Irori

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L'irori (囲炉裏, 居炉裏 ou いろり?) (foyer, cheminée, en japonais) est un type de foyer-âtre domestique d'habitat japonais ancestral traditionnel.

Description[modifier | modifier le code]

Irori traditionnel et cérémonie du thé japonaise, à Tokyo, avec le premier ministre japonais Yasuhiro Nakasone et le président des États-Unis Ronald Reagan.

L'irori est un feu ouvert utilisé à l'origine pour la cuisine, le chauffage, le séchage, et l'éclairage nocturne. Il se compose d'un trou carré intégré et encastré dans le sol (parfois recouvrable par un tatami) peux profond, bordé de pierre ou d'argile, rempli de sable et de cendre, entouré d'un cadre en bois, et surmonté d'un crochet (jizaikagi (自在鉤?)) accroché au plafond de la pièce, auquel sont attachés les ustensiles de cuisson de cuisine (chaudron, marmite, bouilloire, théière...)[1],[2]. Le crochet est traditionnellement constitué d'un tube de bambou creux contenant une barre de fer, relié à un levier (traditionnellement en forme de poisson koï, yokogi (横木), poisson national du Japon[3], qui symbolise la protection contre les risques d'incendie) permettant de régler la hauteur des récipients de cuisine au dessus des braises, pour moduler la température de cuisson. Cet âtre permet de pratiquer les divers techniques culinaires japonaises traditionnelles de cuisson des aliments de la cuisine japonaise (cuisine à l'étouffée sous les cendres, à la vapeur, fumé, bouilli, mijoté, sauté, grillé, frit...).

Histoire[modifier | modifier le code]

Les origines de ce type d'âtre et d'ameublement traditionnel de la culture japonaise remontent (à l'image de la cuisine gauloise) aux origines de l'histoire du Japon (japanese kitchen (en))[4],[5]. Il est historiquement et traditionnellement placé au sol (tatami) au centre de la pièce principale de séjour (washitsu) de l'habitat japonais ancestral traditionnel, pour chauffer, cuisiner, et prendre des repas familiaux, assis autour de l'âtre (seiza) sur des coussins (zabuton-futon), ou encore autour d'une table basse à proximité du feu.

Il est amélioré, modernisé et décliné avec le temps sous forme de meuble-cuisinière hibachi (bol à feu), en fourneau kamado (en), en « table-irori », et en table chauffée moderne kotatsu[6], jusqu'aux formes de barbecues et cuisinières modernes actuelles de l'habitat japonais.

Table-irori robatayaki (en) ou teppanyaki d'un restaurant japonais de Tokyo, avec le premier ministre japonais Shinzō Abe et le président des États-Unis Donald Trump.

Ce type d'âtre traditionnel de musée subsiste à ce jour au Japon dans quelques domiciles traditionnels de particuliers nostalgiques[7],[8],[9],[10], ou anciennes demeures transformées en ryokan (auberge) et maisons d'hôtes touristiques à l'ancienne[11], ou encore sous forme de tables-irori de restaurants traditionnels de maîtres robatayaki (en) japonais (cuisine au coin du feu)[12], ou de chef teppanyaki (sur plaque chauffante de cuisson).

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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