Élisée Alban Darthenay

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Élisée Alban Darthenay
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Élisée Alban Darthenay ou Lieutenant Darthenay, connu également comme Jean-Louis Naucourt, dans la Résistance française, né le à Montrouge, arrêté le 7 avril 1944, ne parlera pas malgré les atroces tortures infligées, d’où son surnom « le Muet », fusillé par l’ennemi le à Sièges, est un militaire français ainsi qu'un héros et martyr de la résistance des maquis de l'Ain et du Haut-Jura[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunes années et formation[modifier | modifier le code]

Pensionnaire dans un collège de Cannes (de 1922 à 1924), il intègre ensuite le lycée Lakanal (obtention du bac math-philo) puis le lycée Condorcet (en 1933) où il entre en classe préparatoire (« corniche »)[1]. En octobre 1935, il intègre Saint-Cyr (promotion Maréchal Lyautey)[1].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

En , il intègre l'infanterie comme sous-lieutenant et débute au 4e régiment d'infanterie à Auxerre[1].

En septembre 1939, lors de la Bataille de France, il est chef de section en Lorraine à proximité de la Ligne Maginot[1]. Il est ensuite Capitaine de compagnie[1]. À la suite de la retraite générale, il est affecté à la défense de ponts dans le nord où il est fait prisonnier le [1].

Entre et , il est détenu en Allemagne dans divers endroits dont il tente de s'évader[1]. Il est finalement transféré au château de Colditz en . Il se rend malade afin d’être hospitalisé à Hohenstein-Herstal, d'où il escompte s’évader, ce qu’il parviendra à réaliser en , grâce aux vêtements civils envoyés par sa femme, quelques jours avant d'être transféré à Lübeck[2]. Il retrouve sa famille en France puis tente de rallier les FFL en Afrique du Nord[1].

La Résistance[modifier | modifier le code]

À la suite du défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax, il rejoint les maquis de l'Ain et du Haut-Jura dans lequel son nom de résistance est « Jean-Louis Naucourt »[3]. Il effectue diverses missions avant d'être arrêté le à Thoirette[1]

Il est interrogé et subira d’atroces tortures par la Gestapo à Oyonnax[1]. Il gardera le silence, d’où son sur mon « le Muet ». Il est abattu par l’ennemi à Sièges dans la nuit du 11 au avec quatre autres résistants dont son agent de liaison André Bésillon[1].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

La stèle (Sièges) en hommage aux résistants abattus le 11 avril 1944
  • La promotion 1974-1976 de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr dont il a été élève porte son nom[4].
  • Il y a une rue du Lieutenant-Darthenay à Nuits-Saint-Georges[1] ainsi qu'une rue Lieutenant-Naucourt à Oyonnax[1], ville qui compte également une rue André-Besillon[5].
  • Il y a une stèle à Sièges érigée en hommage à Élisée Alban Darthenay, André Besillon ainsi qu'aux autres résistants abattus le [6]
  • Une "Esplanade Lieutenant Darthenay" à Samois-Sur-Seine (77) a été inaugurée le 8 mai 2024 à l'occasion du 80ème anniversaire de la mort du Lieutenant Darthenay, parti de cette ville où résidait sa famille pour rejoindre la Résistance dans les Maquis de l'Ain.



Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Congar, « Lieutenant Élisée-Alban Darthenay », Leur résistance, Paris, chez A. Renault, 1948, p. 45-52. Lire en ligne.
  • Michel Geffroy avec Philippe Nuyttens, Lieutenant Darthenay, un Saint-Cyrien dans la Résistance , éditions Balland, janvier 2022, 466 pages : https://editions-balland.com/Lieutenant-Darthenay_oeuvre_12805.html
  • Michel Geffroy (décédé en février 2023, RIP) et Philippe Nuyttens ont réalisé un biopic résumant en 33' la biographie consacrée à Élisée Alban Darthenay (provisoirement désactivé).
  • Un site internet est dédié au Lieutenant Darthenay : https://www.promoltd.org

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o « Biographie Lt Darthenay », sur www.promoltd.org (consulté le ).
  2. ↑ Yves Congar, Leur résistance, Paris, chez l'auteur, 1948, p. 49
  3. ↑ « Elysée DARTHENAY dit Naucourt », sur www.maquisdelain.org (consulté le )
  4. ↑ « Les Saint-Cyriens viendront honorer le lieutenant Darthenay le 17 avril », sur Le Progrès (consulté le ).
  5. ↑ « BÉSILLON André Jean Marius », sur memorialgenweb.org
  6. ↑ « A Sièges, hommage à la Résistance et au lieutenant Darthenay », sur Le Progrès (consulté le )

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