Élection présidentielle iranienne de 2024

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Élection présidentielle iranienne de 2024
Président
Par intérim
Mohammad Mokhber
Indépendant

L'élection présidentielle iranienne de 2024 se tiendra le afin d'élire le président de la république islamique d'Iran. Il s'agit d'une élection anticipée faisant suite au décès du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère.

Contexte[modifier | modifier le code]

Ebrahim Raïssi, élu lors de l'élection présidentielle du , était connu pour être ultra-conservateur, proche du guide suprême Ali Khamenei, voire décrit comme un successeur potentiel de ce dernier[1]. Il avait supervisé des exécutions de détenus politiques en 1988 et était accusé de « violations des droits humains » par plusieurs représentants des organisations des droits de l'homme en Iran[2]. Il faisait partie des personnalités iraniennes sanctionnées par les États-Unis[3].

Le , le président meurt dans l'accident de son hélicoptère, où tous les passagers trouvent la mort, dont également le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, le gouverneur de la province d'Azerbaïdjan oriental, Malek Rahmati, et le représentant du Guide suprême en Azerbaïdjan oriental, Mohammad Ali Ale-Hashem (en)[4],[5].

Après la confirmation du décès d'Ebrahim Raïssi, le gouvernement annonce le que le scrutin se tiendra le et que la campagne électorale se déroulera du au [6],[4].

Système électoral[modifier | modifier le code]

Le président de la république islamique d'Iran est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois de manière consécutive[7],[8].

Tout citoyen iranien né en Iran, croyant en Dieu et en la religion officielle de l'Iran — l'islam —, qui a toujours été fidèle à la Constitution et qui est âgé de plus de 21 ans peut s'inscrire comme candidat à la présidentielle. L'Agence de surveillance des élections (EMA), gérée par le Conseil des gardiens de la Constitution, examine les candidatures et sélectionne les candidats considérés comme aptes à se présenter aux élections. Le Conseil des gardiens n'annonce pas publiquement la raison du rejet de certains candidats, bien que ces raisons soient expliquées à chaque candidat individuellement. Les candidatures de femmes ont toujours été exclues par le Conseil[9],[10]. Cependant, avant l'élection présidentielle de 2021, le porte-parole du Conseil des gardiens a déclaré qu'il n'y pas d'obstacle juridique a ce que une femme soit présidente[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ebrahim Raïssi, le président iranien qui était pressenti pour succéder au Guide suprême, est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « "Boucher de Téhéran", "visage dur de l'Iran": qui était Ebrahim Raïssi, mort dans un crash d'hélicoptère? », sur BFMTV (consulté le )
  3. « Crash en Iran : qui était Ebrahim Raïssi, président ultra-conservateur et autoritaire ? », sur France 24, (consulté le )
  4. a et b « L'Iran en deuil après la mort du président Raïssi dans un crash d'hélicoptère », sur TV5MONDE, (consulté le )
  5. (en) « Who was on board the missing helicopter? », sur Al Jazeera, .
  6. (en) « Iran to hold presidential elections on June 28 after Raisi’s death », Al Arabiya (consulté le )
  7. « Constitution de la République Islamique d’Iran », sur www.ebrahimemad.net (consulté le ).
  8. « constitution », sur www.wipo.int (consulté le ).
  9. « First female candidate registered for Iranian presidential elections - Trend.Az » [archive], sur en.trend.az, (consulté le ).
  10. (en) « Iran’s ban on female presidential candidates contradicts Constitution » [archive], Amnesty International, (consulté le ).
  11. (en-US) Holly Dagres, « Will Iran let a woman run for president in 2021? », (consulté le )