Pierre de Boissonneaux de Chevigny

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Pierre de Boissonneaux de Chevigny
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Fonctions
Suppléant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
France
-
Vice-président
Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
-
Sénateur de la Cinquième République
-
Député français
Troisième législature de la Quatrième République française
Meurthe-et-Moselle
-
Sénateur de la Quatrième République
-
Vice-président
Conseil général de Meurthe-et-Moselle (d)
-
Conseiller général de Meurthe-et-Moselle
Canton de Longuyon
-
Vice-président
Chambre d'agriculture de Meurthe-et-Moselle (d)
à partir de
Maire
Colmey
-
Sénateur de la Communauté
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Marie de Boissonneaux de ChevignyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Fratrie
Enfant
Parentèle
Autres informations
Propriétaire de
Château de Martigny de Colmey (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Conflit
Archives conservées par
Service historique de la Défense (GR 16 P 162136, AC 21 P 712304)[1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre de Boissonneaux de Chevigny, dit Pierre de Chevigny, né le à Colmey (Meuthe-et-Moselle) et mort le dans la même commune, est un homme politique, résistant et exploitant agricole français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Né le 3 juin 1914 au château de Martigny (Colmey), d'un père officier d'infanterie coloniale et propriétaire foncier, Pierre de Chevigny entre à l'Ecole des Roches avant d'obtenir le diplôme de l’École nationale de la France d'outre-mer[3].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lieutenant d'artillerie pendant les combats de 1939-1940, d'abord affecté dans la D.C.A. à Metz, il prend ensuite part aux campagnes de Hollande et de Belgique. Fait prisonnier, il s'évade et rejoint les lignes françaises.

Pendant l'Occupation il s'engage dans la Résistance. Arrêté une première fois à Paris en février 1941, relaxé, il dirige le secteur lyonnais du réseau de renseignements militaires franco-britannique « Alliance ».

Quelques mois après son mariage, il est arrêté le par la Gestapo, ainsi que sa femme qui s'était associée à son action clandestine[4].

Pierre de Chevigny connaît diverses prisons, dont celle de Fresnes, avant d'être déporté à Buchenwald[5] (matricule 43 827) par le convoi I.173 du [6]. Sur le point d'être mère, Madame de Chevigny est libérée après un long séjour à Fresnes.

Après seize mois passés à Buchenwald, à la suite de la libération du camp du 11 avril 1945, Pierre de Chevigny rentre à Paris[4].

Le comportement de Pierre de Chevigny lui vaut la croix de guerre avec deux citations, le grade de chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur attribuée à titre militaire et la Médaille de la Résistance[7],[4].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

De retour à Colmey il reprend l’exploitation familiale qui avait beaucoup souffert de la guerre et de l’Occupation.

Sa réussite, ses compétences et ses intérêts pour les questions agricoles l’amènent à exercer de nombreuses responsabilités : président du comice agricole de Briey, président de la coopérative laitière du bassin de Longwy, il est par ailleurs vice-président de la Chambre d’agriculture[4].

Parallèlement à sa vie professionnelle et familiale, Pierre de Chevigny entreprend une carrière politique. Élu maire de Colmey en 1945, réélu en 1947 et jusqu’en 1989, il est conseiller général puis sénateur de Meurthe-et-Moselle de 1952 à 1956 puis de 1959 à 1974 et député de Meurthe-et-Moselle de 1956 à 1958[4].

Il décède à Colmey le 18 octobre 2001[4].

Détail des fonctions et des mandats[modifier | modifier le code]

Mandats locaux
Mandats parlementaires
  • -  : député de Meurthe-et-Moselle
  • -  : sénateur de Meurthe-et-Moselle
  • -  : sénateur de Meurthe-et-Moselle[8]

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1943 il épouse Hélène du Buisson de Courson (1917-2010)[3]. Ils ont 5 enfants, dont Hubert de Chevigny[3].

Décorations[modifier | modifier le code]

Témoignage[modifier | modifier le code]

Edgard Pisani le décrit ainsi : « l’homme le plus civil du monde : gai, l’esprit vif et critique, d’une franchise désarmante par sa spontanéité, malicieux, curieux, l’œil toujours en éveil, toujours en mouvement[10] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]