Jean-Marie Runiga

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Jean-Marie Runiga
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Biographie
Naissance
Vers 1960
Bukavu
Activités
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Religion

Jean-Marie Runiga, de son vrai nom Jean-Marie Lugerero Runiga[1] est un évêque de l'Église du Réveil du Congo[2], et un homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), leader de la branche politique du mouvement du 23 Mars (M23)[3],[4], une rébellion congolaise composé en majorité de tutsis rwandophones[5], fonction qu'il occupe jusque à sa destitution en février 2013[4].

En 2003, Jean-Marie Runiga est nommé président du conseil d’administration du Fonds pour la promotion de l’industrie par Joseph Kibala[6]. Présidence qu'il occupera jusqu'en 2007 avant de rejoindre la rébellion du congrès national pour la défense du peuple (CNDP)[6].

En 2012, il rejoint la rébellion du M23, en tant que coordonnateur et président de la branche politique[4].

Le , alors que le M23 contrôle Goma depuis le , Jean-Pierre Runiga, se rend à Kampala, à la tête d'une délégation du M23, pour y rencontrer le président ougandais Yoweri Museveni, à la demande de ce dernier. C'est le premier déplacement officiel d’un dirigeant du M23 depuis la création du mouvement[7]. Le , Il participe au sommet extraordinaire des pays de la région des Grands Lacs[8]. Ce sommet a pour objectif de trouver une issue au conflit entre le gouvernement de la RDC et la rébellion du M23. En conclusion du sommet, les dirigeants participants, Yoweri Muzeveni pour l'Ouganda, Joseph Kabila pour la RDC, Mwai Kibaki pour le Kenya et Jakaya Kikwete pour la Tanzanie, demandent au M23 de quitter Goma d'ici 48 heures et en échange les autorités congolaises se sont engagés à écouter les revendications des insurgés[9]. En marge de ce sommet, Jean-Pierre Runiga et la délégation du M23 rencontrent le président Joseph Kabila[9],[10], et, selon Runiga, des négociations directes entre le M23 et les autorités congolaises sont prévues le jour suivant[11], mais Kabila quitte l'Ouganda le lendemain sans avoir revu Runiga[9]. Il s'en suit des déclarations des deux parties, le gouvernement affirmant que le retrait du M23 de Goma est impératif avant d'entamer les négociations, et Jean-Pierre Runiga indiquant à l'AFP que « Le retrait de Goma ne doit pas être une condition pour les négociations mais doit être le résultat des négociations »[9].

Le , Jean-Pierre Runiga lors d'un entretien à Radio France Internationale, indique que le retrait des troupes de Goma ne constitue pas un problème, mais demande que « il doit y avoir des actes de bonne volonté avant que les négociations proprement dites ne se fassent », exigeant « la levée immédiate et sans conditions de la privation de liberté imposée à M. Etienne Tshisekedi » et « la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques et d'opinion »[12].

Le [1], Jean-Marie Runiga est sanctionné par le conseil de sécurité des Nations unies, qui le considère comme « le chef civil du M23 », il lui est interdit de voyager à l'étranger et ses avoirs sont gelés[1],[2],[13].

Le , Jean-Marie Runiga est destitué de la présidence du M23 par Sultani Makenga, le chef militaire du M23, qui l'accuse de soutenir le général en fuite Bosco Ntaganda, sous mandat d'arrêt de la cour pénale internationale[4]. Il en résulte une scission du M23[4], la rébellion est scindé en deux factions, une pro Makenga et une pro Ntaganda. Dans les semaines qui suivent, la faction fidèle à Ntaganda, dirigée par Runiga, est mise en déroute par la faction de Makenga. Jean-Pierre Runiga se réfugie au Rwanda avec ses troupes, où ils sont désarmés et mis en détention[5],[14].

Référence[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Le Comité de sanctions sur la République démocratique du Congo ajoute deux individus et deux entités à la liste des sanctions » Accès libre, sur ONU Couverture des réunions & communiqués de presse, (consulté le )
  2. a et b « Jean-Marie Runiga, président du M23: «Je ne suis pas extrémiste» », sur Radio France Internationale, (consulté le )
  3. (en) Azad Essa, « M23 rebels set conditions for Goma exit », aljazeera.net,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. a b c d et e « RDC : Jean-Marie Runiga, chef politique du M23, démis de ses fonctions » Accès libre, sur Jeune Afrique, (consulté le )
  5. a et b AFP, « RDC : une faction des rebelles du M23 en fuite au Rwanda » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  6. a et b « RDC – M23 : Jean-Marie Runiga, entre la bible et le kalachnikov » Accès libre, sur Jeune Afrique, (consulté le )
  7. « RDC: le président du M23 est parti à Kampala pour rencontrer Museveni » Accès libre, sur Radio Okapi, (consulté le )
  8. « Crise à l'est de la RDC: Kampala accueille un sommet extraordinaire, sans le président rwandais » Accès libre, sur Radio France Internationale, (consulté le )
  9. a b c et d « RDC: les rebelles sous pression pour quitter Goma » Accès libre, sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
  10. « RDC : le président Kabila rencontre la rébellion du M23 à Kampala » Accès libre, sur Radio France Internationale, (consulté le )
  11. « RDC: le chef des rebelles rencontre Kabila en vue de "négociations" » Accès libre, sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
  12. « Le grand invité Afrique - Jean-Marie Runiga, président du M23 (RDC) » Accès libre, sur Radio France Internationale, (consulté le )
  13. « RDC : deux dirigeants du M23 interdits de voyager par l’Onu » Accès libre, sur Radio Okapi, (consulté le )
  14. Marie-France Cros, « L’une des deux factions du M23, battue, a fui au Rwanda » Accès libre, sur La Libre, (consulté le )