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→‎La Mélanésie traditionnelle : Le terme Kanaky n'est pas approprié pour le nom de la nouvelle Calédonie. C'est uniquement le nom utilisé par le parti indépendantiste mais en aucun cas le nom légal ou légitime revendiqué par la majorité de la population (cf. Les 3 derniers référendums d'autodétermination)
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La '''Mélanésie''' (littéralement « îles noires », du [[grec ancien]] : {{grec ancien|μέλας|mélas}}, « noir » et {{grec ancien|νῆσος|nễsos}}, « île ») est l'un des trois grands groupes « traditionnels » d'îles de l'[[océan Pacifique]] qui, ensemble, forment l'[[Océanie]]. Ce regroupement géographique est aujourd'hui contesté par une partie des géographes, mais il reste très couramment employé, y compris par les pays concernés.
La '''Mélanésie''' (littéralement « îles noires », du [[grec ancien]] : {{grec ancien|μέλας|mélas}}, « noir » et {{grec ancien|νῆσος|nễsos}}, « île ») est l'un des trois grands groupes « traditionnels » d'îles de l'[[océan Pacifique]] qui, ensemble avec la [[Polynésie]] et la [[Micronésie (région)|Micronésie]], forment l'[[Océanie]]. Ce regroupement géographique est aujourd'hui contesté par une partie des géographes, mais il reste très couramment employé, y compris par les pays concernés.


== Découpage géopolitique ==
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=== De nos jours ===
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Ce regroupement est aujourd'hui contesté<ref>Voir entre autres, cette source du CREDO par Anne Piazza [http://www.pacific-credo.fr/index.php?page=theme-2-de-la-connaissance-du-passe-enjeux-et-debats&hl=fr] ou cet article de Serge Tcherkézoff [http://www.lesnouvelles.pf/le-temps-de-vivre/1578-serge-tcherkezoff.html], tous deux membres de la Société des Océanistes.</ref> par une partie des géographes et les [[Société des océanistes|océanistes]]. [[Benoît Antheaume]] et [[Joël Bonnemaison]] écrivent ainsi : {{Citation|il n'y a sans doute pas de coupures profondes, culturelles et même ethniques, entre les sociétés mélanésiennes, polynésiennes et micronésiennes qui, de long temps, se sont nourries de multiples contacts.}} (<cite>Atlas des îles et États du Pacifique Sud</cite>)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Benoît|nom1=Antheaume|titre=Atlas des îles et états du Pacifique Sud|lieu=Montpellier Paris|éditeur=[[GIP Reclus|GIP RECLUS PUBLISUD]]|année=1988|isbn=2-86600-417-5|isbn2=978-2866004170|bnf=376630846}}</ref>. Dans le grand public et dans les ouvrages de vulgarisation, cependant, cette nomenclature est couramment adoptée. Par ailleurs, il convient de noter que MM. Antheaume et Bonnemaison se sont montrés particulièrement maladroit dans leur exposé, et leur expression est à double-sens puisque les pratiques d'anthropophagie étaient courantes de la part des populations vivant dans les îles mélanésiennes, à la différence des îles polynésiennes où cette pratique était totalement étrangères aux populations locales. Et les populations mélanésiennes se sont effectivement "nourries" des contacts avec les populations [https://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/05/05/sur-les-traces-des-tribus-cannibales-de-malekula_1346847_3546.html voisines].
Ce regroupement est aujourd'hui contesté<ref>Voir entre autres, cette source du CREDO par Anne Piazza [http://www.pacific-credo.fr/index.php?page=theme-2-de-la-connaissance-du-passe-enjeux-et-debats&hl=fr] ou cet article de Serge Tcherkézoff [http://www.lesnouvelles.pf/le-temps-de-vivre/1578-serge-tcherkezoff.html], tous deux membres de la Société des Océanistes.</ref> par une partie des géographes et les [[Société des océanistes|océanistes]]. [[Benoît Antheaume]] et [[Joël Bonnemaison]] écrivent ainsi : {{Citation|il n'y a sans doute pas de coupures profondes, culturelles et même ethniques, entre les sociétés mélanésiennes, polynésiennes et micronésiennes qui, de long temps, se sont nourries de multiples contacts.}} (<cite>Atlas des îles et États du Pacifique Sud</cite>)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Benoît|nom1=Antheaume|titre=Atlas des îles et états du Pacifique Sud|lieu=Montpellier Paris|éditeur=[[GIP Reclus|GIP RECLUS PUBLISUD]]|année=1988|isbn=2-86600-417-5|isbn2=978-2866004170|bnf=376630846}}</ref>. Dans le grand public et dans les ouvrages de vulgarisation, cependant, cette nomenclature est couramment adoptée. Par ailleurs, il convient de noter que MM. Antheaume et Bonnemaison se sont montrés particulièrement maladroits dans leur exposé, et leur expression est à double-sens puisque les pratiques d'anthropophagie étaient courantes de la part des populations vivant dans les îles mélanésiennes, à la différence des îles polynésiennes où cette pratique était totalement étrangère aux populations locales. Et les populations mélanésiennes se sont effectivement "nourries" des contacts avec les populations [https://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/05/05/sur-les-traces-des-tribus-cannibales-de-malekula_1346847_3546.html voisines].


== En archéologie ==
== En archéologie ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Serge Tcherkézoff]], ''Polynésie/Mélanésie. L'invention française des races et des régions de l'Océanie (XVIe-XIXe siècles)'', Papeete, Au vent des îles, 2009, {{ISBN|978-2-9156-5452-3}}
* [[Serge Tcherkézoff]], ''Polynésie/Mélanésie. L'invention française des races et des régions de l'Océanie ({{sp-|XVI|-|XIX|s}})'', Papeete, Au vent des îles, 2009, {{ISBN|978-2-9156-5452-3}}
* [[Jean Guiart]], ''Return to Paradise. Les dossiers oubliés : le fardeau de l'homme blanc'', Le Rocher-à-la-Voile, Nouméa 2011,
* [[Jean Guiart]], ''Return to Paradise. Les dossiers oubliés : le fardeau de l'homme blanc'', Le Rocher-à-la-Voile, Nouméa 2011,
* [[Tibor Bodrogi]], ''Colonization and religious movements in Melanesia'', 1951, ''Acta Ethnologica Academiae ScientiarumHunagariae'', Budapest,
* [[Tibor Bodrogi]], ''Colonization and religious movements in Melanesia'', 1951, ''Acta Ethnologica Academiae ScientiarumHunagariae'', Budapest,

Dernière version du 7 mars 2024 à 13:09

La Mélanésie (littéralement « îles noires », du grec ancien : μέλας / mélas, « noir » et νῆσος / nễsos, « île ») est l'un des trois grands groupes « traditionnels » d'îles de l'océan Pacifique qui, ensemble avec la Polynésie et la Micronésie, forment l'Océanie. Ce regroupement géographique est aujourd'hui contesté par une partie des géographes, mais il reste très couramment employé, y compris par les pays concernés.

Découpage géopolitique[modifier | modifier le code]

Historique des subdivisions[modifier | modifier le code]

Les trois régions de l'Océanie.

Après l'avoir exploré à deux reprises, Jules Dumont d'Urville proposait, en 1831 à la Société de géographie (Paris), une nouvelle organisation du Pacifique en quatre parties :

  • la Polynésie (« les nombreuses îles »),
  • la Mélanésie (« les îles noires »),
  • la Micronésie (« les petites îles »),
  • la Malaisie (« les îles des Malais ») qui sera plus tard retirée du continent océanien.

« Les Mélanésiens offrent une couleur de peau fort variable, dans toutes les nuances du chocolat clair. (…) Les cheveux sont ondulés ou frisés, jamais crépus. (…) Les nez sont souvent aussi fins, aquilins qu'aplatis ou proéminents. (…) La Mélanésie n'a cessé de recevoir des apports constants venus d'un peu partout. » (Jean Guiart, 2008:92)

La Mélanésie traditionnelle[modifier | modifier le code]

La Mélanésie traditionnelle forme un arc situé au nord et nord-est de l'Australie[1] et au sud de la Micronésie. Sont considérés comme en faisant partie, les États ou territoires suivants[2] :

Ces États ou provinces ne constituent pas un ensemble politique homogène.

Le mot « mélanésien » est employé en linguistique dans l'expression « langues méso-mélanésiennes », qui désigne un sous-groupe de la branche océanienne des langues austronésiennes, parlées en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon.

De nos jours[modifier | modifier le code]

Ce regroupement est aujourd'hui contesté[3] par une partie des géographes et les océanistes. Benoît Antheaume et Joël Bonnemaison écrivent ainsi : « il n'y a sans doute pas de coupures profondes, culturelles et même ethniques, entre les sociétés mélanésiennes, polynésiennes et micronésiennes qui, de long temps, se sont nourries de multiples contacts. » (Atlas des îles et États du Pacifique Sud)[4]. Dans le grand public et dans les ouvrages de vulgarisation, cependant, cette nomenclature est couramment adoptée. Par ailleurs, il convient de noter que MM. Antheaume et Bonnemaison se sont montrés particulièrement maladroits dans leur exposé, et leur expression est à double-sens puisque les pratiques d'anthropophagie étaient courantes de la part des populations vivant dans les îles mélanésiennes, à la différence des îles polynésiennes où cette pratique était totalement étrangère aux populations locales. Et les populations mélanésiennes se sont effectivement "nourries" des contacts avec les populations voisines.

En archéologie[modifier | modifier le code]

En archéologie, le terme de Mélanésie est vague. Pawley & Green (1974) ont proposé d'y distinguer les concepts d'Océanie proche et d'Océanie éloignée.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pour Dumont d'Urville, l'Australie et la Tasmanie faisaient partie de la Mélanésie.
  2. « Différence entre la Polynésie, la Mélanésie et la Micronésie / La géographie », sur La différence entre des objets et des termes similaires. (consulté le )
  3. Voir entre autres, cette source du CREDO par Anne Piazza [1] ou cet article de Serge Tcherkézoff [2], tous deux membres de la Société des Océanistes.
  4. Benoît Antheaume, Atlas des îles et états du Pacifique Sud, Montpellier Paris, GIP RECLUS PUBLISUD, (ISBN 2-86600-417-5 et 978-2866004170, BNF 37663084)

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Serge Tcherkézoff, Polynésie/Mélanésie. L'invention française des races et des régions de l'Océanie (XVIe – XIXe siècles), Papeete, Au vent des îles, 2009, (ISBN 978-2-9156-5452-3)
  • Jean Guiart, Return to Paradise. Les dossiers oubliés : le fardeau de l'homme blanc, Le Rocher-à-la-Voile, Nouméa 2011,
  • Tibor Bodrogi, Colonization and religious movements in Melanesia, 1951, Acta Ethnologica Academiae ScientiarumHunagariae, Budapest,

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]