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Château de la Mignarde

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Château de la Mignarde
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Le château de la Mignarde est une bastide située à Aix-en-Provence.

Cette bastide du XVIIe siècle, réaménagée au XVIIIe siècle, est liée à l'histoire d'Aix-en Provence au travers des figures de Jean Joseph Pierre Pascalis et du maire Émile Rigaud.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé sur la route des Pinchinats à la périphérie nord d'Aix-en-Provence.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château est construit vers 1670[1].

En 1766, le confiseur (et gouverneur de la province) Gabriel Mignard l'achète et en transforme l'intérieur[1]. Son fils, Sauveur Mignard, confiseur et inventeur des « mignardises »[2], la rénove pour en faire une demeure à l'italienne[3]. Le parc est réaménagé à la française[4] au XVIIIe siècle[1].

Jean Joseph Pierre Pascalis, un partisan de la monarchie, s'y cache au cours de la Révolution française. Il y est arrêté lors des émeutes de décembre 1790 par 80 hommes en armes[4],[5].

En 1807, Pauline Bonaparte, sœur de Napoléon Ier, y a une liaison avec Louis Nicolas Philippe Auguste de Forbin[6],[3]. Au cours de son séjour, on raconte qu'elle demande à son personnel de faire taire les grenouilles et les cigales avec de longues perches[7], ou prend des bains dans du lait d'ânesse[3],[6]. Les amants y reviennent en 1813[4].

En 1850, la bastide est achetée par Émile Rigaud, maire d'Aix-en-Provence de 1849 à 1863[2]. Il y meurt, le [8],[9].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le château sert à mettre à l'abri des œuvres d'art provenant des musées départementaux[10].

En 1969, la propriété est au centre du site inscrit intitulé la « vallée des Pinchinats »[11],[1]. La bastide, ainsi le parc incluant l'orangerie, la serre et le système hydraulique, font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 12 octobre 1995[1]. La ferme et de son chais, qui datent du XIXe siècle[12], ne sont pas concernés par le classement[1].

Le château appartient toujours à l'une des descendantes d’Émile Rigaud, Sabine Sechiari[2], qui a fondé l'Association des bastides et des jardins de Provence et du Sud-est. Un financement de l'organisation à but non lucratif pour la restauration de bâtiments anciens en France "Vieilles Maisons Françaises" a permis de le restaurer. La propriété se visite, par des visites guidées sur réservation[13].

Description[modifier | modifier le code]

Sa façade comporte vingt-sept fenêtres. Le salon arbore un papier peint à la main, représentant des champs de riz en Chine. Dans le jardin, il y a des étangs et des sculptures.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Notice no PA00080990, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b et c « Les Sechiari », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  3. a b et c Deux siècles d'Aix-en-Provence, 1808-2008, éd. Académie des sciences, agriculture, arts et belles lettres d'Aix-en-Provence, 2008, p. 32-35.
  4. a b et c « La Mignarde : une bastide aixoise classée », sur Détours en France, (consulté le ).
  5. Charles de Ribbe, Pascalis : Étude sur la fin de la Constitution provençale, 1787-1790,Dentu, 1854, p. 256
  6. a et b Dannery Letizia, Les grandes familles d'Aix-en-Provence : Les Sechiari, publié le 14/11/2002 dans l'express
  7. Martin Garrett, Provence: A Cultural History, Oxford: Oxford University Press, 2006, p. 107 [1]
  8. « Les Pinchinats », M. Constantin, in Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments, t. I, impr. Makaire, Aix-en-Provence, 1890-1898, p. 318-320.
  9. « Le Petit Parisien : journal quotidien du soir », sur Gallica, (consulté le ).
  10. Guiraud, Jean-Michel., La vie intellectuelle et artistique à Marseille à l'époque de Vichy et sous l'Occupation : 1940-1944, Marseille, J. Laffitte, , 356 p. (ISBN 2-86276-340-3 et 9782862763408, OCLC 41566087, lire en ligne)
  11. « Aix en Provence, Venelles, vallée des Pinchinats » [PDF], sur basecommunale.paca.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Paca (consulté le ).
  12. Michel de LaTorre, Le guide des châteaux de France : Provence, Côte d'Azur : Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse, Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Paris, Hermé, , 129 p. (ISBN 2-86665-065-4 et 9782866650650, OCLC 311251931, lire en ligne)
  13. « Château de la Mignarde ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]