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« Guerre sous-marine à outrance » : différence entre les versions

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La '''guerre sous-marine à outrance''' ou '''guerre sous-marine totale''' est un type de [[guerre navale]] dans lequel des [[sous-marins]] sont amenés à couler des bâtiments de la [[marine marchande]] sans avertissement, c'est-à-dire en contradiction du [[droit coutumier]] de la mer. Le droit de capture des bâtiments civils oblige en effet tout submersible à faire surface, à fouiller le navire<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=5-6}}</ref> et à s'assurer que son équipage soit mis en lieux sûrs (exigence pour laquelle un simple radeau de sauvetage, sauf en quelques circonstances particulières, ne suffit pas) avant de procéder à l'attaque<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=92}}</ref>. Seuls des signes de refus persistant ou une résistance active à la fouille de la part de l'équipage du navire menacé peuvent autoriser l'attaquant à déroger à ces règles<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=93}}</ref>.
La '''guerre sous-marine à outrance''' ou '''guerre sous-marine totale''' est un type de [[guerre navale]] dans lequel des [[sous-marins]] sont amenés à couler des bâtiments de la [[marine marchande]] sans avertissement, c'est-à-dire en contradiction du [[droit coutumier]] de la mer. Le droit de capture des bâtiments civils oblige en effet tout submersible à faire surface, à fouiller le navire<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=5-6}}</ref> et à s'assurer que son équipage soit mis en lieux sûrs (exigence pour laquelle un simple radeau de sauvetage, sauf en quelques circonstances particulières, ne suffit pas) avant de procéder à l'attaque<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=92}}</ref>. Seuls des signes de refus persistant ou une résistance active à la fouille de la part de l'équipage du navire menacé peuvent autoriser l'attaquant à déroger à ces règles<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=93}}</ref>.


Suite à l'usage de la guerre sous-marine à outrance par la [[marine impériale allemande]] durant la [[Première Guerre mondiale]], plusieurs pays tentèrent de limiter, voire d'abolir, l'usage des sous-marins. En dépit de l'échec de ces efforts, cinq des nations alliées signèrent en 1930 le [[traité naval de Londres]], dans lequel elles s'engageaient à imposer à leurs sous-marins les mêmes règles de capture que celles établies pour les bâtiments de surface par le [[droit international]].
Suite à l'usage de la guerre sous-marine à outrance par la [[marine impériale allemande]] durant la [[Première Guerre mondiale]], plusieurs pays tentèrent de limiter, voire d'abolir, l'usage des sous-marins. En dépit de l'échec de ces efforts, cinq des nations alliées signèrent en 1930 le [[traité naval de Londres]], dans lequel elles s'engageaient à imposer à leurs sous-marins les mêmes règles de capture que celles établies pour les bâtiments de surface par le [[droit international public|droit international]].


Toutefois, ces règles ne prohibent pas l'armement des navires marchands<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=6}}</ref>. Dans une telle situation, ou dans une situation où des navires marchands auraient été rapportés avoir des contacts avec des bâtiments militaires ennemis, ceux-ci seraient ''de facto'' considérés comme des auxilliaires navals militaires, et donc non couverts par le droit de capture.
Toutefois, ces règles ne prohibent pas l'armement des navires marchands<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joel I.|nom1=Holwitt|titre=Execute against Japan|éditeur=Ohio State University Press|lieu=Columbus|année=2005|passage=6}}</ref>. Dans une telle situation, ou dans une situation où des navires marchands auraient été rapportés avoir des contacts avec des bâtiments militaires ennemis, ceux-ci seraient ''de facto'' considérés comme des auxiliaires navals militaires, et donc non couverts par le droit de capture.


==Exemples==
==Exemples==

Version du 5 septembre 2015 à 12:46

La guerre sous-marine à outrance ou guerre sous-marine totale est un type de guerre navale dans lequel des sous-marins sont amenés à couler des bâtiments de la marine marchande sans avertissement, c'est-à-dire en contradiction du droit coutumier de la mer. Le droit de capture des bâtiments civils oblige en effet tout submersible à faire surface, à fouiller le navire[1] et à s'assurer que son équipage soit mis en lieux sûrs (exigence pour laquelle un simple radeau de sauvetage, sauf en quelques circonstances particulières, ne suffit pas) avant de procéder à l'attaque[2]. Seuls des signes de refus persistant ou une résistance active à la fouille de la part de l'équipage du navire menacé peuvent autoriser l'attaquant à déroger à ces règles[3].

Suite à l'usage de la guerre sous-marine à outrance par la marine impériale allemande durant la Première Guerre mondiale, plusieurs pays tentèrent de limiter, voire d'abolir, l'usage des sous-marins. En dépit de l'échec de ces efforts, cinq des nations alliées signèrent en 1930 le traité naval de Londres, dans lequel elles s'engageaient à imposer à leurs sous-marins les mêmes règles de capture que celles établies pour les bâtiments de surface par le droit international.

Toutefois, ces règles ne prohibent pas l'armement des navires marchands[4]. Dans une telle situation, ou dans une situation où des navires marchands auraient été rapportés avoir des contacts avec des bâtiments militaires ennemis, ceux-ci seraient de facto considérés comme des auxiliaires navals militaires, et donc non couverts par le droit de capture.

Exemples

Dans l'histoire de la guerre navale. il y a eu quatre campagnes majeures de guerre sous-marine à outrance :

  1. La Première Bataille de l'Atlantique, lors de la Première Guerre mondiale : menée par la Marine impériale allemande entre 1915 et 1918 contre le Royaume-Uni et ses alliés. Cette stratégie fut entre autres le casus belli des États-Unis et du Brésil en 1917 ;
  2. La Seconde Bataille de l'Atlantique, lors de la Seconde Guerre mondiale : menée par le Troisième Reich allemand, entre 1939 et 1945, et par le Royaume d'Italie, entre 1940 et 1943, contre le Royaume-Uni et ses alliés ;
  3. La Bataille de la mer Baltique, lors de la Seconde Guerre mondiale : menée par le Troisième Reich allemand et l'Union soviétique l'un contre l'autre entre 1941 et 1945 ;
  4. La Bataille du Pacifique, lors de la Seconde Guerre mondiale : menée par les États-Unis contre l'Empire du Japon entre 1941 et 1945.

Voir aussi

Références

  1. (en) Joel I. Holwitt, Execute against Japan, Columbus, Ohio State University Press, , p. 5-6
  2. (en) Joel I. Holwitt, Execute against Japan, Columbus, Ohio State University Press, , p. 92
  3. (en) Joel I. Holwitt, Execute against Japan, Columbus, Ohio State University Press, , p. 93
  4. (en) Joel I. Holwitt, Execute against Japan, Columbus, Ohio State University Press, , p. 6