Pratt & Whitney PW4000

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Pratt & Whitney PW4000
Vue du moteur
Un PW4074 dans les ateliers de l'aéroport de Tōkyō

Constructeur Pratt & Whitney
Utilisation Airbus A300, A310 et A330
Boeing 747, 767 et 777
McDonnell Douglas MD-11
Caractéristiques
Type Turboréacteur double flux, double corps
Diamètre 2 337 à 2 845 mm
Composants
Compresseur Axial à 11 étages (dont 1 pour la soufflante)
Chambre de combustion Brûleurs sur un anneau circulaire
Turbine Deux turbines axiales : 2 étages HP et 5 étages BP
Performances
Poussée maximale à sec De 230 à 435 kN
Taux de compression De 32,0 : 1 à 35,4 : 1
Taux de dilution De 4,8 : 1 à 6,4 : 1

Les Pratt & Whitney PW4000 sont une famille de turboréacteurs double flux et double corps à haut taux de dilution développés par l’Américain Pratt & Whitney dans les années 1980 comme les successeurs du Pratt & Whitney JT9D. Ils sont à l’origine de nombreuses avancées technologiques telles que l’utilisation, pour la première fois au monde, d’un calculateur de régulation moteur électronique (FADEC).

Déclinés en trois générations dénommées PW4000-94, PW4000-100 et PW4000-112 et certifiées pour des poussées maximales à sec allant de 52 000 à 98 000 lbf (soit de 230 à 435 kN), les PW4000 équipent entre autres les avions de ligne d'Airbus (A300, A310 et A330) et Boeing (Boeing 747, 767 et 777) ainsi que le MD-11 de McDonnell Douglas.

Contexte et développement[modifier | modifier le code]

Lors du Salon aéronautique de Farnborough de 2006, Pratt & Whitney annonce le lancement du programme Advantage70 qui permet d’augmenter non seulement la poussée jusqu’à 70 000 lbf (311 kN) mais également la fiabilité du moteur tout en diminuant sa consommation spécifique de carburant de 1 % et les coûts de maintenance de 15 %. Ce programme est entré en service en 2009.

Générations[modifier | modifier le code]

Un PW4074 équipant un Boeing 777 de la compagnie All Nippon Airways.

L’ensemble des moteurs PW4000 est divisé en 3 générations réparties selon le diamètre de leur soufflante.

La première génération est la famille PW4000-94 dont la soufflante fait 94 pouces de diamètre soit 2,40 m. Elle est certifiée pour des poussées allant de 52 000 à 62 000 lbf (230 à 275 kN). Les moteurs de cette génération équipent les Airbus A300, A310, les Boeing 747-400, 767-200/300 et les McDonnell Douglas MD-11.

La deuxième génération est la famille PW4000-100 dont la soufflante fait 100 pouces de diamètre soit 2,54 m. Elle est certifiée pour des poussées allant de 64 500 à 68 600 lbf (287 à 305 kN). Cette génération a été développée spécialement pour l’Airbus A330.

La troisième et dernière génération est la famille PW4000-112 dont la soufflante fait 112 pouces de diamètre soit 2,84 m. Elle est certifiée pour des poussées allant de 74 000 à 98 000 lbf (328 à 435 kN). Cette génération a été développée spécialement pour le Boeing 777.

Incidents[modifier | modifier le code]

Le 20 février 2021, un incendie de réacteur a contraint le Boeing 777 assurant le vol United Airlines 328 à faire demi-tour et retourner à l’aéroport de Denver d’où il avait décollé[1]. Des débris de grande taille ont été retrouvés au sol, sans qu'il n'y ait de blessé à déplorer. Le même jour, un incendie a également touché un Boeing 747-412 au départ de Maastricht et à destination de New York[2], contraignant l'équipage à un atterrissage à Liège, sans faire de blessé parmi l'équipage. Des débris ont été également projetés, blessant deux personnes au sol[3]. Cet incident concerne également un moteur de la même série, PW4000 (plus précisément un PW4077 pour le vol UA328[4], un PW4056 pour le Boeing 747[5]).

Deux autres incidents similaires se sont produits en 2018 et 2020 sur des Boeing 777 équipés de moteurs PW4000. Dans les deux cas, la défaillance était due à un bris d’aube du réacteur[6].

Technique[modifier | modifier le code]

PW4000-94 PW4000-100 PW4000-112
Mise en service
Poussée max de 52 000 à 62 000 lbf (de 230 à 275 kN) de 64 500 à 68 600 lbf (de 287 à 305 kN) de 74 000 à 98 000 lbf (de 328 à 435 kN)
Taux de dilution De 4,8 : 1 à 5 : 1 5 : 1 De 5,8 : 1 à 6,4 : 1
Sources :

Dénominations spécifiques[modifier | modifier le code]

PW4000-94[modifier | modifier le code]

  • PW4052
  • PW4056
  • PW4060
  • PW4062
  • PW4062A
  • PW4152
  • PW4156A
  • PW4156
  • PW4158
  • PW4460
  • PW4462

PW4000-100[modifier | modifier le code]

  • PW4164
  • PW4168
  • PW4168A
  • PW4170

PW4000-112[modifier | modifier le code]

  • PW4074/74D
  • PW4077/77D
  • PW4084/84D
  • PW4090
  • PW4098

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « United UA328 suffers engine failure departing Denver », sur Flightradar24 Blog, (consulté le )
  2. Harro Ranter, « Incident Boeing 747-412 (BCF) VQ-BWT, 20 Feb 2021 », sur aviation-safety.net (consulté le )
  3. (en) Bruce Drum, « Boeing 747-400F VQ-BWT engine parts falls on the village of Meerssen near Maastricht », sur World Airline News, (consulté le )
  4. « United Airlines flight UA328 », sur aviation-safety.net (consulté le ).
  5. Harro Ranter, « Incident Boeing 747-412 (BCF) VQ-BWT, 20 Feb 2021 », sur aviation-safety.net (consulté le )
  6. (en) Jeff Wise, « Why Do Boeing 777 Engines Keep Exploding? », New York Magazine - Intelligencer,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]