« Pouvoir judiciaire » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Violon 45 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Balises : Révoqué Éditeur visuel
VVLLAACC (discuter | contributions)
Retouches
 
(38 versions intermédiaires par 22 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
Le '''pouvoir judiciaire''' est, avec le [[pouvoir exécutif]] et [[Pouvoir législatif|législatif]], l'un des trois pouvoirs constituant l'[[État]] dans un régime démocratique respectant la séparation des pouvoirs. Il a pour rôle de contrôler l'application de la [[loi]] et sanctionne son non-respect. Ce pouvoir est confié aux [[juge]]s et aux [[magistrat]]s (et parfois, dans une moindre mesure, à des [[Jury|jurés]]), qui se fondent sur les textes de lois (qui sont rédigés par le [[pouvoir législatif]]) pour prendre des décisions.
Le '''pouvoir judiciaire''' est, avec le [[pouvoir exécutif]] et [[Pouvoir législatif|législatif]], l'un des trois pouvoirs constituant l'[[État]] dans un régime démocratique respectant la [[séparation des pouvoirs]]. Il a pour rôle de contrôler l'application de la [[loi]] et sanctionne son non-respect. Ce pouvoir est confié aux [[juge]]s et aux [[magistrat]]s (et parfois, dans une moindre mesure, à des [[Jury|jurés]]), qui se fondent sur les textes de lois (qui sont rédigés par le pouvoir législatif) pour prendre des décisions.


L'expression « pouvoir judiciaire » peut revêtir deux sens différents : le premier désigne le pouvoir judiciaire au sens organique et le second au sens fonctionnel. Dans le premier cas, « pouvoir judiciaire » désigne les cours et tribunaux et dans le deuxième la possibilité de trancher les [[litige]]s.
L'expression « pouvoir judiciaire » peut revêtir deux sens différents : le premier désigne le pouvoir judiciaire au sens organique et le second au sens fonctionnel. Dans le premier cas, « pouvoir judiciaire » désigne les cours et tribunaux, dans le second la possibilité de trancher les [[litige]]s.


== Belgique ==
== Belgique ==
Ligne 10 : Ligne 10 :
La Belgique compte (en temps de paix) :
La Belgique compte (en temps de paix) :
* {{nobr|187 [[Justice de paix en Belgique|Justices de paix]]}} (une par [[Canton judiciaire (Belgique)|canton judiciaire]])
* {{nobr|187 [[Justice de paix en Belgique|Justices de paix]]}} (une par [[Canton judiciaire (Belgique)|canton judiciaire]])
certaines Justices de paix sont divisées en plusieurs sièges (il y a, au total, {{nobr|228 sièges}} de Justice de paix) ;
certaines Justices de paix sont divisées en plusieurs sièges (il y a, au total, {{nobr|228 sièges}} de Justice de paix) ;
* {{nobr|quinze [[Tribunal de police (Belgique)|tribunaux de police]]}} (un par [[Arrondissement judiciaire (Belgique)|arrondissement judiciare]] à l'exception de l'arrondissement judiciaire de Bruxelles qui en compte quatre) ;
* {{nobr|quinze [[Tribunal de police (Belgique)|tribunaux de police]]}} (un par [[Arrondissement judiciaire (Belgique)|arrondissement judiciaire]] à l'exception de l'arrondissement judiciaire de Bruxelles qui en compte quatre) ;
* {{nobr|treize [[Tribunal de première instance (Belgique)|tribunaux de première instance]]}} (un par [[Arrondissement judiciaire de Belgique|arrondissement judiciaire]] et deux pour l'arrondissement judiciaire de Bruxelles) constitués de :
* {{nobr|treize [[Tribunal de première instance (Belgique)|tribunaux de première instance]]}} (un par [[Arrondissement judiciaire de Belgique|arrondissement judiciaire]] et deux pour l'arrondissement judiciaire de Bruxelles) constitués de :
** une ou plusieurs chambres civiles, formant une section dénommée tribunal civil ;
** une ou plusieurs chambres civiles, formant une section dénommée tribunal civil,
** une ou plusieurs chambres correctionnelles, formant une section dénommée tribunal correctionnel ;
** une ou plusieurs chambres correctionnelles, formant une section dénommée tribunal correctionnel,
** une ou plusieurs chambres de la jeunesse, formant une section dénommée tribunal de la jeunesse ;
** une ou plusieurs chambres de la jeunesse, formant une section dénommée tribunal de la jeunesse,
** un ou plusieurs juges d'instruction ;
** un ou plusieurs juges d'instruction,
** un ou plusieurs juges des saisies ;
** un ou plusieurs juges des saisies ;
* {{nobr|neuf [[Tribunal du travail (Belgique)|tribunaux du travail]]}} (un par ressort de [[Cour d'appel (Belgique)|cours d'appel]] à l'exception du ressort de la cour d'appel de Bruxelles qui en compte quatre, et de l'arrondissement judiciare de Eupen)<ref name="a1">{{Lien web|titre=Portail e-Justice européen|url=https://e-justice.europa.eu/content_ordinary_courts-18-be-maximizeMS-fr.do|site=e-justice.europa.eu|consulté le=2019-12-31}}</ref> ;
* {{nobr|neuf [[Tribunal du travail (Belgique)|tribunaux du travail]]}} (un par ressort de [[Cour d'appel (Belgique)|cours d'appel]] à l'exception du ressort de la cour d'appel de Bruxelles qui en compte quatre, et de l'arrondissement judiciaire de Eupen)<ref name="a1">{{Lien web|titre=Portail e-Justice européen|url=https://e-justice.europa.eu/content_ordinary_courts-18-be-maximizeMS-fr.do|site=e-justice.europa.eu|consulté le=2019-12-31}}</ref> ;
* {{nobr|neuf [[Tribunal de commerce (Belgique)|tribunaux d'entreprise ]]}} (un par ressort de [[Cour d'appel (Belgique)|cours d'appel]] à l'exception du ressort de la cour d'appel de Bruxelles qui en compte quatre, et de l'arrondissement judiciare d'Eupen )<ref name="a1" /> ;
* {{nobr|neuf [[Tribunal de commerce (Belgique)|tribunaux d'entreprise ]]}} (un par ressort de [[Cour d'appel (Belgique)|cours d'appel]] à l'exception du ressort de la cour d'appel de Bruxelles qui en compte quatre, et de l'arrondissement judiciaire d'Eupen )<ref name="a1" /> ;
* {{nobr|douze [[Tribunal d'arrondissement (Belgique)|tribunaux d'arrondissement]]}} (un par arrondissement judiciaire) ;
* {{nobr|douze [[Tribunal d'arrondissement (Belgique)|tribunaux d'arrondissement]]}} (un par arrondissement judiciaire) ;
* une [[Cour d'assises (Belgique)|cour d'assises]] (une par [[Provinces de Belgique|province]] et une pour l'arrondissement administratif de Bruxelles (qui correspond à la [[Région de Bruxelles-Capitale]]))
* une [[Cour d'assises (Belgique)|cour d'assises]] (une par [[Provinces de Belgique|province]] et une pour l'arrondissement administratif de Bruxelles (qui correspond à la [[Région de Bruxelles-Capitale]])) ;
* cinq [[Tribunal de l'application des peines (Belgique)|tribunaux d'application des peines]] (ce sont formellement des sections des Tribunaux de première instance établis aux sièges des Cours d'appel) à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ;
* cinq [[Tribunal de l'application des peines (Belgique)|tribunaux d'application des peines]] (ce sont formellement des sections des Tribunaux de première instance établis aux sièges des Cours d'appel) à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ;
* cinq [[Cour d'appel (Belgique)|cours d'appel]] à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ;
* cinq [[Cour d'appel (Belgique)|cours d'appel]] à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ;
* cinq [[Cours du travail (Belgique)|cours du travail]] à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ;
* cinq [[Cours du travail (Belgique)|cours du travail]] à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ;
* une [[Cour de cassation (Belgique)|cour de Cassation]] à Bruxelles.
* une [[Cour de cassation (Belgique)|cour de Cassation]] à Bruxelles.
Certaines Cours et certains Tribunaux sont divisés en sections qui siègent en des endroits différents.
Certaines Cours et certains Tribunaux sont divisés en sections qui siègent en des endroits différents.


Il existe également des juridictions qui n'appartiennent pas à l'ordre judiciaire.
Il existe également des juridictions qui n'appartiennent pas à l'ordre judiciaire.


La Belgique compte, notamment, à ce titre :
La Belgique compte, notamment, à ce titre :
Ligne 47 : Ligne 47 :


== Espagne ==
== Espagne ==
Le titre VI de la Constitution est consacré au pouvoir judiciaire : l'article 117 prévoit que « la justice émane du peuple et elle est rendue au nom du roi, par des juges et des magistrats formant le pouvoir judiciaire, indépendants, inamovibles, responsables et soumis uniquement à l'empire de la loi ».
Le titre VI de la Constitution est consacré au pouvoir judiciaire : l'article 117 prévoit que {{Citation|la justice émane du peuple et elle est rendue au nom du roi, par des juges et des magistrats formant le pouvoir judiciaire, indépendants, inamovibles, responsables et soumis uniquement à l'empire de la loi}}.


L'article 122 de la Constitution dispose que le [[Conseil général du pouvoir judiciaire]] est l'organe de gouvernement du pouvoir judiciaire<ref>{{es}} « [http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/constitucion.t6.html#a122 Article 122 de la Constitution espagnole] », sur ''Noticias Juridicas''.</ref>
L'article 122 de la Constitution dispose que le [[Conseil général du pouvoir judiciaire]] est l'organe de gouvernement du pouvoir judiciaire<ref>{{es}} « [http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/constitucion.t6.html#a122 Article 122 de la Constitution espagnole] », sur ''Noticias Juridicas''.</ref>
Ligne 58 : Ligne 58 :
{{article détaillé|Organisation juridictionnelle (France)}}
{{article détaillé|Organisation juridictionnelle (France)}}


Dans la [[Constitution de 1958]] au Titre VIII, il n'est nullement fait mention de « pouvoir judiciaire », mais d'une « autorité judiciaire » (tout comme il n'est nullement fait mention de « pouvoir exécutif » et « pouvoir législatif »). Mais dans les faits, cette différence de terminologie ne change rien<ref>{{fr}} [http://www.conseil-constitutionnel.fr/dossier/quarante/q13.htm ''La place de la Justice dans la Constitution''].</ref>.
Dans la [[Constitution de 1958]] au Titre VIII, il n'est nullement fait mention de « pouvoir judiciaire », mais d'une « autorité judiciaire » (tout comme il n'est nullement fait mention de « pouvoir exécutif » et « pouvoir législatif »). Mais, dans les faits, cette différence de terminologie ne change rien<ref>{{fr}} [http://www.conseil-constitutionnel.fr/dossier/quarante/q13.htm ''La place de la Justice dans la Constitution''].</ref>.


Bien qu'ayant une [[séparation des pouvoirs]], la France a une conception qui lui est propre de cette dernière, notamment au travers du fait que le pouvoir judiciaire n'est pas compétent pour les affaires impliquant les deux autres pouvoirs (législatif et exécutif), où cela est du ressort du [[Tribunal administratif (France)|Tribunal administratif]]. Cette limitation du champ d'action du pouvoir judiciaire est expliquée par le raisonnement que le pouvoir judiciaire n'est pas assez légitime pour juger des actes de représentants élus par le peuple<ref>{{fr}} {{Lien web
Bien qu'ayant une [[séparation des pouvoirs]], la France a une conception qui lui est propre de cette dernière, notamment au travers du fait que le pouvoir judiciaire n'est pas compétent pour les affaires impliquant les deux autres pouvoirs (législatif et exécutif), où cela est du ressort du [[Tribunal administratif (France)|Tribunal administratif]]. Cette limitation du champ d'action du pouvoir judiciaire est expliquée par le raisonnement que le pouvoir judiciaire n'est pas assez légitime pour juger des actes de représentants élus par le peuple<ref>{{fr}} {{Lien web
Ligne 69 : Ligne 69 :
}}.</ref>.
}}.</ref>.


L'indépendance de l'autorité judiciaire face au [[pouvoir exécutif]] est souvent un sujet de polémique. Par exemple, le {{date-|7 janvier 2011}}, le procureur général près la Cour de cassation, [[Jean-Louis Nadal]], a fustigé « une forme de mépris pour la justice » affiché par ceux qui « dénigrent » les décisions des magistrats, dans une allusion à peine voilée à l'exécutif. « Inspirer à l'opinion des sentiments bas en instillant de manière extravagante la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge dont on dénigre la décision (...), tout cela avilit l'institution et, en définitive, blesse la République », a critiqué le premier procureur de France, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour de cassation<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/01/07/la-charge-a-mots-couverts-du-premier-procureur-de-france-contre-l-executif_1462598_823448.html ''Le premier procureur de France se livre à une charge à mots couverts contre l'exécutif''], ''[[Le Monde]]'', {{date-|7 janvier 2011}}.</ref>.
L'indépendance de l'autorité judiciaire face au [[pouvoir exécutif]] est souvent un sujet de polémique. Par exemple, le {{date-|7 janvier 2011}}, le procureur général près la Cour de cassation, [[Jean-Louis Nadal]], a fustigé {{Citation|une forme de mépris pour la justice}} affiché par ceux qui {{Citation|dénigrent}} les décisions des magistrats, dans une allusion à peine voilée à l'exécutif. {{Citation|Inspirer à l'opinion des sentiments bas en instillant de manière extravagante la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge dont on dénigre la décision […], tout cela avilit l'institution et, en définitive, blesse la République}}, a critiqué le premier procureur de France, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour de cassation<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/01/07/la-charge-a-mots-couverts-du-premier-procureur-de-france-contre-l-executif_1462598_823448.html ''Le premier procureur de France se livre à une charge à mots couverts contre l'exécutif''], ''[[Le Monde]]'', {{date-|7 janvier 2011}}.</ref>.


Lors de l'affaire [[Éric Dupond-Moretti|Eric Dupont Moretti]], Emmanuel Macron rappellera que la justice est une autorité et non un pouvoir<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="La justice est une autorité, pas un pouvoir": le soutien très ferme de Macron à Dupond-Moretti |url=https://www.bfmtv.com/politique/elysee/la-justice-est-une-autorite-pas-un-pouvoir-le-soutien-tres-ferme-de-macron-a-dupond-moretti_AN-202107130280.html |site=BFMTV |consulté le=2021-07-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Emmanuel Macron : « Je ne laisserai pas la justice devenir un pouvoir » L’édito de Michel Taube |url=https://www.opinion-internationale.com/2021/07/16/emmanuel-macron-je-ne-laisserai-pas-la-justice-devenir-un-pouvoir-ledito-de-michel-taube_93500.html |site=Opinion Internationale |date=2021-07-16 |consulté le=2021-07-21}}</ref>.
{{Pertinence contestée|Lors de l'affaire [[Éric Dupond-Moretti]], Emmanuel Macron rappelle que la justice est une autorité et non un pouvoir<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="La justice est une autorité, pas un pouvoir": le soutien très ferme de Macron à Dupond-Moretti |url=https://www.bfmtv.com/politique/elysee/la-justice-est-une-autorite-pas-un-pouvoir-le-soutien-tres-ferme-de-macron-a-dupond-moretti_AN-202107130280.html |site=BFMTV |consulté le=2021-07-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Emmanuel Macron : « Je ne laisserai pas la justice devenir un pouvoir » L’édito de Michel Taube |url=https://www.opinion-internationale.com/2021/07/16/emmanuel-macron-je-ne-laisserai-pas-la-justice-devenir-un-pouvoir-ledito-de-michel-taube_93500.html |site=Opinion Internationale |date=2021-07-16 |consulté le=2021-07-21}}</ref>|date=27 mars 2024}}.


== Liban ==
== Liban ==
Ligne 95 : Ligne 95 :
== Annexes ==
== Annexes ==
=== Sources ===
=== Sources ===
* {{Traduction/Référence|nl|Rechterlijke macht|5909106}}
{{Traduction/Référence|nl|Rechterlijke macht|5909106}}


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
Ligne 106 : Ligne 106 :
* [[Pouvoir constituant]]
* [[Pouvoir constituant]]
* [[Séparation des pouvoirs]]
* [[Séparation des pouvoirs]]

{{Palette|Institutions de la cinquième République française}}


{{Portail|Droit}}
{{Portail|Droit}}

Dernière version du 27 mars 2024 à 16:44

Le pouvoir judiciaire est, avec le pouvoir exécutif et législatif, l'un des trois pouvoirs constituant l'État dans un régime démocratique respectant la séparation des pouvoirs. Il a pour rôle de contrôler l'application de la loi et sanctionne son non-respect. Ce pouvoir est confié aux juges et aux magistrats (et parfois, dans une moindre mesure, à des jurés), qui se fondent sur les textes de lois (qui sont rédigés par le pouvoir législatif) pour prendre des décisions.

L'expression « pouvoir judiciaire » peut revêtir deux sens différents : le premier désigne le pouvoir judiciaire au sens organique et le second au sens fonctionnel. Dans le premier cas, « pouvoir judiciaire » désigne les cours et tribunaux, dans le second la possibilité de trancher les litiges.

Belgique[modifier | modifier le code]

Le pouvoir judiciaire désigne les cours, les tribunaux et les justices de paix.

La Belgique compte (en temps de paix) :

certaines Justices de paix sont divisées en plusieurs sièges (il y a, au total, 228 sièges de Justice de paix) ;

Certaines Cours et certains Tribunaux sont divisés en sections qui siègent en des endroits différents.

Il existe également des juridictions qui n'appartiennent pas à l'ordre judiciaire.

La Belgique compte, notamment, à ce titre :

Canada[modifier | modifier le code]

Au Canada, le pouvoir judiciaire est exercé par de nombreux tribunaux dont le plus haut dans la hiérarchie est la Cour suprême du Canada.

Dans chaque province, une cour supérieure siège pour entendre, par défaut, les causes en première instance. Ces causes peuvent parfois être portées en appel à la cour d'appel de la province, puis, dans les causes de grande importance, à la Cour suprême du Canada. Cependant, pour l'application de certaines lois fédérales, la Cour fédérale et la Cour d'appel fédérale sont les tribunaux compétents.

En plus de ses tribunaux, autant le Parlement fédéral que les provinces ont créé différents tribunaux spécialisés pour entendre des litiges touchant certains domaines (logement, immigration, droit militaire, droit du travail, etc.).

La plupart des juges au Canada sont nommés jusqu'à l'âge de 75 ans avec peu de possibilité d'être démis de leur fonction. Pour des affaires criminelles graves, l'accusé est souvent jugé par un juge et un jury.

Espagne[modifier | modifier le code]

Le titre VI de la Constitution est consacré au pouvoir judiciaire : l'article 117 prévoit que « la justice émane du peuple et elle est rendue au nom du roi, par des juges et des magistrats formant le pouvoir judiciaire, indépendants, inamovibles, responsables et soumis uniquement à l'empire de la loi ».

L'article 122 de la Constitution dispose que le Conseil général du pouvoir judiciaire est l'organe de gouvernement du pouvoir judiciaire[2]

États-Unis[modifier | modifier le code]

Le pouvoir judiciaire fédéral est prévu à l'article III de la Constitution des États-Unis, alors que le pouvoir législatif figure à l'article I et le pouvoir exécutif à l'article II.

France[modifier | modifier le code]

Dans la Constitution de 1958 au Titre VIII, il n'est nullement fait mention de « pouvoir judiciaire », mais d'une « autorité judiciaire » (tout comme il n'est nullement fait mention de « pouvoir exécutif » et « pouvoir législatif »). Mais, dans les faits, cette différence de terminologie ne change rien[3].

Bien qu'ayant une séparation des pouvoirs, la France a une conception qui lui est propre de cette dernière, notamment au travers du fait que le pouvoir judiciaire n'est pas compétent pour les affaires impliquant les deux autres pouvoirs (législatif et exécutif), où cela est du ressort du Tribunal administratif. Cette limitation du champ d'action du pouvoir judiciaire est expliquée par le raisonnement que le pouvoir judiciaire n'est pas assez légitime pour juger des actes de représentants élus par le peuple[4].

L'indépendance de l'autorité judiciaire face au pouvoir exécutif est souvent un sujet de polémique. Par exemple, le , le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a fustigé « une forme de mépris pour la justice » affiché par ceux qui « dénigrent » les décisions des magistrats, dans une allusion à peine voilée à l'exécutif. « Inspirer à l'opinion des sentiments bas en instillant de manière extravagante la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge dont on dénigre la décision […], tout cela avilit l'institution et, en définitive, blesse la République », a critiqué le premier procureur de France, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour de cassation[5].

Lors de l'affaire Éric Dupond-Moretti, Emmanuel Macron rappelle que la justice est une autorité et non un pouvoir[6],[7][pertinence contestée].

Liban[modifier | modifier le code]

En première instance, il y a 56 cours de première instance à juge unique et 11 en appel.

En cassation, il y a quatre cours compétentes en matière civile, commerciale et criminelle et un Conseil d'État qui compte cinq chambres contentieuses, une chambre administrative et une assemblée plénière.

Il existe une juridiction administrative.

Il y a aussi des tribunaux militaires permanents, qui sont présidés par un officier et dont un seul de ses membres est un civil. La cour militaire de cassation est présidée par un civil et quatre de ses membres sont militaires.

Il faut également citer le tribunal spécial des Nations unies pour le Liban, qui est un tribunal international temporaire.

Luxembourg[modifier | modifier le code]

Suisse[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Portail e-Justice européen », sur e-justice.europa.eu (consulté le )
  2. (es) « Article 122 de la Constitution espagnole », sur Noticias Juridicas.
  3. (fr) La place de la Justice dans la Constitution.
  4. (fr) « La séparation des pouvoirs », Vie-Publique.fr, (consulté le ).
  5. AFP, Le premier procureur de France se livre à une charge à mots couverts contre l'exécutif, Le Monde, .
  6. « "La justice est une autorité, pas un pouvoir": le soutien très ferme de Macron à Dupond-Moretti », sur BFMTV (consulté le )
  7. « Emmanuel Macron : « Je ne laisserai pas la justice devenir un pouvoir » L’édito de Michel Taube », sur Opinion Internationale, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marc Uyttendaele, Précis de droit constitutionnel belge - Regards sur un système institutionnel paradoxal, Bruylant, Bruxelles, 2001. (ISBN 2-8027-1466-X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]