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En [[1939]], citoyen argentin, il n'est pas autorisé à servir dans l'armée française. Il s'engage alors à la [[Légion étrangère]] pour la durée de la guerre et rejoint le [[Régiments de marche de volontaires étrangers|22{{e}} Régiment de marche des volontaires étrangers]] (RMVE). Du front en [[Alsace]], ce régiment est envoyé sur la [[Somme (fleuve)|Somme]]. [[Caporal]] à la section transmissions de la [[Compagnie (militaire)|compagnie]] de commandement, il participe à l'offensive de [[Villers-Carbonnel]]. Il est capturé par les Allemands le {{date|6|juin|1940}} lors de la chute de [[Marchélepot]]<ref>Archives de la [[Société des amis du musée de la Légion étrangère]]</ref>.
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Prisonnier à la citadelle de [[Cambrai]], le [[caporal-chef]] Samuel s'évade en août et rejoint [[Paris]], où il reprend son commerce. En décembre [[1941]], l'[[Étoile jaune]] est apposée sur sa devanture et le [[Commissariat général aux questions juives]] l'oblige à retirer le nom de '''Samuel''' de son magasin. C'est ainsi qu'il sera connu plus tard sous le nom de '''Fred''', nom qu'il a gardé ''"peut-être par défi, peut-être pour ne pas oublier ces heures monstrueuses, peut-être aussi pour maintenir le bénéfice d'un anonymat salutaire"'' .
Prisonnier à la citadelle de [[Cambrai]], le [[caporal-chef]] Samuel s'évade en août et rejoint [[Paris]], où il reprend son commerce. En décembre [[1941]], l'[[Étoile jaune]] est apposée sur sa devanture et le [[Commissariat général aux questions juives]] l'oblige à retirer le nom de '''Samuel''' de son magasin. C'est ainsi qu'il sera connu plus tard sous le nom de '''Fred''', nom qu'il a gardé ''"peut-être par défi, peut-être pour ne pas oublier ces heures monstrueuses, peut-être aussi pour maintenir le bénéfice d'un anonymat salutaire"'' .


En mars [[1942]], il passe en [[Zone libre]] où il est incarcéré à [[Rodez]], relâché puis de nouveau incarcéré au sinistre camp du Vernet. Début [[1943]], il en sort avec la complicité d'amis et rejoint le [[Maquis du Vercors]] où il commande la 17{{e}} compagnie des [[Forces françaises de l'intérieur]], aux côtés des Américains lors de la bataille de [[Montélimar]] contre un ''kampfgruppe '' [[Wehrmacht|allemand]]. Ayant changé de nom, le [[sergent]] Soulas, alias Fred Samuel, accompagne ensuite l'armée de Libération à travers le [[Massif du Jura|Jura]] jusqu'à [[Vesoul]].
En mars [[1942]], il passe en [[Zone libre]] où il est incarcéré à [[Rodez]], relâché puis de nouveau incarcéré au sinistre camp du Vernet. Début [[1943]], il en sort avec la complicité d'amis et rejoint le [[Maquis du Vercors]] où il commande la {{17e}} compagnie des [[Forces françaises de l'intérieur]], aux côtés des Américains lors de la bataille de [[Montélimar]] contre un ''kampfgruppe '' [[Wehrmacht|allemand]]. Ayant changé de nom, le [[sergent]] Soulas, alias Fred Samuel, accompagne ensuite l'armée de Libération à travers le [[Massif du Jura|Jura]] jusqu'à [[Vesoul]].


==Fred le joaillier==
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Président d'honneur de l'amicale du 22{{e}} RMVE, il œuvre afin que le [[2e régiment étranger d'infanterie|2{{e}} Régiment étranger d'infanterie]] reçoive en héritage la palme acquise par son ancien régiment en juin [[1940]].
Président d'honneur de l'amicale du {{22e}} RMVE, il œuvre afin que le [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} Régiment étranger d'infanterie]] reçoive en héritage la palme acquise par son ancien régiment en juin [[1940]].


== Références ==
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== Voir aussi ==
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=== Liens connexes ===
=== Lien connexe ===
* [[Fred Joaillier]]
* [[Fred Joaillier]]



Version du 8 janvier 2013 à 20:58

Fred Samuel, est né le 3 août 1907 à Buenos Aires (Argentine) et mort en France le 3 octobre 2006, était un joaillier réputé.

Fils de parents Alsaciens qui avaient fui l'occupation allemande de 1870, Fred Samuel arrive en France à l'âge de 16 ans et se forme à Paris au métier de la joaillerie. Après son service national, il s'installe à son compte, rue Royale, en 1936.

Fred, Légionnaire et Résistant

En 1939, citoyen argentin, il n'est pas autorisé à servir dans l'armée française. Il s'engage alors à la Légion étrangère pour la durée de la guerre et rejoint le 22e Régiment de marche des volontaires étrangers (RMVE). Du front en Alsace, ce régiment est envoyé sur la Somme. Caporal à la section transmissions de la compagnie de commandement, il participe à l'offensive de Villers-Carbonnel. Il est capturé par les Allemands le lors de la chute de Marchélepot[1].

Prisonnier à la citadelle de Cambrai, le caporal-chef Samuel s'évade en août et rejoint Paris, où il reprend son commerce. En décembre 1941, l'Étoile jaune est apposée sur sa devanture et le Commissariat général aux questions juives l'oblige à retirer le nom de Samuel de son magasin. C'est ainsi qu'il sera connu plus tard sous le nom de Fred, nom qu'il a gardé "peut-être par défi, peut-être pour ne pas oublier ces heures monstrueuses, peut-être aussi pour maintenir le bénéfice d'un anonymat salutaire" .

En mars 1942, il passe en Zone libre où il est incarcéré à Rodez, relâché puis de nouveau incarcéré au sinistre camp du Vernet. Début 1943, il en sort avec la complicité d'amis et rejoint le Maquis du Vercors où il commande la 17e compagnie des Forces françaises de l'intérieur, aux côtés des Américains lors de la bataille de Montélimar contre un kampfgruppe allemand. Ayant changé de nom, le sergent Soulas, alias Fred Samuel, accompagne ensuite l'armée de Libération à travers le Jura jusqu'à Vesoul.

Fred le joaillier

Fin septembre 1944, il rentre à Paris et reprend son enseigne Fred, qui deviendra mondialement célèbre.

Il aura comme clients, entre autres, Marlène Dietrich, Douglas Fairbanks, Mary Pickford, Grace Kelly. Il pare le gotha et la haute société, comme les princes arabes. Il collabore aussi avec des artistes, tels Jean Cocteau ou Bernard Buffet.

C'est lui qui introduira la perle de culture en France. L'une des plus belles couleurs, un léger crème-rosé, porte depuis le nom de "couleur Fred".

Ses créations les plus connues sont :

En 1995, l'enseigne rejoint le groupe LVMH et à partir de 2002, Fred a ouvert une dizaine de nouvelles boutiques dans le monde entier (Paris, Londres, Tokyo, Séoul, etc.)

Titres et honneurs

Commandeur de la légion d'honneur et médaillé militaire, il était, entre autres, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945.

Président d'honneur de l'amicale du 22e RMVE, il œuvre afin que le 2e Régiment étranger d'infanterie reçoive en héritage la palme acquise par son ancien régiment en juin 1940.

Références

Bibliographie

  • Fred Samuel, Mémoires d'un joaillier, 1992

Sources : Képi blanc et Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère

Voir aussi

Lien connexe