Alexandre Vayssière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alexandre Vayssière
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Jean Alexandre Vayssière (Espalion, -îles des Chelouks, ) est un explorateur, aventurier et négociant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un commerçant, François Vayssière et de Thérèse Bourdiol, il est orphelin de bonne heure et est alors recueilli avec sa sœur et son frère cadet, par son oncle, le docteur Victor Vayssière[1]. Il étudie au collège d'Espalion et commence par publier à Paris des articles au Magazine universel[2].

Le , il est incorporé sur sa demande au 31e de ligne en Afrique. Officier de hussards dans les armées de Napoléon III, il part chercher fortune en Égypte. Le , il fait partie d'une expédition de chasse autour de Khartoum avec Alphonse de Malzac et Giovanni Canonica. Il s’installe dans le Kordofan après avoir participé à une campagne en Arabie avec Ibrahim-Pacha. Il y fonde un établissement et s'enrichit dans le commerce de la gomme et de l'ivoire (1857). Il tente ensuite de chasser pour son propre compte (1858-1859) et chasse ainsi l'éléphant sur le Nil Blanc et le Molmul[3] en suivant les traces d'Arnaud-Bey et de Ferdinand Werne. Un des premiers Français à pénétrer dans le Bahr el Ghazal, il fonde un deuxième établissement sur le Molmul puis disparait en mai 1861 alors qu'il descendait le Nil avec un chargement d'ivoire et de pelleteries, sans doute assassiné.

Contrairement à Alphonse de Malzac, Vayssière obtient une excellente réputation dans les régions du Nil. Il publie aussi des articles au Moniteur et dans la Revue des Deux-Mondes qui ont permis une meilleure connaissance du Bahr el Ghazal et ont influencé les voyages de Georg August Schweinfurth.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Mémoire d'un voyage en Haute-Nubie, 1851
  • Souvenirs d'un voyage en Abyssinie, préface d'Alexandre Dumas, 1857[4]
  • Voyage au pays de la reine de Saba - En Égypte, avec Joseph-Pons d'Arnaud et Alexandre Dumas (préface), rééd., Pygmalion, 2011

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H. Dehérain, Le Soudan égyptien, in Histoire de la Nation égyptienne, t. VI, 1934, p.484-485
  • Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, Afrique, CTHS, 1988, p.323
  • Alexandre Vayssière, Deux carnets de notes de voyage en Égypte et au Soudan, l'un portant sur la période de décembre 1853 à avril 1854, l'autre sans date mais à peu près de la même époque[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Blanc, Espalion. Série d'études historiques sur une petite ville du Rouergue, 1928, p. 333-339 (réimpression, Le Livre d'histoire-Lorisse, 2002).
  2. Il y publie en octobre 1839 l'article Ferdousi. Poète persan, auteur du Schah-Nameh, ou Livre des Rois (p. 62-64) et en août 1840, Le Roi des forêts, légende rouerguate (p. 321-327).
  3. Non identifié. Un des innombrables cours d'eau de ce secteur dont le nom a vraisemblablement changé.
  4. Le début du récit fut publié dans la Revue des Deux mondes du 1er octobre 1850 sous le titre L'Abyssinie et le Hedjaz. La suite paraît en vingt-et-un chapitres dans Le Moniteur sous le titre En Abyssinie du 21 novembre au 1er février 1856.
  5. lire en ligne sur Gallica

Liens externes[modifier | modifier le code]