Abbaye de Revesby

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Abbaye de Revesby
image de l'abbaye
La grille d'entrée du site de l'abbaye
Diocèse Diocèse de Lincoln
Patronage Sainte Marie
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CLXXXVI (186)[1]
Fondation 9 août 1143
Cistercien depuis 1147
Dissolution 1539
Abbaye-mère Abbaye de Rievaulx
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles 519 - Cleeve (1198-1536)
Congrégation Savigniens (1143-1147)
Ordre cistercien (1147-1539)
Protection Monument classé (le 14 septembre 1966 sous le numéro 400457[2]
Coordonnées 53° 08′ 12″ N, 0° 03′ 04″ O[3]
Pays Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Comté Lincolnshire
District East Lindsey
Ville Revesby
Géolocalisation sur la carte : Lincolnshire
(Voir situation sur carte : Lincolnshire)
Abbaye de Revesby
Géolocalisation sur la carte : Angleterre
(Voir situation sur carte : Angleterre)
Abbaye de Revesby
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Abbaye de Revesby

L’abbaye de Revesby est une ancienne abbaye, savignienne puis cistercienne, située dans le village de Revesby, dans le comté du Lincolnshire, en Angleterre. Comme la plupart des abbayes britanniques, elle a été fermée par Henri VIII durant la campagne de dissolution des monastères. Transformée ensuite en manoir par ses propriétaires successifs, elle a été habitée notamment par Joseph Banks.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée, suivant les sources, en 1142[4] ou 1143[5] par Guillaume de Roumare (« William de Romara »), comte de Lincoln, pour que les moines prient pour le repos de son âme et de celles de ses ancêtres[6]. Le premier abbé en est Aelred de Rievaulx lui-même, avant d'être nommé abbé de Rievaulx en 1146[5] ou 1147[7]. D’autres chroniques font état de « William » comme premier abbé, alors qu'Aelred est abbé de Rievaulx dès 1142[4].

Contrairement à la plupart des abbayes cisterciennes, le site choisi par le comte pour construire l'abbaye n'est pas désert et inculte : trois hameaux y sont implantés, qu'il faut détruire pour construire l'abbaye ; les habitants se voient proposer le choix entre un nouveau site offert par le comte, la liberté d'aller où bon leur semble[5] ou la possibilité de devenir convers[8]. En attendant d'avoir construit l'abbatiale, les moines prient dans l'église existante de Saint-Laurent[7].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les chroniques rapportent que l'abbaye est obligée d'emprunter de l'argent, notamment à des juifs[9]. En 1216, un des moines est arrêté par le Prince Jean, accusé d'avoir participé à la Première Guerre des barons ; mais, l'enquête menée, il s'avère qu'il a pris l'habit avant le début de cette guerre[4].

L'abbaye est relativement prospère, au point de fonder une abbaye-fille, celle de Cleeve en 1198[3].

Liste des abbés de Revesby[modifier | modifier le code]

  • Aelred de Rievaulx[5], nommé en 1142[note 1];
  • Walo, attesté en 1155 ;
  • Hugh, attesté en 1176 et en 1200 ;
  • Ralf, attesté en 1208 ;
  • Elias, attesté en 1216 et en 1231 ;
  • Matthew ;
  • William, attesté en 1255 ;
  • Walter, attesté en 1257 et en 1263 ;
  • Robert, attesté en 1275 ;
  • Henry, attesté en 1291 ;
  • Walter, élu en 1294 ;
  • Philip, attesté en 1294 ;
  • Henry, élu en 1301, attesté en 1314 ;
  • Henry, attesté en 1385 ;
  • John de Toft, attesté en 1390 ;
  • Thomas, attesté en 1504 et en 1532 ;
  • Robert Styk ou Banbury, attesté en 1536 ;
  • John, attesté en 1537[4].

Dissolution du monastère[modifier | modifier le code]

Le , comme l'immense majorité des monastères britanniques, à la suite de la rupture entre Henri VIII et l'Église catholique, l'abbaye de Revesby est fermée et détruite lors de la campagne de dissolution des monastères[4].

La maison construite à l'emplacement de l'abbaye appartient au XVIIIe siècle à la famille Banks. C'est notamment là que grandit Joseph Banks, directeur de la Royal Society, explorateur, compagnon de James Cook et botaniste. En 1818, ce manoir est reconstruit dans un style néo-gothique. Le nouveau propriétaire, James Banks Stanhope, arrière-petit-fils de Joseph Banks, passe sa vie à l'entretenir ainsi que l'église Sainte-Marie-et-Saint-Laurent, jusqu'à sa mort en 1901[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans certaines chroniques[4], c'est un nommé « William » qui est le premier abbé.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 169.
  2. (en) « Revesby Abbey and Stable Yard, Revesby », sur britishlistedbuildings.co.uk, British Listed Buildings (consulté le ).
  3. a et b « Revesby », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  4. a b c d e et f « Houses of Cistercian monks — 20. The abbey of Revesby », sur british-history.ac.uk, British History (consulté le ).
  5. a b c et d (en) Sharla Race, Aelred of Rievaulx : Cistercian Monk and Medieval Man: A Twelfth Century Life, , 230 p. (ISBN 9781907119026, lire en ligne), p. 79-81, « Abbot of Revesby ».
  6. (en) « Revesby Abbey », sur nationalarchives.gov.uk, The National Archives (consulté le ).
  7. a et b « Cistercian Abbeys: Revesby », sur cistercians.shef.ac.uk, Ordre cistercien en Angleterre (consulté le ).
  8. Janet E. Burton 1994, « The coming of the Cistercians », p. 73.
  9. Janet E. Burton 1994, « The management of economic resources », p. 261.
  10. E. G. Kinglake, « Revesby abbey, Sir Joseph Banks' Home », The Sydney Morning Herald,‎ , p. 13 (ISSN 0312-6315, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]