Récif corallien

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Les récifs coralliens diffèrent des côtes d'accumulation en ce qu'ils sont d'origine biologique. Ils sont en effet le résultat de la colonisation d'un substrat minéral par des créatures symbiotiques communément appellées coraux, en fait la réunion d'une algue, la zooxanthelle et d'un animal, le polype. Contrairement à la croyance générale (y compris, et c'est bien malheureux, dans les cercles universitaires), les coraux ne sont pas spécifiques aux mers chaudes ; on en trouve par exemple au large de la Norvège.


Les récifs coralliens tropicaux' 'suivent un cycle aujourd'hui bien connu.

  • une ouverture du manteau terrestre laisse échapper un flot de magma. Se forme alors une île volcanique ;
  • le corail s'installe en récif barrière' au large de cette île ;
  • à mesure que l'île commence à s'enfoncer sous l'effet de la subsidence, le corail colonise tout le pourtour de l'île (à l'exception d'un chenal de fort courant), formant un récif lagunaire ;
  • l'île achève de s'enfoncer dans l'océan alors que le corail continue de croître sous forme d'atoll.

Notons que le flot de magma n'est pas, contrairement à ce qui se passe lors des éruptions volcaniques que l'on connaît d'habitude, un phénomène ponctuel. C'edt au contraire un phénomène continu mais les mouvement internes à la plaque géologique emmène la création d'un chapelet d'îles volcaniques dont on voit très bien depuis le ciel ou l'espace qu'elles sont dans un axe. Allumez un briquet et déplacez votre main d'avant en arrière : c'est exactement ce qui se passe pour la création de ces îles volcaniques : ce n'est pas le magma qui se déplace, c'est la croûte.


On distingue trois types de récifs coralliens, correspondant à trois étapes chronologiques de l'évolution de l'île volcanique de substrat :

  • les récifs barrière. En forme de « queue de comète », ils sont les premiers à se former légèrement au large de l'île. En effet, ont constate un (plus ou moins) étroit chenal entre le littoral et le récif, chenal dû à :
    • la turbidité excessive des eaux immédiatement littorales ;
    • la dessalure des eaux côtières par mélange avec les eaux douces des fleuves.
  • les récifs lagunaires. Ils forment un lagon de taille variable. Ici encore, on note un chenal de passage des eaux. C'est grâce à ces passes, qui peuvent être assez larges, que l'on peut accéder aux îles.
  • les atolls. L'île volcanique est désormais totalement immergée. Tout comme les lagons, les atolls sont entourés d'une couronne récifale avec un chenal. Mais contrairement à eux, ils n'ont plus d'île centrale, désormais immergée ; les seuls affleurements sont de nature coralienne. Il existe deux types d'atoll :
    • Les atolls « normaux », tels que décrits ci-dessus ;
    • Les atolls de faro, des « atolls d'atolls ». Les faro sont des atolls circulaires qui forment eux-même une couronne appellée grand atoll. On les voit surtout dans l'Océan Indien (notamment dans l'archipel des Maldives).