Rue des Chalets

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rue des Chalets
Image illustrative de l’article Rue des Chalets
Situation
Coordonnées 43° 36′ 47″ nord, 1° 26′ 29″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Chalets
Début no 2 boulevard d'Arcole
Fin no 69 boulevard Matabiau
Morphologie
Type Rue
Longueur 705 m
Largeur 10 m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne B du métro de Toulouse (à proximité)
Odonymie
Anciens noms Chemin de Pouzonville (XVIe siècle-1860)
Nom actuel 1860
Nom occitan Carrièra dels Chalets
Lieux d'intérêt Institut Cervantes
Notice
Archives 315551603252
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue des Chalets
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Chalets

La rue des Chalets (en occitan : carrièra dels Chalets) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse de quartier des Chalets, dans le secteur 1 - Centre.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La rue des Chalets est une voie de Toulouse, longue de 705 mètres, qui relie le boulevard d'Arcole au boulevard Matabiau, qui longe le canal du Midi.

La chaussée compte une seule voie de circulation automobile à sens unique, depuis le boulevard d'Arcole vers le boulevard Matabiau. Elle est définie comme une zone 30 et la vitesse y est limitée à 30 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Elle est située dans un quartier résidentiel constitué de demeures traditionnelles toulousaines ainsi que d’habitations cossues. Hormis les activités médicales et paramédicales, la rue des Chalets accueille également un bar[réf. souhaitée].

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

La rue des Chalets rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Boulevard d'Arcole (d)
  2. Rue de Quéven (d)
  3. Rue de Verdun (d)
  4. Rue du Capitaine-Paul-Escudié (d)
  5. Rue Édouard-Dulaurier (g)
  6. Rue de Coulmiers (d)
  7. Rue Saint-Hilaire (d)
  8. Rue Henri-Douvillé (g)
  9. Rue Dominique-Ingres (d)
  10. Rue Ernest-Mérimée (g)
  11. Rue Saint-Honest (d)
  12. Rue de la Balance (g)
  13. Rue Vauban (g)
  14. Boulevard Matabiau

Transports[modifier | modifier le code]

La rue des Chalets n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité des boulevards d'Arcole et de Strasbourg, où se trouvent la station de métro Jeanne-d'Arc, sur la ligne de métro Ligne B du métro de Toulouse, ainsi que les arrêts des lignes des Linéo L1L9 et des bus 152329394570, ainsi que de la navette Ville. Au nord, la rue des Chalets débouche sur le boulevard Matabiau, où se trouvent les arrêts des lignes de bus 1527, à proximité de la station de métro Canal-du-Midi.

Il existe plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse le long de la rue des Chalets et des voies les plus proches : les stations no 57 (15 rue Merly), no 58 (4 rue de la Concorde) et no 92 (31 rue des Chalets).

Odonymie[modifier | modifier le code]

Plaque de rue en français.

L'origine du nom de la rue des Chalets est obscure. Selon Isabelle Bâlon Barberis, elle le devrait son nom aux chalets et maisons de bois qui abritaient au début du XIXe siècle les « amours clandestines » des militaires de la caserne Compans[1]. Ce nom de Chalets était par ailleurs partagé avec plusieurs rues du quartier : la petite-rue des Chalets (actuelle rue Saint-Honest), la petite-rue Traversière-des-Chalets (actuelle rue Henri-Douvillé) et la rue Neuve-des-Chalets (actuelle rue Ernest-Mérimée)[2]. On le retrouvait également pour la rue Saint-Dominique-des-Chalets, devenue simplement la rue Saint-Dominique au milieu du XXe siècle[3].

Dans les textes les plus anciens, au XVIe siècle, la rue des Chalets est désignée comme le chemin de Pouzonville ou le chemin de traverse de Pouzonville[4]. On sait que ce nom de Pouzonville s'appliquait à une porte du rempart de la ville (porta de Posamilano, mais aussi porta Podii Milavi, ou encore porta Posomvilla en latin médiéval), qui protégeait depuis le XIe siècle le bourg Saint-Sernin, et qui se trouvait dans l'axe de l'actuelle rue Merly (emplacement entre les actuels no 17 et 46)[5]. L'origine de ce nom est en revanche mystérieuse : pour Pierre Salies, il pourrait bien s'agir d'un puits (potz en occitan, puteus en latin) ou bien d'une colline (puèg en occitan, podium en latin), portant – peut-être – le nom de la ville de Millau (Miliavus ou Miliavanus en latin)[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, le quartier des Chalets est un faubourg situé à l’extérieur de la vieille ville et abrite une activité maraîchère.

Le quartier se transforme en 1840 avec la création des boulevards et s’urbanise avec l’arrivée du chemin de fer en 1860. C’est à partir de cette époque que des familles bourgeoises s’y installent dans de belles demeures[1].

Patrimoine et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

Collège des Chalets[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, le maître-verrier Louis-Victor Gesta possède un vaste terrain entre la rue des Chalets et la rue Alexandre-Cabanel – d'ailleurs, sa demeure, le Château des Verrières, et sa manufacture de verre se trouvent à proximité (actuel no 2 rue Godolin). En 1875, il propose à la municipalité de louer ses terrains et d'y construire des bâtiments pour les couchages des troupes du 17e régiment d'infanterie, la Literie Militaire. C'est Louis-Victor Gesta, probablement aidé par l'architecte de la ville, Joseph Raynaud, qui réalise les plans des bâtiments, élevés entre 1877 et 1878. Ils sont gérés par le ministère de la Guerre jusqu'en 1954, date à laquelle ils sont rendus à la ville de Toulouse. Le conseil municipal décide d'y ouvrir une école de filles, annexe du lycée Raymond-Naves qui a ouvert en 1949 dans les bâtiments de l'ancienne caserne Saint-Charles (actuel lycée Ozenne, no 2 rue Merly). Plusieurs travaux d'aménagement sont réalisés à ce moment. En 1964, l'école est séparée du lycée Raymond-Naves et devient un collège d'enseignement secondaire (CES), renommé Les Chalets en 1972. En 1977, une partie des bâtiments est surélevée sur les plans des architectes Roger Brunerie et Jean Sassus. Entre 2005 et 2006, de nouveaux travaux, menés par le cabinet des architectes Claude Brancher et Gilles Romeu a permis l'extension et la rénovation des bâtiments[7],[8]. Il accueille 579 élèves en 2019[réf. souhaitée].

Institut Cervantes[modifier | modifier le code]

no 31 : façade de l'Institut Cervantes.

Une maison, de style Art nouveau, est construite, à la fin du XIXe siècle ou au début du siècle suivant. Elle est surélevée en 1911 par l'architecte Georges Masquet, dans le même goût, pour les époux Couret[9]. L'édifice est acheté par le gouvernement espagnol pour abriter la Casa de España, puis l'Institut Cervantes de Toulouse en 1996. C’est une représentation d'État qui dépend des ministères français des Affaires étrangères et de l'Éducation nationale. Il a pour mission de promouvoir l'enseignement de la langue espagnole et de diffuser la culture espagnole et hispano-américaine.

Immeubles et maisons[modifier | modifier le code]

  • no  1 : immeuble.
    L'immeuble, de style éclectique, est construit en 1884 par l'architecte Étienne Gazagne. Il s'élève à l'angle du boulevard d'Arcole, sur lequel il présente sa façade principale. La travée de l'angle coupé est particulièrement mise en valeur. Le rez-de-chaussée est éclairé par une grande fenêtre, dont les baies doubles, séparées par des pilastres à chapiteaux corinthiens, possèdent des garde-corps à balustres et un appui en pierre, et sont surmontées d'un tympan sculpté en pierre d'où émerge une tête d'Hermès. Les étages sont encadrés par des pilastres colossaux à chapiteaux corinthiens. Au 1er étage, un balcon à balustres en pierre prolonge le balcon du côté du boulevard, et la fenêtre est encadrée de deux atlantes en pierre, qui supportent le balcon en pierre du 2e étage[10].
  • no  11 bis : maison[11].
  • no  23 : villa.
    La villa, de style éclectique, est construite dans la première décennie du XXe siècle. L'édifice s'élève au centre de la parcelle se compose de deux corps de bâtiment, bâtis en brique claire, qui s'élèvent sur quatre niveaux : un sous-sol semi-enterré, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un niveau de comble. L'avant-corps, à gauche, compte une seule travée, largement éclairée par une grande fenêtre, tandis que le deuxième corps de bâtiment, à droite, est percé de fenêtres plus étroites. Elles ont des agrafes en pierre et, aux étages, des lambrequins en fonte. Les élévations sont couronnées d'une corniche moulurée. L'avant-corps est coiffé d'un toit à plusieurs pans couvert d'ardoise et percé d'une lucarne en pierre. Dans le jardin, le bassin est orné d'une statue, copie de la Baigneuse de Christophe-Gabriel Allegrain[12]. Le villa a été inscrite au titre des monuments historique par arrêté du [13].
  • no  29 : maison.
    La maison, bâtie en assises de briques et de galets, est construite dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Elle s'élève, en retrait par rapport à la rue des Chalets, sur deux niveaux[14].
  • no  30 : immeuble[15].
  • no  46 : maison[16].
  • no  51 : maison[17].
  • no  53 : maison[18].
  • no  62 : maison[19].
  • no  70 : maison[20].
  • no  72 : maison[21].
  • no  76 bis : maison[22].
  • no  78 : maison[23].

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Raoul Bergougnan (1900-1982) : peintre, il naît au domicile de ses parents, no 102 rue des Chalets[26].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mathieu Arnal, « Patrimoine. Retour sur l’histoire des Chalets, un quartier discret en plein centre-ville », sur actu.fr, .
  2. a et b Salies 1989, vol. 1, p. 255.
  3. Salies 1989, vol. 2, p. 408.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 307.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 163 et 300.
  6. Salies 1989, vol. 2, p. 308.
  7. Salies 1989, vol. 1, p. 254.
  8. Notice no IA31170034, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  9. Notice no IA31127210, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  10. Notice no IA31112714, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  11. Notice no IA31112533, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  12. Notice no IA31120901, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  13. « Villa », notice no PA31000130, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. Notice no IA31112539, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  15. Notice no IA31120898, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  16. Notice no IA31120905, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  17. Notice no IA31112562, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  18. Notice no IA31112567, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  19. Notice no IA31112558, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  20. Notice no IA31120907, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  21. Notice no IA31120906, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  22. Notice no IA31112569, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  23. Notice no IA31120910, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  24. Salies 1989, vol. 1, p. 27.
  25. Salies 1989, vol. 1, p. 43.
  26. Acte de naissance no 2543, Registres d'état civil de 1900, sur le site des archives municipales de Toulouse (consulté le 21 juin 2022).
  27. « François, Gustave Vicomte TOUSSAINT », Les Maires de Toulouse, sur le site des Archives municipales de Toulouse (consulté le 13 mars 2021).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse : voies publiques, quartiers, lieux-dits, enseignes, organisation urbaine, Toulouse, éd. Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-8672-6354-5).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]