Jenna Bass

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Jenna Bass
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Jenna Cato Bass, née en 1986, est une réalisatrice, photographe et écrivaine sud-africaine. Elle a été également productrice. Elle a écrit des nouvelles sous le pseudo de Constance Myburgh, dont l'une a été sélectionné pour le prix Caine 2012. Dans ses réalisations cinématographiques, elle démontre qu'il devient possible de tourner une vidéo de qualité cinématographique avec un simple smartphone, pour produire des films qui recueillent des avis critiques favorables dans des festivals internationaux et abordent des sujets clivants de la société contemporaine sud-africaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jenna Bass naît à Londres, en Angleterre, en 1986, et grandit en Afrique du Sud[1]. Elle pratique dans un premier temps la magie après être passée par le College of Magic, un établissement du Cap enseignant cet art de l'illusion. Elle est ensuite diplômée du campus du Cap de l'AFDA, l'école de l'économie créative[2]..

En 2011, Jenna Bass se consacre à l'écriture et fonde Jungle Jim, un magazine de fiction. Le numéro 6 de ce magazine présente son roman policier Hunter Emmanuel, qui traite d'une enquête sur une prostituée démembrée. Ce récit est présélectionné pour le Caine Prize for African Writing en 2012[3],[4].

Elle se lance en parallèle dans la réalisation audiovisuelle. Une de ses premières créations est un court métrage de 25 minutes en 2009, The Tunnel, dont l’action se déroule au Zimbabwe, sélectionné pour la Berlinale et par le festival du film de Sundance[2]. Le premier long métrage de Bass, Love the One You Love, est tourné avec un Jenna Bass extrêmement réduit en utilisant des caméras grand public. Elle y est tout à la fois scénariste, chef opératrice, directrice de la photographie, monteuse et productrice. Le film raconte l'histoire d'une opératrice de téléphone rose, de son compagnon, maître-chien dans un chenil et d’un de ses clients, un informaticien blanc qui n’arrive pas à se remettre d’une récente séparation[5]. Ces couples se demandent si leurs relations ne sont pas manipulées dans le cadre d'un mystérieux complot[5],[6]. Jenna Bass s’amuse du sentiment de paranoïa, sur fond de ségrégation raciale, et des superstitions subsistant dans son pays[5]. Le film passe dans différents festivals et remporte le prix du meilleur long métrage sud-africain au Festival international du film de Durban en 2014[7].

High Fantasy, sorti en 2017 est un thriller satirique sur un groupe de jeunes voyageurs qui échangent mystérieusement leurs corps lors d'un voyage en camping. Tourné sur des iPhones en recourant à l'improvisation, le film explore « l'enchevêtrement désordonné de la race, de la classe et de l'identité de genre dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui »[8]. Elle démontre également avec ce film qu'il devient possible de tourner une vidéo de qualité cinématographique avec un simple smartphone[9]. Le film est présenté pour la première fois au Festival international du film de Toronto[9].

Flatland, diffusé en 2019, est un western sud-africain un peu kitsch dans l’Afrique du Sud contemporaine à travers le désert du Karoo, sondant, là encore, la société sud-africaine, ses inégalités raciales et ses inégalités entre hommes et femmes[10],[11],[12]. Il est choisi comme film d'ouverture, pour la section dite Panorama, de la Berlinale 2019[13].

Good Madam, diffusé en 2021, est un film d'horreur[14]. Il évoque le contexte des relations raciales en Afrique du Sud dans les années qui ont suivi la fin de l'apartheid, avec une jeune femme, mère célibataire, qui revient vivre avec sa mère alors que celle-ci travaille comme aide-soignante à domicile auprès d'une femme blanche âgée[15]. Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto[15].

Créations[modifier | modifier le code]

Principales créations littéraires : nouvelles[modifier | modifier le code]

Sous le pseudo de Constance Myburgh :

  • 'A Hole in the Ground', Jungle Jim, No. 2
  • 'Hunter Emmanuel', Jungle Jim, No. 6

Principales créations cinématographiques en tant que réalisatrice[modifier | modifier le code]

  • 2010 : The Tunnel, court métrage,
  • 2014 : Love the One You Love
  • 2019 : Sizohlala
  • 2019 : Flatland - Trois Horizons
  • 2019 : Neighbours
  • 2021 : Good Madam

Principales créations cinématographiques en tant que productrice[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Jenna Cato Bass », sur Festival international du film de Moscou
  2. a et b « Jenna Bass », sur Africultures
  3. (en) Alison Flood, « 'African Booker' shortlist offers an alternative view of continent », sur The Guardian,
  4. (en) Prix Caine, The Caine Prize for African Writing 2012, New Internationalist, (ISBN 978-1-78026-075-4, lire en ligne), p. 108
  5. a b et c « Love the one you love », sur La Kinopitheque
  6. (en) Tymon Smith, « Movie Review: 'Love the One You Love' is a cinematic treat », sur The Sunday Times,
  7. (en) Baldwin Ndaba, Therese Owen et Masego Panyane, The Black Consciousness Reader, OR Books, (ISBN 978-1-68219-172-9, lire en ligne), p. 341
  8. (en) Christopher Vourlias, « South Africa’s Jenna Bass Explores Race, Class and Gender in ‘High Fantasy’ », sur Variety,
  9. a et b L’industrie du film en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance, UNESCO (ISBN 978-92-3-200239-6, lire en ligne), p. 22
  10. « Flatland - Trois horizons », sur Télérama
  11. « Flatland de Jenna Bass », sur Festival du film de Zurich
  12. « Berlinale: «Flatland», un western sud-africain et féministe », sur RFi,
  13. (en) Sophie Mayer, « Berlinale 2019 Review: Flatland », sur 'Berlin Film Journal,
  14. (en) Guy Lodge, « ‘Good Madam’ Review: Sharp South African Horror Film Probes the Darkness of Domestic Servitude », sur Variety,
  15. a et b (en) Christopher Vourlias, « Jenna Bass on the ‘Exorcism’ at the Heart of Toronto Festival Horror Pic ‘Good Madam’ », sur Variety,

Liens externes[modifier | modifier le code]