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La '''Powder Alarm''' (mot à mot "l'alarme de la poudre"), aux [[États-Unis]], fut une réaction populaire massive à une action des troupes [[Royaume Uni|britanniques]] sous les ordres du Général [[Thomas Gage]], gouverneur royal du [[Massachusetts]], avant le début de la [[Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique]]. Le {{1er septembre}} [[1774]], des soldats britanniques confisquèrent des réserves de [[Poudre à canon|poudre]] et d'armes de la [[milice]], lors d'une action surprise près de [[Boston]]. Cette expédition alarma le pays et les patriotes américains se ruèrent à l'action, pensant que la guerre avait commencé. Bien qu'il se soit avéré qu'il s'agissait d'une fausse alarme, la ''Powder Alarm'' incita tous les protagonistes à agir moins précipitamment à l'avenir. Ce fut également une répétition générale pour la [[Bataille de Lexington et Concord]] qui eut lieu sept mois plus tard.
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La '''Powder Alarm''' (mot à mot {{citation|l'alarme de la poudre}}), aux [[États-Unis]], fut une réaction populaire massive à une action des troupes [[Royaume-Uni|britanniques]] sous les ordres du général [[Thomas Gage]], gouverneur royal du [[Massachusetts]], avant le début de la [[guerre d'indépendance des États-Unis]]. Le {{date|1 septembre 1774}}, des soldats britanniques confisquèrent des réserves de [[poudre noire|poudre]] et d'armes de la [[milice]], lors d'une action surprise près de [[Boston]]. Cette expédition alarma le pays et les patriotes américains se ruèrent à l'action, pensant que la guerre avait commencé. Bien qu'il se soit avéré qu'il s'agissait d'une fausse alarme, la ''Powder Alarm'' incita tous les protagonistes à agir moins précipitamment à l'avenir. Ce fut également une répétition générale pour la [[Batailles de Lexington et Concord|Bataille de Lexington et Concord]] qui eut lieu sept mois plus tard.


==L'expédition==
== L'expédition ==
[[Image:Boston_1775.jpg|thumb|right|225px|La poudrière ''(Magazin)'' est située à la limite nord de cette carte du [[Siège de Boston]] de 1775.]]
[[Fichier:Boston 1775.jpg|thumb|225px|La poudrière ''(Magazin)'' est située à la limite nord de cette carte du [[Siège de Boston]] de 1775.]]


Le Général Gage, chargé de faire appliquer les très impopulaires ''[[Intolerable Acts]]'', cherchant à éviter la survenue de la guerre et à maintenir la paix entre les Patriotes et les Loyalistes, pense que la seule chose à faire est de saisir les équipement militaires entreposés au Massachusetts.
Le général Gage, chargé de faire appliquer les très impopulaires ''[[Lois intolérables|Intolerable Acts]]'', cherchant à éviter la survenue de la guerre et à maintenir la paix entre les Patriotes et les Loyalistes, pense que la seule chose à faire est de saisir les équipements militaires entreposés au Massachusetts.


En ce matin du {{1er septembre}} [[1774]], une force d'environ 260 soldats britanniques remontent à la rame la [[Mystic River]] de [[Boston]] à ''Winter Hill'', aujourd'hui [[Somerville (Massachusetts)]]. À cette époque, cette terre faisait partie de la ville de [[Charlestown]], qui était une entité indépendante de Boston. De là, il marchent sur deux kilomètres jusqu'à la poudrière qui se trouve toujours dans ''Powder House Square'' à Somerville, où l'on a entreposé la plus grosse quantité de poudre du Massachusetts. Le sheriff du comté remet la clé du bâtiment aux troupes du Roi qui avant le levé du soleil emmènent toute la poudre. La plupart des soldats rentrent à Boston par la rivière, mais un petit contingent se rend à [[Cambridge (Massachusetts)]], pour y enlever deux pièces d'artillerie qu'ils ramènent par voie terrestre à Boston par le pont de [[Great Bridge (Cambridge)|Great Bridge]].
En ce matin du {{date|1 septembre 1774}}, une force d'environ 260 soldats britanniques remontent à la rame la [[Mystic River (Massachusetts)|Mystic River]] de [[Boston]] à ''Winter Hill'', aujourd'hui [[Somerville (Massachusetts)]]. À cette époque, cette terre faisait partie de la ville de [[Charlestown (Boston)|Charlestown]], qui était une entité indépendante de Boston. De là, ils marchent sur deux kilomètres jusqu'à la poudrière qui se trouve toujours dans ''Powder House Square'' à Somerville, où l'on a entreposé la plus grosse quantité de poudre du Massachusetts. Le sherif du comté remet la clé du bâtiment aux troupes du Roi qui avant le lever du soleil emmènent toute la poudre. La plupart des soldats rentrent à Boston par la rivière, mais un petit contingent se rend à [[Cambridge (Massachusetts)]], pour y enlever deux pièces d'artillerie qu'ils ramènent par voie terrestre à Boston par le pont de {{lien|lang=en|Great Bridge (Cambridge)|texte=Great Bridge}}.


==La réaction==
== La réaction ==
Cette expédition déclenche le jour suivant une marche sur Boston de dizaines de milliers de [[milice|miliciens]] qui ont entendu des rumeurs faisant état d'un conflit armé et de mouvements de troupes britanniques incessants. Après avoir été correctement renseignés, ces miliciens rentreront chez eux. Une foule de patriotes en colères chassa quelques loyalistes hors de Cambridge et contraignit le sheriff qui avait remis les clés de la poudrière à signer un serment selon lequel il ne ferait plus jamais appliquer les ''Intolerable Acts'' ou n'obéirait aux ordres de Gage.
Cette expédition déclenche le jour suivant une marche sur Boston de dizaines de milliers de [[milice|miliciens]] qui ont entendu des rumeurs faisant état d'un conflit armé et de mouvements de troupes britanniques incessants. Après avoir été correctement renseignés, ces miliciens rentreront chez eux. Une foule de patriotes en colère chassa quelques loyalistes hors de Cambridge et contraignit le sherif qui avait remis les clés de la poudrière à signer un serment selon lequel il ne ferait plus jamais appliquer les ''Intolerable Acts'' ou n'obéirait aux ordres de Gage.


La réaction furieuse de la population surprit Gage, et une seconde expédition fut annulée. Gage concentra ses troupes à Boston et demanda des renforts à Londres.
La réaction furieuse de la population surprit Gage, et une seconde expédition fut annulée. Gage concentra ses troupes à Boston et demanda des renforts à Londres.


==Conséquences==
== Conséquences ==
À la suite de la ''Powder Alarm'', les milices de toute la [[Nouvelle-Angleterre]] furent plus prudentes avec leurs réserves et plus intéressées à obtenir des renseignements concernant les plans de Gage et les mouvements de troupe. [[Paul Revere]] joua un rôle important dans cette collecte d'informations grâce à sa situation géographique à Boston, sa qualité d'artisan de la classe moyenne lui permettant des contacts avec tous les milieux sociaux et sa position politique bien connue de Patriote.


Le {{date|21 septembre 1774}}, les leaders des Patriotes de Nouvelle-Angleterre se rencontrèrent à [[Worcester (Massachusetts)]] et engagèrent les conseils des villes d'organiser un tiers de leurs milices en compagnies de ''[[Minutemen]]''. Ils instituèrent également un système de messagers à cheval qui s'avéra essentiel lors de la [[Batailles de Lexington et Concord|Bataille de Lexington et Concord]]. En octobre, l'ancien corps législatif du Massachusetts se réunit afin de contrer le ''[[Acte de gouvernement du Massachusetts|Massachusetts Government Act]]'' et se déclara Premier Congrès Provincial. Il créa le ''[[Comité de sécurité (révolution américaine)|Committee of Safety]]'' (commission de sécurité), sur le modèle du corps du même nom qui siégea lors de la [[première révolution anglaise]], qui recommanda qu'un quart des milices soient composées de minutemen.
A la suite de la ''Powder Alarm'', les milices de toute la [[Nouvelle-Angleterre]] furent plus prudentes avec leurs réserves et plus intéressées à obtenir des renseignements concernant les plans de Gage et les mouvements de troupe. [[Paul Revere]] joua un rôle important dans cette collecte d'informations grâce à sa situation géographique à Boston, sa qualité d'artisan de la classe moyenne lui permettant des contacts avec tous les milieux sociaux et sa position politique bien connue de Patriote.


Les réserves de poudre — que les Loyalistes désignent comme "la poudre du Roi" et les Patriotes comme "la poudre de la milice" — furent enlevées des forts à [[Newport (Rhode Island)]], [[Providence (Rhode Island)]] et [[New London (Connecticut)]] et distribuées aux milices des villes éloignées de la côte. [[Fort William and Mary]] à [[Portsmouth (New Hampshire)]], gardé par six soldats britanniques, fut pris par les miliciens du [[New Hampshire]] le [[15 décembre]] après un bref échange de coups de feu mais sans que l'on déplore de sérieuses blessures puis les réserves de poudre furent emportées.
Le [[21 septembre]] [[1774]], les leaders des Patriotes de Nouvelle-Angelterre se rencontrèrent à [[Worcester (Massachusetts)]] et engagèrent les conseils des villes d'organiser un tiers de leurs milices en compagnies de ''[[Minutemen]]''. Ils instituèrent également un système de messagers à cheval qui s'avéra essentiel lors de la [[Bataille de Lexington et Concord]]. En octobre, l'ancien corps législatif du Massachusetts se réunit afin de contrer le ''[[Massachusetts Government Act]]'' et se déclara Premier Congrès Provincial. Il créa le ''[[Committee of Safety]]'' (commission de sécurité), sur le modèle du corps du même nom qui siégea lors de la [[Première révolution anglaise]], qui recommanda qu'un quart des milices soient composées de minutemen.
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Stores of gunpowder &mdash; typically referred to by Loyalists as "the king's powder" and by Patriots as "the militia's powder" &mdash; were carried off from forts in [[Newport, Rhode Island]], [[Providence, Rhode Island]], and [[New London, Connecticut]] and distributed to the militias in towns away from the coast. [[Fort William and Mary]] in [[Portsmouth, New Hampshire]], guarded by six British soldiers, was taken over by [[New Hampshire]] [[irregulars]] on [[December 15]] after a brief exchange of gunfire with no serious injuries, and the supplies there met a similar fate.


Le dimanche {{date|27 février 1775}}, une force de 240 soldats britanniques est envoyée pour confisquer les armes à [[Salem (Massachusetts)]]. Ils sont arrêtés par une petite foule qui remonte le [[pont-levis]] et les accable de sarcasmes pendant que d'autres déménagent les canons et vont demander l'aide des villes voisines. Puis le pont-levis est abaissé et les Britanniques peuvent enfin fouiller en vain la forge ou se trouvaient les canons. Ils retournent à leurs bateaux alors qu'une force grandissante de miliciens les raillent tout au long du chemin.
On Sunday [[February 27]], [[1775]], a force of about 240 British regulars was sent to confiscate weapons at [[Salem, Massachusetts]]. They were stopped by a small crowd that raised a drawbridge in their path and taunted them while others moved the cannon to safety and sent for help from nearby towns. Eventually, the drawbridge was lowered and the [[British Army]] was permitted to search the forge where the cannon had once been. They returned to their ships while being mocked by a growing force of irregulars marching along in lock-step next to them.


Ces conflits sans victime semblent — aussi bien pour les participants que pour les historiens, qui ont l'avantage du recul — mener inévitablement à une guerre ouverte. Cependant on rappellera que cette spirale d'évènements incontrôlables qui conduisirent à la [[Batailles de Lexington et Concord|Bataille de Lexington et Concord]] le {{date|19 avril 1775}} auraient pu déboucher sur une nouvelle ''Powder Alarm'' sans aucune victime à déplorer.
These bloodless conflicts over military supplies seemed &mdash; both to the participants and to historians with the benefit of hindsight &mdash; to be leading almost inevitably to open warfare. However, it should be remembered that were it not for events spiralling out of control during key moments, the [[Battle of Lexington and Concord]] on [[April 19]], [[1775]] also might have simply been another Powder Alarm march with no casualties.
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{{en travaux}}


==Bibliographie==
== Bibliographie ==
*Fischer, David Hackett. ''Paul Revere's Ride''. New York: Oxford University Press, 1994. ISBN 0-19-508847-6.
* Fischer, David Hackett. ''Paul Revere's Ride''. New York: Oxford University Press, 1994. {{ISBN|0-19-508847-6}}.
*Raphael, Ray. ''The First American Revolution: Before Lexington and Concord''. New York: The New Press, 2002.
* Raphael, Ray. ''The First American Revolution: Before Lexington and Concord''. New York: The New Press, 2002.


==Source==
== Source ==
{{ Traduction/Référence|en|Powder Alarm| }}
{{Traduction/Référence|en|Powder Alarm|92974014}}


{{Portail|Révolution américaine|histoire militaire|années 1770}}
{{Portail États-Unis}}

[[Catégorie:1774]]
[[Catégorie:Guerre d'indépendance des États-Unis]]
[[Catégorie:Indépendance des États-Unis]]
[[Catégorie:1774 aux Amériques]]
[[Catégorie:Septembre 1774]]

[[de:Powder-Alarm]]
[[en:Powder Alarm]]
[[no:Powder Alarm]]

Dernière version du 6 mai 2023 à 16:38

Powder Alarm
Description de cette image, également commentée ci-après
Poudrière de Somerville, en 1935
Informations générales
Date
Lieu Près de Boston, Massachusetts
Issue Les soldats britanniques retirent des fournitures militaires
Belligérants
Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne

Guerre d'indépendance des États-Unis

Batailles

Campagne de Boston :

Coordonnées 42° 24′ 00″ nord, 71° 06′ 58″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Powder Alarm
Géolocalisation sur la carte : Massachusetts
(Voir situation sur carte : Massachusetts)
Powder Alarm

La Powder Alarm (mot à mot « l'alarme de la poudre »), aux États-Unis, fut une réaction populaire massive à une action des troupes britanniques sous les ordres du général Thomas Gage, gouverneur royal du Massachusetts, avant le début de la guerre d'indépendance des États-Unis. Le , des soldats britanniques confisquèrent des réserves de poudre et d'armes de la milice, lors d'une action surprise près de Boston. Cette expédition alarma le pays et les patriotes américains se ruèrent à l'action, pensant que la guerre avait commencé. Bien qu'il se soit avéré qu'il s'agissait d'une fausse alarme, la Powder Alarm incita tous les protagonistes à agir moins précipitamment à l'avenir. Ce fut également une répétition générale pour la Bataille de Lexington et Concord qui eut lieu sept mois plus tard.

L'expédition[modifier | modifier le code]

La poudrière (Magazin) est située à la limite nord de cette carte du Siège de Boston de 1775.

Le général Gage, chargé de faire appliquer les très impopulaires Intolerable Acts, cherchant à éviter la survenue de la guerre et à maintenir la paix entre les Patriotes et les Loyalistes, pense que la seule chose à faire est de saisir les équipements militaires entreposés au Massachusetts.

En ce matin du , une force d'environ 260 soldats britanniques remontent à la rame la Mystic River de Boston à Winter Hill, aujourd'hui Somerville (Massachusetts). À cette époque, cette terre faisait partie de la ville de Charlestown, qui était une entité indépendante de Boston. De là, ils marchent sur deux kilomètres jusqu'à la poudrière qui se trouve toujours dans Powder House Square à Somerville, où l'on a entreposé la plus grosse quantité de poudre du Massachusetts. Le sherif du comté remet la clé du bâtiment aux troupes du Roi qui avant le lever du soleil emmènent toute la poudre. La plupart des soldats rentrent à Boston par la rivière, mais un petit contingent se rend à Cambridge (Massachusetts), pour y enlever deux pièces d'artillerie qu'ils ramènent par voie terrestre à Boston par le pont de Great Bridge (en).

La réaction[modifier | modifier le code]

Cette expédition déclenche le jour suivant une marche sur Boston de dizaines de milliers de miliciens qui ont entendu des rumeurs faisant état d'un conflit armé et de mouvements de troupes britanniques incessants. Après avoir été correctement renseignés, ces miliciens rentreront chez eux. Une foule de patriotes en colère chassa quelques loyalistes hors de Cambridge et contraignit le sherif qui avait remis les clés de la poudrière à signer un serment selon lequel il ne ferait plus jamais appliquer les Intolerable Acts ou n'obéirait aux ordres de Gage.

La réaction furieuse de la population surprit Gage, et une seconde expédition fut annulée. Gage concentra ses troupes à Boston et demanda des renforts à Londres.

Conséquences[modifier | modifier le code]

À la suite de la Powder Alarm, les milices de toute la Nouvelle-Angleterre furent plus prudentes avec leurs réserves et plus intéressées à obtenir des renseignements concernant les plans de Gage et les mouvements de troupe. Paul Revere joua un rôle important dans cette collecte d'informations grâce à sa situation géographique à Boston, sa qualité d'artisan de la classe moyenne lui permettant des contacts avec tous les milieux sociaux et sa position politique bien connue de Patriote.

Le , les leaders des Patriotes de Nouvelle-Angleterre se rencontrèrent à Worcester (Massachusetts) et engagèrent les conseils des villes d'organiser un tiers de leurs milices en compagnies de Minutemen. Ils instituèrent également un système de messagers à cheval qui s'avéra essentiel lors de la Bataille de Lexington et Concord. En octobre, l'ancien corps législatif du Massachusetts se réunit afin de contrer le Massachusetts Government Act et se déclara Premier Congrès Provincial. Il créa le Committee of Safety (commission de sécurité), sur le modèle du corps du même nom qui siégea lors de la première révolution anglaise, qui recommanda qu'un quart des milices soient composées de minutemen.

Les réserves de poudre — que les Loyalistes désignent comme "la poudre du Roi" et les Patriotes comme "la poudre de la milice" — furent enlevées des forts à Newport (Rhode Island), Providence (Rhode Island) et New London (Connecticut) et distribuées aux milices des villes éloignées de la côte. Fort William and Mary à Portsmouth (New Hampshire), gardé par six soldats britanniques, fut pris par les miliciens du New Hampshire le 15 décembre après un bref échange de coups de feu mais sans que l'on déplore de sérieuses blessures puis les réserves de poudre furent emportées.

Le dimanche , une force de 240 soldats britanniques est envoyée pour confisquer les armes à Salem (Massachusetts). Ils sont arrêtés par une petite foule qui remonte le pont-levis et les accable de sarcasmes pendant que d'autres déménagent les canons et vont demander l'aide des villes voisines. Puis le pont-levis est abaissé et les Britanniques peuvent enfin fouiller en vain la forge ou se trouvaient les canons. Ils retournent à leurs bateaux alors qu'une force grandissante de miliciens les raillent tout au long du chemin.

Ces conflits sans victime semblent — aussi bien pour les participants que pour les historiens, qui ont l'avantage du recul — mener inévitablement à une guerre ouverte. Cependant on rappellera que cette spirale d'évènements incontrôlables qui conduisirent à la Bataille de Lexington et Concord le auraient pu déboucher sur une nouvelle Powder Alarm sans aucune victime à déplorer.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fischer, David Hackett. Paul Revere's Ride. New York: Oxford University Press, 1994. (ISBN 0-19-508847-6).
  • Raphael, Ray. The First American Revolution: Before Lexington and Concord. New York: The New Press, 2002.

Source[modifier | modifier le code]