Asperula tinctoria

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Aspérule des teinturiers, Aspérule tinctoriale

Asperula tinctoria, de noms communs Aspérule des teinturiers ou Aspérule tinctoriale, est une espèce de plantes vivaces de la famille des Rubiaceae et du genre Asperula.

Description[modifier | modifier le code]

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

Appareil végétatif.

C'est une plante vivace, glabre, de 30 à 60 cm de hauteur, à tige florifère dressée ou ascendante, rameuse dans le haut, à 4 angles ; le rhizome est rougeâtre, grêle et rampant. Les feuilles moyennes de la tige verticillées sont groupées par 4-6, à limbe foliaire linéaire-lancéolé, glabre sur les faces, rugueux sur les marges ; les feuilles supérieures sont opposées ou verticillées par 3 ou 4[2].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

Fruits : akènes.
Fleurs (détail).

Les fleurs sont d'un blanc-rosé, en petites grappes lâches et rameuses, à pédicelle grêle, accompagnées de bractées ovales ; la corolle est à tube étroit, plus long que ses 3 lobes. Les fruits sont des akènes, glabres et lisses. La floraison a lieu en juin et juillet[2].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

L'espèce est proche d'Asperula cynanchica qui est bien plus répandue ; elle en diffère par sa souche rhizomateuse et grêle (épaisse et lignifiée chez Asperula cynanchica), par ses bractées florales larges (linéaires chez Asperula cynanchica) et par ses fruits lisses (tuberculeux ou papilleux chez Asperula cynanchica)[2].

Habitat et écologie[modifier | modifier le code]

Aspérules des teinturiers.

La plante est hémicryptophyte. Elle peut former des populations en taches assez denses, dans les pré-bois, les clairières, les bois clairs, surtout sur sol calcaire ; depuis la plaine jusqu'à l'étage montagnard, vers 1700 m d'altitude[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

L'Aspérule des teinturiers est une espèce medioeuropéenne, présente depuis la Scandinavie et la France jusqu'à l'Italie, aux Balkans, à l'Ukraine, à l'Oural. En France, sa répartition est très disjointe ; elle est présente en Alsace, en Franche-Comté, dans les Hautes Alpes et dans les Préalpes drômoises, dans les Cévennes et les Causses et dans les Pyrénées centrales ; elle très localisée en plaine, dans le sud-est de l'Île-de-France ; pratiquement absente ailleurs[2].

Usages[modifier | modifier le code]

Comme beaucoup d'Aspérules, la plante noircit fortement en se desséchant. Les racines, comme celle de la Garance (Rubia tinctoria) contiennent un colorant rouge employé autrefois pour teindre la laine[2].

L'aspérule des teinturiers peut être une plante ornementale ; elle appréciera un sol drainant et une exposition à mi-ombre. De nouveaux plants peuvent être obtenus par semis, boutures, ou divisions[3].

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Asperula tinctoria subsp. hungarorum (Borbás) Soó
  • Asperula tinctoria subsp. tinctoria[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Asperula tinctoria L., 1753 - Aspérule des teinturiers, Aspérule tinctoriale », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  2. a b c d e et f A. LOMBARD et R. BAJON, « Asperula tinctoria L., 1753 », sur Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006,
  3. « Aspérule des teinturiers (plant) », sur www.grainedevie.net (consulté le )
  4. « Catalogue of Life : Asperula tinctoria L. », sur www.catalogueoflife.org (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Île-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
  • BERNARD C., 1996. Flore des Causses. Deuxième tirage. Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest, nouvelle série - n° spécial 14 : 705 p.
  • BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
  • CHAS E., 1994. Atlas de la flore des Hautes-Alpes. Conservatoire botanique national de Gap-Charance, Conservatoire des espaces naturels de Provence et des Alpes du Sud, Parc National des Ecrins, Gap. 816 p.
  • (en) HULTEN E., FRIES M., 1986. Atlas of North European vascular plants : north of the Tropic of Cancer. 1 atlas, 3 volumes. Koeltz Scientific Books, Königstein, Federal Republic of Germany.
  • SAULE M., 1991. La grande Flore illustrée des Pyrénées. Randonnées Pyrénéennes, Tarbes. 765 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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