-2007)
- Plus d’aides : Pete Mahovlich, 82 (1974-1975)
- Plus de points : Guy Lafleur, 136 (56B, 80A) (1976-1977)
- Plus de points (défenseur) : Larry Robinson, 85 (19B, 66A) (1976-1977)
- Plus de points (recrue) : Mats Näslund et Kjell Dahlin, 71 (26B, 45A); (32B, 39A) (1982-1983; 1985-1986)
- Plus de minutes de pénalité : Chris Nilan, 358 (1984-1985)
- Plus victoires : Jacques Plante et Ken Dryden, 42 (1955-1956 et 1961-1962, 1975-1976)
- Plus de jeux blancs : George Hainsworth, 22 (1928-1929)
En un match
- Plus de buts : Newsy Lalonde, 6 () et ()
- Plus d’aides : Elmer Lach, 6 ()
- Plus de points : Maurice Richard et Bert Olmstead, 8 (5B, 3A); (4B, 4A) (); ()
Meilleurs pointeurs
Voici les statistiques des joueurs ayant dépassé le cap des 500 points en carrière avec les Canadiens de Montréal.
Joueur | Parties jouées | Buts | Aides | Points | Joueur | Parties jouées | Buts | Aides | Points | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Guy Lafleur | 962 | 518 | 728 | 1246 | Mats Naslund | 617 | 243 | 369 | 612 | |
Jean Béliveau | 1125 | 507 | 712 | 1219 | Dickie Moore | 654 | 254 | 340 | 594 | |
Henri Richard | 1259 | 358 | 688 | 1046 | Claude Provost | 1005 | 254 | 335 | 589 | |
Maurice Richard | 978 | 544 | 421 | 965 | Mario Tremblay | 852 | 258 | 326 | 584 | |
Larry Robinson | 1202 | 197 | 686 | 883 | Guy Lapointe | 777 | 166 | 406 | 572 | |
Yvan Cournoyer | 968 | 428 | 435 | 863 | Pete Mahovlich | 581 | 223 | 346 | 569 | |
Jacques Lemaire | 853 | 366 | 469 | 835 | Guy Carbonneau | 912 | 221 | 326 | 547 | |
Steve Shutt | 871 | 408 | 368 | 776 | Hector Blake | 569 | 235 | 292 | 527 | |
Bernard Geoffrion | 766 | 371 | 388 | 759 | Bobby Rousseau | 643 | 200 | 322 | 522 | |
Saku Koivu | 784 | 190 | 444 | 634 | Bob Gainey | 1160 | 239 | 263 | 502 | |
Elmer Lach | 664 | 215 | 408 | 623 | Ralph Backstrom | 844 | 215 | 287 | 502 |
Les joueurs
Joueurs actuels
En date du [57].
Gardiens de but
Voici les gardiens de but faisant actuellement partie de la formation du Canadien de Montréal.
Numéro | Joueur | Nationalité | Attrape de la | Obtention | Lieu de naissance |
---|---|---|---|---|---|
31 | Carey Price | Gauche | Repêchage 2005 - 1re ronde | Anahim Lake, C-B | |
41 | Jaroslav Halák | Gauche | Repêchage 2003 - 9e ronde | Bratislava, BL |
Défenseurs
Voici les défenseurs faisant actuellement partie de la formation du Canadien de Montréal.
Numéro | Joueur | Nationalité | Lance de la | Obtention | Lieu de naissance |
---|---|---|---|---|---|
3 | Ryan O'Byrne | Droite | Repêchage 2003 - 3e ronde | Victoria, BC | |
8 | Mike Komisarek (A) | Droite | Repêchage 2001 - 1re ronde | West Islip, NY | |
24 | Mathieu Schneider | Gauche | Échange en 2009 (Atlanta) | New York, NY | |
25 | Mathieu Dandenault[58] | Droite | Joueur autonome 2005 | Sherbrooke, QC | |
26 | Josh Gorges | Gauche | Échange en 2007 (San José) | Kelowna, C-B | |
44 | Roman Hamrlík | Gauche | Joueur autonome 2007 | Zlín, ZL | |
51 | Francis Bouillon | [59] | Gauche | Au ballottage en 2002 (Nashville) | New York, NY |
71 | Patrice Brisebois | Droite | Joueur autonome 2007 | Montréal, QC | |
79 | Andrei Markov | Gauche | Repêchage 1998 - 6e ronde | Voskresensk, MOS |
Attaquants
Voici les attaquants faisant actuellement partie de la formation du Canadien de Montréal.
Résumé des nationalités
- Canada : 12 joueurs
- dont Québec : 6 joueurs
- États-Unis : 4 joueurs
- République tchèque : 3 joueurs
- Russie : 2 joueurs
- Biélorussie : 2 joueurs
- Finlande : 1 joueur
- Slovaquie : 1 joueur
Salaire des joueurs actifs
Gardiens de but
Numéro | Joueur | Nationalité | Salaire 2008-09 | Fin du contrat |
---|---|---|---|---|
31 | Carey Price | 2 200 000 $ | 2009-10 (RFA) | |
38 | Marc Denis | 600 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
41 | Jaroslav Halák | 775 000 $ | 2009-10 (RFA) |
Défenseurs
Numéro | Joueur | Nationalité | Salaire en 2008-09 | Fin du contrat |
---|---|---|---|---|
8 | Mike Komisarek (A) | 1 700 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
24 | Mathieu Schneider | 5 625 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
25 | Mathieu Dandenault | 1 750 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
26 | Josh Gorges | 1 100 000 $ | 2010-11(RFA) | |
44 | Roman Hamrlík | 5 500 000 $ | 2010-11 (UFA) | |
51 | Francis Bouillon | 1 875 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
68 | Yannick Weber | 875 000 $ | 2010-11 (RFA) | |
71 | Patrice Brisebois | 700 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
79 | Andrei Markov | 5 750 000 $ | 2010-11 (UFA) |
Attaquants
Numéro | Joueur | Nationalité | Salaire en 2008-09 | Fin du contrat |
---|---|---|---|---|
6 | Tom Kostopoulos | 900 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
11 | Saku Koivu (C) | 4 750 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
13 | Alex Tanguay | 5 250 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
14 | Tomas Plekanec | 1 600 000 $ | 2008-09 (RFA) | |
15 | Glen Metropolit | 1 000 000 $ | 2009-10 (UFA) | |
17 | Georges Laraque | 1 500 000 $ | 2010-11 (UFA) | |
20 | Robert Lang | 4 000 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
21 | Christopher Higgins | 1 700 000 $ | 2008-09 (RFA) | |
27 | Alexei Kovalev (A) | 4 500 000 $ | 2008-09 (UFA) | |
28 | Kyle Chipchura | 943 000 $ | 2008-09 (RFA) | |
40 | Maxim Lapierre | 688 000 $ | 2009-10 (RFA) | |
46 | Andrei Kostitsyn | 3 250 000 $ | 2010-11 (RFA) | |
67 | Max Pacioretty | 875 000 $ | 2010-11 (RFA) | |
74 | Sergei Kostitsyn | 817 000 $ | 2009-10 (RFA) | |
84 | Guillaume Latendresse | 850 000 $ | 2008-09 (RFA) |
Au Temple de la renommée du hockey
Voici les joueurs importants[61] dans l’histoire des Canadiens ayant acquis une des plus belles récompenses dans la LNH : l’accès au Temple de la renommée du hockey. Afin d’y être admis, le dossier de chaque pétitionnaire devra passer devant dix-huit membres du comité et recevoir au moins les trois-quarts des votes (sur quinze membres)[62]. Chaque année, sont admis au maximum :
- Quatre joueurs ;
- Deux bâtisseurs[63] ;
- Un officiel (arbitre ou juge de ligne).
Pour les joueurs, l’arbitre ou juge de ligne, la personne doit avoir pris sa retraite depuis au moins trois ans. Dans le passé, il y a eu des exceptions pour les joueurs dotés d’un talent exceptionnel qui, selon le comité, méritaient d’être intronisés avant les trois années réglementaires. Ce fut le cas par exemple pour Maurice Richard et Jean Béliveau.
Les capitaines
- 1909-1910 - Jean-Baptiste « Jack » Laviolette
- 1910-1911 - Edouard « Newsy » Lalonde
- 1911-1912 - Jean-Baptiste « Jack » Laviolette
- 1912-1913 - Edouard « Newsy » Lalonde
- 1913-1915 - James Henry « Jimmy » Gardner
- 1915-1916 - Howard McNamara
- 1916-1922 - Edouard « Newsy » Lalonde
- 1922-1925 - Sprague Cleghorn
- 1925-1926 - Billy Coutu
- 1926-1932 - Sylvio Mantha
- 1932-1933 - George Hainsworth
- 1933-1936 - Sylvio Mantha
- 1936-1939 - Albert « Babe » Siebert
- 1939-1940 - Walter Buswell
- 1940-1948 - Hector « Toe » Blake
- 1948 - Bill Durnan
- 1948-1956 - Emile « Butch » Bouchard
- 1956-1960 - Maurice Richard
- 1960-1961 - Doug Harvey
- 1961-1971 - Jean Béliveau
- 1971-1975 - Henri Richard
- 1975-1979 - Yvan Cournoyer
- 1979-1981 - Serge Savard
- 1981-1989 - Bob Gainey
- 1989-1990 - Chris Chelios (co-capitaine avec Guy Carbonneau)
- 1989-1994 - Guy Carbonneau
- 1994-1995 - Kirk Muller
- 1995-1995 - Mike Keane
- 1995-1996 - Pierre Turgeon
- 1996-1999 - Vincent Damphousse
- 1999-aujourd’hui - Saku Koivu
Chandails retirés
Le Canadien de Montréal est l’équipe de hockey sur glace qui compte le plus grand nombre de chandails retirés officiellement, soit quinze.
Le plus récent chandail retiré est celui de Patrick Roy (no 33), gardien de but de l’équipe de 1984 à 1995 ayant mené les siens à deux conquêtes de la Coupe Stanley (1986 et 1993). La cérémonie s'est déroulée le samedi au Centre Bell.
Jacques Plante () | Doug Harvey () | Jean Béliveau ()
| |||
Bernard Geoffrion ()
|
Howie Morenz ()
|
Maurice Richard () | |||
Guy Lafleur () | Dickie Moore () | Yvan Cournoyer () | |||
Henri Richard ()
|
Serge Savard () | Larry Robinson () | |||
Bob Gainey () | Ken Dryden () | Patrick Roy () |
Note : Le chandail no 99 de Wayne Gretzky a été retiré pour toutes les équipes de la LNH en 1999.
Entraîneurs
Depuis sa première saison, l’équipe a vu passer un grand nombre d’entraîneurs. Cette section retrace l’ensemble de ces personnes depuis Jean-Baptiste Laviolette, premier entraîneur en 1909-1910 et capitaine de l’équipe, à Bob Gainey, l’entraîneur actuel depuis 2008-2009.[65]
Avant la LNH
Jean-Baptiste Laviolette est le premier entraîneur de l’équipe pour la saison 1909-1910 et par la suite trois entraîneurs passent derrière le banc avant que Edouard « Newsy » Lalonde ne devienne en 1915 l’entraîneur de l’équipe. Il sera l’entraîneur de l’équipe le jour de la création de la Ligue nationale de hockey.
- 1910-1911 - Adolphe Lecours
- 1911-1913 - Napoléon Dorval
- 1913-1915 - James Henry « Jimmy » Gardner
- 1915-1921 - Edouard « Newsy » Lalonde
Les premiers temps
Cette période comprend les saisons entre 1917 et 1943, période où le nombre d’équipes dans la LNH a beaucoup évolué. Edouard « Newsy » Lalonde est joueur et entraîneur de l’équipe dès le premier match du Canadien dans la Ligue nationale. En 1920, le Canadien est vendu à Léo Dandurand. L’entente entre les deux hommes n’étant pas au beau fixe, Lalonde est écarté de l’équipe et, par la même occasion, du poste d’entraîneur[66].
Le nouveau propriétaire devient alors l’entraîneur de l’équipe jusqu’à la fin de la saison 1925-1926. Dandurand embauche alors Cecil Hart comme entraîneur de l’équipe. Il mènera le Canadien à deux Coupes Stanley en 1930 et 1931. Après une dispute avec Dandurand alors que les Canadiens sont premiers de la division la saison suivante, il est renvoyé de l’organisation.
Lalonde revient donc à la tête de l’équipe pour la fin de la saison et la saison suivante, puis est épaulé par le président de l’équipe.
Sylvio Mantha remplace les deux hommes en 1935-1936, mais les résultats ne suivant pas. Hart revient au sein de l’organisation pour un peu plus de deux saisons, mais à une trentaine de matchs de la fin de la saison 1938-1939, il est remplacé par Jules Dugal. Les Canadiens sont qualifiés pour les séries éliminatoires, mais perdent au premier tour contre les Red Wings de Détroit.
Pour le remplacer, Babe Siebert, double vainqueur de la Coupe Stanley en 1926 (Maroons de Montréal) et 1933 (Rangers de New York), est employé par le Canadien. Malheureusement, au cours de l’été qui devait précéder sa première saison, il se noie[67]. Alfred Lépine est alors recruté pour remplacer au pied levé Siebert, mais il ne parvient pas à réaliser une bonne saison et le Canadien finissant à la dernière place de la ligue. Il est remercié à la fin de la saison 1939-1940.
Dick Irvin reconstruit alors l’équipe. Irvin était alors entraîneur depuis 1930 et avait passé une dizaine de saisons derrière le banc des Maple Leafs de Toronto (gagnant une seule fois la Coupe Stanley). Irvin est engagé sur les conseils de Conn Smythe aux propriétaires des Canadiens de Montréal. Il restera quinze saisons derrière le banc des Canadiens et sera l’entraîneur de Elmer Lach, Doug Harvey, Bill Durnan et de Maurice Richard, joueurs du début d’une dynastie durant la période des six équipes originales.
- 1915-1921 - Edouard « Newsy » Lalonde
- 1921-1922 - Edouard « Newsy » Lalonde et Léo Dandurand
- 1922-1926 - Léo Dandurand
- 1926-1932 - Cecil Hart
- 1932-1934 - Edouard « Newsy » Lalonde
- 1934-1935 - Edouard « Newsy » Lalonde et Léo Dandurand
- 1935-1936 - Sylvio Mantha
- 1936-1938 - Cecil Hart
- 1938-1939 - Cecil Hart et Jules Dugal
- 1939 - Albert « Babe » Siebert
- 1939-1940 - Alfred « Pit » Lépine
- 1940-1955 - Dick Irvin
La période des six équipes originales
Cette période comprend les saisons 1942 à 1967. Durant ces années, les Canadiens ont gagné dix Coupes Stanley sous la direction de deux entraîneurs différents : Dick Irvin et Hector « Toe » Blake.
Dick Irvin quitte son poste à la fin de la saison 1954-1955, suite à l’incident communément appelé « l’émeute Maurice Richard ». En effet, il a alors tendance à développer une tactique de jeux physique, ce qui ne plaît pas beaucoup à l’intérieur de l’organisation de l’équipe. Il est forcé de se retirer après la finale perdue contre les Red Wings de Détroit[68].
Pour lui succéder, l’ancien ailier de l’équipe Toe Blake est mis en place. Les principales raisons sont qu’il s’exprimait couramment en français et qu’il était un joueur de la même ligne que Maurice Richard, il était plus à même qu’Irvin pour gérer le caractère du compteur des Canadiens. Dès sa première saison derrière le banc de l’équipe, il gagne la Coupe Stanley, performance qu’il répète les quatre saisons suivantes ; il en gagna huit en treize saisons[69].
- 1940-1955 - Dick Irvin
- 1955-1968 - Hector « Toe » Blake
Les temps modernes
Cette période comprend les saisons depuis l’expansion de la LNH en 1967. Toe Blake gagne sa huitième Coupe Stanley cette saison, mais déclare par la suite qu’il préfère se retirer, car il n’avait jamais connu une saison à ce point stressante. Pour succéder à Blake, les Canadiens mettent en place un jeune entraîneur de 29 ans, Claude Ruel. Celui-ci occupait à cette époque le poste de recruteur et devenait le plus jeune entraîneur en poste. Il reste derrière le banc jusqu’à la fin de la saison 1969-1970[70].
- 1968-1970 - Claude Ruel
- 1970-1971 - Claude Ruel et Al MacNeil
- 1971-1979 - Scotty Bowman
- 1979-1980 - Bernard Geoffrion et Claude Ruel
- 1980-1981 - Claude Ruel
- 1981-1984 - Bob Berry
- 1984-1985 - Jacques Lemaire
- 1985-1988 - Jean Perron
- 1988-1992 - Pat Burns
- 1992-1995 - Jacques Demers
- 1995-1997 - Mario Tremblay
- 1997-2000 - Alain Vigneault
- 2000-2003 - Michel Therrien
- 2003-2006 - Claude Julien
- 2006 - Bob Gainey (entraîneur par intérim)
- 2006-2009 - Guy Carbonneau
- 2009-aujourd'hui - Bob Gainey
Directeurs généraux
- 1909-1910 - Jean-Baptiste « Jack » Laviolette
- 1909-1910 - Joseph Cattarinich
- 1910-1921 - George Kendall
- 1921-1935 - Joseph Viateur « Léo » Dandurand
- 1935-1936 - Ernest Savard
- 1936-1939 - Cecil Hart
- 1939-1940 - Jules Dugal
- 1940-1946 - Tomas Patrick « Tommy » Gorman
- 1946-1964 - Frank J. Selke
- 1964-1978 - Sam Pollock
- 1978-1983 - Irving Grundman
- 1983-1995 - Serge Savard
- 1995-2000 - Réjean Houle
- 2000-2003 - André Savard
- 2003-aujourd’hui - Bob Gainey
Présidents
- 1909-1910 - John Ambrose O'Brien
- 1910-1913 - Hector Bisaillon
- 1913-1917 - Urgèle Boucher
- 1917-1921 - George Kendall
- 1921-1935 - Athanase David
- 1935-1940 - Ernest Savard
- 1940-1957 - Donat Raymond
- 1957-1964 - Hartland de Montarville Molson
- 1964-1971 - David Molson
- 1971-1979 - Jacques Courtois
- 1979-1982 - Morgan McCammon
- 1982-1999 - Ronald Corey
- 1999-aujourd’hui - Pierre Boivin
Notes et références
- (fr) Article sur les Canadiens sur http://www2.canoe.com
- (fr) Site officiel du Centre Bell.
- (en) Les dynasties de la LNH.
- « International hockey timeline », sur IIHF.com (consulté le )
- L. Bonneau et T. Hafsi, Sam Pollock et le Canadien de Montréal, Presses de l’Université du Québec, Québec, 1996, p. 21.
- « Montreal Canadiens Team History », sur sportsecyclopedia.com, (consulté le )
- Le Devoir, 4 décembre 1911, p. 4.
- Cette idée de clubs-écoles avait fait son chemin d’abord à Toronto, mais Selke et Pollock la développeront pour en faire la machine à talents — et à argent — qu’elle fut.
- (en)« King is Dethroned; Hockey, Canadiens-style, is not without its warts », The Montreal Gazette, (consulté le )
- « Molson confirme la vente à l'Américain George Gillet fils », Radio-Canada, (consulté le )
- (fr)« Les Canadiens inaugurent l'Allée des Bâtisseurs », sur canadiens.com, (consulté le )
- (fr)« Hockey News n'a pas tout à fait tort », sur RDS, (consulté le )
- Dossier : Sur le plateau de Pour toujours, les Canadiens! sur Cinoche.com. Consulté le 21 septembre 2008.
- (en) Lapierre scores hat trick as Canadiens earn 3,000th win sur USAToday.com. Consulté le 29 décembre 2008.
- (fr) Maxim Lapierre marque trois buts dans la victoire de 5-2 du Canadien sur TQS.ca. Consulté le 29 décembre 2008.
- (en) NHL Team Valuations (« Valeurs des équipes de la LNH »). Consulté le 14 novembre 2008.
- Rocket signifiant « La fusée », en lien avec sa rapidité.
- (fr) « Maurice Richard : L’idole d’un peuple », Jean-Marie Pellerin, 570 p.
- (fr) Maurice Richard traînant Earl Siebert sur ses épaules.
- (fr) Maurice Richard s'agenouille, puis marque un but!
- (fr) « Cinq buts et 3 passes après un déménagement » (Montréal, 28 décembre 1944)
- (fr) « Victoire sanglante »
- (fr) La grande noirceur.
- (fr) Une bombe fumigène est lancée durant la partie.
- (fr) Le mouvement automatiste.
- (fr) Le Refus global.
- (fr) Maurice Richard lance à la radio un appel au calme.
- (en) La mort de Bernard Geoffrion.
- (fr) L'inoubliable 31 décembre 1975.
- (fr) Alexander Maltsev: la peur au ventre.
- (fr) Yvan Cournoyer: la fierté d'abord.
- (fr) Vladislav Tretiak se souvient.
- (en) Champions de la Coupe Stanley.
- Grands moments : Les Canadiens au petit écran (11 octobre 1952) sur le Site histoire des Canadiens. Consulté le 29 mars 2009.
- (fr) Extrait de commentaire par René Lecavalier.
- (en) Dick Irvin et Hockey Night in Canada.
- (en) Pourquoi les « Habs »?
- (fr) Le site officiel de Youppi!
- (en) Histoire et description de la Coupe Stanley
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Bill Masterton.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Calder.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Conn Smythe.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Frank J. Selke.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Hart.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Jack Adams.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée James Norris.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée King Clancy.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Lady Byng.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Lester B.Pearson.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Maurice Richard.
- (fr) Liste des récipiendaires du trophée Roger Crozier.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée Vézina.
- (en) Liste des récipiendaires du trophée William M. Jennings.
- (fr) Streit récipiendaire 2007 du trophée Beauchamp
- (fr) Jacques-Beauchamp : encore Streit
- Grands moments : Un véritable festival offensif (3 mars 1920), Site historique des Canadiens. Consulté le 29 mars 2009.
- Équipe - Formation sur le site officiel des Canadiens de Montréal.
- Mathieu Dandenault peut aussi jouer à l’attaque.
- Bien que sa mère soit québécoise, Bouillon est américain et a joué pour l'équipe américaine de hockey sur glace lors des championnats du monde de 2003 à Helsinki, http://www.iihf.com/.
- (en) Team Overview sur NHLnumbers.com.
- (fr) Liste des joueurs du Canadien au Temple de la renommée du hockey
- (en) Description du processus de sélection des candidatures pour le temple de la renommée
- Cette catégorie correspond aux personnes qui ne jouent pas directement au hockey mais ont un impact significatif sur ce sport; il peut s’agir d’entraîneurs, de présidents, de propriétaires de franchises ou encore de personnalités des médias.
- Correspond à l'année d’admission au Temple de la renommée du hockey.
- [1]
- (en) Biographie d'Édouard Lalonde.
- (en) Biographie de Babe Siebert.
- (en) Biographie de Dick Irvin.
- (en) Biographie de Toe Blake.
- (fr) Nomination de Claude Ruel au poste d’entraîneur du Canadien de Montréal.
Voir aussi
Bibliographie
- Bruneau Pierre & Léandre Normand. « La glorieuse histoire des Canadiens », Montréal, Les Éditions de l'homme, 2003, 743 p.
Liens externes
- (fr) Site officiel des Canadiens de Montréal
- (fr) Site historique des Canadiens de Montréal
- (fr) La Zone Neutre — Communauté informative francophone
- (fr) Tricolore.ca — Réseau social et site d’informations pour les amateurs des Canadiens de Montréal
- (fr) Un jeu si simple — documentaire de Gilles Groulx sur les Canadiens de Montréal des années 1950-1960
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