Jean-Baptiste Quirot

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Jean-Baptiste Quirot
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Membre du Conseil des Cinq-Cents
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Jean-Baptiste Quirot (ou Jean-Charles[1]), né le à Besançon, mort le à Lyon, est un avocat et un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, Quirot, alors accusateur public dans sa ville natale, est député du département du Doubs, le premier sur six, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il se prononce contre l'appel au peuple, vote la détention durant la guerre et le bannissement à la paix et rejette le sursis à l'exécution[3]. Il est absent lors de la mise en accusation de Marat[4] et vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[5].

Après la crise du 9 thermidor, Quirot adhère à la politique thermidorienne. En floréal an III (mai 1795), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'examiner la conduite de Joseph Le Bon, conventionnel envoyé en mission dans les départements du nord de la France et proche de Robespierre[6]. En fructidor an III (septembre 1795), Quirot devient membre du Comité de Sûreté générale[7].

Le 4 brumaire an IV, il fait partie des conventionnels élus par leurs collègues pour rejoindre le Conseil des Cinq-Cents, où il représente le Doubs. Républicain modéré, hostile à la fois aux royalistes et aux Jacobins, il joue un rôle actif dans les débats et devient secrétaire de l'assemblée. Réélu député du Doubs le 22 germinal an VI avec 203 voix sur 252 votants, il s'oppose vivement aux royalistes du club de Clichy, défiant même le général Willot en duel (que la police empêche). Se mêlant aux débats sur les opérations électorales, il réclame, en floréal an VI contre la proposition de Bailleul, qui tend à invalider une partie des élections sous prétexte qu'elles auraient été effectuées sous l'influence des « terroristes ». Membre de la majorité favorable à la politique du Directoire, il occupe un temps le siège de président de l'assemblée et défend le 23 fructidor an VIII la décision de déclarer la patrie en danger.

Opposé au coup d'État du 18 brumaire, il est exclu de l'assemblée et brièvement interné. Retournant à la vie privée, il accepte en 1813 les fonctions de conseiller municipal de Besançon. Puis il est nommé juge de paix d'Autrey (Haute-Saône), poste qu'il conserve sous la Première Restauration. Dépositaire, pendant les Cent-Jours du registre d'adhésion à l'Acte additionnel aux constitutions de l'Empire de 1815, qu'il ne signe que pour le clore, il est saisi par la loi du 12 janvier 1816 sur les régicides ayant soutenu le retour de Napoléon Bonaparte. Ayant obtenu un sursis pour raison de santé, il part le 3 mai avec un passeport pour la Prusse. Toutefois, malade, il doit s'arrêter en Suisse, où il demande son rappel. Le , Louis XVIII lui accorde un sursis indéfini. Le 25 mai suivant, Quirot s'installe à Mantoche (Haute-Saône).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site de l'Assemblée nationale.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 40.
  3. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI », sur www. gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 54.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
  6. François Wartelle, « Le Bon Joseph », p. 656 in Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses Universitaires de France, 1989, réédition coll. « Quadrige », 2005, 1132 p.
  7. Journal de Perlet n°1070 du 17 fructidor an III (3 septembre 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 fructidor (1er septembre), p. 1.

Source[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]