Amira Elghawaby

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Amira Elghawaby
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La représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie (en)
depuis le
Biographie
Naissance
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أميرة الغوابيVoir et modifier les données sur Wikidata
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Amira Elghawaby (en arabe : أميرة الغوابي), est une journaliste canadienne, professionnelle de la communication et défenseure des droits des musulmans. En , elle devient la première personne à être nommée « représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l'islamophobie ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Amira Elghawaby est née en Égypte. À peine âgée de deux mois, elle émigre au Canada avec sa mère, Mona, pour y rejoindre son père, Yehia, qui y travaille comme ingénieur depuis deux ans. Elle débute sa scolarité à Orléans, dans la banlieue d'Ottawa, avant de déménager en 1988 à Bandung, en Indonésie, où son père officie comme conseiller technique en chef d'un programme de l'Organisation de l'aviation civile internationale. Elle y reste jusqu'en 1992 et effectue donc une partie de ses études secondaires à la Bandung Independent School avant de les terminer au Canada[1].

De 1996 à 2001, elle étudie à l'université Carleton dont elle sort diplômée avec un baccalauréat spécialisé en journalisme et droit[2],[3].

Elghawaby vit à Ottawa, au Canada[4]. Elle est mariée et mère de trois enfants[1]. Elle est de confession musulmane[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Au cours de sa carrière journalistique, elle est amenée à produire des articles et des commentaires pour CBC Radio, l'Ottawa Citizen, le Toronto Star, la Literary Review of Canada et le Globe and Mail[2],[5].

En 2012, elle intègre le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) où elle officie d'abord comme « coordinatrice responsable des affaires liées aux droits de l'homme et libertés civiles de communautés issues de la diversité », puis comme « directrice des communications » de 2012 à l'automne 2017[2],[6]. D' à , elle siège au conseil d'administration du Réseau canadien anti-haine, duquel elle est une membre fondatrice[7]. D' à , elle gravite autour des instances dirigeantes du Congrès du travail du Canada (CTC), où elle notamment affectée à la communication numérique et aux droits de l'homme[2],[8]. En 2020, elle est nommée conseillère politique du président du CTC, Hassan Yussuff[9]. En , elle intègre la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) où elle officie d'abord comme « directrice des programmes et de la sensibilisation », puis comme « directrice des communications stratégiques et des campagnes » à partir de [10],[11].

En , elle intègre le Groupe consultatif sur la transparence de la sécurité nationale (GCT-SN), un organisme chargé de conseiller le vice-premier ministre de la Sécurité publique et d'autres responsables gouvernementaux[12].

Le [7], le Premier ministre Justin Trudeau nomme Elghawaby première représentante spéciale du Canada dans la lutte contre l'islamophobie pour un mandat de quatre ans[2]. Son bureau dispose d'un budget de 5,6 millions de dollars pour couvrir les cinq premières années d'activités[2]. Le Conseil national des musulmans canadiens(CNMC) a qualifié sa nomination de « moment historique pour les musulmans du Canada »[7]. Cette nomination provoque cependant une controverse[13] en raison du passé journalistique de Mme Elghawaby qui avait publié en 2019, via le Ottawa Citizen, un article où elle déclarait « racistes » les Québécois en général ainsi que d’autres publications, particulièrement un gazouillis[Quoi ?] de , lorsqu'elle avait écrit « Je vais vomir » sur Twitter en réaction à une lettre d’opinion du professeur de philosophie de l’université de Toronto Joseph Heath, qui faisait remarquer que les Canadiens français avaient été le plus grand groupe au pays à avoir subi le colonialisme britannique[14]. Plusieurs groupes réclament sa démission ou son renvoi, notamment le Mouvement laïque québécois[15], ainsi qu'un groupe de plus de 200 signataires, comprenant Nadia El-Mabrouk, présidente du Rassemblement pour la laïcité, et la militante Ensaf Haïdar, femme de Raïf Badawi qui déclarèrent « refuser d'être associées à une communauté musulmane représentée par des personnes qui adhèrent à une vision intégriste de l'Islam[16]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Muslim In Canada - Amira Elghawaby », sur Muslim In Canada, (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) Peter Zimonjic, « Trudeau announces Amira Elghawaby as Canada's first representative to combat Islamophobia », sur CBC.ca, (consulté le ).
  3. (en) « Amira Elghawaby », sur Premier ministre du Canada, (consulté le ).
  4. (en-US) Rachel Lau, « ‘He’s a Canadian hero’: Muslim community raises money for paralyzed mosque shooting victim | Globalnews.ca », sur globalnews.ca, (consulté le ).
  5. (en) « The 2018 National Magazine Awards Jury », sur Prix du magazine canadien, (consulté le ).
  6. (en) « AMIRA ELGHAWABY », Conseil national des musulmans canadiens.
  7. a b et c (en) « Canada appoints first representative to fight Islamophobia », Al Jazeera, (consulté le ).
  8. (en) « Amira Elghawaby », sur RightsCon Toronto 2018 - Sched (consulté le ).
  9. (en) Amira Elghawaby et Peter MacLeod, « Ep.23: New Ventures into Democracy », Forum des politiques publiques, (consulté le ).
  10. (en) « Canadian Race Relations Foundation welcomes new team members », sur IQra ca, (consulté le ).
  11. (en) « Amira Elghawaby », Fondation canadienne des relations raciales (consulté le ).
  12. (en) Catharine Tunney, « National security agencies' relationship with racialized communities marred by a 'trust gap:' report », sur CBC.ca, (consulté le ).
  13. « Québécois dépeints comme « antimusulmans » | Amira Elghawaby restera en poste », sur La Presse, (consulté le ).
  14. « 200 personnes réclament l’abolition du poste d’Amira Elghawaby », sur la Presse canadienne (consulté le ).
  15. « Le Mouvement laïque québécois réclame le départ d’Amira Elghawaby », sur La Presse, (consulté le ).
  16. « Plus de 200 personnes exigent le départ d’Amira Elghawaby et l’abolition de son poste », sur Radio canada (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]