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== Histoire et étymologies du concept et du terme d'innovation ==
== Histoire et étymologies du concept et du terme d'innovation ==
=== Histoire du concept d'innovation ===
=== Histoire du concept d'innovation ===
Une histoire de l'idée d'"innovation"<ref name=":0">Benoît Godin, ''Innovation. The history of a category''.</ref> montre comment le sens de ce concept a évolué depuis les Grecs, Xénophon et Aristote. Ignoré des économistes classiques, il est introduit au sens principal d'innovation ''de procédé'' dans la pensée économique par [[Joseph Schumpeter]] au début des années quarante<ref>1939 et 1942.</ref> et au sens principal d'innovation ''produit'' au début des années cinquante par [[Peter Drucker]]. Ce dernier réinvente le mot et le concept, en en faisant un synonyme de progrès ''finalisé''.
Une histoire de l'idée d'"innovation"<ref name=":0">Benoît Godin, ''Innovation. The history of a category''.</ref> montre comment le sens de ce concept a évolué depuis les Grecs, Xénophon et Aristote. Elle est ensuite réintégré, dans un sens politique par [[Nicolas Machiavel|Machiavel]] dans ''[[Le Prince|Le prince]]'' en 1513, puis par F. Bacon en 1625<ref>{{Article|langue=Anglais|auteur1=Benoît Godin|titre=Innovation: the history of a category|périodique=Project on the Intellectual History of Innovation|date=2008|issn=|lire en ligne=http://www.csiic.ca/PDF/IntellectualNo1.pdf|pages=24}}</ref>. Pour Machiavel, il s'agit de donner une impression de renouvellement d'un système politique afin d'en garder le pouvoir en période de trouble<ref>{{Lien web|nom1=USI Events|titre=De quoi l'innovation fut-elle le nom ? - Vincent Bontems, à l'USI|url=https://www.youtube.com/watch?v=HBI4S11BwgM|date=2016-07-18|consulté le=2018-02-10}}</ref>. Ensuite ignoré des économistes classiques, il est introduit au sens actuel d'innovation ''de procédé'' dans la pensée économique par [[Joseph Schumpeter]] au début des années quarante<ref>1939 et 1942.</ref> et au sens principal d'innovation ''produit'' au début des années cinquante par [[Peter Drucker]]. Ce dernier réinvente le mot et le concept, en en faisant un synonyme de progrès ''finalisé''.


=== Étymologie du terme et histoire du concept ===
=== Étymologie du terme et histoire du concept ===

Version du 10 février 2018 à 17:25

L'innovation est un principe général lié aux capacités d'une société ou bien encore d'une entité individuelle distincte de celle-ci à créer ou trouver des solutions nouvelles, qui se traduit notamment dans les domaines de la philosophie, de la sociologie[1], de l'agriculture, des sciences[2] techniques[3] et de l'économie où il s'applique aussi aux activités micro-économiques marchandes. L'innovation existe aussi dans les secteurs non-marchands. C'est l'innovation sociale[4] qui fait l'objet d'un article séparé aux entreprises de production, de prestations de service et de distribution dédiées à :

  • la mise sur le marché mondial de nouveautés, de produits et de services nouveaux ou significativement améliorés ;
  • l'adoption en leur sein d'une gestion de l'innovation, aussi basée sur des changements et des mesures internes améliorant[5] leur efficacité et leur efficience.

Comprendre le concept d'innovation[6] implique que l'on distingue bien le résultat concret (produit, service, procédé, etc.) de l'action d'innover, du processus abstrait qui permet de les réaliser.

Une innovation est une nouveauté sociale, un nouveau produit, un nouveau service [7] ou un nouveau bien qui a pu être implémenté[8]. Le champ d'appréciation de la nouveauté peut se faire au niveau de l'acteur économique (consommateur ou entreprise par exemples) et/ou au niveau du marché pertinent (marché géographique ou marché du produit). Les éléments que l'on cherche à apprécier pour matérialiser la nouveauté peuvent être, par exemples, l'apparence, les performances, l'ergonomie, la puissance, les fonctionnalités, etc.

Concrètement, une innovation[9],[10] — c'est quelque chose qui, produit ou reproduit en grand nombre et commercialisé ou déployé pour la première fois avec succès, a amélioré, changé, modifié, transformé ou révolutionné un secteur d'activité, une pratique sociale ou la vie d'un grand nombre d'individus, ceci le plus souvent de façon inattendue et inconsciente.

Au niveau national, vu son importance, l'innovation scientifique « industrielle » est souvent[11] considérée comme un indicateur à suivre[12] et à soutenir[13] par une politique publique et une instance gouvernementale de haut-niveau, ministère ou secrétariat d'État, et, au niveau européen, l'objet d'un suivi permanent de la part de la Commission Européenne et de l'OCDE[14],[15].

Au niveau de l'entreprise, l'innovation dite « au-sens-large » est schématiquement du ressort de la recherche et développement, de la stratégie du management (du processus, du marketing (des nouveautés et des nouveaux produits et prestations), de la fabrication, de la logistique de la formation des prestataires, etc. quand ils sont effectués pour la première fois.

Sur le plan individuel, l'innovation est le fait de rompre avec ses habitudes, de faire quelque chose pour la première fois ou d'être le premier à le faire créativement. Elle se rapproche en cela de la créativité.

Histoire et étymologies du concept et du terme d'innovation

Histoire du concept d'innovation

Une histoire de l'idée d'"innovation"[16] montre comment le sens de ce concept a évolué depuis les Grecs, Xénophon et Aristote. Elle est ensuite réintégré, dans un sens politique par Machiavel dans Le prince en 1513, puis par F. Bacon en 1625[17]. Pour Machiavel, il s'agit de donner une impression de renouvellement d'un système politique afin d'en garder le pouvoir en période de trouble[18]. Ensuite ignoré des économistes classiques, il est introduit au sens actuel d'innovation de procédé dans la pensée économique par Joseph Schumpeter au début des années quarante[19] et au sens principal d'innovation produit au début des années cinquante par Peter Drucker. Ce dernier réinvente le mot et le concept, en en faisant un synonyme de progrès finalisé.

Étymologie du terme et histoire du concept

Il vient du mot latin innovare qui signifie « revenir à, renouveler ». Innovare quant à lui est composé du verbe novare de racine novus, qui veut dire « changer », « nouveau », et du préfixe in-, qui indique un mouvement vers l’intérieur.

Dans la terminologie juridique au Moyen Âge : « introduire quelque chose de nouveau dans une chose établie », d’où l’acception de renouveler. Jusqu’au XIIe siècle, le mot désignait ce qui était jeune.

Vers le XVIe siècle, le sens dérive vers ce qui est singulier, inattendu, surprenant. C’est à cette même période que le mot innover signifie faire preuve d’inventivité, créer des choses nouvelles, sens qu’il a encore en partie aujourd’hui. ». La connotation de ce concept n'a pas toujours été positive comme en témoigne l'interdiction en 1546 de l'innovation par Edouard VI d'Angleterre, pour protéger l'Etat du désordre et de la déviance[20].

Selon le chercheur B. Godin[21] qui étudie l'histoire de l'innovation, ce concept est devenu très populaire au cours du XXe siècle mais peu de gens ont examiné de façon critique les études produites sur l'innovation, y compris sur l'innovation technologique (pourtant étudiée depuis plus d'un siècle). Dès le début du XXe siècle, les anthropologues, sociologues, historiens et économistes ont commencé à produire des théories sur l'innovation technologique, souvent chacun de son cadre disciplinaire respectif. Mais depuis les années 1970, une vision et une compréhension plus économique est devenue "dominante" dans ce secteur qui ne considère plus l'innovation technologique que définie comme invention commercialisée. B. Godin cherche à comprendre ce glissement, décrit les origines de cette représentation et les formes de recherche à laquelle il a donné lieu. Il s'est aussi intéressé au fait que l'innovation est devenue l'objet de systèmes nationaux de soutien[22]. D'autres auteurs comme J. Rifkin voient dans l'Internet, l'open-source, l'open data, l'économie collaborative[23] et le « pouvoir latéral » de nouvelles sources d'innovation pouvant déboucher sur ce qu'il appelle une « troisième révolution industrielle » et « La Nouvelle Société du coût marginal zéro ».

L'innovation est souvent aujourd'hui appréhendée par un modèle linéaire de progrès[24] et n'exclut pas la copie de la nature (biomimétique) ou l'inspiration (du partage volontaire au plagiat éventuellement) à partir de ce que font les autres ou la concurrence[25].

Sémantique de l'innovation

« Innovation »

C'est un mot qui renvoie aux produits, prestations, procédés, mesures, etc. innovants, c'est une ou des innovations concrètes et aux processus qui les ont permis, c'est l'innovation.

« Innover »

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« Innover » est un mot qui présente la particularité (comme deux auteurs l'avait déjà fait remarquer en 2004[26]) d'être un verbe intransitif. On ne peut pas innover quelque chose. « Innover » est une action abstraite qui ne porte sur rien. Alors que l'on peut améliorer quelque chose.

Aussi proposaient-ils donc de définir l'innovation en partant de l'amélioration — une innovation est une amélioration significative et même, radicale et non l'inverse.

« Innovant »

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Les expressions dérivées

L'innovation est plus ou moins un buzzword, avec plus de quatre-vingt expressions composites dénombrées, dont : innovation ouverte, innovation participative, innovation frugale, innovation inclusive, innovation incrémentale, innovation radicale, innovation révolutionnaire, innovation évolutive, innovation associative, innovation spasmodique, etc.

Champs sémantiques

Une innovation et l'innovation possèdent plusieurs sens suivant qu'on prend ces mots au sens large ou au sens strict

Une innovation et l'innovation au sens le plus large

Ceux donnés par le Petit Robert :

  • chose nouvelle ;
  • introduction de quelque chose de nouveau, d'encore inconnu, dans une chose établie.

Champ moyen : le Manuel d'Oslo

Le Manuel d'Oslo de l'OCDE propose la définition suivante de ce qu'est pour lui une innovation : une innovation est la mise en œuvre (implementation) d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures[27].

Champ sémantique très étroit

Selon Franck Barnu, « L'innovation est la mise en œuvre réussie économiquement sur un marché d'une idée nouvelle pour ce marché. »[28].

S'il s'agit d'un produit ou d'un service, le produit ou service en question doit être : – nouveau, c'est-à-dire inédit ; – commercialisé ; – et doit avoir trouvé des utilisateurs pour lesquels il a créé et crée de la valeur
S'il s 'agit d'un procédé, qui n'est pas nécessairement commercialisé étant en général à usage interne, cela suppose que ce procédé : – soit inédit (au moins dans son champ d'action —fonctionne – crée la valeur attendue
Un produit, un service ou un procédé ne peut se voir accoler l'étiquette « innovation » ou le qualificatif d'« innovant » qu'après avoir atteint ses objectifs

Autres

  • Selon Patrick Brézillon, « L'innovation est la concrétisation d'une idée nouvelle que s'approprie un public car correspondant à ses besoins ou attentes explicites ou insoupçonnés jusqu'alors. »
  • Selon Arnaud Groff « Pour une entreprise, capacité à créer de la valeur en apportant quelque chose de nouveau dans un domaine donné tout en s’assurant que l’appropriation de cette nouveauté se fasse de manière optimale. »
Elle comporte trois piliers :
* la créativité (création de nouveautés relative) ;
* la valeur (valeur d'estime, valeur d'usage et valeur d'échange) ;
* la socialisation (maîtrise de la conduite du changement).
  • Pour les économistes classiques, l'innovation (le processus) est l'un des moyens d'acquérir un avantage compétitif en répondant aux besoins du marché et à la stratégie d'entreprise.
  • L'innovation est un phénomène polymorphe et complexe qui se manifeste au travers de produits, de composants, de services, de procédés, de pratiques sociales ou sportives, de logiciels, de technologie, de business model, etc. C'est un phénomène subjectif. Si l'on prend un échantillon aléatoire d'« innovations », certains les catégorisent comme « innovation », d'autres comme « nouveaux produits »
La caractéristique commune à tous ces produits, composants, services, procédés, pratiques sociétales ou sportives, logiciels, de technologie, de business model — leur « PGCC[29] » — est qu'ils ont apporté, au moment de leur lancement, face à la concurrence, et pour la première fois, un avantage décisif pour le marché, le client, l'utilisateur ou le consommateur, décisif au sens de « qui fait prendre une décision », celle de changer d'habitude ou de préférence d'achat.
Autre caractéristique commune : le succès. Une innovation est un nouveau produit qui a eu du succès.
Autre caractéristique commune : la créativité : Une innovation est un nouveau produit créatif, c'est-à-dire, pour reprendre la définition de la créativité d'Edward de Bono, à l'efficience inattendue, surprenante (« on n'y avait pas pensé).
  • Henri Bergson. Postulat : l'impulsion qui pousse l'homme à innover se nourrit de la nature humaine, c'est-à-dire la caractéristique d'être toujours insatisfait
Ainsi donc l'innovation se base sur le désir d'innover, ce désir de faire toujours mieux.
Cet « élan vital », au sens du philosophe Henri Bergson (cf. L'Évolution créatrice), est alors à la base du désir d'innover, inhérent à l'esprit entrepreneurial, tel que Joseph Schumpeter le définit.
Par ailleurs, Bergson développe dans ce livre l'idée d'une “création permanente de nouveauté” par la nature.
  • Le processus qui permet de transformer une opportunité en idées nouvelles et de mettre celles-ci en pratiques dans une large mesure.[réf. souhaitée]
  • « L'exploitation réussie de nouvelles idées »[30].[réf. souhaitée]
  • « L'outil propre aux entrepreneurs, le moyen grâce auquel ils exploitent le changement en tant qu'opportunité pour créer des activités ou des services différents. L'innovation peut être présentée comme une discipline susceptible de faire l'objet d'un apprentissage et d’être mise en pratique »[31]. [réf. souhaitée]

Les concepts proches

Nouveau produit, nouveauté, produit nouveau, produit innovant et innovation

Le Piaggio MP3 (2006). Un nouveau produit innovant.
Le Vespa 946 (2013). Gadget, nouveau produit, nouveauté ou innovation ?.

Ces cinq mots ou expressions sont le plus souvent employés l'un pour l'autre.

Par exemple, pour Emmanuelle Le Nagard-Assayag et Delphine Manceau[32], les notions d'innovation et de nouveau produit sont très proches et « nouveauté » et « produit nouveau » , résultat de la démarche d'innovation, sont synonymes. Elles conviennent de désigner les biens et services novateurs commercialisés par les termes « innovation », « nouveauté » ou « produit nouveau » en employant ces mots de manière équivalente. Elles ne précisent pas la différence éventuelle entre un nouveau produit et un produit nouveau en précisant toutefois que les modèles successifs de Golf sont chaque fois un nouveau produit. Puis citent les enquêtes de GfK qui montrent que les nouveaux produits sont moins innovants qu'avant[33] ce qui conduit à penser qu'une innovation est un nouveau produit innovant (ou novateur) qui, commercialisé, a du succès.

Un nouveau produit

Produit qu'une entreprise ajoute à sa gamme. Il n'est pas nécessairement innovant (ex. : l'iPad mini).

Une nouveauté

Sur les autres projets Wikimedia :

Les plus récents ou les derniers nouveaux produits d'une entreprise.

Une innovation et une invention

Super cocotte décor SEB, 1973 : corps en aluminium, laque en polyamide embossé, étrier en acier inoxydable.

Le concept d'invention est très proche de celui d'innovation, mais distinct : une innovation est construite sur une invention, mais toute invention ne donne pas lieu à une innovation.

Denis Papin a inventé l'autocuiseur en 1679 avec son digesteur, sans l'exploiter commercialement ; SEB a lancé en 1953 sa Cocotte-Minute sur le marché français avec un succès (innovation).

Alistair Pilkington a inventé le procédé de fabrication du verre plat sur bain d'étain (procédé float), innovation technologique majeure qui a révolutionné l'industrie du verre. Le procédé float est une invention, son adoption par l'industrie du verre est une innovation.

La distinction majeure est qu'une invention est la concrétisation isolée d'une idée créative, alors qu'une innovation est un nouveau produit introduit avec succès sur un marché.

Une innovation ne se protège pas : c'est la ou les inventions sous-jacentes qui sont brevetées.

Une « amélioration » vs. une innovation

1984. La première souris d'Apple et ses améliorations successives
Harley-Davidson, 100 ans d'améliorations sans véritables innovations sinon celle du moteur Porsche.

Harley-Davidson, fondée en 1903, n'a jamais vraiment innové. Mais d'amélioration en amélioration, face à Honda et à sa Gold Wing, la marque est encore là. On oppose souvent le kaizen, amélioration continue interne, à l'innovation de rupture.

Statu quo Amélioration incrémentale Innovation incrémentale Amélioration 50 % Amélioration 75 % Amélioration radicale
Ancien produit Fausse innovation Produit amélioré Nouveau produit Innovation innovation de rupture

L'innovation et la créativité

L'innovation et la créativité sont souvent associées.

La créativité est un processus intellectuel ou psycho-sociologique, individuel ou en petit groupe, qui produit des idées, des concepts, d'innovation.

L'innovation est un processus entrepreneurial ou managérial qui produit et commercialise des innovations concrètes.

D'après Marc Giget, créateur et animateur des Mardis de l'innovation, « l’innovation est un phénomène aux facettes multiples, qui s’intègrent en une synthèse créative. Entre le monde des connaissances et des technologies, riche de multiples potentialités, et celui des attentes très vastes de la société, la phase de conception est un instant magique où la vision et le projet se concrétisent en une proposition, fruit de la sensibilité, de l’imaginaire et de l’inspiration du créateur ».

Innovations génériques et innovations spécifiques

On qualifie souvent par erreur des inventions comme celle de l'automobile d'innovation (de rupture).

Innovations génériques

En économie politique (Joseph Schumpeter, etc.), en sociologie (Everett Rogers, etc.) et en économie (l'OCDE et son Manuel d'Oslo), le concept d'« innovation » se réfère à de plus ou moins « grandes » innovations, innovations « génériques » comme l'automobile, le stylo à bille, la machine à laver le linge, les couche-culottes jetables, le four à micro-ondes, la photographie numérique, le GPS, les conteneurs et les porte-conteneurs, les jeux vidéo, le téléphone mobile, la liseuse, le smartphone, la tabletteetc..

Elles sont l’équivalent actuel des « grandes » inventions d’hier et correspondent à des nouveaux secteurs d'activité, marchés ou à des catégories de produits. Ce sont de nouvelles catégories générales de biens et de services. Elles sont le plus souvent qualifiées d'« invention ». Elles correspondent à des secteurs économiques d'activité (en anglais : industry), comme l'industrie vidéoludique. Elles sont le résultat, au départ d'une innovation spécifique, et, ensuite, de plusieurs innovations spécifiques.

Innovations spécifiques

En stratégie d'entreprise et en marketing-management (Théodore Levitt, Philip Kotler[34]etc.), le concept d'« innovation » se réfère à des innovations « spécifiques », concrètes, qui sont des offres commerciales, des produits, des services, des procédés, etc. innovants, c'est-à-dire qui apportent — ou permettent — pour la première fois au marché quelque chose que n'apportaient — ou ne permettaient pas — les offres commerciales existantes.

Les innovations spécifiques sont des produits, services, etc. concrets lancées ou commercialisées par des entreprises existantes ou des entreprises ad-hoc créées par des innovateurs pour les lancer ou les mettre en œuvre.

Ces nouveaux produits vont être, suivant leur degré d’innovativité, de nouveauté, et d'avantage compétitif hors-prix, de « fausses » innovations, gadgets, produits « me too », nouveautés, nouveaux modèles ou nouveaux produits jusqu'aux innovations innovantes, les « vraies » innovations comme la Ford T (1910), la 2 CV (1948), la DS (1955), le Bic Cristal (1950), les Pampers de Procter & Gamble (1961), le système Nespresso de Nestlé (1988), l'iPhone d'Apple, Wikipedia, la Kindle d'Amazon, l'iPad, etc.

Ce sont elles qui justifient la mise en place d'un management de l'innovation et l'adoption d'un processus d'innovation.

Innovation et compétitivité

L'innovation est un facteur clé de la compétitivité, compétitivité hors-prix et compétitivité par les prix. Selon The Global Competitiveness Report 2012-2013, rapport du Forum économique mondial, l'innovation, définie comme la capacité à innover, est un des douze piliers de la compétitivité nationale[35].

Au niveau de l'entreprise, elle permet une compétitivité hors-prix par l'inclusion d'avantages compétitifs dans son offre.

Compétitivité hors-prix

La « compétitivité hors-prix » consiste à faire valoir des avantages compétitifs décisifs — autres que le prix de vente — pour l'acheteur et le consommateur potentiel. Elle repose sur la capacité d'innovation et l'amélioration constante de la productivité et de la qualité.

Cette forme de compétitivité entraîne généralement une hausse des prix de vente des biens ou services de l'entreprise, mais incite les consommateurs désireux d'une meilleure qualité, qui veulent « monter en gamme », à acheter ses produits. En général, le taux de marge est plus élevé pour les produits les plus coûteux.

Innovation et durabilité (soutenabilité)

Selon Ram Nidumolu, C.K. Prahalad et M.R. Rangaswani, la durabilité est un facteur clé d'innovation[36]. En effet :

  • l'atteinte d'objectifs de respect de l'environnement peut baisser les coûts et augmenter les revenus ;
  • dans l'avenir, seules les entreprises qui font du développement durable un objectif obtiendront des avantages compétitifs, ce qui signifie repenser les modèles économiques, les produits, les techniques, et les processus ;
  • devenir durable est un processus en cinq étapes, et chaque étape comporte ses propres défis.

Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon ont effectué avec l'association des centraliens une analyse approfondie des effets de l'innovation technique sur la consommation des métaux. La recherche de rendement et d'efficacité dans le développement des produits électroniques, des technologies de l'information et de la communication et de l'aéronautique a conduit à une surconsommation de métaux de toutes sortes depuis les années 1970. Ils concluent que pour rendre nos sociétés réellement durables, « il faudra sérieusement les orienter vers l'économie de ressources à moyen terme plutôt que vers la recherche de profit à court terme ». Toutes les parties prenantes devront être impliquées : le grand public, l'administration, les pouvoirs politiques, les entreprises et les experts techniques, pour parvenir à la transformation de notre modèle[37].

Innovation et sérendipité

1980. Le Post-it. Une preuve que l'innovation nécessite une organisation agile favorisant la rencontre. Le post-it est un exemple d'innovation inattendue, conçue par accident et commercialisée en dehors d'un processus traditionnel de création de nouveau produit.

Pour Peter Drucker, Alan Robinson & Sam Stern, Mark de Rond, etc., la sérendipité est la première source d'innovation. La sérendipité est un ingrédient essentiel des processus d'innovation dans le sens où les innovations viennent souvent des rencontres imprévues entre différents acteurs.

Les consultants d'entreprise Alan Robinson et Sam Stern ont effectué une enquête[38] « Comment les innovations surgissent vraiment dans les entreprises ? ».

Le quatrième clé : la sagacité dans les heureuses coïncidences (Serendipity). Ils analysent en particulier le processus de la découverte du Téflon par Roy Plunkett, celle de son application par Bob Gore (Gore & Associates), le nylon, Nutrasweet, Canon et la technologie du Bubble-Jet.

Pour eux, comme pour Walter Cannon, la sérendipité se produit lorsque des accidents favorables arrivent à des individus perspicaces. C'est la conjonction d'un évènement imprévu et de la sagacité de l'observateur qui fait la découverte par sérendipité. Il y a trois façons pour une entreprise de la promouvoir :

  1. Accroître la fréquence des coïncidences qui pourraient s'avérer fécondes en encourageant un penchant pour l'action, le bricolage, le travail de recherche empirique ;
  2. Améliorer la prise de conscience des accidents qui se produisent ;
  3. Étendre le champ de sagacité de l'entreprise pour provoquer un plus grand nombre de coïncidences heureuses.
Faire la liste de tout le personnel avec, en regard de chaque nom, ce que chacun sait des opérations de l'entreprise et que personne d'autre ne sait.

Procter & Gamble en ont fait un des éléments clés de leur politique d'innovation ouverte.

On peut valoriser la sérendipité en entreprise de plusieurs façons[39],[40] : créer les conditions de la sérendipité, par exemple en mettant en place des lieux de rencontre entre acteurs qui ne se côtoient généralement pas dans le quotidien, peut être un facilitateur d'innovation[41].

Les classifications des innovations

On doit distinguer :

  • les innovations entrepreneuriales ;
  • les innovations sociales.

Les grandes catégories (ou formes) d'innovation entrepreneuriales

La classification généralement adoptée est celle proposé par le Manuel d'Oslo (2005).

Larry Keeley, vient, après une recherche d'une dizaine d'années, d'en proposer une beaucoup plus complète, mais beaucoup plus complexe.

D'après le Manuel d'Oslo

Les innovations de produit

Par exemple : le moteur à réaction (qui a bouleversé l'industrie aéronautique), l'hydrojet (1954), le conteneur (1960), l'ABS (1980), les écrans tactiles, les diodes électroluminescentes (DEL ou LED) , la technologie Hybrid Synergy Drive de Toyota, la technologie Dual Cyclone de Dyson (1986), les winglets, etc.

Les innovations de procédé (process innovations)

Cette innovation se focalise sur la mise en œuvre d'un nouveau type de modèle d'entreprise pour un produit et service existant.

Il s'agit d'une innovation interne (réingénierie) et externe.

Par exemple, le low cost dans l'aviation (Southwest Airlines, EasyJet, HOP !, etc.) est une innovation du modèle d'affaires. Dans ce cas, le service évolue un peu mais c'est surtout le mode de commercialisation (en direct sur internet) et la tarification qui change (des prix bas pour les premières places vendues).

L'innovation du modèle d'affaires nécessite souvent une modification importante des méthodes de production.

Ouigo, le premier TGV low cost (2013).

Les chaînes de boutiques en propre comme les Apple Store d'Apple (2001).

Les innovations de commercialisation (marketing innovations)

Exemple : Red Bull et le concept de sports extrêmes.

Les innovations d'organisation

Il s'agit d'une innovation interne à l'entreprise. Ce type d'innovations se caractérise sous la forme de création d'un nouveau mode de production (une nouvelle machine plus performante) ou d'une nouvelle façon d'organiser la production (flexibilisation ou rigidification, par exemple).

Exemples : le Toyota Production System (TPS) de Toyota (1962), Dell, la réorganisation de sa chaîne de production par Boeingetc..

D'après Larry Keeley (2013)

Quatre catégories et dix formes [42](types)

Finance
Modèle d'affaire
Réseau et alliances
Processus
Culture et ressources humaines (Enabling Process) (Zappos)
Compétences clés (Core processing)
Offre
Performance produit
Éco-système produit (Apple iTunes)
Service
Livraison (Delivery)
Circuit de distribution (Pfizer Viagra)
Communication (Brand) (Red Bull)
Expérience consommateur (Apple Store, Harley Dadidson HOG, Louis Vuitton, Nespresso Shop)

Les types d'innovation. Le spectre de l'innovation

On entend par là des typologies soit linéaires, soit matricielles

Au Canada francophone

Au Canada francophone, on classe souvent l’innovation en trois grandes catégories (qui correspondent à trois grands degrés de nouveauté, d'impact ou d'innovativité)[réf. nécessaire].

L’innovation cumulative

Elle suppose l’introduction d’un produit qui se caractérise par un certain degré de nouveauté et une certaine création de valeur. Elle correspond à ce que l'on désigne dans d'autres typologies comme de l'innovation incrémentale. Un exemple serait un type de détergent à lessive « nouveau et amélioré ».

L’innovation importante

Elle suppose un degré considérable de nouveauté du produit et une création de valeur substantielle pour le client. Exemples : le distributeur automatique de billets (1967), le baladeur Walkman de Sony, qui a permis pour la première fois aux gens d’écouter de la musique à l’aide d’un lecteur de cassettes portatif, a été en 1979 un exemple d’innovation importante, l'hydrojet qui permet de construire des jetboats comme ceux permettant de faire parcourir les rapides de Lachine à Montréal aux touristes.

L’innovation transformatrice

Elle est la moins courante et suppose des produits entièrement nouveaux qui engendrent une valeur substantielle pour le client. Exemples : la motoneige, le courrier électronique (1966), la carte de paiement. Au sens large, on peut considérer que l’automobile a été une innovation transformatrice puisqu’elle a complètement révolutionné au début du XXe siècle la manière dont les gens se déplaçaient. Le scooter des neiges a transformé la vie au Canada et chez les lnuits.

Innovation cumulative Innovation importante Innovation transformatrice
Un détergent nouveau et amélioré Le baladeur Walkman de Sony La motoneige, la carte de paiement, le courrier électronique, l'automobile

D'après Rebecca Henderson et Kim Clark

Une typologie des formes d'innovation
Une typologie des quatre grandes formes d'innovation[43].

Il s'agit d'une typologie matricielle célèbre présentée par Rebecca Henderson du MIT et Kim Clark d'Harvard en 1990.

Au sein d'un produit ou d'un service, l'innovation concernera :

  • le concept utilisé ;
  • et/ou les liens entre les composants du produit/service[43] :
Avantage sensible Innovation importante Innovation radicale
Avantage faible Innovation incrémentale Innovation modulaire
Même technologie Autre technologie

Les innovations incrémentales et radicales sont présentées comme des cas situés aux extrémités de chacune des dimensions. L’innovation architecturale apparaît comme une innovation basée sur les liens entre composants mais qui ne modifie pas radicalement le concept à la base du produit.

Innovation incrémentale

Modestes, graduelles, continuelles améliorations de techniques ou de produits existants ; l'innovation incrémentale ne change généralement pas fondamentalement la dynamique d'une industrie, ni ne requiert un changement de comportement des utilisateurs finaux.

L'innovation incrémentale ne bouleverse ni les conditions d'usage ni l'état de la technique, mais y apporte une amélioration sensible. Elle est souvent le fruit de la volonté de l'entreprise de conserver son avance technologique sur ses concurrentes.

On parle aussi pour désigner une légère innovation incrémentale, d'« amélioration de produit ».

Innovation radicale

L'innovation est dite « radicale » lorsqu'elle modifie profondément les conditions d'utilisation par les clients et qu'elle s'accompagne d'un bouleversement technologique.

Exemple d'innovation radicale : l'apparition de l'imprimerie, le passage du moteur à vapeur au moteur à explosion, du télégraphe au téléphone (fixe) (1877), du téléphone fixe au téléphone mobile (1983) ou encore le passage de la cassette vidéo VHS au disque DVD (1995) en attendant le passage du disque DVD (1995) au disque Blu-ray, etc.

Innovation architecturale

Le produit est considéré comme un ensemble de composants où chaque élément a une fonction spécifique et est lié avec les autres composants.

Il est donc nécessaire d'avoir une connaissance :

  • sur les composants eux-mêmes et la façon de les intégrer dans un système ;
  • sur les liens entre les composants ou architecture qui existe au sein du produit.

Cette architecture-produit peut faire l'objet de l'innovation, qu'on qualifiera alors d'innovation architecturale[43].

Innovation modulaire

Pour Henderson et Clark, une amélioration est une innovation incrémentale alors que l'on s'accorde aujourd'hui à définir l'innovation comme une amélioration radicale.

Pour Clayton Christensen

La technologie « de rupture », telle que définie par Clayton M. Christensen dans Innovator's Dilemma (1997) est initialement sous-performante par rapport aux besoins du marché principal, mais ses progrès la conduisent finalement à y répondre, tandis que la technique dominante devient sous-performante. C'est une technologie « dormante » qui peut mettre longtemps à progresser.

Les innovations de rupture (Disruptive innovations)

Pour Costas Markides et Paul Geroski

Selon Costas Markides et Paul Geroski, professeurs à la London Business School : « l'innovation radicale est une innovation qui, premièrement, introduit une nouvelle et importante (major) proposition de valeur qui change (disrupt) les habitudes et les comportements existants des consommateurs et, deuxièment, dont les marchés qu'elle crée sapent (undermine) les compétences et les actifs complémentaires sur lesquels les concurrents existants ont bâti leurs succès ».

À la base d'une matrice.

Leur innovation radicale bien que parlant de rupture n'a aucun rapport avec l'innovation de rupture de Christensen.

Pour Peter Scott-Morgan

Pour Peter Scott-Morgan, consultant britannique naturalisé américain, de tout autres dimensions définissent des cultures d'innovation :

Les quatre types d'innovation pour Scott-Morgan
Fréquence faible Fréquence forte
Amélioration forte Innovation spasmodique Innovation incessante
Amélioration faible Innovation incrémentale Innovation répétitive

Les innovations sociales

Cette forme d'innovation se définit par sa finalité qui vise son inclusion dans un environnement entrepreneurial, social, écologique, économique et humain.

En France, le Conseil supérieur de l'économie sociale et solidaire (CSESS) définit l'innovation sociale ainsi : « L'innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et des usagers. Ces innovations concernent aussi bien le produit ou le service, que le mode d'organisation, de distribution, dans des domaines comme le vieillissement, la petite enfance, le logement, la santé, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion, les discriminations... Elles passent par un processus en plusieurs démarches : émergence, expérimentation, diffusion, évaluation. »[44]

Exemples : la Grameen Bank, ou Reinvent the Toilet Challenge de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates[45].

Les théoriciens de l'innovation

Citons, parmi les grands théoriciens de l'innovation qui ont renouvelé nos conceptions de l'innovation :

Au niveau macro-économique

Au niveau de l'entreprise

Les sources d'innovations

Pour Schumpeter

Joseph Schumpeter distinguait dans Capitalisme, Socialisme et Démocratie, publié en 1942, cinq sources d'innovation que l'on peut considérer par ailleurs comme des catégories :

  1. La fabrication de biens nouveaux ;
  2. Les nouvelles méthodes de production ;
  3. L'ouverture d'un nouveau débouché ;
  4. L'utilisation de nouvelles matières premières ;
  5. La réalisation d'une nouvelle organisation du travail.

Pour Drucker

Peter Drucker en distingue sept[48] :

  • au sein de l'entreprise ;
  1. l'imprévu ;
  2. la contradiction ;
  3. les besoins structurels ;
  4. le changement ;
  • à l'extérieur de l'entreprise ;
5 les changements démographiques ;
6 les changements de perception ;
7 les nouvelles connaissances.

Pour Robinson & Stern

Alan Robinson et Sam Stern en distinguent six[49] :

  1. l'adhésion aux objectifs ;
  2. l'initiative individuelle ;
  3. les expérimentations officieuses (le bootlegging) ;
  4. la sérendipité ;
  5. les stimulations créatives ;
  6. la communication interne.

Ces sources sont typiques de l'innovation participative.

Pour von Hippel

Pour Eric von Hippel, la source d'innovation à privilégier est l'utilisateur pilote (lead user) ce qui donne naissance à l'innovation utilisateur (user innovation).

Les lead users

Méthode employée par Salomon, Décathlon.

Le management de l'innovation

Sur les autres projets Wikimedia :

Le management de l'innovation est la mise en œuvre des techniques et dispositifs de gestion destinés à créer les conditions les plus favorables au développement d'innovations.

En management de l'entreprise (Peter Druckeretc.) le concept de « L'innovation », qui est, elle, une des fonctions de l'entreprise, la fonction transverse qui cherche à assurer la production d’un maximum d'innovations, c'est-à-dire d'offres innovantes. L'innovation est, dans ce dernier cas, un processus managérial, celui consistant à innover, c'est-à-dire à chercher à améliorer constamment l'existant de façon radicale au travers d’un processus dit d’innovation.

L'entreprise innovante. Mesure de la capacité d'une entreprise à innover, de son innovativité

Il existe plusieurs méthodes.

L'innovation intégrale

C'est un nouveau paradigme qui va au delà de la production d'innovation pour devenir. être et rester une entreprise innovante. Elle intègre l'innovation de gestion, l'innovation de production ainsi que l'innovation dans la commercialisation. Elle requiert l'adoption de valeurs favorables à l'innovation, une révision du mode de gouvernante trop souvent emprunté à la hiérarchie militaire pour espérer optimiser les façons de faire.

L'Innovation Premium Index

Selon une enquête de huit ans L'innovativité à long terme, les entreprises les plus innovantes du monde à long terme sont :

  1. Salesforce.com ;
  2. Amazon.com ;
  3. Intuitive Surgical ;
  4. Tencent Holdings ;
  5. Apple ;
  6. Hindustan Lever ;
  7. Google ;
  8. Monsanto ;
  9. Infosys ;
  10. Pernod Ricard.

Embedded in each of these companies is a code for innovation, discernible in their people, processes and philosophies—what les auteurs refer to as a « 3P » framework for understanding the DNA of innovative organizations. What does the average company need to achieve in these areas to spark an innovation premium ?

  1. Fundamental change within senior managers (some mastery of the five discovery skills) ;
  2. changes in how their innovation project teams work (processes that support innovation) ;
  3. changes in philosophies that foster the belief that innovation really is everyone’s job.

L'innovation en pratique

L'innovation est le fruit du travail de nombreuses compétences différentes. Un individu isolé sera donc très rarement « innovant » ; au mieux il sera inventif et créatif. C'est la conjonction de la créativité de toute une équipe (formelle ou non) qui conduit à l'innovation.

Par exemple, un ingénieur doit acquérir une conscience des rouages contribuant à la performance de l’innovation de son entreprise ainsi que se doter d’une bonne vision de l’écosystème de l’innovation de celle-ci. Cette compréhension holistique de l’innovation doit pallier le manque de concertation entre les fonctions de l’entreprise (recherche et développement, marketing stratégique, plan produit, projets de développement, achats, ressources humaines…) dans la veille et la participation à la stratégie innovation.

Penser l’innovation aujourd’hui, c’est également penser en termes d’organisation innovante. Associer l’ensemble des fonctions de l’entreprise et de ses partenaires de l’innovation, dès l’amont du cycle, en raisonnant dans le monde des usages et des expériences clients, en développant enfin une culture de l’innovation et des incitations et valorisations claires pour changer et remettre en cause les habitudes chaque jour.

Les techniques pratiques de l'innovation produit peuvent être déployées selon 3 niveaux :

  • relever les défis de l'innovation dans la vision globale de l'entreprise : organisation, R&D, marketing ;
  • faire surgir et déployer des idées créatrices de valeur : open-innovation, utilisateurs et scénarios d'usages, outils, team-working ;
  • mettre en œuvre l'innovation à tous les stades de la conception : éco-innovation, création de valeur, systèmes complexes, etc..

Développer son potentiel d’innovation par les réseaux

Pour exploiter au mieux ce potentiel d'innovation souvent sous-estimé et peu pris en compte, il est nécessaire de structurer son processus d'innovation et son organisation de travail.

La gestion des ressources humaines est responsable de faciliter toute initiative de créativité et d'originalité dans l'entreprise et tenir compte de toutes les idées. L’organisation de l'entreprise doit permettre le suivi structuré de chaque projet, et la collaboration des différents secteurs de l'entreprise (Marketing, R&D, etc.). Chaque secteur de l’entreprise doit avoir conscience de son savoir-faire technique et savoir l'exploiter, investir régulièrement dans ses outils de travail et former continuellement son personnel. L’entreprise élargie (fournisseurs, clients et autres parties prenantes) devrait être intégré aux différents processus (production, conception, logistique…), par la participation à des réseaux pour rester à l'écoute et se faire connaître.

Les échecs de l'innovation

  • Iridium ;
  • La Sinclair C5 ;
  • La boisson hydratante Nestlé Nestfluid : la gamme Nestfluid était une gamme de 6 références de boissons à base de lait de coco et de lactosérum additionnées de vitamines et minéraux : « Vitalise », « Rayonne », « Equilibre, Body », « Equilibre » et « Protect ». Le concept était « une fusion des bienfaits de l'hydratation et de la nutrition », baptisé par Nestlé, l'hydranutrition. Le produit a été lancé fin 2010 et a été arrêté 1 an plus tard malgré de moyens puissants : 3 vagues publicitaires en télévision pour un montant estimé brut à 21 millions d'euros par Kantar Media ainsi que de l'échantillonnage, des bâches publicitaires, des budgets de référencement importants en distribution... L'objectif de vente était de 100 millions de d'euros de chiffres d'affaires, 5 ans après le lancement en 2015. Une équipe dédiée de 10 personnes avait travaillé spécifiquement sur ce projet. Les raisons de cet échec sont multiples : un positionnement qui manque de simplicité et difficile à comprendre pour les consommateurs, une « mode » des alicaments qui est passée depuis les années 2000, un prix consommateur jugé très cher (1,65 € par bouteille), une implantation rayon peu évidente (au rayon jus de fruits), une communication insuffisamment pédagogique pour expliquer les bénéfices nutritionnels du produit, commentaires négatifs sur le goût sur les forums[50],[51],[52] ;
  • Le pneu Michelin PAX System ;
  • La Renault Vel Satis ;
  • La Smart City Coupé(1998-2007) (4 milliards d'euros de perte) ;
  • La Tata Nano.

L'innovation et la politique

Les répercussions et l'impact économique et social de l'innovation

L'introduction d'innovations, sur le marché, par les entreprises se répercute de multiples façons sur l'économie.

Par exemple, l'invention du motoneige et sa commercialisation par Bombardier Produits récréatifs inc. (BRP) a bouleversé la vie des Inuits.

L'invention par Alistair Pilkington, et la diffusion par la société Pilkington du procédé « Float » a bouleversé l'industrie du verre.

L'innovation, de produit ou de procédé, qu'elle soit radicale ou incrémentale, engendre une plus ou moins grande obsolescence des autres biens de même catégorie.

Sociologie de l'innovation

Les innovations s’inscrivent toujours dans un cadre social bien déterminé, elles dépendent du contexte social de l’environnement dans lequel elles sont nées.

Le développement des petits pots pour bébés ne se comprend que dans un contexte comprenant l’existence du four à micro-ondes, de nombreuses femmes salariées et la notion d’acceptation sociale d’un « baby food » industriel.

Le baladeur, quant à lui, ne peut survivre que dans un monde individualisé (écouter seul « sa » musique, « se couper du monde »…), mobile (ne pas être à la merci d’un fil et ne pas être gêné par l’appareil…), polyvalent (on fait désormais plusieurs choses en même temps - se déplacer et écouter de la musique…) et miniaturisé (l’appareil tient dans la main, ou dans la poche…).

Ces objets techniques ne sont pas « transhistoriques », leur usage, ou leur fonction évolue dans le temps.

Politiques gouvernementales envers la R&D et l'innovation

L'innovation « industrielle » est souvent, comme au Canada, au Québec, au Royaume-Uni, en Espagne, en Suisse, au Brésil, en Nouvelle-Zélande ou, temporairement, en 2013, en France, du ressort d'une instance gouvernementale de haut-niveau, ministère ou secrétariat d'État.

La plupart des grands pays industrialisés s’attachent à favoriser l’innovation.

Levier essentiel de la croissance à long terme de l'économie, elle profite à la collectivité d'une façon plus que proportionnelle à son rendement pour ceux qui la réalisent[réf. nécessaire]. La R&D et l'innovation sont, en outre, un atout stratégique essentiel : l'indépendance nationale dépend d'un socle de recherche solide et de la maîtrise des grandes filières technologiques, ce qui justifie une action des pouvoirs publics pour aider les entreprises à maintenir ou conquérir leur place en la matière.

Il n'y aurait aucun lien entre la quantité d'investissement en R&D d'une entreprise et son potentiel d'innovation.[réf. nécessaire] Il faut reprendre le « paradigme de l'innovation » de von Hippel pour décrypter et comprendre que l'innovation dans les services, l'innovation sociétale tout comme l'innovation technologique sont autant de stratégies porteuses [réf. nécessaire]

La politique européenne d'Innovation est à un tournant. Un groupe de pays piloté par l'Allemagne souhaite uniformiser les pratiques d'innovation en Europe et adopter une politique unique qui ne tirera pas profit de la richesse qu'apporte la diversité. Cela tuera le potentiel innovant des pays du Sud. Cette politique est contraire à tous les textes scientifiques sur le sujet (Richard Florida et sa classe creative, par exemple), ou encore contraire à toutes les réussites (Californie). Cette vision est en partie juste mais doit forcément s'accompagner d'une autre politique qui elle s'appuiera sur les diversité socio-culturelles de l'Europe pour dynamiser des marchés intérieurs, pour produire de l'agilité et de l'opportunisme indispensable en innovation.[réf. nécessaire]

Au Canada

L’innovation se définit comme un engagement des gouvernements à reconnaître et à adopter de nouvelles idées, de nouvelles façons de faire et de nouvelles formes de prestation des services. Elle comprend de nouvelles manières d’optimiser les ressources en faisant appel au public, en assumant de nouveaux risques et en misant sur de nouvelles technologies[53].

L'innovation et l'Éducation nationale

L'innovation est un thème récurrent de recherche au sein de l"Éducation Nationale (Journées nationales de l'Innovation, création du Cnire, etc)

  • Le Cnire (Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative) : « Une pratique innovante est une action pédagogique caractérisée par l’attention soutenue portée aux élèves, au développement de leur bien-être, et à la qualité des apprentissages. En cela, elle promeut et porte les valeurs de la démocratisation scolaire. Prenant appui sur la créativité du personnel et de tous les élèves, une pratique innovante repose également sur une méthodologie de conduite du changement. »

Divers

Notions diverses

Innovation de process ou de procédés

L'innovation de process concerne la mise au point ou l'adoption de méthodes d’organisation, de développement, de fabrication, de production ou de distribution nouvelles. Exemple : le passage du Minitel à l'Internet pour la vente à distance.

Intelligence innovation

Le concept anglophone dintelligence innovation concerne tout ce qui lie le « renseignement », « l'espionnage industriel » non délictueux - c'est-à-dire l'intelligence économique, les veilles qu'elle comprend (veille informationnelle, veille stratégique, veille technologique...) et certaines formes de gestion des connaissances - à l'innovation.

Politique d'innovation et plan d'innovation

Ces expressions désignent de plus en plus des aides que les états et gouvernements mettent ou peuvent mettre en œuvre pour favoriser et promouvoir l'innovation (subventions, défiscalisation, prix, etc.). Dès lors, on n'emploie plus ces expressions (galvaudées par le côté politiques gouvernementales) pour désigner la politique interne de l'entreprise. On préférera utiliser les expressions management de l'innovation, stratégie d'innovation, tableau de bord de l'innovationetc..

Systèmes d'innovation

Les systèmes d'innovation, lorsqu'ils sont liés à la politique d'innovation, ou quand ils concernent l'économie, la sociologie ou la nation, désignent toutes les activités favorisant l'emploi, la création et le développement des entreprises, et donc la croissance, la compétitivité et la performance économique des nations ou des entreprises. Lorsque l'on parle des (ou du) systèmes d'innovation d'une entreprise, le terme désigne alors généralement les méthodologies, les processus et les techniques que cette entreprise peut mettre en œuvre pour améliorer sa compétitivité.

Innovation pull

Venant de l'expression market pull, l'innovation pull est consécutive à la demande exprimée du marché qui « tire » le nouveau produit.

Innovation push

Venant de l'expression technology push, l'innovation push est consécutive à l'évolution d'une technique qui « pousse » à innover.

Il y a deux façons pour que la technologie force à innover :
  • À la suite d'une découverte scientifique ou du service recherche et développement (R&D), il semble impossible de ne pas appliquer cette nouvelle technique aux produits de l'entreprise (innovation de rupture) ;
  • On innove face à une loi de progrès continu, contre laquelle on ne peut quasiment rien. Exemple : la loi de Moore selon laquelle le nombre de transistors par puce double tous les 18 mois.

Innovation entrepreneuriale

« L'entreprise a deux fonctions essentielles, et deux seulement : le marketing et l'innovation. Le marketing et l'innovation produisent des résultats, le reste n'est que dépenses (Peter Drucker) ». Cette vision de l'entreprise n'est pas à prendre au pied de la lettre (au sens strict, seule la fonction « ventes » rapporte de l'argent aux entreprises) mais dans une perspective de long terme, en tant que gage de vitalité : pour Drucker, une entreprise qui cesse d'innover signe son arrêt de mort à plus ou moins moyen terme.

Plate-forme mutualisée Innovation

Les plates-formes mutualisées d’innovation sont destinées à offrir des ressources mutualisées (équipements, personnels et services associés) en accès ouvert, principalement aux membres du ou des pôle(s) de compétitivité labellisateur(s) et en particulier aux PME. Elles doivent permettre de mener à bien des projets de recherche et développement à forte retombées économiques, pouvant aller jusqu’à leur phase d’industrialisation et de mise sur le marché. Elles ouvrent la possibilité de procéder à des projets d’innovation, des essais et des tests, de développer des prototypes et/ou des préséries, voire de servir de laboratoires d’usages ou « living labs ».

L'innovation dans les sports

Des nouveaux sports ont été inventés dans les cinquante dernières années, tous des innovations et certains consacrés comme sports olympiques.

auxquels s'ajoutent les sports extrêmes

Annexes

Notes et références

  1. Godin, B. (2004). Pour une sociologie de la statistique sur la science et l'innovation. Québec: Institut National de la Recherche Scientifique (INRS), Projet sur l'histoire et la sociologie des statistiques sur la STI, 2004a, 16p.(Note de Recherche, 26).
  2. Godin, B., & Trépanier, M. (1995). La politique scientifique et technologique québécoise : la mise en place d'un nouveau système national d'innovation. Recherches sociographiques, 36(3), 445-477.
  3. Flichy, P. (2003). L'innovation technique-2e ed. (lien/HAL).
  4. Besançon, E., Chochoy, N., & Guyon, T. (2013). L'innovation sociale: principes et fondements d'un concept. l'Harmattan.
  5. Dans certaines limites (amélioration continue kaizen ou radicale kaikaku de la Toyota Way).
  6. La polysémie du mot et l'histoire de ce concept a été exposé dans l'épisode « De quoi l’innovation est-elle le nom ? » du 3 octobre 2015 de l'émission de radio "La Conversation scientifique", d'Etienne Klein, sur France Culture.
  7. Un nouveau produit n'est pas forcément innovant. Il peut n'être, comme, l'iPad mini qu'une extension de gamme. On ne peut alors pas le qualifier d'« innovation».
  8. Manuel d'Oslo : « An innovation is the implementation of a new or significantly improved product (good or service), A product innovation is the introduction of a good or service. A process innovation is the implementation of a new or significantly improved production or delivery method. » Diversement traduit « on entend par innovation technologique de produit la mise au point/commercialisation d'un nouveau produit, etc. » Implémenter nous parait être le meilleur terme générique.
  9. Par exemple, l'invention de la charrue, de la roue ou de l'imprimerie ou plus récemment le Post-it (1980), la souris d'Apple (1984), le Red Bull (1987), les GAB, la GoPro (2005), l'iPad (2010), le système Nespresso (1988), le Piaggio MP3 (2006), la Wi-Fi, YouTube, le Viagra (1990), l'Airbus A380 (2007), les Abribus, Skype, les Varilux, le Vélib' (2007), etc.
  10. Voir « Quelques innovations marquantes des dernières années » dans Le marketing de l'innovation, p. 9-10.
  11. comme au Québec, au Royaume-Uni, en Espagne, en Suisse, au Brésil, en Nouvelle-Zélande ou, temporairement, en 2013, en France.
  12. Godin B (2004) Pour une sociologie de la statistique sur la science et l'innovation. Québec : Institut National de la Recherche Scientifique (INRS), Projet sur l'histoire et la sociologie des statistiques sur la STI, 2004a, 16p. (Note de Recherche, 26).
  13. Godin B (2009) The making of science, technology and innovation policy : Conceptual frameworks as narratives, 1945-2005. Montreal : Centre-Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique.
  14. Ceci grâce à une enquête périodique : l'Enquête Communautaire sur l'innovation pilotée par l'Insee et dont les définitions encadrent peu ou prou le discours sur le sujet
    Cela se traduit par la publication de l'Innovation Union Scoreboard, indicateur de l'innovativité nationale — la capacité nationale comparée des 28 pays de l'Union européenne à innover – et de ses facteurs explicatifs.
  15. À ce niveau, en France, l'innovation est un thème récurrent de recherche pour l'Éducation Nationale. Voir le Cnire.
  16. Benoît Godin, Innovation. The history of a category.
  17. (en) Benoît Godin, « Innovation: the history of a category », Project on the Intellectual History of Innovation,‎ , p. 24 (lire en ligne)
  18. USI Events, « De quoi l'innovation fut-elle le nom ? - Vincent Bontems, à l'USI », (consulté le )
  19. 1939 et 1942.
  20. Godin, B. (2008). Innovation: the History of a Category. Project on the Intellectual History of Innovation Working Paper, (1).
  21. Godi, B (2012). Innovation Studies : The Invention of a Specialty. Minerva, 50(4), 397-421.(résumé.
  22. Godin B. (2010), National innovation system : a note on the origins of a concept. Project on the Intellectual History of Innovation, Montreal, Quebec.
  23. La révolution collaborative - Les Echos.
  24. Godin, B. (2006). The Linear model of innovation the historical construction of an analytical framework. Science, Technology & Human Values, 31(6), 639-667.
  25. Godin, B. (2002). The rise of innovation surveys: Measuring a fuzzy concept. Canadian Science and Innovation Indicators Consortium, Project on the History and Sociology of S&T Statistics, Paper, (16).
  26. Jean-Michel Briet et Jean-Louis Swiners (préf. Edward de Bono), L'intelligence créative : au-delà du brainstorming, Paris, Maxima, , 206 p. (ISBN 9782840013853), p. 177.
  27. Manuel d'Oslo, p. 54.
  28. Barnu (Franck —) La vraie nature de l'innovation, 2010, p. 10.
  29. Plus Grande Caractéristique Commune.
  30. Innovation Unit, Royaume-Uni de la part of Trade and Industry, 2004.
  31. Peter Drucker, Innovation and Entrepreneurship 1985.
  32. Le Marketing de l'innovation (2011) dans un encadré consacré spécialement à ce problème, p. 12.
  33. Ibid. encadré p. 14.
  34. Philip Kotler, Kevin Keller & Delphine Manceau, Marketing Management, 14e édition, Pearson, Paris, 2012 (traduit de : Philip Kotler & Kevin Keller, Marketing Management, 14th edition, Prentice Hall, 2011.
  35. (en) The Global Competitiveness Report 2012-2013 - Forum économique mondial, p. 8 [PDF].
  36. Ram Nidumolu, C.K. Prahalad et M.R. Rangaswani, «  »Why sustainability is now the Key Driver of Innovation, Harvard Business Review.
  37. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, Quel avenir pour les métaux ? Raréfaction des métaux, un nouveau défi pour la société, EDP Sciences, p. 61.
  38. Alan Robinson & Sam Stern, « Quand l'encre explose » et « Les heureuses coïncidences » dans L'entreprise créative. Comment les innovations surgissent vraiment, Éditions d'Organisation, Paris, 2000, p. 200-208 et 220-223. Traduit de : (en) Corporate Creativity. How Innovation and Improvement Actually Happen, Berrett-Koehler, San Francisco, 1997.
  39. Voir sur techtoc.tv..
  40. Voir sur internetactu.net..
  41. Pour une analyse de ces politiques de concertation au niveau européen dans le cadre de la politique des Médias, Europe créative, et la politique européenne en matière d'innovation, voir : Violaine Hacker, The EU media policy and the EU2020 Strategy: New roles and actions for players of the Creative Europe, European Union at the crossroads: The European perspectives after the global crisis, Attila Ágh (ed.), Budapest College of Communication, Business and Arts 2011 (ISBN 978-963-88943-2-8), (ISSN 1589-6781), p. 123-152.
  42. « Les Dix Modeles d'Innovation Rigueur-et Innovation », sur Dix Modeles D'Innovation Résumé, (consulté le ).
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  44. « Rapport de synthèse du groupe de travail innovation sociale du CSESS », (consulté le ).
  45. (en) Water, Sanitation & Hygiene : Areas of Focus - Fondation Bill-et-Melinda-Gates.
  46. Les entrepreneurs, Pluriel, 1985.
  47. https://www.amazon.com/The-Innovators-DNA-Mastering-Disruptive/dp/1422134814/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1362476802&sr=8-1&keywords=The+Innovator%27s+DNA.
  48. Les Entrepreneurs (1985), p. 57 et suivantes.
  49. L'entreprise créative. Comment les innovations surgissent vraiment (2000).
  50. Sophie Lécluse, « Nestlé arrête le Nesfluid un an après son lancement », sur latribune.fr, (consulté le ).
  51. Patrick Cappelli, « L'échec de Nesfluid était-il prévisible ? », sur strategies.fr, (consulté le ).
  52. Sylvie Leboulenger, « Nesfluid, une chute annoncée », sur lsa-conso.fr, (consulté le ).
  53. L’innovation au gouvernement ? Entretiens avec de hauts fonctionnaires du Canada, Deloitte, Toronto, 2011.

Voir aussi

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Articles connexes

Penseurs

Bibliographie

1950-1984

  • Peter Drucker, La pratique de la direction des entreprises, Les Éditions d'Organisation, 1957. Traduit de ; The Practice of Management, 1954.
  • Peter Drucker, Que sera demain ? Prévisions, Les Éditions d'Organisation, 1961, Chap. II, « Du progrès à l'innovation », Traduit de : Landmarks of Tomorrow, 1957 . Disponible sur Google Book.Landmarks of Tomorrow
  • (en) Kenneth Knight, « A Descriptive Model of the Intra-Firm Innovation Process », dans : The Journal of Business, 1967, Vol.40, p. 478–496

1985-1997

  • Peter Drucker, Les Entrepreneurs, Pluriel, Paris, 1985. Traduit de : (en) Innovation et Entrepreneurship. Practice and Principles, Harper & Row, New York, 1985.
  • Richard N. Foster , L'Innovation. Avantage à l'attaquant, InterÉditions, Paris, 1986. (Traduit de : (en) Innovation: The Attacker's Advantage, Summit Books, 1986.
  • (en) Rebecca Henderson et Kim Clark, « Architectural innovation : The reconfiguration of existing product technologies and the failure of established firms », in : Administrative Science Quaterly 35 : 9-30, 1990. Le texte et une présentation de ce texte sont disponibles ici)
  • (en) Constantinos Markides, All the Right Moves: A Guide to Crafting Breakthrough Strategy, Perseus, 1990.
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  • Alan Robinson & Sam Stern, L'entreprise créative. Comment les innovations surgissent vraiment, Éditions d'Organisation, Paris, 2000. Traduit de : (en) Corporate Creativity. How Innovation and Improvement Actually Happen, Berrett-Koehler, San Francisco, 1997 (?)

2000-2003

  • (en) Peter Scott-Morgan, The End of Change: How Your Company Can Sustain Growth and Innovation While Avoiding Change Fatigue, McGraw-Hill, 2002.
  • (en) Roger Bean & Russell Radford, The Business of Innovation: Managing the Corporate Imagination for Maximum Results, Amacom, 2001.
  • Robert Sutton, 11,5 idées décalées pour innover : Le guide pratique de l'innovation pour tous les managers qui veulent faire bouger les choses, Village Mondial, 2001 (traduit de : (en) Weird Ideas That Work: 11 1/2 Ways to Build Companies Where Innovation Never Stops, Free Press, 2001)
  • (en) Richard Foster and Sarah Kaplan, Creative Destruction: Why Companies That Are Built to Last Underperform the Market. And How to Successfully Transform Them, Currency Book, New York, 2001.
  • (en) Tom Kelley, The Art of Innovation, Doubleday, 2001.
  • (en) Clayton Christensen. The Innovator's Dilemma. HarperBusiness. 2001.
  • Nathalie Joulin, Les coulisses des nouveaux produits. Innover en s'inspirant de la grande consommation, Éditions d'Organisation, Paris, 2002.
  • Bertrand Bellon, L'innovation créatrice, Economica, 2002.
  • (en) Everett Rogers, Diffusion of Innovations, 2003
  • (en) Clayton Christensen, The Innovator's Solution: Creating and Sustaining Successful Growth. Harvard Business School Press. 2003.

2004-2007

  • (en) Constantinos Markides & Paul Geroski, Fast Second: How Smart Companies Bypass Radical Innovation to Enter and Dominate New Markets, Jossey-Bass, 2004.
  • Jean-Louis Swiners et Jean-Michel Briet, L'intelligence créative au-delà du brainstorming. Innover en équipe, Maxima, 2004.
  • (en) C. K. Prahalad and Venkat Ramaswamy, The Future of Competition: Co-Creating Unique Value With Customers, 2004
  • (en) Anthony Ulwick, What Customers Want: Using Outcome-Driven Innovation to Create Breakthrough Products and Services, McGraw-Hill, 2005.
  • Jean-Yves Prax, Bernard Buisson et Philippe Silberzahn, Objectif Innovation, Dunod, 2005
  • (en) Tom Kelley, The Ten Faces of Innovation : IDEO's Strategies for Defeating the Devil's Advocate and Driving Creativity Throughout Your Organization, Currency/Doubleday, 2005
  • (en) Eric von Hippel, Democratizing Innovation, The MIT Press, 2006.
  • Jacques Fache, Les Mutations industrielles, Belin, Collection Mémento. Géographie, 23 octobre 2006.
  • (en) Robin Karol & Bebee Nelson, New Product Development For Dummies, For Dummies, 2007.

2008

  • Vincent Boly, Ingénierie de l'innovation, éditions Hermès, 2008.
  • (en) Constantinos Markides, Game-Changing Strategies: How to Create New Market Space in Established Industries by Breaking the Rules, Jossey-Bass, 2008.
  • Géraldine Benoit-Cervantes, La boite à outils de l'Innovation, Dunod, Paris, 2008.
  • (en) Jean-Philippe Deschamps, Innovation Leaders: How Senior Executives Stimulate, Steer and Sustain Innovation, Jossey Bass, 2008.
  • (en) Alan Lafley & Ram Charam, The Game-Changer: How You Can Drive Revenue and Profit Growth with Innovation, Crown Business, 2008.
  • (en) Roland Berger, Soumittra Dutta, Tobias Raffel & Geoffrey Samuels, Innovating at the Top: How Global CEOs Drive Innovation for Growth and Profit, Palgrave Macmillan, 2008.

2009

  • Jean-Hervé Lorenzi, Alain Villemeur, L'Innovation au cœur de la nouvelle croissance, Économica, 2009
  • Jean-Louis Swiners, « Le conundrum de l’innovation. Des conditions et de la contingence du succès d’une innovation », Le Cercle des Entrepreneurs du Futur, 2009.
  • Arnaud Groff, Manager l'innovation », 100 questions, AFNOR, 2009.
  • Isabelle Denerveaux & Olivier Chatin, L'ADN de l'entreprise innovante: Comment accroître les capacités créatives des entreprises, Eyrolles, 2009.

2011

  • (en) Paul Trott, Innovation Management and New Product Development (5th Edition), Prentice Hall, 2011.
  • (en) Clayton Christensen, The Innovator's Dilemma: The Revolutionary Book That Will Change the Way You Do Business. HarperBusiness, 2011
  • (en) Jeff Dyer, Hal Gregersen et Clayton Christensen , The Innovator's DNA : Mastering the Five Skills of Disruptive Innovators, Harvard Business Review Press, 2011.
  • Bernard Yannou (sous la direction de —), Déployer l'innovation [1], Éditions Techniques de l'ingénieur, 2011 (ISBN 978-2-85059-129-7)
  • Philip Kotler, Kevin Keller & Delphine Manceau, Marketing Management, 14e édition, Pearson, Paris, 2012 (traduit de : (en) Philip Kotler & Kevin Keller, Marketing Management, 14th edition, Prentice Hall, 2011)
  • Emmanuelle Le Nagard-Assayag & Delphine Manceau, Le marketing de l'innovation. De la création au lancement de nouveaux produits, 2e édition, Dunod, 2011.

2012

  • (en) Phil McKinney, Beyond the Obvious: Killer Questions That Spark Game-Changing Innovation, Hyperion, 2012.
  • Séverine Le Loarne et Sylvie Blanco, ouvrage collectif sous la direction de —, Management de l'Innovation , Éditions Pearson Education, 2e édition 2012
  • (en) Terry Jones, ON Innovation, Essental Ideas, 2012.
  • (en) Kenneth Kahn, PDMA Handbook of New Product Development, 3th Edition, Wiley, 2012
  • (en) Navi Radjou, Jaideep Prabhu & Simone Ahuja, Jugaad Innovation: Think Frugal, Be Flexible, Generate Breakthrough Growth, Jossey-Bass, 2012.
  • (en) Vijay Govindarajan & Chris Trimble, Reverse Innovation: Create Far From Home, Win Everywhere, Harvard Business Review Press, 2012.
  • DGCIS, Osez l'innovation. Guide pratique pour les activités de services, Direction Générale pour la Compétitivité des Industries de Service, 2012.
  • Claude Birraux et Jean-Yves Le Déaut, L'innovation à l'épreuve des peurs et des risques, OPECST, 2012

2013

  • (en) Larry Keeley and Helen Walters, Ten Types of Innovation: The Discipline of Building Breakthroughs, Wiley, 2013.
  • Anne Lauvergeon, Un principe et sept ambitions pour l'innovation, 2013.
  • Union de l'Innovation, Guide de poche sur une initiative Europe 2020, 2013
  • Sandrine Fernez-Walch et François Romon, Management de l'innovation. De la stratégie aux projets, 3e édition, Vuibert, 2013.
  • Albéric Tellier et Thomas Loilier, Gestion de l'innovation : Comprendre le processus d'innovation pour le piloter, EMS, 2e édition revue et augmentée, 2013.

Liens externes