Discussion:Hypothèse anatolienne

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Bonjour Thontep (d · c · b),

Merci pour l'insertion de cette étude de 2021 par Csaba Barnabas Horvath, qui élargit la perspective génético-linguistique à une bonne partie de l'Ancien Monde, ce qui représente une vaste ambition de la part de cet auteur.
Celui-ci propose dans ses travaux aussi bien des thèses orthodoxes que des thèses très hétérodoxes, qui pourront se révéler vraies ou fausses selon le cas à la lumière des études ultérieures. Mais même les thèses fausses peuvent recéler une part de vérité, et elles peuvent donc être intéressantes de ce point de vue. Il n'est d'ailleurs pas rare que deux thèses durablement opposées finissent par fusionner en une vision plus large qui intègre des éléments de chacune d'elles.

Avez-vous relevé des éléments prometteurs dans ce que vous avez lu de cet auteur ?

Cordialement, Keranplein (discuter) 13 mai 2022 à 16:30 (CEST)[répondre]

Bonjour Keranplein (d · c · b), non, pas encore, j'ai eu seulement le temps de lire les premières pages. Comme vous l'écrivez l'essai de Csaba Barnabas Horvath représente une vaste ambition et je trouve courageux, d'autres diraient peut-être audacieux :-), de se coltiner les résultats des études en paléogénétiques les plus récentes et d'essayer de proposer un modèle explicatif (qui n'est pas nouveau, notamment pour l'hypothèse anatolienne) des origines géographiques des grandes familles linguistiques combinant les données paléogénétiques avec les résultats de l'archéologie et de la linguistique dans une synthèse pluridisciplinaire. Cette tentative avec tous les risques qu'elle présente est plus féconde que l'hypercriticisme de quelques universitaires vis-à-vis du consensus scientifique concernant la diffusion des langues indo-européennes, universitaires qui, souvent, n'ont eux-mêmes jamais apporté aucun élément factuel nouveau à ces questions et encore moins proposé de modèle cohérent alternatif. Sur le fond, je suis assez réservé vis-à-vis de la méthodologie que l'auteur utilise et qu'il expose en introduction. Elle me semble assez hasardeuse: beaucoup d'affirmations ne sont pas démontrées. Elle se base notamment uniquement, pour ce qui concerne la paléogénétique sur la diffusion des haplogroupes du chromosome Y. Or, si le remplacement complet ou considérable de l'haplogroupe du chromosome Y dans une région est tout à fait révélateur de changements démographiques majeurs (on pense notamment à la culture campaniforme), il est nécessaire de toujours suivre en même temps les analyses en composante principale qui donnent une vue beaucoup plus complexe de ces changements. On aborde assez rapidement les limites quand il soutient un « focus anatolien apparent de R1b-M269 » en raison du fait que d'autres sous-clades de R1b « se concentrent sur l'Anatolie ». Bon, pourquoi pas (cela pose de sérieuses questions spatio-temporelles), mais pour ce qui concerne les données existantes c'est le « chasseur-cueilleur de Samara » qui vivait il y a environ 7 500 ans dont l'haplogroupe R1b1(*) qui est, en l'état des données disponibles, ancestral pour les deux haplogroupes R-M269 et R-M478. Des données davantage en cohérence avec le consensus scientifique. Cela dit, vous avez raison, les thèses hétérodoxes ont le mérite de bousculer certaines idées insuffisamment étayées et offrent parfois des pistes de réflexion qui sont loin d'être inutiles. Si je trouve quelques éléments nouveaux, je me permettrais de vous en informer. Cordialement, --Thontep (discuter) 13 mai 2022 à 20:19 (CEST)[répondre]