Société québécoise du cannabis

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Société québécoise du cannabis
logo de Société québécoise du cannabis
illustration de Société québécoise du cannabis
Intérieur du magasin, 970, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal, 2018

Création 2018
Forme juridique Société d'État
Siège social Montréal, Québec
Drapeau du Canada Canada
Direction Suzanne Bergeron
Actionnaires Gouvernement du Québec
Activité Commerce de détail
Produits Cannabis
Société mère Société des alcools du Québec
Site web www.sqdc.ca

Chiffre d'affaires 311,6 millionsde $ (juin 2020)[1]
Résultat net 26,3 millionsde $ (juin 2020)[1]

La Société québécoise du cannabis (SQDC[2]) est une société d'État, filiale de la Société des alcools du Québec (SAQ), qui a pour mandat de gérer la vente du cannabis sur tout le territoire du Québec[3]. Cette société a été créée en prévision de la légalisation du cannabis au Canada, qui a pris effet le [4]. Le , le projet de loi 157 est déposé à l'Assemblée nationale du Québec, en vue de créer officiellement cette société[5]. Cette loi est adoptée le .

Le gouvernement du Québec a ouvert douze succursales en 2018 pour gérer un marché évalué à environ 500 millions de dollars canadiens[6]. Les succursales sont reparties dans les villes de Montréal, Gatineau, Québec, Mascouche, Trois-Rivières, Drummondville, Mirabel, Saint-Jean-sur-Richelieu, Rimouski et Grande-Rivière.

Le 25 avril 2022, la SQDC ouvre son 88e magasin[7].

Financement et revenus[modifier | modifier le code]

La SQDC à Pointe-Claire.
Exemple de produit du cannabis vendu par la SQDC.

En vertu de la Loi sur la Société des alcools du Québec, les revenus provenant de la vente de cannabis de la SQDC doivent être affectés aux fins suivantes[8]:

  • à la résorption de tout déficit que pourrait subir la SQDC;
  • au virement que doit faire le ministre des Finances chaque année au Fonds de prévention et de recherche en matière de cannabis, et
  • à la prévention de l'usage de substances psychoactives, de même que la lutte contre les méfaits qui s'y rapportent.

Après 6 mois d'exploitation et l'ouverture de 12 points de vente, la société déplore un déficit de 4,9 millions de dollars canadien. Néanmoins pour son exercice financier terminant le , une amélioration de l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et une plus grande capacité de distribution permettent de dégager un bénéfice de 26,3 millions, un montant 30% supérieur aux prévisions[1].

Avec un prix moyen de 7,64 $ le gramme de fleurs séchées, la SQDC présente les prix les plus bas au Canada pour le marché légal. En comparaison, le prix moyen des fournisseurs ontariens est de 10,64 $ le gramme[1]. À noter que la presque totalité des provinces canadiennes (dont l'Ontario) ont opté pour une privatisation du marché du cannabis.

En 2020, 41 % des Canadiens âgés de plus de 16 ans consommant du cannabis ont acheté régulièrement des produits dans un des points de vente autorisés par le gouvernement. En 2021, ce taux est monté à 53 %[9].

Quelques semaines après l'ouverture des premières boutiques, certains experts rapportent des irrégularités reliés à la qualité des produits (poids inférieur à celui indiqué, humidité trop basse)[10].

La même année, une analyse est réalisée à l'aveugle sur cinq échantillons de cannabis par MB Labs (d), un laboratoire de Colombie-Britannique accrédité par Santé Canada. Deux de ces échantillons étaient issus du marché légal, trois du marché noir. Cette analyse a révélé que plusieurs échantillons provenant du marché noir contenaient soit des concentrations importantes de bactéries, ou des proportions importantes de pesticides. Sur les deux échantillons du marché légal, un contenait des traces de bactéries et le deuxième en était exempt[11].

La concentration maximale des produits retrouvés à la SQDC est de 30%[12]. De plus, certains articles, tel les bonbons au cannabis, ou les vapoteuses au cannabis[13], ne sont pas disponibles au Québec[14]. Il s'agit d'une particularité du Québec, puisque ce genre de produit est actuellement légal au Canada[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Profits de 26 millions à la SQDC », sur La Presse, (consulté le )
  2. Il était initialement prévu d'utiliser le sigle SQC, mais celui-ci a été remplacé par SQDC, afin d'éviter toute confusion avec le sigle homonyme du Syndicat québécois de la construction.
  3. Marie-Michèle Sioui, « Québec crée une “SAQ du cannabis” », Le Devoir,
  4. « Le cannabis officiellement légal le 17 octobre au Canada », Radio-Canada, (consulté le )
  5. « Projet de loi n° 157, Loi constituant la Société québécoise du cannabis, édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses dispositions en matière de sécurité routière - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca
  6. Denis Lessard, « Des règles sévères pour la consommation du cannabis », La Presse,
  7. Guillaume Whalen, « La ville de Gaspé bénéficiera d'une boutique de la SQDC dès lundi le 25 avril », sur Radio-Gaspésie, (consulté le )
  8. Loi sur la Société des alcools du Québec, RLRQ, c. S-13, art. 23.30.
  9. La Presse Canadienne, « L’achat légal de cannabis en hausse », La Presse,‎ 2021, 23 décembre (lire en ligne Accès libre)
  10. Annabelle Blais, « Le pot de «qualité moyenne» à la SQDC », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  11. « Marché noir: du cannabis «impropre à la consommation» », sur La Presse, (consulté le )
  12. Zone Économie- ICI.Radio-Canada.ca, « Des breuvages et du haschisch dès décembre à la SQDC | Cannabis : les effets de la légalisation », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  13. « Pas de vapoteuses au cannabis, tranche Québec », sur La Presse+, (consulté le )
  14. Marc-André Gagnon, « Les friandises au pot interdites », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  15. Marie-Hélène Proulx, « Le grand festin du cannabis comestible », sur L’actualité, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]