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Ojibwés

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Modèle:Peuple amérindien

Les Ojibwés, Ojiboués ou Anishanabés sont la plus grande Nation amérindienne en Amérique du Nord, en incluant les Métis. C'est le troisième groupe en importance aux États-Unis, derrière les Cherokees et les Navajos. Leur nombre est réparti de façon sensiblement égale entre les États-Unis et le Canada. De part leur première localisation, à Sault-Sainte-Marie, sur les bords du Lac Supérieur, ils furent d'abord nommé Saulteux (parfois Saulteaux) par les explorateurs français. Aujourd'hui, ce nom désigne les Ojibwés qui se sont par la suite installés dans les Prairies au Canada.

Les Ojibwés, dont beaucoup parlent encore la langue, qui appartient au groupe linguistique algonquien, sont liés aux Outaouais et aux Crees. Principalement composés d'Anishanabés, ils sont plus de 100 000 à vivre de nord du Michigan au Montana. En outre, 76 000 membres répartis en 125 bandes, vivent au Canada, de l'ouest du Québec à l'est de Colombie-Britannique. Ils sont réputés pour leurs canoës, leur riz sauvage et pour avoir été la seule Nation à tenir tête aux Sioux.

Le terme "Chippewa" déformation anglophone de "Ojibwa" prédomine aux États-Unis, bien que les deux terminologies soit valides dans les deux pays. Le terme "Anishinabé" se répand de plus en plus au Canada. L'origine exacte du nom "Ojibwé" n'est pas claire; touefois certaines explications ont été avancées:

  • dérivée de "cuit jusqu'à goder" en référence au séchage au feu des coutures des moccassins pour les imperméabiliser,
  • dérivée de "sceller une vision" en référence à une forme d'écriture picturale utilisée lors des rites animistes.

Origine

Selon la tradition, le peuple vient de l'est, progressant le long des Grands Lacs et s'établit près de l'actuel Sault-Sainte-Marie, nommé "le quatrième point d'arrêt", puis près de "Chegoimegon", nommé "le septième point d'arrêt" sur la rive sud du Lac Supérieur, à proxitmité de l'actuel La Pointe ou Bayfield, Wisconsin. Ils sont mentionnés pour la première fois par les Jésuites en 1640. Se liant d'amitié avec les commercants français, ils purent se procurer des fusils, mettant fin à leurs conflits héréditaires avec les Sioux et les Mesquakies au sud et à l'ouest, poussant les Sioux à se déplacer vers la région du Haut-Mississippi et les Mesquakies à se retirer du nord du Wisconsin et à créer des alliances avec les Sacs. Jusqu'à la fin de 18ème siècle , les ojibwés régnèrent plus ou moins sans rivaux sur un territoire équivalent à l'actuel Michigan, Wisconsin-nord et Minnesota. La région comprend notamment la plus grand partie de la Rivière-Rouge, les rives nord du Lac Huron et du Lac Supérieur jusqu'aux Turtle Mountains du Dakota du Nord, et fut plus tard appelé "les plaines Ojibwés".

Les Ojibwés prirent longtemps part à un alliance avec les Outaouais et les Potawatomi, appelé Conseil des Trois Feux qui combattit la Confédération Iroquoise et les Sioux. Les Ojibwés s'étendirent vers l'est, prenant possession des terres le long des rives est du Lac Huron et Georgian Bay. Ils s'allièrent avec les français pendant la Guerre de Sept Ans, et avec les anglais pendant la Guerre de 1812.

Aux États-Unis, ils n'ont jamais pu être chassés comme le furent nombre d'autres tribus, mais à la suite de nombreux traités, ils furent contraints à rester dans ces territoires, à l'exception de quelques familles installées au Kansas.

Au Canada, suite à la Proclamation Royale de 1763 et une série de cession des terres par traité ou par achat, la plupart des terres furent cédées à la Couronne.

Culture

La plupart des Ojibwés, hormis les bandes des Plaines, vivaient une vie sédentaire, pratiquaient la pêche, la chasse, et cultivaient le maïs, la courge et le riz sauvage (Manoomin). Leur habitat typique était le wigwam, faits d'écorce de bouleau, d'écorce de genévrier et de branche de saule. Ils développèrent une forme d'écriture picturale, utilisée dans des rites animistes et retrouvée sur des rouleaux d'écorce de bouleau.

Fichier:Chippewa family c 1821.jpg
Famille Ojibwé c. 1821

Le peuple et la culture Ojibwé sont bien vivant aujourd'hui. Durant l'été, des "pow-wows" ont lieux dans divers réserves des États-Unis et du Canada. Beaucoup pratiquent encore la culture du riz sauvage, la cuillette de baies, la chasse, et la confection du sucre d'érable.

Plusieurs bandes Ojibwés coopèrent aujourd'hui au sein de la Great Lakes Indian Fish & Wildlife Commission qui gèrent leurs droits de chasse et de pêche. La commission avec les autorités américaines pour maintenir certaines réserves naturelles.

Il n'existe aucun mots pour dire "au revoir" chez les ojibwés.

Système clanique

Le peuple ojibwé était divisé en plusieurs "doodem" (clans) nommés selon des totems animaux. Ils fonctionnaient comme une forme de gouvernement, et comme organe de répartition des tâches. Les cinq principaux totems était le Grue cendrée, le Poisson-chat, le Huard, l'Ours et la Martre. La grue cendrée était le plus influent, tandis que l'ours, le plus grand — si grand qu'il était en fait divisé en sous-partie, comme la tête, les hanches et les pieds.

Il y avait en tout au moins vingt-et-un totems, collecté par William Whipple Warren: Grue cendrée, Poisson-chat, Huard, Ours, Martre, Loup, Renne, Merman, Brochet, Lynx, Aigle, Serpent-à-Sonnette, Orignal (Elan), Canard noir, Loutre, Oie, Esturgeon, Poisson-blanc, Castor, Mouette et Faucon. Certains totems révèle des origines non-ojibwé, comme le clan de Loups (Dakota) et le clan des Aigles (Etats-Unis). Certains des totems sont plus rares aujourd'hui car certaines de leurs tribus, telles que le Clan Merman, qui apparaient en tant que Clan des Vapeur-d'Eau des Winnibagoes.

Rocky Boy, chef ojibwé

Liens Internes

Liens externes