Sabri Essid

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Sabri Essid est un terroriste islamiste franco-tunisien né en 1984 originaire de la région toulousaine. Il est connu des services de police pour sa radicalisation précoce et son lien familial avec Mohammed Merah.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Sabri Essid grandit dans le quartier des Izards à Toulouse chez sa mère. Il se radicalise très jeune avec le soutien de Fabien Clain, son mentor. Il tient régulièrement un étal religieux au marché de Toulouse faisant le prosélytisme de sa vision rigoriste de l'Islam avec l'aide de Fabien Clain et de ses jeunes radicalisés. Il va d'ailleurs être logé chez ce dernier dans le quartier Bellefontaine à partir de ses 16ans. Sa mère témoigne de l'influence subie par Sabri Essid et de ses références fréquentes au djihad et à la religion. Sabri Essid rendait souvent visite à Olivier Corel, considéré comme un guide spirituel, à Artigat[1].

Premier départ en Syrie[modifier | modifier le code]

En 2006, Sabri Essid part en Syrie avec Thomas Barnouin en direction de l'Irak dans le but de combattre la présence américaine. Ils sont arrêtés à la frontière irakienne par les autorités syriennes. Ils sont remis à la France puis jugé par le TGI de Paris en 2009 avec l'ensemble de la filière d'Artigat à la tête duquel était Olivier Corel. Il est rendu coupable du chef d'association de malfaiteur en vue de la préparation d'un acte terroriste et écope de 5ans de prison dont un an de sursis. Il sera libéré en 2010 et suivi de près par la DGSI depuis[2].

Liens avec Mohammed Merah[modifier | modifier le code]

En 2010, la mère de Sabri Essid se marie religieusement avec le père de Mohammed Merah, les deux apprentis terroristes deviennent donc beau frères. Ils se rapprochent en habitant le même quartier à Bellefontaine[3]. Sabri Essid devient le mentor de Merah qu'il prend sous son aile. À la suite des attentats perpétrés à Toulouse et Montauban par Mohammed Merah en 2012, le tueur au scooter est abattu par le RAID[4]. Sabri Essid organise les funérailles de ce dernier, louant son geste[3].

Second départ en Syrie et mort présumée[modifier | modifier le code]

En avril 2014, Sabri Essid rejoint l'État Islamique en Syrie avec son épouse et ses quatre enfants dans le but de combattre les Yezedis. Dans une vidéo de l'organisation datant de 2015, on le voit avec son beau fils. Ce dernier âgé de 12 ans est filmé lorsqu'il exécute un otage prétendu être un espion du Mossad. Depuis il est présumé mort. Selon l'EI il aurait sauté sur une mine tandis que le renseignement français affirme qu'il a été exécuté par l'organisation djihadistes.

Poursuites judiciaires[modifier | modifier le code]

Le PNAT a chargé des juges d'instruction d'enquêter sur des soupçons de crimes contre l'humanité contre les Yézédis concernant Sabri Essid qui se seraient déroulés entre 2014 et 2016. Les djihadistes ont envahit le mont Sinjar enlevant les femmes et les jeunes filles pour les exploiter en tant qu'esclave sexuel[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Corinne Audouin, « Sabri Essid, le "demi-frère" de Mohamed Merah » Accès libre, sur france inter, (consulté le )
  2. Corinne Audouin, « Sabri Essid, le "demi-frère" de Mohamed Merah », sur France Inter, (consulté le )
  3. a et b « Sabri Essid, demi-frère de Merah, a été exécuté dans la zone irako-syrienne », sur lejdd.fr, (consulté le )
  4. « Assaut contre Mohamed Merah : un policier du Raid témoigne », sur Franceinfo, (consulté le )
  5. « Le djihadiste toulousain Sabri Essid, "demi frère" de Mohamed Merah, objet d'une enquête pour crime contre l'humanité », sur France 3 Occitanie, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]