Antoine d'Appiano

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Antoine d'Appiano
Biographie
Naissance
Activité

Antoine d'Appiano (en italien : Antonio d'Appiano), actif entre 1470 et 1483, était, durant les guerres de Bourgogne, l'ambassadeur du duché de Milan auprès de la duchesse de Savoie[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoine d'Appiano né probablement à Appiano dans une famille de juristes, médecins et diplomates. Sa date de naissance est inconnue, comme celle de sa mort, il n'existe à l'heure actuelle aucun document biographique sur sa jeunesse, néanmoins le ton et le style de ses correspondances attestent d'une solide formation juridique et littéraire.

Galéas Marie Sforza lui confie ponctuellement des missions au Duché de Savoie, mais finalement il reste à la cour pendant environ vingt ans, se déplaçant entre Turin, Grenoble, Suze et Genève.

Il est envoyé une première fois à Turin en , réussissant à conclure avec les frères Philippe, Jacques et Jean-Louis de Savoie un traité sur la base duquel les trois passeraient au service de Galéas Marie Sforza et Philippe de Bresse deviendrait son lieutenant en Savoie, Bourgogne et Milanais. Les chapitres de l'accord ont été ratifiés par le duc de Milan le .

Le , de nouveau à la cour de Savoie, il négocie un traité d'alliance entre le Duché de Milan et la duchesse Yolande de Savoie, sœur du roi de France Louis XI. L'accord ne fut pas finalisé et Antoine d'Appiano reçut l'ordre de rester auprès de la duchesse afin de la conserver dans le giron politique milanais et de l'aider à faire face à la rébellion de Philippe Sans Terre.

Après la mort d'Amédée IX () et la régence de la duchesse, selon le vote de l'assemblée des états généraux convoquée à Vercelli, Antoine d'Appiano tenta vainement de ratifier le traité d'alliance de et ses tentatives afin de soustraire la duchesse à l'alliance avec le duc de Bourgogne furent un échec, ainsi le , Yolande retenant que la seule façon de sauver ses terres était de s'allier avec son voisin bourguignon conclut avec celui-ci un traité d'amitié.

En froid avec la duchesse, Antoine d'Appiano, sur ordre de Galéas Sforza, retire les 200 gardes milanaises, réussissant néanmoins à rétablir rapidement l'amitié entre les deux duchés en arrangeant un mariage entre le très jeune duc Philibert et la fille de Galéas, Bianca Maria. Le mariage conclu en à Milan est célébré à Ivrée en février. Néanmoins, à la suite de la mort de Philibert (), Bianca Maria épouse en secondes noces Maximilien Ier du Saint-Empire (1494).

En 1477 il est rappelé à Milan, le il se rend en mission au Monferrat[2] où il demeure jusqu'au .

Il accomplit ensuite diverses autres missions, avant de retourner à la cour de Savoie qu'il quittera définitivement en pour retourner à Milan.

Antoine d'Appiano qui avait été nommé en 1480 secrétaire de la Chancellerie secrète, quitte l'activité politique pour rejoindre l'administration du duché et le était promu « collatérale générale » et le il 1er mars « maître des entrées extraordinaires ».

La date de sa mort est inconnue.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Chardonnens, Fribourg, pays assiégé : XVe au XIXe siècle, Cabedita, (lire en ligne)
  • F. De Gingins La Sarra, Dépêches des ambassadeurs milanais sur les campagnes de Charles-le-hardi duc de Bourgogne de 1474 à 1477, 2 volumes, Paris-Genève,

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Pierre Soisson, Charles le Téméraire-éditeur=Grasset, , 384 p. (ISBN 978-2-246-53589-8, présentation en ligne)
  2. Archives di Stato di Milano, Missive, n. 134, c. 63