Laïfa Ouyahia

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Laïfa Ouyahia
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Partis politiques
Front de libération nationale (jusqu'en )
Indépendant (-)
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Laïfa Ouyahia, né en 1963 à Alger et mort le dans la même ville, est un banquier, avocat et homme politique algérien, frère de l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille originaire du village de Bouadnane (commune d'Iboudraren, dans l'actuelle wilaya de Tizi Ouzou, en Kabylie, région berbèrophone du Nord est de l'Algérie), il naît en 1963 à Belouizdad, à Alger. La famille y a emménagé durant la guerre d'Algérie pour fuir celle-ci[1],[2]. Les deux frères ont par ailleurs coupé les ponts depuis le décès de leur mères, à la fin des années 1990[1].

Laïfa obtient ensuite une licence en droit puis devient avocat, et un temps banquier[1]. Bien que son frère exerce d'importantes fonctions au sommet de l'État, en ayant été plusieurs fois Premier ministre, Laïfa n'obtient pas de privilèges, de favoritisme ou de passe-droit. Il réside même dans une habitation à loyer modéré et son frère, en représailles, dont il cherche à se démarquer, intervient pour lui refuser un logement social[1]. Ceci le pousse à quitter ses fonctions à la Banque nationale d'Algérie pour redevenir avocat[1]. Durant son parcours, il plaide ainsi à l'occasion de plusieurs affaires de corruption[3].

Membre du Front de libération nationale (FLN), il est candidat aux élections législatives algériennes de 1997 mais ne rejoint pas le parti de son frère, le Rassemblement national démocratique (RND)[1]. Il est de nouveau candidat, cette fois-ci en tant qu'indépendant lors des élections législatives algériennes de 2007[1]. En 2012, à nouveau candidat lors des élections législatives algériennes de 2012, cette fois-ci sous la bannière du Parti national libre (PNL). il qualifie la politique et la gestion de son frère d'« échec inimaginable »[4]. Il échoue ainsi pour la troisième fois à se faire élire comme député[1].

Il s’oppose par ailleurs au troisième et au quatrième mandats du président Abdelaziz Bouteflika. En mars 2019, dans le contexte du Hirak, il appelle son frère à démissionner de ses fonctions. Après l'arrestation de celui-ci, il s'occupe de ce dernier en l'absence de sa femme et de son fils, à l'étranger, et lui rend régulièrement visite en prison[5]. Puis il devient son avocat en décembre 2019[6], après que les précédents avocats aient démissionné[1]. Souffrant de diabète[5],[3], Laïfa meurt le 21 juin 2020 des suites d'un arrêt cardiaque après avoir fait un malaise au cours du procès de son frère[1]. Son décès suscite des émotions de la part de journalistes et d'avocats[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k « Algérie : disparition de Laïfa Ouyahia, le « frère ennemi » – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  2. Khidr Ali, « Liâfa Ouyahia (PNL) critique la politique de Ahmed Ouyahia (RND) » (consulté le )
  3. a et b « Me Laifa Ouyahia succombe au stress des «procès marathoniens» », sur El Watan, https:web.facebook.comelwatancom, (consulté le ).
  4. « Le frère du premier ministre sort de sa réserve «La politique Ouyahia a été un échec» », sur www.algerie360.com, Algerie360, (consulté le ).
  5. a et b « La dernière confidence de Laifa Ouyahia : “La situation de mon frère m’a fatigué et affecté” », sur DIA (consulté le ).
  6. (ar) « شقيق أحمد أويحيى يرافع عنه بعدما “تبرأ” منه ـ (فيديو) », sur القدس العربي,‎ (consulté le ).