Championnat du monde de Formule 1 1980
Sport | Formule 1 |
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Création | 1950 |
Organisateur(s) | FIA |
Édition | 31e |
Nombre de manches | 14 Grands Prix (+1 déclassé) |
Site web officiel |
www.fia.com www.formula1.com |
Champion pilote | Alan Jones |
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Champion constructeur | Williams-Ford |
Navigation
Le championnat du monde de Formule 1 1980 a été remporté par l'Australien Alan Jones sur une Williams-Ford. Williams remporte le championnat du monde des constructeurs.
Règlement sportif
- Des points sont attribués aux six premiers arrivés de chaque course selon le barème « 9, 6, 4, 3, 2, 1 », soit 9 points pour le premier, 6 pour le second, 4 pour le troisième, 3 pour le quatrième, 2 pour le cinquième et 1 point pour le sixième.
- Seuls les cinq meilleurs résultats des sept premières manches et les cinq meilleurs résultats des sept dernières manches sont retenus.
Règlement technique
Principaux engagés
Résumé du championnat du monde 1980
Favori du championnat du fait de ses quatre victoires dont trois consécutives obtenues sur les six dernières courses de la saison précèdente, Alan Jones débute la saison en Argentine par une victoire acquise malgré un tout droit et un arrêt au stand imprévu. Ce succès de l'Australien souligne la supériorité de la Williams FW07 même si la Ligier de Jacques Laffite et la Brabham de Nelson Piquet ont laissé entrevoir de jolies choses.
Au Brésil, les Williams sont en retrait et ne peuvent rien faire pour contrer l'irrésistible domination des Renault. En tête jusqu'à la mi-course, Jabouille est contraint à l'abandon et doit céder la victoire à son coéquipier René Arnoux qui décroche ainsi son premier succès en Formule 1, succès confirmé en Afrique du Sud, à nouveau suite à un abandon de Jabouille, l'homme fort de la course.
À Long Beach, en Californie où Alain Prost blessé au poignet gauche à la suite d'un grave accident aux essais du Grand Prix d'Afrique du Sud est remplacé chez McLaren par Stephen South (qui ne parviendra à se qualifier pour la course) tandis que chez ATS Jan Lammers prend la place de Marc Surer victime lui aussi d'un grave accident lors des qualifications du Grand Prix d'Afrique du Sud. Nelson Piquet signe sa première victoire en F1 au terme d'un beau cavalier seul. Très régulier depuis le début de l'année, le pilote brésilien revient du même coup en tête du championnat à égalité avec René Arnoux. La course est marquée par le grave accident du pilote suisse Clay Regazzoni victime d'une défaillance des freins de son Ensign qui s'est écrasé contre un muret de béton. Regazzoni restera paraplégique suite à cet accident.
Curieusement à la peine après leur début de championnat en fanfare, les Williams retrouvent des couleurs en Belgique. Auteur de la pole position, Jones doit néanmoins s'incliner face à la Ligier de Didier Pironi qui signe à son tour son premier succès en Formule 1. Quatrième, Arnoux reprend seul les commandes du championnat avec deux points d'avance sur Jones et trois sur Piquet.
Le duel Williams-Ligier reprend à Monaco dans un Grand Prix marqué par le spectaculaire décollage au premier freinage de la Tyrrell de Derek Daly. Dominateur durant la majeure partie de la course, Pironi part pourtant à la faute en fin de course et offre la victoire à Reutemann. Troisième et profitant des abandons de Jones et Arnoux, Piquet se hisse seul en tête du championnat.
On retrouve le duel Williams-Ligier en France, où impérial, Jones vient à bout de Pironi et Laffite. Ce succès permet à l'Australien de reprendre la tête du championnat avec trois points d'avance sur Piquet et cinq sur Arnoux et Pironi.
Les Ligier semblent en mesure de prendre leur revanche sur les terres de Williams à Brands Hatch mais, victimes d'une défaillance de leurs jantes, Pironi et Laffite doivent abandonner et concéder une nouvelle défaite à Jones, lequel s'envole irrésistiblement au championnat, seul le régulier Piquet parvenant à s'accrocher.
Après trois défaites de rang face aux Williams, les Ligier retrouvent le chemin de la victoire à Hockenheim grâce à Jacques Laffite, victoire quelque peu chanceuse pour Laffite qui a profité d'une crevaison de Jones en fin de course. Pourtant sur le podium, Laffite n'a pas vraiment le cœur à savourer son succès puisque quelques jours plus tôt, sur ce même circuit et à l'occasion d'une séance d'essais privés, son ancien coéquipier Patrick Depailler a trouvé la mort au volant de l'Alfa Romeo.
En Autriche à l'Österreichring, les Renault profitent de la perte de puissance qui affecte les moteurs atmosphériques de la concurrence. Souvent malchanceux depuis le début de la saison, Jabouille décroche sa première victoire de l'année et ouvre enfin son compteur au championnat. Solide deuxième, Jones reste plus que jamais un confortable leader du championnat avec 11 points d'avance sur Piquet.
Plus régulier que brillant depuis le début de la saison malgré une belle victoire à Long Beach, Piquet sonne la charge à Zandvoort. Profitant d'une erreur de Jones parti à la faute au premier tour et contraint à un long arrêt au stand pour réparation, Piquet remporte sa deuxième victoire de la saison après s'être débarrassé d'Arnoux et de Laffite. Il revient ainsi à deux points de Jones au championnat et s'empare de la tête du classement général après une nouvelle domination au Grand Prix d'Italie exceptionnellement organisé à Imola. Deuxième de la course, Jones limite les dégâts au championnat puisqu'il ne compte qu'un seul point de retard sur son rival brésilien au moment d'aborder la tournée nord-américaine, décisive pour l'attribution du titre mondial.
Auteur de la pole position au Grand Prix du Canada, Piquet s'élance juste devant Jones. Mais le duel tourne court puisqu'au premier virage, Jones provoque un accrochage entre les deux hommes qui entraîne un carambolage général. Un deuxième départ est donné et Piquet prend les commandes de la course au volant de sa voiture de réserve. Le festival du brésilien ne dure que 23 tours, avant que son moteur ne le trahisse. Vainqueur sur tapis vert devant son coéquipier Carlos Reutemann suite à la rétrogradation à la troisième place du vainqueur initial de la course Didier Pironi pénalisé d'une minute pour départ anticipé, Jones décroche du même coup le titre de champion du monde. Même s'il ne compte que 8 points d'avance sur Piquet avec encore une course à disputer le brésilien a déjà atteint son quota de cinq arrivées dans les points sur la deuxième moitié de saison, et devra décompter son moins bon résultat dans le cas d'une hypothétique victoire à Watkins Glen, Jones ne peut donc plus être rejoint. À Watkins Glen, le nouveau champion du monde met un point d'honneur à faire oublier ces subtilités mathématiques en décrochant une nouvelle victoire à nouveau devant son coéquipier Reutemann.
Grands Prix de la saison 1980
Le Grand Prix d'Espagne a été destitué de son caractère officiel et, ne faisant plus partie du championnat du monde de Formule 1 est indiqué par un fond rose.
Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
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1er | Alan Jones | Australie | Williams-Ford | 67 (71) |
2e | Nelson Piquet | Brésil | Brabham-Ford | 54 |
3e | Carlos Reutemann | Argentine | Williams-Ford | 49 |
4e | Jacques Laffite | France | Ligier-Ford | 34 |
5e | Didier Pironi | France | Ligier-Ford | 32 |
6e | René Arnoux | France | Renault | 29 |
7e | Elio de Angelis | Italie | Lotus-Ford | 13 |
8e | Jean-Pierre Jabouille | France | Renault | 9 |
9e | Riccardo Patrese | Italie | Arrows-Ford | 7 |
10e | Keke Rosberg | Finlande | Fittipaldi-Ford | 6 |
11e | Derek Daly | Irlande | Tyrrell-Ford | 6 |
12e | John Watson | Royaume-Uni | McLaren-Ford | 6 |
13e | Jean-Pierre Jarier | France | Tyrrell-Ford | 6 |
14e | Gilles Villeneuve | Canada | Ferrari | 6 |
15e | Emerson Fittipaldi | Brésil | Fittipaldi-Ford | 5 |
16e | Alain Prost | France | McLaren-Ford | 5 |
17e | Jochen Mass | Allemagne | Arrows-Ford | 4 |
18e | Bruno Giacomelli | Italie | Alfa Romeo | 4 |
19e | Jody Scheckter | Afrique du Sud | Ferrari | 2 |
20e | Héctor Rebaque | Mexique | Brabham-Ford | 1 |
21e | Mario Andretti | États-Unis | Lotus-Ford | 1 |
Classement des constructeurs
Place | Constructeur | Châssis | Moteur | Pneumatique | Points | Victoires | Podiums | Poles |
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1 | Williams-Ford | FW07 FW07B |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 120 | 6 | 18 | 3 |
2 | Ligier-Ford | JS11/15 | Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 66 | 2 | 10 | 4 |
3 | Brabham-Ford | BT49 | Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 55 | 3 | 6 | 2 |
4 | Renault | RE20 | Renault-Gordini EF1 | Michelin | 38 | 3 | 4 | 5 |
5 | Lotus-Ford | 81 81B |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 14 | 1 | ||
6 | Tyrrell-Ford | 009 010 |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 12 | |||
7 | McLaren-Ford | M29B M29C M30 |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 11 | |||
8 | Arrows-Ford | A3 | Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 11 | 1 | ||
9 | Fittipaldi-Ford | F7 F8 |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | 11 | 2 | ||
10 | Ferrari | 312 T5 126 C |
Ferrari 015 | Michelin | 8 | 1 | ||
11 | Alfa Romeo | 179 | Alfa Romeo 1260 | 4 | 1 | |||
12 | Shadow-Ford | DN11 DN12 |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | ||||
13 | ATS-Ford | D3 D4 |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | ||||
14 | Osella-Ford | FA1 FA1B |
Ford-Cosworth DFV | Goodyear | ||||
15 | Ensign-Ford | N180 | Ford-Cosworth DFV | Goodyear |