Duala (peuple)
Cameroun | près de 550 000 (2020) |
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Population totale | 550 000 (2020) |
Langues | douala |
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Ethnies liées | Sawa, Pongo |
Les Duala sont un peuple d'Afrique centrale vivant au Cameroun, dans la ville de Douala, dans la région du Littoral autour de la ville de , la capitale économique du pays. Ils font partie du groupe Sawa, des populations qui parlent une langue bantoue, le Duala. Les Duala sont divisés en 4 cantons: Akwa, Bèlè-Bèlè, Bell et Deido.
Ethnonymie[modifier | modifier le code]
Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs variantes: Douala, Duala, Dualas, Dualla, Duela, Dwala, Dwalas, Dwalla, Dwela[1].
Le nom de l'ethnie viendrait de leur ancêtre Ewalè.
Langue[modifier | modifier le code]
Leur langue est le douala, une langue bantoue dont le nombre de locuteurs natifs est estimé à 1 500 000 voire 2 000 000, parlée en majorité dans la ville et ses environs, et également dans une bonne partie du Sud-Ouest du Cameroun. Elle est également la langue véhiculaire du peuple Sawa, comprise et parlée majoritairement par ceux-ci.
Le Duala est parlé majoritairement dans la ville de Douala dans des quartiers tels que : Deido, Akwa, Bonanjo, Bonapriso, Akwa Nord, Bonassama, Bonaberi, Bonendale etc. , et également dans des villages proches tels que : Ewodi, Jebale, Yabassi et du côté Nord tels que : Bomono, Dibombari, Bôn, Nkongsamba etc.
etc...
Histoire[modifier | modifier le code]
Les Duala partageraient avec une grande partie des peuples dits Sawa du Cameroun un ancêtre commun Mbongo. Celui-ci a donné naissance à Mbedi qui à son tour a engendré Ewale communément appelé "Ewale a Mbedi" (Ewale fils de Mbedi). C'est ce dernier qui est l'ancêtre proprement dit des Duala. Le terme "Duala" serait lui-même une déformation de l'expression "Du'Ewale" qui signifie «de Ewale».
Historiquement ils sont réputés avoir migré depuis une zone entre le Gabon et le Congo, jusqu'au Cameroun à l'embouchure du fleuve Oli (ancienne appellation du fleuve wouri) où ils trouvèrent installés les Basaa et les Bakoko.
Culture[modifier | modifier le code]
Les Duala étant un peuple côtier, leurs activités sont souvent tournées vers l'océan et l'estuaire du fleuve Wouri, comme en témoignent leurs arts[3] et activités traditionnelles, telles les courses de pirogues[4].
Aujourd'hui le pays Douala est largement christianisé. Autrefois les sociétés secrètes Losango (sing. Isango) y jouaient un grand rôle[5].
Personnalités d'origine Duala[modifier | modifier le code]
- Rudolf Douala Manga Bell, résistant à la colonisation allemande
- Isaac Moumé Etia, écrivain et haut fonctionnaire
- Paul Soppo Priso, homme d'affaires
- Francis Bebey, chanteur, musicien et écrivain
- Laurent Esso, homme politique
- Kylian Mbappé, footballeur
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Source RAMEAU, BnF [1]
- Tropenmuseum
- (en) Rosalinde Gregor Wilcox, The maritime arts of the Duala of Cameroon : images of power and identity, University of California, 1994
- (fr) M. P. Harter, « Les courses de pirogues coutumières chez les Dualas ou pembisan à myoloo Duala », Revue d’Études camerounaises, 1960 p. 33-45
- (de) E. Dinkelander, « Die Losango oder Geheimbünde der Duala », Evangelisches Missions Magazin, 48 (2), février 1904, p. 67-70
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Isaac Moumé Etia, Quelques renseignements sur la coutume locale chez les Doualas, Clermont-Ferrand, (Tome 1,2,3,4), Impr. Raclot frères, Clermont-Ferrand, 1927- 1928
- (en) Ralph A. Austen, Middlemen of the Cameroons Rivers : the Duala and their hinterland, c.1600-c.1960, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 1999, 252 p.
- Manga Bekombo Priso, Penser l'Afrique : regards d'un ethnologue dwálá (textes choisis et présentés par Alfred Adler, Raymond Verdier et Marie-Dominique Mouton), Société d'ethnologie, Nanterre, 2009, 366 p. (ISBN 978-2-901161-89-9)
- René Bureau, Le peuple du fleuve : sociologie de la conversion chez les Douala, Karthala, 1996, 238 p. (ISBN 9782865376315)
- (de) E. Dinkelander, « Die Lolango oder Geheimbünde der Duala », Evangelisches Missions Magazin, Stuttgart, 48 (2), , p. 67-70
- M. P. Harter, « Les courses de pirogues coutumières chez les Dualas ou pembisan à myoloo Duala », Revue d’études camerounaises, 1960 p. 33-45
- Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre : sur les pas des maîtres de la nuit en pays douala (Cameroun), Plon, Paris, 1981, 458 p.
- (en) Rosalinde Gregor Wilcox, The maritime arts of the Duala of Cameroon : images of power and identity, University of California, Los Angeles, 1994, 510 p. (thèse)
- (en) Rosalinde G. Wilcox, « Writing as a motif in the Duala stool », Baessler-Archiv (Berlin), vol. 46 n° 1, 1998, p. 1-30
Filmographie[modifier | modifier le code]
- Les yeux de ma chèvre, film de Monique Tosello d'après le livre d'Éric de Rosny, Les films d'ici, Arcane films, France 2, Paris, 1993, 52 min (VHS)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :